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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Version finale

Le jeudi 23 mai 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Hier, il y a un projet de loi important qui a été déposé par la CAQ, un projet de loi qui vient répondre à deux batailles historiques de Québec solidaire. D'abord, bien, sur l'élargissement de la loi Françoise David pour protéger plus d'aînés vulnérables contre les évictions, et une deuxième bataille historique qui est répondue par ce projet de loi là, c'est aussi un moratoire national sur les évictions. Se faire évincer en pleine crise du logement, c'est une tragédie. Les gens ne sont pas capables de se trouver un logement à prix raisonnable lorsqu'ils se font évincer. C'est une bonne nouvelle pour les locataires du Québec.

Alors, ce matin, Andrés et moi voulons lancer un appel à la collaboration. On tend la main aux deux autres partis d'opposition et on leur demande de travailler avec nous pour adopter ce projet de loi là d'ici la fin de la session parlementaire. Il nous reste deux semaines. Si on travaille fort, si on travaille ensemble, on est capable d'y arriver. Québec solidaire va déposer, ce matin, une motion pour demander que tous les partis s'engagent à collaborer pour adopter le projet de loi d'ici la fin de la session. Non seulement on est capables de le faire, mais c'est notre responsabilité de le faire. Peu importent nos affiliations politiques, on est tous ici pour la même chose. On est censés être ici pour la même chose, en tout cas : aider les gens. Ce projet de loi là va aider des gens. Ce projet de loi là va aider des dizaines de milliers d'aînés vulnérables. Ce projet de loi là va rassurer des centaines de milliers de locataires qui craignent l'éviction. Pourquoi on est ici? On est ici pour aider les gens. Je demande aux autres partis d'opposition de nous aider à aider les gens.

M. Fontecilla : Merci, Gabriel. Effectivement, ce projet de loi, ça donne tout le sens, en tout cas en ce qui me concerne, à l'action politique, surtout pour un député d'opposition, là : aider les gens concrètement, là.

Nous avons fait des recherches et nous avons... nous avons déduit que le projet de loi, tel qu'il est présenté, va aider 54 000 aînés de plus de la première version de la loi Françoise David. Il y avait 23 726 aînés qui étaient déjà protégés. Avec la nouvelle mouture de la loi, ça va être 78 142 aînés. C'est des gens concrets, c'est nos voisins, nos voisines, nos parents, nos tantes, c'est des milliers et des milliers des gens, là. C'est pour ça qu'on fait de la politique et c'est donc important d'avancer le plus rapidement dans l'adoption de ce projet de loi et de l'adopter d'ici le 7 juin prochain, là. Je me joins aux paroles de Gabriel pour demander la collaboration de tous les partis afin d'adopter ce projet de loi qui va soulager des milliers d'aînés à travers tout le Québec. Merci.

Journaliste : Est-ce que vous faitesun lien entre ce projet de loi là, et votre approche dite pragmatique, et la déclaration de Saguenay, la nouvelle façon dont vous voulez faire de la politique?

M. Nadeau-Dubois : Non, pas nécessairement, dans la mesure où cette bataille-là pour... D'abord, la bataille historique de Québec solidaire pour régler la crise du logement, elle date de bien longtemps, bien avant que je sois, d'ailleurs, porte-parole de Québec solidaire. La bataille plus spécifique pour la protection des locataires aînés, c'est ma prédécesseure dans Gouin, Françoise David, qui l'avait commencée. Donc, c'est des batailles historiques, c'est des longues batailles. Mais, certes, ça fait la démonstration d'à quoi on sert ici, à l'Assemblée nationale, pourquoi c'est important d'avoir des parlementaires progressistes à l'Assemblée, pourquoi c'est important de passer des heures et des heures en commission parlementaire, comme l'a fait Andrés, et gagner... et souvent perdre des batailles pour ensuite les reprendre et les reprendre, et finalement, ça fonctionne. Andrés a travaillé pendant des... sans doute des centaines d'heures à convaincre la CAQ, à convaincre même les autres partis d'opposition d'embarquer avec nous sur ces enjeux-là. Et il a fallu essayer longtemps pour que ça fonctionne. Mais moi, je suis profondément fier du travail qu'Andrés a fait, du travail que Christine a fait. C'est une belle démonstration d'à quoi on sert, Québec solidaire. On a réussi, avec la collaboration de plein de groupes dans la société québécoise, à influencer le gouvernement, à faire évoluer la ministre.

