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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le mercredi 5 juin 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Sept heures cinquante-neuf minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Hier, le Parti québécois a présenté une motion concernant les sites d'injection, parce qu'on réalise qu'il n'y a aucune norme qui existe quant à l'éloignement d'une école, d'un service de garde, d'un CPE, d'un lieu où se trouveraient des enfants. Je croyais, peut-être naïvement, que le ministre à qui on avait demandé une consigne pour les lieux de prière, une consigne pour la téléphonie cellulaire, deux demandes faites par le Parti québécois, allait dire oui et établir une telle politique, une telle règle, mais non, ils ont refusé cette motion-là. Alors, comme Bernard Drainville s'est rendu disponible pour vous hier, pour commenter sur les défibrillateurs, j'imagine qu'il va se rendre disponible pour vous commenter pourquoi il était contre une motion toute simple. On n'indiquait même pas de nombre de mètres. Pourquoi qu'il ne veut pas de normes pour encadrer les sites d'injection près des écoles? C'est un peu son travail, je pense.

Alors, je vous laisse le soin, si vous avez un intérêt sur ce sujet-là, à lui demander pourquoi il était contre une telle motion que je vous ai envoyée hier.

M. Paradis : Hier, on a également parlé, ici même, de la question de l'ingérence étrangère. Nous avons soulevé cette question à la suite de la publication du dernier rapport au fédéral sur cet enjeu-là, avec des révélations troublantes qui visent principalement, donc, le niveau fédéral, mais où on dit que ça s'applique à l'ensemble des institutions démocratiques. On a posé des questions au gouvernement, on a dit : Quel est le plan? On a demandé une enquête : Quel est l'état de la situation? Quelle est la stratégie du gouvernement? Et silence assourdissant, aucune réaction de la part du gouvernement. Et on se rappellera que, la dernière fois qu'on a eu un échange sur cette question-là, c'étaient les questions que j'ai posées en étude de crédits au ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel. Je lui ai demandé s'il y avait du travail en cours sur cette question-là, s'il y avait des gens qui s'y attardaient, et la réponse, en gros, ça a été : On s'en remet au fédéral là-dessus.

Je suis curieux de savoir si c'est toujours la position de notre gouvernement de s'en remettre au fédéral, compte tenu des révélations des derniers jours.

Journaliste : M. Bérubé, est-ce que ça a été un bon pari de vous lancer dans des campagnes de publicité sur l'indépendance alors qu'on voit, dans le dernier Léger, que ça baisse d'un point, vous avez stagné puis que la CAQ commence à remonter?

M. Bérubé : Je ne suis pas d'accord avec le terme, le Parti québécois est le parti préféré des Québécois, et ça se reconfirme aujourd'hui. Alors, je trouve que c'est une position enviable qui démontre qu'on est le parti le plus rassembleur présentement, avec 32 % des intentions de vote. Il y a bien des formations politiques qui aimeraient être en première place. Je vous suggère un titre alternatif : Le Parti québécois, toujours le parti préféré des Québécois.

Journaliste : ...trop vite, parce que, quand même, ce que le sondage raconte comme histoire, du fait que, comme vous le dites, vous êtes toujours numéro un dans les intentions de vote, c'est que la CAQ, plutôt que de continuer à descendre, elle remonte maintenant?

M. Bérubé : Lorsque Paul St-Pierre Plamondon a été questionné par vous sur ces enjeux-là, il a dit : Les sondages vont fluctuer, ils vont monter, ils vont descendre. Mais le Parti québécois, les points qu'il gagne depuis l'élection, il ne les perd pas. Donc, il consolide.

Journaliste : ...par exemple, d'aller chercher un mandat de gouvernement en promettant de faire un référendum?

M. Bérubé : Oui.

Journaliste : Mais comment vous expliquez que la CAQ remonte?

