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Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Le mercredi 5 juin 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-deux minutes)

Mme Labrie : Bonjour, tout le monde! J'attendais que vous soyez prêts. Donc, c'est aujourd'hui qu'on commence enfin les discours pour l'adoption finale du projet de loi n° 65. J'espère qu'on pourra passer au vote aujourd'hui pour que ce projet de loi puisse entrer en vigueur le plus rapidement possible. C'est vraiment un gain important car on est allé chercher, grâce à la mobilisation des groupes, grâce à la persévérance importante de Québec solidaire sur ce dossier-là. On parlait du moratoire depuis 2019, on parlait de la protection des aînés face aux évictions depuis 2014. Donc, ce sont vraiment des gains dont on est très fiers qui vont se concrétiser cette semaine. On va continuer de rester actifs sur le dossier du logement. On a déposé hier, avec mon collègue Andrés, le projet de loi pour reconnaître enfin le droit au logement. Et on va être au rendez-vous parce que, là, tout le monde autour de la table le reconnaissait que, trois ans pour régler la crise du logement, ça ne sera passé, la ministre Duranceau le disait elle-même. Donc, ce moratoire-là, il était important. Mais là, ce qui va être important pour la suite des choses, c'est de livrer des logements et de livrer des logements hors marché. Donc, on va être très, très assidus dans les prochains mois pour qu'on réussisse à y arriver d'ici la fin du moratoire.

Mme Ghazal : Merci, Christine. On est très, très persévérants en matière de logement, entre autres. Aujourd'hui, je veux vous parler de persévérance scolaire. Aujourd'hui, j'ai interpellé où j'interpelle aussi, je continue à le faire, là, le ministre Bernard Drainville, avec les parents pour lui demander de rendre les cours d'été gratuits. S'il y a une chose sur laquelle il y a un consensus au Québec, c'est que l'éducation doit être gratuite et pas uniquement de septembre à juin, mais toute l'année, y compris durant l'été. Ça coûte très cher dans beaucoup de centres de services scolaires au Québec, ces cours, qui sont importants, là, pour la réussite scolaire. Donc, les cours d'été gratuits, ce n'est pas un luxe, c'est important pour la réussite, pour la persévérance. J'ai très, très hâte d'entendre Bernard Drainville répondre à cette demande-là pour moi et pour les parents, j'espère qu'il est d'accord avec nous.

Journaliste : Est-ce que la déclaration de Saguenay est en partie la réponse au fait que vous avez arrêté de chuter dans les sondages?

Mme Labrie : La déclaration de Saguenay est une réponse pour mieux percer en région. J'espère qu'elle aura cet effet-là dans les prochaines années. C'était vraiment pour nous une façon, après la tournée, là, de montrer qu'on avait entendu ce qui nous avait été dit par les centaines d'acteurs régionaux qu'on a rencontrés, qui nous demandaient d'être davantage partie prenante pour mettre en place des solutions aux problèmes qu'ils vivent. Ils sont tannés d'une approche «top-down» où les solutions arrivent d'en haut et s'adaptent mal à leur réalité. Donc, la déclaration de Saguenay, c'était ça. Est-ce que... Est-ce que ce message-là a été bien reçu dans les régions? Je l'espère. Mais, de toute façon, on va commencer à la faire vivre de... elle vient à peine d'être adoptée. C'est un travail de longue haleine pour nous, là.

Journaliste : Là, la chute, c'est un peu... vous n'êtes pas très haut, mais vous commencez à relever un peu le nez. Vous l'expliquez comment?

Mme Labrie : Bien, écoutez, moi, je ne suis pas politologue, là, je pense que ce n'est pas à moi...

Journaliste : Non, mais, la déclaration de Saguenay, est-ce que vous pensez...

Mme Labrie : Oui.

Journaliste : Parce que, dans les médias, au cours des trois dernières semaines, on va s'entendre, c'était juste du négatif sur Québec solidaire ou très peu de positif. Là, est-ce que vous pensez que le vent a tourné avec ce qui s'est passé à Jonquière?

