(Huit heures deux minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à tous et à toutes. Effectivement, je suis prêt, nous sommes prêts, quel beau
slogan! On nous le rappelle ce matin. Faites-vous-en pas, ça va revenir.
Alors, économie, coeur, évidemment, de l'action
libérale, entre autres, à l'Assemblée nationale. Nous entrons dans la phase finale
de cette session parlementaire. Il nous reste trois semaines. On demande au
gouvernement d'avancer des projets de loi pour faire avancer le Québec,
notamment le directeur parlementaire du budget. Un gouvernement qui est en
perte de contrôle des finances publiques, un gouvernement qui n'a pas de plan
de retour à l'équilibre budgétaire a besoin, entre autres, d'une boussole telle
que le projet de loi qui a été déposé visant à instituer un directeur
parlementaire du budget. Il reste trois semaines devant nous. On est prêts à
travailler, et on demande que le gouvernement fasse avancer le Québec,
notamment sur ce projet de loi là.
Et je vais céder la parole à mon collègue,
le leader de l'opposition officielle.
M. Derraji : Merci, Marc. Au
fait, juste vous mentionner qu'encore une fois une autre session très
tranquille. Et j'ai fait la genèse des projets de loi qui restent. Donc, il
reste présentement projet de loi n° 57, l'omnibus civilité des élus, 56,
droit de la famille, et probablement on va commencer les consultations sur
l'infra, le projet de loi de M. Jonatan Julien, le 62, la semaine prochaine.
Donc, sur la table, il y a beaucoup,
beaucoup de temps. Nous, on a déposé un projet de loi qui fait l'unanimité à
l'intérieur de l'Assemblée nationale, c'est l'implantation du directeur
parlementaire du budget. Il y a unanimité autour du Parlement. Nous avons
beaucoup de temps de disponible. On demande au gouvernement de l'appeler très
rapidement. Et vous savez quoi? Je suis même prêt à enlever mon nom et mettre
le nom de M. Simon Jolin-Barrette.
M. Tanguay : Parce qu'il est
d'accord.
M. Derraji : Parce qu'il est
d'accord. Donc, il peut le déposer dès aujourd'hui, il peut l'appeler. Et nous
sommes prêts à l'étudier et à maximiser le temps des parlementaires à
l'intérieur du salon bleu et à l'intérieur de notre Parlement. Merci beaucoup.
Journaliste : M. Tanguay,
vous devez être heureux ce matin.
M. Tanguay : J'ai plusieurs
raisons d'être heureux, mais vous allez me... vous faites référence à laquelle?
Journaliste : ...plein de
noms qui circulent pour la chefferie : maire de Victoriaville, Denis
Coderre, Frédéric Beauchemin. Ça va bien, vos affaires, là.
M. Tanguay : Bien, écoutez,
je vais laisser... et là-dessus c'est la ligne de conduite que je vais
respecter, je vais laisser...
Journaliste : ...je ne vous
demande pas de parler des noms, je vous dis : Ça va bien, vos affaires.
M. Tanguay : Ah! bien, merci
beaucoup. Je prends tous les bons commentaires.
Journaliste : ...trouvez-vous?
M. Tanguay : Bien, si vous
n'avez pas une question, il n'y aura pas de réponse.
Journaliste : C'est ça, ma
question.
M. Tanguay : Ah! bien,
écoutez, honnêtement... Mais, quand je vous disais... puis, encore une fois,
je... mon commentaire n'est pas en lien avec l'article de ce matin concernant
le maire de Victoriaville, mon commentaire est général, quand je vous disais
dans les derniers mois que j'avais l'intime conviction qu'il va y avoir plus
d'une candidature de qualité, qu'on va avoir une véritable course à la
chefferie... Il y aura cinq débats nationaux. Et, en ce sens-là, les gens
pourront connaître les candidatures, et les membres... de faire un choix. Parce
que c'est important d'avoir une personne qui va nous mener pour changer ce
mauvais gouvernement caquiste là, puis le Parti libéral du Québec est la seule
alternative crédible.
Journaliste : Mais est-ce que
vous êtes d'accord pour dire qu'il coche beaucoup de cases, M. Tardif?
M. Tanguay : Écoutez, encore
une fois... Moi, je pense que, comme maire de Victoriaville, il fait un très
bon travail. Maintenant, je n'irai pas plus loin parce que j'ai un devoir de
réserve. Voilà.