Et d'ailleurs j'en profite pour la remercier de son écoute. Mme Duranceau a écouté, elle a cheminé, et ça, ce n'est pas un aveu de faiblesse, au contraire, c'est une qualité. Comprenez-moi bien, on a été souvent en désaccord avec Mme Duranceau par le passé puis, je vous le donne dans le mile, on va être encore en désaccord avec elle à l'avenir sur bien des enjeux. Mais là elle a été à l'écoute, elle a cheminé, elle a évolué dans ses positions, et c'est une bonne chose. Et on invite tous les partis d'opposition à travailler avec nous maintenant.

Journaliste : Pour revenir à la déclaration de Saguenay, c'est un... c'est un atout quand même pour vous, cette fin de semaine, ce gain-là que vous... obtenez.

M. Nadeau-Dubois : Ça... Ce dénouement-là aurait pu se produire il y a quelques semaines. Il aurait pu se produire la semaine prochaine. Moi, ce que j'y vois, d'abord et avant tout, c'est une belle démonstration d'à quoi on sert comme parlementaires progressistes. Pourquoi c'est important d'envoyer des hommes comme Andrés Fontecilla à l'Assemblée nationale? Pourquoi c'est important d'envoyer des femmes comme Christine Labrie à l'Assemblée nationale? Pour qu'on fasse ce travail-là, pour qu'on influence le gouvernement dans l'opposition. Imaginez si ces gens-là étaient au sein d'un conseil des ministres.

Journaliste : Juste pour clarifier, là, est-ce que vous demandez un bâillon ou quoi, là? Je...

M. Nadeau-Dubois : Non. Non. Il reste deux semaines...

Journaliste : O.K. Juste d'accélérer les procédures.

M. Nadeau-Dubois : Exact.

Journaliste : O.K. Mais qu'est-ce que ça changerait si c'était adopté en octobre? De toute façon, on sait que la date, c'est le 31 décembre, la date fatidique, là, pour les aînés, là. Donc, qu'est-ce que ça changerait que ce soit adopté maintenant plutôt qu'en octobre si ça donne le même résultat, là, dans le calendrier des renouvellements des baux, là?

M. Nadeau-Dubois : Bien, il y a des... il y a des... Veux-tu y aller, Andrés? Parce qu'il y a des dates de baux...

M. Fontecilla : Bien, écoutez, vous avez raison, là. Je pense qu'on a une fenêtre d'opportunité d'adopter cette loi-là maintenant. On ne sait jamais ce qui va se passer en politique, là, hein? Le lendemain, c'est le néant total. Je pense qu'il faut profiter de... du moment. On ne demande pas un bâillon, on ne demande pas de ne pas faire notre travail de parlementaires, ce n'est pas... le p.l. 65, il n'est pas long, c'est... c'est 12 articles, si je ne me trompe pas, mais c'est... Et donc on est capables d'aller... d'aller rapidement, faire les débats qui s'imposent. Je rappelle que tous les éléments qui sont longs ont été déjà débattus, dans le cadre, entre autres, du p.l. 31, et le Parti libéral et le Parti québécois étaient en général d'accord avec les positions qu'on avance maintenant. On va faire les débats qu'il faut, on va prendre les débats qu'il faut, mais, selon nous, il faut profiter du moment et adopter le projet de loi n° 65 d'ici le 7 juin.

Journaliste : Ça ne prendrait pas des consultations particulières, par exemple, là, que les...