Mme Labrie : J'espère que ce qui s'est passé à Jonquière a envoyé le message aux régions qu'on les avait entendus, en tout cas, c'est le message qu'on souhaitait envoyer avec les ajustements de nos positions qui ont été adoptées avec les membres de Québec solidaire à cette occasion-là. J'espère que le message aussi de l'actualisation de notre programme qui s'en vient, qui va s'opérer dans les prochaines années a été entendu. Je pense que c'est important pour la suite des choses à Québec solidaire. Après ça, c'est un processus qui est en cours, qui va prendre du temps, donc les effets de tout ça ne sont pas entièrement visibles encore.

Journaliste : ...répondre, Mme Ghazal.

Mme Ghazal : Non, je veux juste dire qu'on ne travaille pas pour les sondages. On n'a pas fait la déclaration de Saguenay en fonction des sondages. Que ça monte, que ça baisse à chaque mois, ce n'est pas ça qui guide notre travail puis ce qu'on fait, notamment en matière de logement, la tournée des régions, là, qui avait pris beaucoup, beaucoup de ressources, beaucoup de temps, tous les députés du caucus y ont participé. Pour être à l'écoute, les membres ont pris une décision de la façon la plus démocratique. C'est comme ça qu'on travaille, là. On reste très branchés sur nos principes, sur nos valeurs, à Québec solidaire, sur le projet de société qu'on veut offrir aux Québécois partout dans les régions en les entendant aussi, bien sûr. Donc, ce n'est pas en fonction des sondages qu'on fait ça.

Journaliste : Notamment... est bien accueilli dans la population parce qu'on voit...

Mme Labrie : Tant mieux si c'est bien accueilli, c'est ce que... c'est ce que je souhaitais.

Journaliste : Est-ce que les étudiants autochtones devraient être exemptés des exigences imposées par la loi n° 96 au cégep?

Mme Ghazal : Oui. Moi, j'ai été sur le projet de loi n° 96 et même, à un moment donné, je me suis retiré pour que Manon Massé vienne amener beaucoup, beaucoup, beaucoup, plusieurs amendements pour exempter les étudiants autochtones des exigences, là, du projet de loi n° 96. Et malheureusement ça n'a été pas du tout entendu. Tous les amendements que Québec solidaire a déposés dans le cadre du projet de loi n° 96 pour exempter les étudiants autochtones n'ont pas été acceptés par le gouvernement. On voit aujourd'hui les conséquences. Il y a eu aussi les groupes autochtones qui sont venus à l'Assemblée nationale. On a fait plusieurs, plusieurs représentations. Vous savez... Vous savez à quel point je parle de la défense de la langue française, à quel point ça me tient à cœur, puis je peux vous assurer que ce ne sont pas les étudiants dans les cégeps... les étudiants autochtones qui sont un problème en lien avec avec la protection de la langue française. Donc, ça serait important, là, dans le cheminement de ces personnes-là, qui... souvent, la langue française, c'est leur troisième langue, ça serait important que le gouvernement les écoute, il ne nous a pas entendus, nous, à Québec solidaire, écoute aussi les cégeps et ce qu'ils disent par rapport aux étudiants autochtones. Là, il faudrait les exempter absolument.

Journaliste : Êtes-vous préoccupées de voir M. Legault blâmer les immigrants, les demandeurs d'asile pour à peu près tous les problèmes? Là, hier, il parlait de l'itinérance, santé mentale. Il disait que c'est aussi à cause d'eux si on manque de services au Québec.

Mme Ghazal : C'est rendu son leitmotiv, là. N'importe quoi qui se passe au Québec, je pense que tu l'as dit hier aussi, Christine, n'importe quoi, il va trouver que c'est à cause des immigrants ou des demandeurs d'asile. Je veux dire, ça pose des défis. Nous aussi, on dit, là... on est... On reconnaît ça, on est pragmatique, puis on le voit, les défis que ça pose, mais il y a souvent des problèmes, notamment en matière de logement, qui existaient bien, bien avant. Il y a des solutions qui auraient dû être implantées bien, bien avant et qui font qu'aujourd'hui on se retrouve dans cette situation-là dans nos services publics ou dans le logement.