M. Bérubé : Ils sont allés chercher des points au Parti libéral puis au Parti conservateur, ils ne sont pas allés chercher des points au Parti québécois. C'est l'analyse de Jean-Marc Léger. Alors, comment l'expliquer? Posez la question à Marc Tanguay tout à l'heure : Pourquoi, malgré toute la visibilité qu'ils ont eue il y a deux semaines… pourquoi ils ne réussissent pas à monter? Pourquoi c'est la CAQ qui en profite? Je ne sais pas, mais, dans les dernières semaines, les trois autres partis ont eu beaucoup de visibilité. Moi, que le Parti québécois soit en première place solidement, je trouve qu'il y a de quoi se réjouir réellement.

Journaliste : Traditionnellement, au cours des dernières années, depuis le référendum de 1995, quand le Parti québécois a mis le pied sur l'accélérateur, là, entre autres, il y a eu des chefs qui ont décidé des conditions gagnantes puis ils n'ont pas tout renommé les termes, là. Vous, vous avez décidé d'aller à fond dans l'indépendance. Ce que ça fait, c'est que ça baisse. Ça, ça ne vous inquiète pas?

M. Bérubé : Qu'est-ce qui baisse?

Journaliste : Bien, vous êtes à 36 % d'appui, là. Vous tombez à 35 %, vous avez perdu un point en...

M. Bérubé : Là, il faut s'entendre, là. Est-ce que c'est les intentions de vote pour la prochaine élection?

Journaliste : …parle de l'appui à la souveraineté.

M. Bérubé : Bien, on... Vous avez posé la question tantôt des publicités. C'est pour ça qu'on fait un travail pour convaincre les Québécois. On est totalement investis là-dedans. On utilise l'argent que nos membres nous envoient. On est transparents. Et je pense que les Québécois apprécient les formations politiques qui s'assument tels qu'ils sont. Et c'est comme ça qu'on est puis on ne se changera pas. Les gens savent à quoi s'attendre avec le Parti québécois. L'idée, ce n'est pas juste de gagner une élection puis de rester au pouvoir, si c'était le cas, il y a la CAQ pour ça ou le Parti libéral. Mais je trouve que c'est très encourageant. Paul St-Pierre Plamondon est considéré comme le meilleur premier ministre. Le premier ministre du Québec, présentement, est moins populaire que sa formation politique. J'imagine...

M. Paradis : L'appui chez les jeunes.

M. Bérubé : Oui, l'appui chez les jeunes monte. On... Ça tend à démontrer que, bientôt, le Parti québécois sera le parti préféré de la jeunesse québécoise. Moi, je vois plusieurs bonnes nouvelles dans ce sondage-là.

Journaliste : Vous avez plaidé pour que François Legault parle aux médias à tous les jours.

M. Bérubé : Plus souvent, en tout cas.

Journaliste : Je pense que c'était la semaine dernière.

M. Bérubé : Oui.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que le sondage...

M. Bérubé : ...

Journaliste : ...oui, donne raison à son équipe?

M. Bérubé : Bien, je me suis fait encore la réflexion ce matin. On se prête de bon gré à l'idée qu'il faut commenter tous les sujets à chaque matin, mais, avec le peu de ressources qu'on a puis le peu de temps qu'on a, puis on le fait avec beaucoup de professionnalisme... Mais le gouvernement s'en tire à bon compte parce qu'une de leurs stratégies, c'est que le premier ministre parle le moins souvent possible pour ne pas que ça contribue à créer de la confusion dans le message. Quand on est rendu là... Je veux dire, c'est un enjeu de la CAQ, mais moi, l'intérêt, c'est que le premier ministre soit questionné le plus souvent possible. Il a été dans une radio privée hier. Je l'ai écouté avec attention. C'était un exercice qui était essentiel. Mais la presse parlementaire devrait être la première à l'interroger puis pas au gré des fantaisies du premier ministre, je veux dire, pas quand ça lui tente, là. C'est un travail qui nécessite une reddition de compte en Chambre et auprès de la presse parlementaire. Et je maintiens que, minimalement, plus souvent, il devrait se prêter à cet exercice-là. Et je comprends avec le sondage de ce matin que c'est davantage une stratégie. Quand c'est rendu qu'il faut que le premier ministre soit moins présent pour ne pas que ça nuise au parti, je veux dire, c'est quoi, qu'est-ce qu'il se passe?

