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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Jennifer Maccarone, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique

Version finale

Le mercredi 5 juin 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-deux minutes)

M. Tanguay : Bon matin à tous et à toutes. Ce matin, on va vous parler des violences. Il y a de quoi qui se passe au Québec. La CAQ ne peut pas rester les bras croisés. On voit une hausse nombreuse des cas dans les écoles... les cas de violence dans les écoles, les cas de violence dans les arénas, violence conjugale, même, dans certains cas, homicides.

Donc, un sondage de la Fraternité des policiers démontre que deux Montréalais sur trois considèrent que, par rapport à il y a cinq ans, leur ville est moins sécuritaire. C'est la perception que deux Montréalais sur trois ont. C'est un phénomène aussi qu'on voit en région. Nous avons demandé et ma collègue Jennifer Maccarone a demandé au gouvernement de faire un grand sommet sur la violence pour en savoir davantage. Et sur cette proposition, entre autres, je vais lui céder la parole.

Mme Maccarone : Merci, Marc. Je veux juste renchérir un peu sur les statistiques que Marc vient de partager avec vous. C'est de toute évidence... Depuis la pandémie, on a vu quelque chose qui se passe chez nous, pas juste chez nous, mais à travers le pays aussi, les crimes violents ont augmenté d'un pourcentage très important. On voit ça à Montréal, à Québec, partout dans la province, crimes contre la personne, 13 % sur le territoire de la métropole, 6,5 % sur le territoire de la ville de Québec. La ville de Québec a observé aussi une augmentation de 38 % des crimes violents depuis 2019 et 30 % d'augmentation de crimes contre la personne. Criminalité à Montréal qui a augmenté de 11,5 % juste en 2023, puis il ne faut pas oublier qu'on a vu les sept meurtres en 10 jours. La hausse devra être faite aussi contre les policiers. On voit beaucoup plus d'interventions en santé mentale. Le sentiment d'insécurité dans la population est aussi à la hausse, et, de toute évidence, toutes les actions de le gouvernement ne fonctionnent pas.

C'est pour ça qu'on pense qu'un sommet sur la violence qui aura lieu en automne, ça pourra nous aider à étudier la question, de trouver des solutions. C'est ça qu'on a besoin. Puis moi-même, je n'ai pas les réponses à cette question. On voit que la situation, depuis 2019, c'est la même situation sur le terrain. Les chercheurs aussi sont confondus. C'est pour ça que ça va être important de rassembler tout le monde, que ça soit tous les paliers du gouvernement, que ça soit aussi tous les acteurs clés, que ça soit les forces de l'ordre, que ça soit les chercheurs aussi pour se mettre ensemble, pour parler de ceci, parce qu'il faut faire quelque chose, il faut mettre fin à ce fléau. Merci.

Journaliste : À 6 % chez les francophones, est-ce que vous êtes content de ça, M. Tanguay?

M. Tanguay : Ah! bien, écoutez, on est conscients des défis, très clairement. Nous, on a un travail à faire d'opposition officielle, et la relance du Parti libéral du Québec est en marche.

Journaliste : ...parler de rigueur budgétaire, comme vous l'avez fait... parler d'austérité, comme vous l'avez fait, finalement, ça n'a pas payé.

M. Tanguay : De rigueur, de rigueur budgétaire.

Journaliste : Oui. Ça n'a pas payé, hein?

M. Tanguay : Écoutez, nous, là, ce qui nous intéresse, c'est l'intérêt supérieur du Québec. Nous, on croit à l'importance de pouvoir... d'avoir la capacité comme État de donner les services. À 11 milliards de dollars dans le trou, François Legault nous a menés là, aura beaucoup de difficultés sans aucun plan de retour à l'équilibre budgétaire. C'est important, l'intérêt supérieur du Québec, qu'on puisse donner les services, ce qu'on n'a pas, contrairement à 2018, puis d'avoir des finances publiques équilibrées.

Journaliste : ...votre choix de ne pas vous présenter dans la course? Est-ce que votre choix est final?

M. Tanguay : Ah! mon choix est final. La porte est fermée à double tour. C'est final. Je n'y reviendrai pas.

Journaliste : ...quand même, vous devez être déçu de ne pas y avoir été finalement. Vous devez vous dire...