M. Fontecilla : Oui, oui, on va étudier... on va étudier cette question, la possibilité de faire des consultations particulières. On veut entendre ce que les groupes disent. Les groupes se sont déjà prononcés, il y a seulement quelques mois, sur ces éléments-là. La FADOQ, l'AQDR sont venues appuyer en commission parlementaire du p.l. 31, là, les éléments qu'on retrouve dans le p.l. 65, donc, et on va... on est prêt à ouvrir la porte à ce qu'ils s'expriment à nouveau,ou peut-être des doléances ou des critiques par rapport à ce projet de loi là, mais il faut que ce soit fait le plus rapidement possible. C'est tout ce qu'on demande.

Des voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Peut-être juste préciser sur la question des consultations particulières, là, c'est tout à fait possible, en deux semaines, de procéder à des consultations rapidement et d'adopter le projet de loi, si, par exemple, les autres partis d'opposition, si c'est important pour eux, nous, on pense que c'est possible de le faire rapidement, en deux semaines, ce sont deux semaines d'intensives. Ça fait quelques années déjà qu'on est au Parlement, je peux vous le dire, c'est possible de bien faire notre travail en deux semaines et d'adopter le projet de loi avant l'été.

Journaliste : ...pour redorer l'image de France-Élaine Duranceau?

M. Nadeau-Dubois : Moi, là, l'image de France-Élaine Duranceau, là, c'est... c'est le cadet de mes soucis. Ce qui est important pour nous, là, c'est d'aider les gens. Ce projet de loi là aurait pu être écrit par Pierre Poilievre, là, ça ne me dérange... ça ne nous dérange pas. L'important, c'est d'aider des gens. Et là on a l'occasion d'aider des dizaines de milliers d'aînés vulnérables, c'est... c'est tout ce qui nous importe. Et je suis convaincu que le Parti libéral et le Parti québécois vont travailler avec nous. On veut simplement s'en assurer ce matin.

Journaliste : ...

Journaliste : ...ce matin, Amir Khadir signe une lettre ouverte dans Le Devoir, avec François Saillant, avec Pierre Mouterde, un peu la vieille garde de Québec solidaire, si vous me permettez, puis c'est comme une forme de désaveu de votre... de votre projet. Ils disent : Ce n'est pas vrai qu'on va tout jeter à la poubelle ce qu'on a fait pendant 15 ans de programme... de monter le programme. Ce n'est pas vrai que la déclaration de Saguenay peut servir de nouvelle plateforme. Est-ce que vous vous attendez à un clash?

M. Nadeau-Dubois : Bon, d'abord, moi, je ne l'ai pas du tout interprété comme ça. La déclaration de Saguenay, ce n'est pas le nouveau programme, ce n'est pas la nouvelle plateforme, c'est des orientations générales pour la suite. Et c'est d'abord et avant tout, aussi, le bilan de notre tournée des régions. Donc, ça ne remplace ni le programme ni la plateforme, personne ne propose de jeter quoi que ce soit à la poubelle. Il y aura des bons débats en fin de semaine. Moi, je vois ça cette lettre-là comme une contribution à ce débat-là. Et puis on aura l'occasion d'en débattre en fin de semaine.

Journaliste : Il semble demander... il dit : Quatre mois, c'est beaucoup trop court pour parler d'une réforme du programme. Il a peur finalement que la base démocratique de Québec solidaire ne soit pas respectée dans ce processus-là. C'est ce qu'on entend dans la lettre d'Amir Khadir.

M. Nadeau-Dubois : Oui, bien, les délais pour la rédaction éventuelle d'un nouveau programme vont être débattus en fin de semaine, mais on parle davantage de délais autour de 10 à 11 mois, là. Nous, on souhaite... Nous, on pense que c'est possible en 10 à 11 mois de faire un grand travail démocratique puis une grande conversation à l'interne de Québec solidaire.