Journaliste : Est-ce que François Legault a... doit cibler, pour monter dans les sondages, autant l'immigration?

M. Bérubé : Vous voulez que je vous donne un conseil?

Journaliste : Non, je vous demande... Il a ciblé l'immigration hier très clairement à l'émission de...

M. Bérubé : Ça ne veut rien dire, ça ne veut rien dire. Tu sais, c'est le même qui disait, là, que c'était la louisianisation qui nous guettait puis que c'était suicidaire, puis après il ne se passe rien. Puis là il reste 25 jours, là, au mois de juin pour qu'il y ait une rencontre, pas une décision, là, une rencontre avec Justin Trudeau. Il attend la date, là. Il se faire «ghoster» par Justin Trudeau présentement. Puis là, il attend, là : Il va-tu me rencontrer? Qu'est-ce qu'il va me dire? Il va-tu arriver avec un cadeau? C'est ça, notre relation. C'est... Il faut en tirer des conclusions politiques. C'est pathétique.

Journaliste : Comment les immigrants doivent se sentir par rapport à ce gouvernement-là?

M. Bérubé : Bien, je pense qu'il y a une responsabilité de tout gouvernement du Québec de s'assurer de bien accueillir les gens. Un toit pour tout le monde, des écoles, des services, des... de la francisation. C'est mathématique. À un moment donné, notre capacité d'accueil, elle est atteinte. Quiconque ne tient pas compte de ça impose un poids épouvantablement fort sur nos finances publiques et sur les réseaux. C'est juste ça.

Journaliste : Donc, vous êtes en phase avec François Legault là-dessus?

M. Bérubé : Je pense, c'est l'inverse.

Journaliste : Il est en phase avec vous.

M. Bérubé : Oui.

Journaliste : Donc, vous trouvez qu'il y en a trop, d'immigrants?

M. Bérubé : Je trouve que notre capacité est atteinte. Le gouvernement dit la même chose que nous, après nous, je vous ferais remarquer. Et ce n'est pas qu'il y en a trop, parce que, si on dit ça après, il faut se défendre d'avoir dit ça. Retenez que j'ai dit que notre capacité d'accueil est largement atteinte depuis un bon moment.

Journaliste : Mais c'est ça que François Legaul a dit hier puis il se l'est fait reprocher.

M. Bérubé : Moi, je ne dis pas les mêmes choses que François Legault. J'ai moins d'expérience que lui, mais moi, je le dis différemment.

Journaliste : Ce matin, l'AQCPE accuse le gouvernement de ralentir la construction de places en CPE. Est-ce qu'on risque de rater l'objectif de M. Legault d'offrir une place, là, à chaque enfant dans une... en CPE d'ici l'an prochain? Et qu'est-ce que Québec doit faire pour accélérer le…

M. Paradis : Les chiffres sont têtus, les faits parlent, et actuellement on n'est pas du tout en voie de réaliser les objectifs qui avaient été fixés par ce gouvernement en termes de création de places en CPE et de conversion aussi de places en CPE. Et c'est pour une raison très simple, c'est qu'il y a clairement une préférence, un préjugé favorable au secteur privé par rapport au secteur public. Malgré les discours, c'est ce qu'on entend sur le terrain.

Vous savez, j'ai fait des sorties récemment dans Jean-Talon, des gens qui veulent être convertis en CPE, des gens qui veulent créer des places en CPE, et le discours est partout le même : On nous met des bâtons dans les roues, c'est un parcours du combattant, on se fait pousser vers le modèle du privé, alors que nous voulons intégrer le système des CPE. Et c'est exactement ce que l'Association québécoise des CPE dit aujourd'hui, c'est que, quand c'est le privé, ça semble aller vite, ça semble être préféré. Là, il semble y avoir une volonté. Et, quand c'est CPE, c'est un parcours du combattant, ouvrez les guillemets, fermez les guillemets. C'est ça, le problème.

Journaliste : Malgré le discours de M. Legault, malgré le discours de la CAQ, la CAQ fait exprès de se tirer dans les pieds pour ralentir la création de CPE?

