(Huit heures vingt-cinq minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à tous et à toutes. Ce matin, on va vous parler des finances publiques,
des services publics que l'on n'a pas. Alors, non seulement on a un déficit
historique et record de 11 milliards de dollars, mais les Québécoises,
Québécois n'ont pas les services auxquels ils doivent... ils peuvent s'attendre
et doivent s'attendre.
M. Charest le disait très clairement :
Si vous ne gérez pas bien les finances publiques, plus rien n'est possible. Ce
qu'on voit avec la CAQ, c'est qu'ils ont gaspillé, dans bien des cas, les fonds
publics, n'ont pas les résultats attendus. À toutes les questions qu'on leur
pose : Bien, on a mis des millions là, des milliards là. Mais les
Québécoises, les Québécois ne voient pas du tout les résultats tangibles de cet
argent-là.
On va parler, dans le cas d'application,
aujourd'hui, des soins à domicile. Hier, il y avait un important rendez-vous.
Les gens sont très inquiets. Et ma collègue Linda Caron a passé la journée là
pour voir ce qui se passe sur le terrain, puis je lui cède la parole
immédiatement.
Mme Caron : Merci. Alors,
bonjour, tout le monde. Effectivement, j'ai passé la journée hier, j'étais la
seule députée à passer la journée au colloque... en fait, au rendez-vous sur le
maintien à domicile de la Coalition pour la dignité des aînés. Ça a été fort
intéressant, et des discussions aussi aux tables, des échanges intéressants, et
on sent, on sent... il y a un sentiment d'urgence pour avoir des services de
soutien à domicile. Un des... un des panélistes nous a dit : Pendant qu'on
jase, là, il y a des gens qui attendent, et on est dans l'urgence. Alors, il
faut absolument travailler rapidement.
On a la Commissaire à la santé et au
bien-être qui a sorti un rapport au mois de janvier, rapport que la ministre a
eu, elle, à l'avance, en décembre. La vision se fait toujours attendre. Où
est-ce qu'elle veut s'en aller? Qu'est-ce qu'on va... qu'est-ce qu'on va
offrir? Comment on va faire pour avoir un meilleur taux de réponse, puisqu'on répond
juste à 10,7 % des besoins en ce moment? La liste d'attente pour un
premier soin a diminué, mais c'est quand même plus de 16 000 personnes
qui attendent pour un premier soin, et savoir combien d'heures de services,
combien de... combien ils ont eu de services et est-ce que ça répond vraiment à
leurs besoins. Alors, il y a un chantier qui est majeur à faire et la vision se
fait attendre.
Et, hier, on a discuté de la question des
CLSC. Alors là, on veut... La ministre a annoncé, vendredi dernier, que ce
serait la porte d'entrée. Les gens ont été clairs durant les débats : Il
ne faut pas que ce soit uniquement un point d'information, là, il faut qu'il y
ait un accompagnement aussi des personnes qui se rendent... qui se rendront aux
CLSC pour que ce soit une porte d'entrée pour les services.
Et on annonce ça comme une porte d'entrée
pour le soutien à domicile pour les aînés, mais il y a aussi les personnes en
situation de handicap qui ont ce besoin-là, alors il ne faut pas les oublier.
Et il faut s'assurer que les CLSC seront
agiles, parce que, s'il y a tant d'organismes communautaires qui se sont créés
au fil des ans pour obtenir des services, en contournant les CLSC parce que les
CLSC ne pouvaient pas offrir le service, bien, il faut s'assurer que si,
aujourd'hui, je peux aller dans un organisme communautaire pour obtenir du
répit rapidement, qu'il n'y a pas une obligation de passer par le CLSC pour
obtenir le service du communautaire, parce que là, on sait que ça va prendre du
temps. Donc, il y a beaucoup de travail à faire. Puis vivement une vision
rapide pour qu'on ait... la population ait les services.
Journaliste : M. Tanguay,
on va lancer une nouvelle agence aujourd'hui, est-ce que vous croyez que les
projets vont sortir de terre plus vite comme le REM de l'Est?
M. Tanguay : Ah, on dirait
que la CAQ se cherche un autre bouc émissaire pour justifier leurs échecs. Je
veux dire, le débat de structure, c'est la même affaire avec Santé Québec, c'est
comme si on faisait un ministère de la Santé parallèlement au ministère de
la... avec Santé Québec.
Même chose pour le transport, on va voir,
semble-t-il qu'il y aura deux projets de loi... (Interruption) Pardon. Alors,
je veux dire, la démonstration reste à faire. Les écueils seront les mêmes. Ce
n'est pas en rebâtissant une structure parallèle qu'on va nécessairement être
plus performant. Alors, nous, on questionne ça. Puis, pendant ce temps là, en
transport collectif, par exemple, il n'y a rien qui se passe, il n'y a rien qui
se passe.
Journaliste : M. Tanguay,
SAAQclic, on voit qu'il y a encore des gens, un an et demi après, mais pas
loin, qui ne peuvent pas conduire leur véhicule ou leur permis n'est pas
valide. Qu'est-ce qu'on fait, on jette ça aux poubelles puis on recommence?