Journaliste : Bonjour. Sur la violence à Montréal, vous êtes deux députés de la région de Montréal, là, avez-vous des inquiétudes? Trouvez-vous que la police de Montréal contrôle bien la situation? Trouvez-vous que le ministère de la Sécurité publique en fait assez? Trouvez-vous que le ministre est assez présent?

M. Fontecilla : Bien, écoutez, tout d'abord, c'est... c'est très inquiétant, c'est très inquiétant. Et j'ai été choqué d'apprendre qu'il y a eu trois meurtres dans une même soirée, dans un seul et même événement impliquant... impliquant des jeunes, là. La violence chez les jeunes est excessivement préoccupante. Je pense que la police fait son travail. De façon générale, vous... si vous faites la compilation du travail policier, la police résout des crimes, emprisonne des bandits. Je pense que la police montréalaise est très professionnelle... très professionnelle. Ils font leur travail, là.

Le ministre, je pense qu'il a des croutes à manger en termes de... non seulement de... d'avoir une approche répressive, là. Lorsqu'il s'agit de la criminalité chez les jeunes, là, il faut beaucoup, beaucoup mettre de l'avant des approches préventives, là, afin d'éviter que les jeunes se dirigent vers des activités violentes. Donc, je pense que le ministre a une vision à développer. On a... on a vu il y a quelques mois, là, qu'il a coupé le... le financement d'une unité de... d'interventions rapprochées des policiers avec du personnel civil dans les milieux... dans les milieux jeunesse, et ça nous préoccupe grandement. Il nous a dit que, bien, c'était un projet-pilote, il arrive à la fin, donc on le ferme, c'est à la ville de Montréal de continuer à financer. Ça nous paraît une attitude un peu superficielle, cavalière de la part du... du ministre, mais c'est effectivement très préoccupant, et il faut investir beaucoup, beaucoup de ressources dans la prévention, non seulement auprès de l'intervention des... auprès des jeunes, mais aussi l'intervention auprès des familles des quartiers défavorisés, et non seulement des quartiers défavorisés, c'est une problématique qui concerne beaucoup, beaucoup de milieux chez... chez les jeunes à Montréal.

Journaliste : C'est un manque de sensibilité?

M. Fontecilla : Manque de sensibilité, je pense que c'est un manque de... de perspective politique, là. Et on a un crime, on appelle la police et on en a assez... bien, on pense que c'est... il nous faut plus de policiers, on embauche plus de policiers. D'ailleurs, ce n'est pas... ce n'est pas si facile que ça. Mais il faut avoir une vision plus large, il faut avoir une vision qui comprend aussi un aspect préventif lors d'interventions générales dans les milieux qui produisent cette... ces situations-là.

Journaliste : Sur la composition du C.A. de Santé Québec, on a vu Mme Germain être nommée, il y a d'autres personnalités publiques là aussi qu'on... qu'on connaît. De manière générale, comment vous appréciez ce conseil d'administration là?

M. Nadeau-Dubois : Il y a une absence qui est.... Une absence qui nous inquiète, c'est l'absence du milieu des services sociaux. La santé, c'est aussi la santé et les services sociaux au Québec. Depuis le début des débats sur Santé Québec, le milieu des services sociaux est inquiet. Et là, à la composition du conseil d'administration, on a trouvé de la place pour quelqu'un qui vient de l'hôtellerie, mais on n'a pas trouvé de place pour quelqu'un qui vient des services sociaux. C'est inquiétant sur la marginalisation que pourraient connaître les services sociaux à l'intérieur de Santé Québec, et ce n'est pas la... ce n'est pas le premier signal d'alarme, là. Ça fait plusieurs gestes du ministre qui alimentent cette inquiétude-là. Beaucoup de gens ont peur que tout le domaine des services sociaux soit complètement oublié à l'intérieur de Santé Québec.

Journaliste : Mme Germain, est-ce que c'est une nomination partisane pour vous? Parce qu'elle a été quand même là au début de la CAQ.