M. Tanguay : Non, non, non, pas du tout. La porte est fermée,puis j'ai un travail à faire avec les collègues, comme chef intérimaire. C'est excessivement important, je pense, de travailler en cohésion avec les collègues. On est une équipe. Je suis fier de l'équipe du Parti libéral du Québec, de l'opposition officielle, fier de ce que les collègues font comme travail. On se lève à tous les jours en Chambre, dans les commissions parlementaires. On est là pour questionner ce mauvais gouvernement là. Puis on propose puis on s'assume comme libéraux. Vous me posez une question sur la rigueur budgétaire. C'est important, puis on va le réaffirmer. C'est ça, le Parti libéral du Québec, de s'assurer, d'abord et avant tout, d'avoir des services publics. Ce n'est pas normal, c'est inacceptable qu'on attende trois heures de plus dans les urgences.

Hier, j'ai posé des questions au niveau des ambulances. François Legault, il a arrêté de répondre aux journalistes, mais c'est rendu qu'il a arrêté de répondre à l'opposition officielle quand il ne s'est pas levé sur les ambulances, imaginez-vous donc. Puis que c'est vrai qu'il y a des gens qui meurent à cause que les délais d'ambulance ne sont pas ce qu'ils devraient être. Et le ministre a tout faux quand il dit : Bien, écoutez, à l'intérieur de huit minutes, c'est ce que l'on voit dans les cas très urgents, dans la majorité des régions du Québec. Il a tort. C'est tout à fait le contraire, dans aucune région, on ne respecte ce délai-là. Alors, on va continuer.

Journaliste : ...sur la rigueur budgétaire. Selon le sondage, les gens sont 42, 43 %, là, prêts, soit à faire un déficit pour avoir plus de services ou à réduire les services pour augmenter le déficit. Donc, les Québécois ne vous suivent pas là-dedans, là.

M. Tanguay : Bien, écoutez, il y en a pour tous là-dedans, dans la donnée que vous venez de donner. Mais... ce que l'on constate, c'est que les Québécoises et Québécois veulent avoir les services puis ils veulent avoir un État qui est capable d'avoir des finances publiques en ordre. Avec François Legault, on perd sur les deux plans. On n'a pas les services publics et on a un déficit record de 11 milliards de dollars.

Journaliste : Pour revenir à la chefferie, il n'y a pas personne pour l'instant qui soulève les foules, là, à part vous-même. Je veux dire, Denis Coderre est à 12 %, sinon on tombe à 5, 6 % environ. C'est quoi? C'est un problème de notoriété, de...

M. Tanguay : Bien, écoutez, la course n'est même pas encore officiellement lancée. Il n'y a aucun candidat qui a confirmé. Je réitère le fait : Il y aura une course au Parti libéral du Québec. Il y aura des candidats qui seront de qualité et qui vont... vont faire des propositions. Donc, quand la course va être commencée, tout un chacun aura l'occasion justement de se faire valoir dans les médias, puis voilà. Alors, moi, je suis très, très confiant pour la suite des choses. Et, ultimement, dans ce processus-là, juin 2025, on a notre chef permanent, ça nous laisse suffisamment de temps, à peu près un an et demi, pour représenter l'alternative à ce mauvais gouvernement là.

Journaliste : ...un an, un an et demi pour...

M. Tanguay : Écoutez, en politique...

Journaliste : ...passer de 6 % chez les francophones à une majorité ou...

M. Tanguay : Robert Bourassa disait que six mois, c'est une éternité en politique. Alors, on en aura trois d'ici là. Et, chose certaine, les gens vont vouloir avoir un changement d'un mauvais gouvernement, qui ne donne pas les services puis qui nous endette comme jamais.

Journaliste : Bien, sinon, sur les étudiants autochtones, est-ce qu'ils devraient être exemptés de l'application de la loi 96?

M. Tanguay : Je pense que le maître mot, c'est la réussite. Je pense que c'est important que les étudiants autochtones, qui ont des parcours... on le sait, là, des parcours où on doit s'assurer de leur réussite. J'ai bien noté les commentaires de la ministre, entre autres, à la fin de l'article, où elle voulait trouver une voie de passage. Je pense que c'est ça qu'il faut. Il faut qu'il y ait une réussite pour nos autochtones qui sont aux études supérieures, puis on souhaite une voie de passage.

Journaliste : Bien, est-ce que vous croyez qu'ils devraient être exemptés de la loi 96? C'est ça, la question.

M. Tanguay : Je pense qu'il faut trouver une voie de passage. Je pense qu'il faut trouver une voie de passage et je pense que les options doivent être sur la table et analysées, effectivement.

Journaliste : Mme Maccarone, sur les féminicides. La semaine dernière, il y avait Méganne Perry Mélançon en point de presse qui a déploré le fait qu'en tant que société, depuis la pandémie, on ne parlait plus des féminicides. Est-ce que vous faites le même constat?