M. Paradis : C'est… c'est un gouvernement qui annonce beaucoup d'intentions et qui veut souvent être jugé et applaudi sur ses intentions. Mais, quand on arrive au moment des résultats, là, c'est autre chose. Le résultat ici, c'est est-ce que les places en CPE sont livrées? Les places en CPE ne sont pas livrées.

Journaliste : ...CPE?

M. Paradis : Il y a actuellement un message qui vient de la base, qui vient des comités de parents. C'est des parents, là, qui sont derrière ça, qui veulent que leurs enfants soient en CPE. C'est des propriétaires de garderie, c'est des gens qui veulent se lancer dans ce domaine-là avec cœur et qui disent : C'est le réseau des CPE qu'on veut intégrer. Et qui disent tous la même chose : On se fait mettre des bâtons dans les roues, ça ne marche pas, c'est long, c'est compliqué, alors que, quand c'est le secteur privé, ça semble aller vite. Donc, c'est le secteur public qui doit être priorisé, puis ça prend de la volonté.

Journaliste : Vous dites qu'ils disent : On nous dirige vers le privé... à aller vers le privé?

M. Paradis : Bien, c'est que, quand c'est le privé, puis c'est ce qu'on voit dans l'article aujourd'hui, là, ça semble être plus facile, ça semble aller plus vite. Puis, quand c'est le CPE, c'est compliqué, ça prend du temps. Et le mot, c'est : parcours du combattant.

Journaliste : Est-ce que les étudiants autochtones au cégep, vous croyez, pourraient être... pourraient être exemptés des exigences imposées par la loi no 96?

M. Bérubé : Bon. D'abord, c'est judiciarisé. Il y a une sortie qui se fait tout à l'heure qui, à l'origine, devait se faire pour donner uniquement cette tribune-là aux Premières Nations. Lors de l'étude de la loi no 96, ça nous a été présenté. Moi, j'ai été très réceptif à ça, pour une raison relativement simple, si l'idée c'est d'avoir un impact sur la vitalité de la langue française, ce n'est pas la première mesure auquel j'aurais pensé. Il y a plein de mesures plus efficaces que le gouvernement a rejetées. Puis il nous a étonnés en allant dans les mesures qui allaient créer du mécontentement puis de la complexité quant à l'application. C'en est une. Je suis très sensible à ça.

M. Martin, le chef de la nation Micmac était venu nous parler de ça, si je me souviens bien. Puis j'étais... Je fais attention à ce que je dis, là, pour ne pas être cité en cour là-dessus, j'étais sensible à ça. Alors, ça fait partie de ça. Quand le gouvernement a dit qu'il voulait une loi 101 pour les langues autochtones, ils ont dit : Ne touchez pas à ça ou, à tout le moins, parlez-nous. Moi, ces enjeux-là, j'écoute les nations autochtones, et on va faire la même chose tout à l'heure. L'idée, ce n'est pas de prendre ce moment-là, puis d'aller passer notre message. Je pense qu'on doit les écouter et que ça doit s'appliquer à toutes les formations politiques qui vont écouter avec attention le message.

Journaliste : ...un gouvernement du PQ serait ouvert à revoir les exigences pour les étudiants autochtones au cégep?

M. Bérubé : Je ne vais pas plus loin, c'est judiciarisé. Mais ça serait facile de me réécouter sur la loi no 96, là, l'extrait existe. J'étais très ouvert à ça parce que ce n'est... ce n'est pas ce que...

Journaliste : ...à quoi que vous êtes ouverts?

M. Bérubé : À des aménagements qui tiennent compte de la complexité, parce que, des fois, c'est la troisième langue puis il faut qu'ils réussissent un... Je comprends tout ça très facilement. Alors... Et disons que ce n'est pas la première mesure que j'aurais mise en place pour assurer la vitalité du français. Mais on va écouter avec beaucoup d'attention tout à l'heure. Je soupçonne un peu comment ils vont le présenter, mais, moi, ça m'intéresse beaucoup. En anglais, je vous répondrais «red tape». C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de mesures comme ça qui ne donnent pas grand-chose au bout du compte puis qui créent des frustrations inutiles. Et je pense que ça commence à ressembler à ça.