M. Nadeau-Dubois : Oui.

Journaliste : Elle a une feuille de route impressionnante comme gestionnaire, là, mais est-ce que pour vous, vous considérez que c'est une nomination partisane?

M. Nadeau-Dubois : On va laisser la chance au coureur. Mais qu'on ait trouvé de la place pour quelqu'un de l'hôtellerie, mais qu'on n'ait pas trouvé de place pour quelqu'un des services sociaux, là, ça témoigne d'un manque de vision puis ça témoigne d'un biais favorable au privé, puis d'un biais défavorable envers tout le domaine des services sociaux qui est tellement important.

Vous venez de nous poser une question sur la violence, M. Laforest. Comment qu'on va les gérer, ces problèmes de société là? Il y a des... il y a des histoires dans le journal ce matin sur la protection de la jeunesse, il y a des... on a des enjeux de violence conjugale. Je veux dire, ces enjeux de société là, on va les... on va… on va s'en occuper comment au Québec? Bien, notamment avec un filet social, puis le filet social, c'est beaucoup le domaine des services sociaux, la santé mentale, l'intervention jeunesse, la prévention. On ne peut pas oublier ça. On ne peut pas oublier ça. Bien, moi, je veux... Bien, c'est-à-dire que, techniquement, là, Santé Québec devient le grand chapeau en dessous duquel tout ça va se ramasser, et là, on se rend compte qu'à la tête de cette nouvelle mégabureaucratie-là, on trouve de la place pour des gens qui ont géré des hôtels, mais pas de place pour des gens qui s'occupent des services sociaux. C'est préoccupant.

Journaliste : Le député Haroun Bouazzi ne s'est pas présenté à l'Assemblée nationale depuis votre conférence de presse, là, sur la vision pragmatique que vous avez envoyée à la suite du...

M. Nadeau-Dubois : Il est là aujourd'hui.

Journaliste : Il est là aujourd'hui. O.K. Parce que c'était... c'était une question, on se demandait quel message ça envoie…

M. Nadeau-Dubois : Bien, M. Bouazzi avait des enjeux de conciliation travail-famille la… il y a deux semaines. La semaine passée, ça ne siégeait pas. Puis là, cette semaine, il...

Journaliste : ...

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

Journaliste : Il était en point de presse.

M. Nadeau-Dubois : Il était en point de presse hier à Montréal, dans son comté, avec M. Morin et Mme Mélanie Joly, pour un enjeu local. Il va être à l'Assemblée...

Journaliste : ...est-ce que vous allez rester, vous?

M. Nadeau-Dubois : Moi, j'ai dit que je souhaite...

Journaliste : ...appel au désespoir de M. Leduc, ce matin.

M. Nadeau-Dubois : Non, je pense que....

Journaliste : Restez!

M. Nadeau-Dubois : Bien, je ne parlerai pas pour... pour Alexandre, mais je pense que ce qu'Alexandre... Moi, ce que j'ai lu dans cette lettre-là, en tout cas, c'est le témoignage d'un militant de la première heure de Québec solidaire qui dit : C'est normal d'avoir des débats, des fois, on est heureux de leur dénouement, des fois, on est malheureux de leur dénouement, mais il faut se rappeler ce qui nous rassemble puis continuer à travailler ensemble. Moi, c'est comme ça que j'ai lu la lettre d'Alexandre.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît. 

Journaliste : Quand on dit rester, je sais bien que ce n'est pas avec....

M. Nadeau-Dubois : Je pense qu'Alexandre lance un message d'unité, puis je trouve c'est son message qui est important.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : Do you trust Fady Dagher as the… the head of the SPVM with what's happening in Montréal?

M. Nadeau-Dubois : Just like my colleague Andrés pointed it out, we think the police in Montréal are doing what they can. They're professional police force, they're really doing what they can with the means that they have. But we need to have a broader perspective, we have… we need to have a perspective that focuses on prevention and that can not rely on the shoulders of the Montréal police, we need a social and… a social perspective on those issues, we need to invest much more in prevention, and it goes… it's not… and we should not overfocus only on the work of the police.