Journaliste : ...est-ce que
ça prend quelqu'un des régions...
M. Tanguay : Bien, écoutez,
ça prend quelqu'un qui est représentatif. Moi, je ne vais pas commencer à
établir des critères puis essayer de prioriser des critères. Mais nous, au
Parti libéral du Québec, nous avons vocation de représenter les 9 millions
de Québécoises et Québécois, qu'ils demeurent en région, qu'ils demeurent dans
des milieux urbains également, et, en ce sens-là, c'est important.
Journaliste : ...que votre
téléphone sonnait, est-ce que... est-ce que c'était M. Tardif qui vous avait
appelé?
M. Tanguay : Je ne vais pas
commenter. Je ne vais pas commenter, puis je ne vais même pas commenter :
Lui avez-vous parlé? Je ne vais même pas confirmer ou infirmer. Je ne veux pas
commencer à m'immiscer. Tout un chacun sait ce qu'il a à faire.
Journaliste : Vous ne voulez
pas parler de critères, mais, quand même, avoir des femmes dans la course, ce
serait...
M. Tanguay : Oui, tout à
fait, tout à fait.
Journaliste : ...ce serait
important, essentiel?
M. Tanguay
: Oui, c'est
important.
Journaliste
: À quel
niveau...
M. Tanguay : Bien, c'est
important. Encore une fois, on veut et on aura, je pense, une belle course,
plusieurs candidatures. Et puis je pense que...
Journaliste : ...
M. Tanguay : C'est... Je
pense que ce serait... ce serait évidemment important. Mais, encore une fois,
je n'irai pas plus loin. Et ça... ça relève de tout un chacun de prendre ses
décisions.
Journaliste : Vous espérez
quoi de la fin de semaine?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
beaucoup de débats. On va parler... parce qu'on est le Parti libéral du Québec,
on va parler d'innovation, de productivité et de prospérité. Deux grands
objectifs. Je pense, le premier, c'est d'avoir des débats pour la relance
économique du Québec. Les militantes et militants, vous allez voir, sont
réellement très enthousiastes, ont hâte de débattre de la résolution-cadre
notamment. Et, en ce sens-là, moi, je m'attends à des débats intelligents,
rigoureux, avec des propositions. Vous savez, on a la course à la chefferie,
mais le Parti libéral du Québec, la relance, elle est déjà en marche. Puis
c'est un parti, un laboratoire d'idées qui fait son travail de parti.
Journaliste : Mais, au niveau
de la course, c'est quoi, l'élan que ça peut donner, la fin de semaine, là?
Bromont, c'est une petite montagne. C'est-tu le début?
M. Tanguay : Ah! bien,
écoutez, on aura l'occasion. Encore une fois, officiellement, très
officiellement, la campagne sera lancée le 13 janvier 2025. Maintenant, on
va laisser tout un chacun, là, compléter, le cas échéant, leur réflexion puis
faire les annonces qu'ils ont à faire. Du reste, du reste, c'est clair que,
nous, les mois qui sont devant nous vont être stimulants, je pense, pour le
Parti libéral du Québec, très stimulants.
Journaliste : ...pour le
parti de réunir comme ça les anciens premiers ministres et leaders du parti...
M. Tanguay : Je pense que
c'est un beau message d'unité. C'est un beau message d'unité. Et ça, je pense
que... Vous savez, dans nos activités, ce qu'on se fait dire, au Parti libéral
du Québec, par les militantes, militants : Il se passe de quoi au Parti
libéral du Québec. Il y a... Il y a un vent nouveau, il y a un souffle nouveau.
Il se passe de quoi. On est à la veille d'une belle course à la chefferie. Je
vous le dis. Il va y avoir des débats, puis vous allez avoir du monde à
interviewer puis à interroger puis savoir c'est quoi, leur vision du Québec,
puis ils veulent amener le Parti libéral du Québec où, dans quelle direction.
C'est stimulant, puis je le sens, je le ressens auprès des membres, ça.
Journaliste : ...célébrer
quand même le dernier chef qui vous a menés à une défaite historique, alors que
vous voulez entamer un renouveau, une nouvelle course. Est-ce que ça n'envoie
pas un drôle de message?