Puis hier, moi, j'ai souligné dans... sur X, là, je l'ai... ça m'a vraiment frappée, on a commémoré ou on a plus honoré la mémoire de Caroline Dawson, une grande autrice, donc, dans... au Québec, qui est décédée récemment, trop tôt, et sa famille était très présente. C'était un moment touchant où Andrés a déposé une motion, là, pour se rappeler d'elle puis de ses faits d'armes, tout ce qu'elle a fait. Et elle était chilienne. Elle est arrivée... En fait, elle est arrivée au Québec avec sa famille à l'âge de sept ans, réfugiée du Chili, accueillie à bras ouverts par le Québec. Et la même journée, bien, M. Legault, plus tôt dans la journée, nous avait dit que, bien, les demandeurs d'asile, c'est à cause d'eux qu'il y a de l'itinérance, à cause d'eux qu'il y a de la toxicomanie. Donc, il y a du beau et du moins beau qui se fait en politique. Il faudrait quand même qu'on se rappelle qu'il n'y a pas que du négatif et pas toujours toujours trouver des boucs émissaires. Ce n'est pas bon ce message-là, la façon que c'est formulé. Il y a d'autres façons de parler des problèmes qu'on vit, de la pression peut-être qu'on a sur nos services publics et tout ça, mais ça, la façon que M. Legault en parle, il faut qu'il fasse plus appel à son sens des responsabilités, parce que c'est quand même le premier ministre de tous les Québécois. Puis les jeunes qui entendent ça, ça rend... ça ne rend pas très attractif, là, le Québec et tout ça.

Moi, quand j'ai... Quand je suis arrivée au Québec, très jeune, ce discours-là, on ne les entendait pas à la fin des années 80, début des années 90. Puis ça m'a permis, là, de m'intégrer puis de faire de la société québécoise comme ma société, là, autant que ma société d'origine palestinienne et québécoise. Ça, c'est important pour l'avenir du Québec.

Journaliste : ...alimente une certaine, peut-être, xénophobie, là.

Mme Labrie : J'ai le goût d'ajouter quelque chose parce que, tu sais, à Sherbrooke, il y a énormément de communautés issues de l'immigration. Je l'entends, là, la blessure que ça crée chez ces personnes-là, les propos tenus par... par François Legault, par certains de ses ministres dans le passé, ça crée une blessure importante. Ça nuit au sentiment d'appartenance de ces personnes-là à l'endroit du Québec, de voir des personnalités publiques aussi importantes tenir un discours comme celui-là dans l'espace public. Ils se sentent... Ils se sentent rejetés par la société d'accueil qu'ils ont choisie. Donc, moi, je trouve ça dommageable, effectivement, pour le climat social, là, de tenir des propos comme ça.

Mme Ghazal : Puis ce n'est pas de se mettre la tête dans le sable puis de dire : Ah! Il n'y a aucun problème. Tout... Tout est... Tu sais, je veux dire, on le reconnaît. Mathématiquement, on accueille plus de demandeurs d'asile qu'ailleurs au Canada. Ça, c'est un fait, là. On le reconnaît. Il y a des solutions qu'on peut amener à ça. Guillaume Cliche-Rivard en a amené plein, plein, plein. Puis malheureusement, c'est pas mal ignoré, là, par le premier ministre et la CAQ.

Mme Labrie : Par ailleurs, tu sais, une des raisons pour lesquelles c'est aussi difficile en ce moment, c'est que le gouvernement fédéral est très lent à octroyer des permis de travail à ces personnes-là. Donc ça, ça vient peser lourd. Ces personnes-là viennent ici pour travailler puis se refaire une vie en toute sécurité puis en toute quiétude. Ils ne demandent qu'à travailler le plus rapidement possible. Puis en ce moment, bien, ça pèse lourd, notamment sur les programmes d'assistance sociale, parce que les permis de travail ne sont pas émis assez rapidement. Ça fait que c'est... ça fait partie, là, du problème aussi, là. Ces personnes-là, si elles... si elles pouvaient travailler dès qu'elles arrivent ici, ça, ça rendrait beaucoup moins difficile la situation, ça, c'est certain.