Mme Maccarone : Bien, je fais le constat que, oui, évidemment, il faut... il faut en parler. J'aurais pu parler des statistiques de féminicides qui est à la hausse, le nombre de meurtres qui aussi est à la hausse, toutes confondues, violences. Alors, c'est la raison qu'on fait appel à un sommet cet automne pour étudier la cause. Mais oui, c'est vrai, il faut en parler, il faut parler plus longtemps, mais il faut comprendre qu'est-ce qui se passe. C'est ça, je dirais, oui, il faut parler, il faut sensibiliser la population, parce qu'il faut que tout le monde est au courant de qu'est-ce qui se passe, mais au-delà de ça, il faut vraiment s'asseoir ensemble pour trouver des solutions pour mettre fin à ce fléau. Ça fait que, oui, tout à fait, je suis d'accord avec elle, mais je pense que de faire un sommet sur la violence, c'est la chose à faire pour parler, oui, des féminicides, mais aussi des crimes contre la personne, la hausse de violence, la hausse de violence contre tout le monde.

Journaliste : ...dossier à Québec, celui des terres de Rabaska à Lévis. Le gouvernement avait, bon, acquis le terrain, puis là on comprend qu'ils veulent écarter la Commission de la protection du territoire agricole. Qu'est-ce que vous comprenez de... des intentions du gouvernement là-dedans?

M. Tanguay : J'aimerais ça en comprendre davantage. J'aimerais ça savoir qu'est-ce qu'ils veulent faire avec les terrains. De ce que je comprends... bon, puis j'ai redonné un tour de roue ce matin : Coudon, qu'est-ce qu'ils veulent faire avec le terrain? Là, il y aurait un tiers du terrain qui demeurerait agricole, deux tiers seraient pour du développement industriel en lien avec l'industrie navale. J'aimerais ça savoir ce que le gouvernement veut faire, puis je pense que la population aimerait le savoir également. On est le Parti libéral du Québec, on est le parti de l'économie, alors on n'est pas contre des projets de développement. Mais d'un autre côté aussi, il faut s'assurer de la protection de nos terres agricoles.

Une fois que j'ai dit ça, on voudrait en savoir plus. Où est-ce qu'il s'en va, le gouvernement là-dedans?

Journaliste : Plusieurs ont dénoncé les propos de François Legault hier concernant l'immigration. Vous en êtes. Le Parti québécois tient à peu près le même discours en disant que les services sont débordés, principalement en raison de l'immigration. Vous, vous maintenez, là, que c'est une fausse cible, c'est une mauvaise cible?

M. Tanguay : Deux, trois choses à votre question, puis je vais y répondre précisément à la fin. On a toujours fait la distinction au Parti libéral du Québec entre les demandeurs d'asile... Le Québec a fait sa part. Ça, je le dis et le répète à toutes les fois : Le Québec a fait sa part. Le fédéral doit non seulement compenser, mais s'assurer qu'il y ait une meilleure répartition, première des choses.

Deuxième des choses, moi, je vois entre le PQ et la CAQ un débat identitaire, taper sur la tête des immigrants. Tout est de la faute des immigrants. Santé, on n'a pas accès aux services, c'est les immigrants. Éducation, habitation, itinérance même, c'est la faute des immigrants. Je trouve ça inacceptable. François Legault, ceci dit, a été en perte de contrôle. François Legault, lorsqu'on lui disait il y a un an : Considérez les temporaires dans votre planification, pas juste les permanents. François Legault, quand il a dit : En prendre moins... en prendre soin. Ça a été le plus grand mensonge de la politique contemporaine. Ce n'est pas ça qu'il a fait du tout. Il nous disait : Ça va être une cible de 50 000 permanents. Mais pendant ce temps-là, il permettait... lui, il permettait des dizaines de milliers de travailleurs étrangers temporaires.

Bon, une fois qu'on a dit ça, il n'a pas travaillé sur la capacité d'accueil. Il faut qu'il travaille... puis ça, ça prend des années. Quand vous niez pendant trois ans la crise de l'habitation, vous ne travaillez pas sur la capacité d'accueil. Mon point, c'est le suivant, puis je résume : je pense qu'on a besoin d'une immigration planifiée, ordonnée. Des travailleurs étrangers temporaires qui se lèvent ce matin puis qui vont travailler, on en a besoin au privé et au public, puis ce n'est pas en les ciblant, puis en les accusant de tous les maux qui se passent au Québec qu'on va être capable de faire avancer le débat.