M. Tanguay : Ah non! Là, vous
venez de me partir, là. Moi, je suis fier du bilan libéral 2014-2018. Je suis
fier de Philippe Couillard. Je suis fier, comme tous les militantes et
militants. Nous allons lui rendre hommage, donc, durant la fin de semaine.
Vous le savez, puis je vais... je peux le
résumer ainsi, quand on a quitté le pouvoir... Puis vous parlez de défaite
historique. C'est la démocratie. Les gens décident, hein? Alors, en ce sens-là,
quand on a quitté le pouvoir en 2018, on avait 7 milliards de surplus budgétaires,
et les services étaient mieux donnés. Les Québécoises et Québécois en avaient
plus pour leur argent. Je vous donne le seul exemple qu'on attendait tout près
de 3 h de moins aux urgences. Alors, on est doublement perdants avec ce mauvais
gouvernement Legault là.
Journaliste : M. Tanguay,
est-ce que ça veut dire que vous cherchez plus quelqu'un avec le profil de M.
Couillard que Mme Anglade?
M. Tanguay : Ah! Écoutez,
moi, encore une fois, je ne vais pas commenter directement ou indirectement sur
des critères, et ainsi de suite. Moi, j'ai un devoir de réserve. Alors, je ne
veux pas commencer... Puis vous allez me permettre, là, de ne pas commenter par
rapport à votre question.
Journaliste : Mais, en même
temps, quand même, vous avez dit qu'il n'y avait pas de place au parti pour les
souverainistes, hier, je pense. À ma connaissance, Mme Anglade était pas mal
plus ouverte à ça que vous. Vous n'êtes pas d'accord avec elle sur ce plan-là?
M. Tanguay : Je ne suis pas
convaincu de votre préambule. Chose certaine, nous, au Parti libéral du Québec,
on va faire campagne lors de l'élection générale d'octobre 2026, il est clair
que nous, on va vouloir aller chercher le vote de tous les électeurs et de
toutes les électrices. Et vous savez, une campagne électorale, des fois, il y a
des enjeux qui, momentanément, viennent une priorité pour une personne qui
pourrait voter pour le Parti libéral notamment à cause de la rigueur
budgétaire.
Maintenant, pour militer au sein du Parti
libéral du Québec, nous avons une valeur fondamentale qui est le fédéralisme
canadien, l'appartenance canadienne. Alors, il est clair que quelqu'un... Tout
le monde est bienvenu au Parti libéral du Québec, tout le monde est bienvenu au
Parti libéral du Québec, mais quelqu'un...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Non, non, non,
mais quelqu'un, virgule...
Journaliste : ...pas tout à
fait ça.
M. Tanguay : Laissez...
Virgule... Vous n'aimez pas les virgules, hein? Tout le monde est bienvenu au
Parti libéral du Québec, virgule, mais une personne qui viendrait remettre en
question l'appartenance canadienne aurait... aurait, je pense, de la difficulté,
parce que c'est une valeur fondamentale.
Journaliste : Pourquoi vous
revenez cadrer le message? Est-ce qu'il y en a dans votre caucus qui n'étaient
pas contents?
M. Tanguay : Parce qu'on
vient de me poser la question, on vient de me poser la question. On vient de me
poser la question.
Journaliste : ...M. Roberge
va déposer aujourd'hui le dernier rapport de l'OQLF. Il se dit préoccupé par
une fracture générationnelle sur la question du français. Est-ce que c'est la
conclusion à laquelle vous arrivez aussi?
M. Tanguay : Je vais vous
répondre en deux temps. Dans un premier temps, évidemment, on a hâte de voir le
rapport. Alors, dès qu'il sera déposé, on en fera l'analyse.
Mais moi, sur une base très, très
personnelle, j'ai deux filles de 18 ans et 20 ans. Il n'y a pas si longtemps,
elles étaient adolescentes. Là, elles sont jeunes adultes. Je peux le voir que,
sur les réseaux sociaux, ça se passe beaucoup en anglais. Je peux le voir qu'il
y a une pression énorme, qu'entre eux autres, ça se parle, ça se texte parfois
en anglais. C'est tout un défi. Puis je pense que nous, comme législateurs, il
va falloir se poser des questions. Qu'est-ce qu'on peut faire pour justement
redonner le goût davantage... on ne l'a pas perdu, mais davantage donner le
goût à nos jeunes de valoriser la langue française? C'est un défi, c'est un
défi. Puis je suis convaincu que tous les parents d'ados le constatent aussi.