Journaliste : Vous, Mme Labrie, vous entendez aussi les... les personnes de souche blanche qui se plaignent ou qui constatent cette situation-là et ont l'impression qu'ils perdent des services ou qu'il y a, par exemple, des places dans les CPE, dans les écoles... Est-ce qu'il y a ce côté-là aussi ou moins?

Mme Labrie : Moi, j'entends beaucoup de citoyens, effectivement, déplorer que c'est difficile d'avoir accès aux services publics, qu'ils ont le sentiment qu'on a reculé comme société dans les dernières années, notamment dans la qualité des services en éducation, pour l'accès à une place en services de garde et la qualité des places en services de garde également. Ça a été documenté récemment. L'accès aux soins de santé également. Il y a beaucoup d'inquiétude, là. Les gens disent : Moi, j'ai été fier de payer toute ma vie pour ces services publics là et au moment où j'en aurais besoin, je ne réussis pas à y avoir accès. Les gens sont préoccupés qu'on s'éloigne de ce modèle québécois qu'on avait choisi. Ça, oui, je l'entends beaucoup. Mais c'est des choix politiques qui ont été faits par les précédents gouvernements de s'éloigner de ce modèle de service public universel.

Journaliste : ...ce n'est pas un blâme sur l'immigration? Est-ce que vous entendez, en fait?

Mme Labrie : Ça m'arrive de l'entendre. Et ça ne me surprend pas de l'entendre dans la mesure où le premier ministre lui-même nourrit cette analyse-là.

Journaliste : ...est-ce que ça percole jusqu'à la population?

Mme Labrie : C'est certain que les propos du premier ministre percolent, et je m'en désole parce que la dégradation de l'accès à nos services publics, elle avait commencé bien avant, là, qu'on ait des vagues d'immigration plus importantes dans les dernières années, à cause des choix politiques qui ont été faits de laisser le privé s'ingérer là-dedans. Donc, la... Je pense que c'est facile de pointer du doigt en ce moment, puis c'est ce que certains décident de faire. Nous, ce qu'on choisit de faire à Québec solidaire, c'est de proposer des solutions pour régler ces crises-là qui traversent nos services publics, parce que pointer du doigt, ça n'a jamais réglé de problèmes.

Mme Ghazal : Mais on entend...

Journaliste : ...si je peux me permettre, est-ce que vous iriez jusqu'à dire que le premier ministre contribue à alimenter ou favoriser la création du racisme ou de la xénophobie? Est-ce qu'on est rendu là?

Mme Labrie : Ah! écoutez, je pense qu'il y a du racisme dans toutes les sociétés à travers le monde. Ce n'est pas le fait d'individus en particulier, là, si ça existe dans nos sociétés en ce moment. Il faut travailler ensemble pour contrer ces discours-là. Je pense qu'on a une responsabilité supplémentaire, quand on est une personnalité publique qui avons accès à des tribunes, de contrer les discours racistes et xénophobes. Mais ce n'est pas le fait d'un individu en particulier, là, si ça existe.