Journaliste : So, basically, Minister Bonnardel is not seeing the big picture.

M. Nadeau-Dubois : Well, he needs to see… he needs to have a bigger picture, that's for sure. Mr. Bonnardel needs to see the bigger picture. It's not only of… it's not only a matter of putting the bad guys behind bars, it's also and it's foremost an issue of how do we deal with the social factors that create that climate of violence.

Journaliste : On Bill 65, what's the urgency, like, to make sure that this bill is adopted by June 7th? You don't trust landlords that could kick in some eviction processes as we're speaking?

M. Nadeau-Dubois : You know, there is a momentum right now and we need to seize that momentum. We've been fighting for this at Québec solidaire for years and years. Now it's on the table, we need to work together. Andrés worked in collaboration with Virginie Dufour and Joël Arseneau of the PQ and the Parti libéral during the previous bill in housing. So, we need to work together to make sure it is adopted in the next two weeks. It's possible. We can do our work and adopt that bill. It is important. You know, the housing crisis is an emergency, it's a national emergency. That bill takes proposals that have been discussed in the past, so we can work in a good way and in a fast way.

Journaliste : We've seen you, in the past, with other bills, say that you really need to take time to review it, to do due diligence. What's the difference with this bill, why the rush to get it adopted?

M. Nadeau-Dubois : The big difference with this bill is that it puts on the table elements that were previously debated and previously analysed and the parliamentary commission, so there is nothing new in that bill, it's the comeback of proposals that were discussed in the past. So, we need… so, we need to do our work correctly. If the other opposition parties want us to have a consultation, it is totally possible in the next two weeks, but we're talking about… you know, we're talking about 54 000 people, senior tenants, that will be protected by that law. We cannot make those people wait; we need to work together right now to protect them. It's a lot of people and it's not everyday that at the National Assembly we can work together to affect concretely the lives of people like that.  

Journaliste : But isn't it too late for them at this point for this year anyways? Why the… like, I mean, most eviction notices have been sent.

M. Nadeau-Dubois : Oh! We could…we should have done… we should have done that months ago, maybe years ago, but it's better late than never, and now we have a bill on the table. You know, I remember, a lot of people were sceptic a few weeks ago when we were here, including in this room, that we were going to be able to get something done. A lot of people accused us of doing communication and bla-bla. We always had hope that it was possible. We always had hope that it was possible. Right now, it's done. We just need two weeks to work together, in collaboration, to make it a reality. It's… it's an occasion we cannot miss.

Journaliste : And just on Santé Québec, what do you make of the composition of the…

M. Nadeau-Dubois : …the elephant in the room is the absence of anyone coming from the social services universe. You know, they found a place for someone coming from the hotel business, but they didn't find a place from someone coming from the social services. It's… I think it reflects a negative bias towards the social services and a positive bias towards the private sector, and it's disturbing for the future of Santé Québec.

Journaliste : One last question. After all these... these letters, the resignation of Émilise Lessard-Therrien, I think this is the last time we're going to see you before the national council of Québec solidaire in Jonquière this weekend, so how do you see this weekend?

M. Nadeau-Dubois : First, it's an important weekend for Québec solidaire, there are going to be debates, and we think it's healthy, it's healthy for a political party to have such debates about its future, about its orientations, about its strategies, and the fruit is ripe at Québec solidaire to have those debates democratically. And I'm... how do you say that? I'm... J'ai hâte, how do you say that?

Journaliste : Looking forward.

M. Nadeau-Dubois : I'm looking forward to having those debates with the members of Québec solidaire.

Journaliste : But personally, it's been weeks that you're in a turmoil.

M. Nadeau-Dubois : I think it's going to be an important weekend.

(Fin à 8 h 25)

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