Journaliste : La notion de peuple fondateur ne rentre pas dans votre équation?

M. Bérubé : C'est-à-dire?

Journaliste : Bien, les autochtones étaient ici avant tout le monde.

M. Bérubé : Bien, s'il y a une formation politique qui est sensible à ça, c'est bien la nôtre. Vous connaissez autant que moi votre histoire. 1985, reconnaissance par René Lévesque des 11 peuples autochtones. Tous les gestes qui ont été posés depuis ce temps-là, il n'y a pas une formation politique qui est allée plus loin en cette matière que le Parti québécois. Puis ça fait partie de notre héritage. Puis j'en suis particulièrement fier. Et il m'arrive souvent d'en parler.

Journaliste : ...sur la langue?

M. Bérubé : Bien, sur la langue, c'est deux choses distinctes. Ils nous ont dit : Ne mélangez pas les langues autochtones avec votre dossier sur le français. Moi, je pense qu'ils vont nous en parler tantôt comment qu'ils voient la suite. Le français, la capacité pour le gouvernement du Québec de légiférer en français, je pense que... ne devrait pas être assimilé à d'autres dossiersaussi importants. Les langues autochtones, c'est un dossier à part entière. Puis, quand viendra le temps de poser des gestes supplémentaires de protection, on sera totalement là pour avoir la meilleure loi possible.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : So, are you open then to... to have indigenous students exempt from this regulation in CEGEPs?

M. Bérubé : Well, it's in front of the court, so I have to make sure that I'm not involving in the... in the process... I do remember, back in… a few years ago, in the debate about Bill 96, that chief... I think it's John Martin from the Micmac community nation in the Gaspé area, told us that it's pretty difficult, it's not going to save the French language. And I pretty agree with that. So, let's say that they are going to have a press conference later today, and I'm going to be very sensitive about what they have to say.

Journaliste : Well, the... one of the CEGEPs... basically they are saying it affects about 300 students at this point.

M. Bérubé : Not that much.

Journaliste : Not that much, but the future will be affected. Is this what you want as the Parti québécois?

M. Bérubé : No, not at all, not at all. And this is why I'm saying that we are sensitive about this issue. So, sometimes it's their third language. They have their native language, English, and sometime French is the third language. So, I'm pretty sensitive about that. And it's... it's not going to ruin any effort on make sure that the French is still... have vitality in a future in Québec. So, let's say that we're pretty open mind about what they have to say about this specific issue.

Journaliste : Is this a measure that was well thought by the Legault Government in the Bill 96?

M. Bérubé : No, no, no.

Journaliste : Why is that?

M. Bérubé : I don't know, ask them. Sometimes, they work... they work in strange ways. Bill 96 was supposed to be a revolution. Not at all, no. Now, we have a plan that's supposed to be changing the face of Québec, not working too. So, I don't know how they work, but sometimes it creates problem where we're not supposed to have problems. So, if you ask me if I'm sensitive about this issue, the answer is absolutely yes.

Journaliste : So, if I understand correctly, you basically want to wait and see what they're saying.

M. Bérubé : Courts. I have to be careful.

Journaliste : What the courts are saying, but also what indigenous communities themselves are saying.

M. Bérubé : I have to be careful. That's what my lawyer told me.

Journaliste : ...you are also waiting to hear from indigenous communities.

M. Bérubé : Sure, absolutely…

Journaliste : Your argument about the court, like, what... like, those five CEGEPs that wrote this letter to Mr. Legault, they are not scared about what the court will be saying on...

M. Bérubé : I know.

Journaliste : ...in the future.

M. Bérubé : That's their right, but, if you ask me, I have to be honest, I'm sensitive about this issue. It's not a lot of people, but yet strong, how I can say, consequence on their... on their life as a student, as a citizen as well.

Journaliste : Just on today's polls, are you at all concerned about stagnating? Do you feel that you grew maybe a bit too quickly?

M. Bérubé : This is the word you want to use? How about an alternative title? Parti québécois is still the favorite party of the Quebeckers. This is a suggestion.

(Fin à 8 h 17)

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