Mme Ghazal : Mais il faut juste faire attention, on entend, on entend, là, on le voit, là, des fois, à pleine page quand il y a des vagues d'immigration ou de, par exemple, des réfugiés, les Syriens, par exemple, ou les Afghans, à une certaine époque, et tout ça, il y a des communautés qui disent : Nous, on est en train d'être dévitalisés, les jeunes partent, et tout ça. On a besoin aussi de gens qui viennent d'ailleurs, qui viennent prêter main-forte. Puis, tu sais, même pour assurer la protection de la langue française, on a besoin de franciser les immigrants qui viennent ici, parce qu'on ne va pas demander aux femmes de faire plus d'enfants pour la pérennité de la langue française. On a besoin des gens qui viennent d'ailleurs, comme des Caroline Dawson, comme Alejandra Zaga Mendez, Andrés Fontecilla, tout ça, toutes ces personnes-là qui viennent d'ailleurs pour venir renforcer la langue, la protection de la langue française au Québec. On est en Amérique du Nord, dans une... une goutte d'eau dans un océan anglophone. Ça contribue à ça.     Puis moi, je l'entends aussi, ce discours positif de la part de l'immigration pour venir travailler, pour venir ouvrir des entreprises ici, au Québec, et revitaliser certaines communautés. Puis les gens se mettent ensemble pour venir les parrainer, là. On voit des belles histoires. Il n'y a pas que du faux puis du mauvais, là, qui se passe en lien avec l'immigration. Ça serait intéressant que M. François Legault reconnaisse ça aussi, puis il en parle, des bons côtés, sans être fleur bleue puis dire que tout va bien, tout est beau, puis qu'on a... on ouvre les bras, puis ce n'est pas grave si on accueille tout le monde sans rien faire. Ce n'est pas ça que Québec Solidaire dit. On ne voit pas la vie en rose comme ça, là. On a des propositions. On comprend qu'il y a des défis et on en fait tous les jours plein, plein, plein. Mais ça serait bien aussi d'avoir un discours plus positif, de le reconnaître. Ce n'est pas juste des exceptions, les réussites des personnes qui viennent d'ailleurs, des demandeurs d'asile, des immigrants. C'est bon et c'est important pour le Québec. Puis il faut aussi être honnête avec les Québécois, on va en accueillir de plus en plus, c'est ça, la vérité.

Journaliste : ...

Mme Labrie : ...parce que tu as raison de le dire, Ruba, tu sais, peut-être que je n'ai pas assez insisté là-dessus. Mais moi, ce que ce que j'entends aussi beaucoup dans ma communauté, et davantage même que des discours comme ceux-là, c'est une approche vraiment d'ouverture, là. À Sherbrooke, ils viennent d'adopter une politique contre le racisme et les discriminations. Il y a une grande campagne qui se fait autour de ça, des acteurs de la communauté qui sont sensibles à ces enjeux-là, qui souhaitent montrer justement des messages d'accueil et d'inclusion. C'est ce que je vois le plus, là, en fait, puis je pense même que c'est une réponse justement à certains autres discours de se montrer plus... plus fermes, là, dans cette ouverture, plus affirmatifs dans cette ouverture. Ça, je le vois beaucoup aussi.

Journaliste : ...le premier ministre n'augmente pas l'intolérance avec des propos comme ceux qu'il a tenus hier?

Mme Labrie : Bien, écoutez, moi, ce que je vous dis, c'est que comme personnalité publique, on a une responsabilité de dénoncer le racisme. Moi, je prends cette responsabilité-là très au sérieux puis j'encourage toutes les personnalités publiques, qu'elles soient en politique ou ailleurs, à avoir davantage un discours rassembleur et d'ouverture. C'est ce que je constate le plus au sein de la société québécoise en ce moment. Puis d'ailleurs, ça me rassure de voir ça, parce que des discours qui nous divisent, on n'en veut pas.

Mme Ghazal : Mais, tu sais, je lance, je lance un défi au premier ministre, qu'il dise, au moins, une fois, une fois c'est quoi, l'apport positif des demandeurs d'asile, des immigrants qui viennent ici au Québec. Tiens, le défi est lancé.

Journaliste : ...les propos du premier ministre qui percolent, est-ce que le premier ministre... est-ce que M. Legault cherche à soutirer un profit politique de ça?

Mme Ghazal : On va le laisser...

Mme Labrie : Je pense que c'est facile pour lui de pointer du doigt, parce que les solutions à mettre en œuvre pour régler ses différentes crises qu'on traverse au Québec actuellement, elles sont complexes. Ce sont des crises complexes, ça prend des solutions complexes et diversifiées. Et donc c'est sûr que c'est plus facile de pointer du doigt que de développer des solutions. Mais choisir la facilité, c'est rarement la meilleure option. Donc, moi, je l'encouragerais à consacrer plus d'énergie, à chercher des solutions. Puis d'ailleurs, en matière de logement, l'ouverture qu'ils ont manifestée, dans les dernières semaines, c'est un signal positif. On les encourage à continuer sur cette trajectoire-là de se montrer à l'écoute pour mettre en œuvre des solutions. C'est ça dont on a besoin au Québec en ce moment.

La Modératrice : ...Merci.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 8 h 59)

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