Journaliste : On indigenous students going to anglophones cegeps, you have the law, but then you have added directives, for example, they are exempt from the exam in French, and also when they have to fill out... to fill a form, and then they can eventually take three classes of French not in French, but this is not in the law. Do you have the impression that those measures may just discourage students, indigenous students going in anglophones cegeps... learning French, which is...

M. Tanguay : I think that it could be potentially a risk. That being said, we are focusing on making sure that these students... those students will be successful. It's... That's the... the main objective. That's the... the goal that we need collectively to achieve, making sure that these students will be able to have their diploma. And now we have to find a solution. And it's important for the CAQ Government to find a solution to make... sure that they will be able to have their diploma.

Journaliste : Would you exempt them, indigenous students...

M. Tanguay : It's part of the solution, yes. It could be part of the solution.

Journaliste : ...exempt them from the law?

M. Tanguay : We'll see exactly. It could be a solution. So, again, it could be a case-by-case solution, but we have to find a way. And at the end of the day, the objective is to make sure that they'll have their diploma. So, it's part of the options, yes.

Journaliste : You talked about making them... helping them be successful.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : What are some other options to help them be successful and to also make it seem, like, they're welcome and they are a part of the education system in Québec?

M. Tanguay : Yes, absolutely. So, we have to... we have to make sure to… to find a solution to that regard, absolutely, so… What's your question?

Journaliste : ...examples as what can be done to make them feel more welcome? Because right now they're saying : It's not very welcoming. And they... people...

M. Tanguay : With respect to the...

Journaliste : ...cegeps.

M. Tanguay : …the class in French or in generally speaking?

Journaliste : Enrolling classes in French, the forms they have to fill out...

M. Tanguay : I think that's... We have to send out the message that it's possible to have a diploma, that they are welcome, and, if they have special needs, then we will be able to answer it. And the... again, the objective is for them to graduate, and...

Mme Maccarone : ...

M. Tanguay : If you want to add, yes.

Mme Maccarone : I would say, I think one of the measures that could be put in place is to simplify the process for them, give them access to French classes, as an option and not necessarily as a requirement. I think that that's one of the measures that could potentially be put in place. But Mark is right, it's absolutely the responsibility of the Government to act. They're the ones in power. They're the ones that have that decision making ability. But those are some other things that could be done.

Journaliste : ...que les cours soient optionels pour les étudiants autochtones, que les cours en français...

M. Tanguay : Ah! bien, je vais vous répéter en français ce qu'on disait un peu plus tôt. Les étudiants autochtones ont un passage particulier. Il est important de voir que celles et ceux qui se rendent à une étude supérieure, à un niveau supérieur puissent avoir toutes les conditions gagnantes pour pouvoir graduer. Alors, en ce sens-là, il faut trouver une solution pour leur permettre de graduer.

Journaliste : ...nous disait que ça pourrait être une option, le cours de français, donc... position du PQ que le cours de français au cégep pour les autochtones soit optionnel.

M. Tanguay : Pour les étudiants autochtones, ça doit être analysé, ça pourrait être le cas, être, effectivement, oui, une option. Ça pourrait faire partie des solutions, tout à fait.

Journaliste : There are about 300 at this point...

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : ...indigenous students going in anglophone cegeps. But do you have the impression that that may just have an impact on the future of other students if those measures remain in place?

M. Tanguay : Ah! we have to... we have to ask collectively ourselves that question. And again, we want them to... to graduate. We want them to go at school if they... if they... they're able to. So, we have to facilitate, and we have to encourage them, and we have not to build... making sure that they'll have a diploma.

Journaliste : One of the barriers that is mentioned by the groups is that they are asked to fill out a six form... six-page application for an exemption, and they consider this an invasion. So, they can be exempted from these courses if they go through this process, but they don't want to go through this process. How can the Government make that work?

M. Tanguay : Again, it's always, I think, an objective to make sure that we will... that we will be efficient and we will be respect each and every individual. So, again if… a six-page long document to be fill in is a barrier, we have to ask ourselves... or what can we do to set aside that barrier.

Journaliste : About the poll, Léger poll, are you second guessing your decision?

M. Tanguay : Not at all.

Journaliste : Why?

M. Tanguay : Because I've made my mind… my mind and... No, my decision is clear and I will not be ever visiting that decision.

That being said, we have… as the interim leader and collectively as the official opposition, we have a work to do and we are preparing ourselves to have a very, very dynamic position and constructive leadership race. So, we're looking forward about that.

(Fin à 8 h 38)

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