C'est un défi.
Journaliste : Justement, quoi
faire?
M. Tanguay : Il faudra faire
le débat, justement, il faudra faire débat. Par exemple, est-ce qu'il y a
possibilité d'avoir accès davantage à du contenu francophone? Ce qui est
enseigné dans les classes. L'importance, l'importance du français comme facteur
de cohésion sociale, je pense. C'est notre langue officielle au Québec grâce à
Robert Bourassa en 1974. Chose certaine, je pense que c'est important de faire
découvrir et de développer l'amour de la langue française chez nos jeunes.
Vaste chantier, mais je pense qu'on devra s'y attarder, et on a hâte de voir le
rapport.
Journaliste : Comment vous
expliquez ça que des jeunes Québécois s'envoient des textos en anglais?
M. Tanguay : Je pense, la
pression des réseaux sociaux, la pression des réseaux sociaux. Beaucoup,
beaucoup ça se passe en anglais. Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on peut
faire là-dessus, pour avoir davantage accès à du contenu francophone? Puis,
encore une fois, je pense que ça part, là, tout part de l'importance que l'on
accorde ou pas comme société sur les bancs d'école, le message qu'on envoie ou
pas à nos jeunes, de dire : Aïe! la langue, c'est important. Pourquoi
c'est important? Bien, il faut savoir répondre à cette question-là auprès de
nos jeunes.
Journaliste : Sur la question
de la langue, je ne sais pas si vous avez vu passer la sortie du patron
d'English Montréal ce matin. Dans le fond, il s'en prend au ministre Roberge,
là, qui avait déclaré que les jeunes qui sortaient des écoles anglophones ne
parlaient pas assez bien le français. Est-ce que vous avez l'impression qu'ils
parlent assez bien... suffisamment bien le français, les...
M. Tanguay : Ah! Je n'ai
pas vu les commentaires du... Je pourrai vous revenir là-dessus. Je pourrai
vous revenir là-dessus, mais, chose certaine, moi, je ne serai jamais celui qui
va taper sur la tête de nos jeunes. Comment leur enseigne-t-on ou pas le
français à l'école? Et là-dessus, je reviens à une statistique. Vous allez dire :
Oui, ce n'est pas réellement sur le sujet, mais je pense que tout est dans tout,
comme disait Raoul Duguay. 11 000 jeunes vont quitter le secondaire
sans aucune diplomation au Québec, au moment où on se parle,
11 000 jeunes sans aucun diplôme de quelque nature que ce soit, le
secondaire. On parle de la réussite scolaire, on parle de l'importance d'aller
acquérir des connaissances, notamment le français.
Vous savez, le français, la langue
française, langue de travail, c'est le code de travail. C'est à partir de cela
que vous pouvez être infirmier, infirmière, vous pouvez être ingénieur. C'est
important d'avoir les bons codes, d'avoir cette langue, l'amour de cette
langue-là, notamment pour le travail. Puis, au niveau de l'enseignement, on a
un rôle, on a une mission, je pense, collective excessivement importante.
Journaliste : Mme Duranceau
va déposer son projet de loi aujourd'hui, là, concernant... pour protéger les
aînés vulnérables des évictions.
M. Tanguay : On a hâte
de le lire. Nous, évidemment, on est d'accord sur le principe qu'il faille
protéger davantage les aînés vulnérables face à des potentielles évictions.
Alors, on a hâte de le lire. Puis on va travailler.
Journaliste : ...s'adopter en
deux semaines et demie, avant le 1er juillet, là, s'il n'y a rien de
dérangeant dedans?
M. Tanguay : On va faire
l'analyse. On est là pour travailler. Puis, si c'est pour faire avancer le
Québec, on est présents. Encore une fois, le message du leader de l'opposition
officielle, c'est qu'on constate qu'en cette fin de session parlementaire, on
va terminer le vendredi 7 juin, on laisse beaucoup d'heures de salon
bleu sur la table, alors qu'on pourrait faire adopter des projets de loi, dont
le directeur parlementaire du budget.
Journaliste
: On the OQLF…
M. Tanguay
: Sure.
Journaliste
: …the fact that… Bonjour. The fact that you have the young
generation that is using way more English in its social contacts, do you have
the impression that this has been going on for a few years now and it's going
to be hard to stop this?
M. Tanguay
: We'll… It's quite a challenge, and again it's part of our reality
that the social media, a lot of things are in English exclusively. So, that
being said, it's not the question of stopping getting access to these social media, of course not, but
to make sure that we will enhance the message to our kids that it's important
to… the French language is very, very important socially, but in their life as
well. So, again…
Journaliste
: Do you do it with your girls?
M. Tanguay
: Sorry?
Journaliste
: Like, with your own… with your daughters?
M. Tanguay
: Yes, yes, I…
Journaliste
: Do you repeat that message?
M. Tanguay
: It's important. Yes, it's important.
Journaliste
: ...
M. Tanguay
:You know, lot of messages,
as a father, that I send to my daughters, I'm not quite sure that 100% of these
messages, they got it. But that being said, they have to make their own
decisions. It's not to impose anything. But again, what we're doing, what kind
of message are we sending out in classrooms, for instance… So, it's important.
We are… We will be looking forward to read this report, and again to suggest,
to propose, not to impose, and to defend, but for our kids, to make sure how
can we enhance our tools. We'll have… We will be present to have such a debate
as the Liberals, of course.
Journaliste
: So, what kind of solutions are you proposing to us?
M. Tanguay
: Getting access to more contents in French. How can we make sure
that we can have an impact or an influence increasing the content in French? At
school. What are the uses of social media or not and what are the messages
again? I think that it all starts with a volunty to recognize that French is
very, very important and what are we doing to teach that importance to our
kids, I think that there is a lot of things that could be done.
Journaliste
: It's in the action plan. Minister Lacombe is set to table a bill in
a year for digital content in French, but there is a difference between this
and the fact that young people are texting each other and are looking at things
on social media that are in English. It's two different things.
M. Tanguay
: Yes. So, we'll see the result of this potential bill to be tabled
by Mr. Lacombe. That being said, I think that there is a lot of things that
could be done at school. I think that it's important to increase the importance of the message that French is very, very
important and again... But that being said, people are free to use the language
that they want, and it's important, that being said, that the French will stay strong with our kids.
But the fact that they are able to sustain a conversation in English, it's a
good news for us, of course, of course. It's important to be able to speak French, to speak English, to speak any
additional language. So, we don't want to discourage, on the other hand, that
comprehension of English language, it's very, very important. But that being said, we have to make sure that the French will
stay strong.
Journaliste
: Just on housing, I know you haven't seen Mme Duranceau's bill yet,
but what more do you think could be done to protect people from evictions? And
do you think it's realistic to have a bill adopted by the end of the session?
M. Tanguay
: I think that… and again, I will not prejudge, we will first read
the bill, but I think that, of course, there's things that could be done in
order to protect people who are staying for many years within a unity, renting
a unity, and I think that there's things that can be done and discussed, and we
will be ready to do it. And again, if it's good for Québec, if it's good for Quebeckers, we're willing to work till June the 7th to make it adopted. But
again, we will first read the bill.
Journaliste
: Why are so many former Premiers going to be at the party convention
coming up? Is this a new strategy? Because...
M. Tanguay
: No, no, no. It's a human... It's not a question of strategy. It's,
I think, a very strong message of unity at the Québec Liberal Party. I'm very, very proud, and I'm looking forward to
have this very, very important
and strong message of unity. And I think that the volunteers, «les militants»
at the Québec Liberal Party
will be very, very pleased with that event. So, it's important to be proud of what have been done in the past. Of course, it
wasn't perfect, but we have to be proud of what has been accomplished, and I
think that… be the perfect occasion to do it.
Journaliste
: What's your message to the mayor of Victoriaville?
M. Tanguay
: Again, I'll… we'll not comment on this, and I will not... I have an
obligation of staying very neutral, and I'll let everyone make their own
decisions, and… Yes.
Journaliste : J'aimerais
juste vous entendre un instant. Il y a certains pays qui commencent à
reconnaître l'État de la Palestine. Je voulais savoir si vous pensez que le
Canada devrait le faire.
M. Tanguay
: Écoutez,
je pourrais vous revenir. Je sais qu'on avait... on a une position là-dessus.
Je pourrai vous revenir là-dessus, là. On pourra vous revenir là-dessus. Merci.
(Fin à 8 h 21)