M. Tanguay : Écoutez, c'est
au gouvernement à répondre. Le fiasco se poursuit, c'est la continuation de ce
carambolage informatique là. Le fiasco se poursuit au ralenti puis il y a des
Québécoises, Québécois qui en font les frais. Alors, ça n'a pas de bon sens.
Puis rappelez-vous, il y a quelques semaines, ils parlaient qu'ils sont
toujours là, en train de regarder pour la... la reconnaissance faciale. Voyons
donc! Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas sérieux. Honnêtement, là, ce n'est pas
sérieux, là.
Plutôt que d'essayer de faire des
ministères parallèles, Santé Québec pour le ministère de la Santé, Transports
Québec ou je ne sais pas comment ils vont l'appeler, ils vont peut-être aller
nous... nous faire rêver avec un top gun, les gens veulent avoir les services.
Il devrait plutôt y avoir un vrai ministère puis un vrai ministre de l'informatique
puis de la transition informatique.
Journaliste : Pour l'agence,
vous dites : Ça ne fonctionne pas... ce n'est pas comme si nos routes
étaient bien gérées, ce n'est pas comme si les projets de transport collectif,
ça allait bien, ou ça avançait... Donc, il n'y a pas... Est-ce qu'il ne faut
pas faire quelque chose, justement?
M. Tanguay : Bien, il faut
changer le gouvernement, il faut changer le gouvernement.
Journaliste : Ça n'allait pas
nécessairement mieux avant non plus. On a l'impression que le ministère des
Transports, c'est compliqué.
M. Tanguay : Bien, ça allait
mieux avant. Ça allait mieux avant, imaginez-vous donc. Alors, la CAQ, ce qu'ils
vont dire : On va faire un ministère parallèle au ministère du Transport. Parce
que ça va être ça, une agence, là. Et là on apprend qu'ils allaient être 50.
Non, ils vont être 400. Sous la CAQ, ils avaient dit : On va diminuer le
nombre de fonctionnaires. Il y en a 10 000 de plus depuis 2018. En ce sens
là, François Legault est le frère jumeau de Justin Trudeau : les déficits
puis le nombre de fonctionnaires. On dirait qu'il n'y a rien que ça qui marche
au Québec, le nombre de fonctionnaires, la business du fonctionnariat. Alors,
tout ça pour vous dire : les gens veulent avoir les résultats.
Alors, avec François Legault, on est
doublement perdants, on a un budget déficitaire record, 11 milliards, puis
on n'a pas les services. Alors, c'est comme, puis si je termine là dessus, on
va faire un ministère parallèle puis là on va dire : Bien, donnez-nous le
temps de le mettre en œuvre. Woups, ça va tomber juste avant les élections.
Attendez, attendez, ça va venir. On est tannés, là.
Journaliste : Mais «ça allait
mieux», il y a quand même une commission... une commission Charbonneau, là.
Journaliste : Vous dites que
Justin Trudeau est le frère jumeau de François Legault.
M. Tanguay : Oui. Oui.
Journaliste : Vous, vous êtes
qui, par rapport à Justin Trudeau?
M. Tanguay : On est le Parti
libéral du Québec, nous, qui n'est pas le Parti libéral du Canada, puis ça fait
des décennies que c'est le cas. On est le Parti libéral du Québec.
Mais hier, on m'a posé la question sur le
pragmatisme. Le Parti libéral du Québec, l'opposition officielle, qui se lève
matin, midi, soir, qui parle de soins à domicile. Ma collègue Linda Caron, là,
elle n'est pas allée s'épivarder hier, elle a passé toute la journée avec
celles et ceux qui sont sur le terrain pour nos aînés, soins à domicile, qui
ont besoin d'aide à la maison. Le Parti libéral du Québec est sur le terrain,
en santé, en éducation, en services de garde. On veut les services puis on veut
une saine administration.
Journaliste : Mais là vous
reprochez à M. Legault d'avoir mis 10 000 fonctionnaires de... de
plus. Si vous êtes réélus à la prochaine élection, est-ce que ce sera le retour
des coupures dans le... la fonction publique?
M. Tanguay : Chaque dollar
que vous... D'abord et avant tout, c'était une promesse de François Legault, de
limiter l'expansion de l'État.
Journaliste : Je ne parle pas
de François Legault, je parle de vous.
M. Tanguay : Bien là, vous m'avez
commencé par François Legault, ça fait que moi, je vous parle de François
Legault.
Journaliste : ...qui avez
commencé avec François Legault.
M. Tanguay : Bien, je vous
parle de François Legault, si vous le permettez, puis après ça, je vais aller
sur votre question. François Legault, il avait promis, il n'a pas livré. Alors,
une fois qu'on a dit ça, nous, ce qu'on veut, c'est que l'État soit bien géré.
Si on avait les services, si on avait les
services, on pourrait dire : Bien, au moins on a un déficit, mais au moins
on a les services. Non, on a un déficit puis on n'a pas les services. Ce qu'on
voit s'améliorer, c'est le nombre de fonctionnaires qui augmente. On ne voit
pas augmenter l'efficacité de l'État dans tous les secteurs, c'est ça qu'on
déplore.
Journaliste : Alors, bien, je
repose ma question : Si vous revenez au pouvoir, les libéraux, allez-vous
couper dans la fonction publique?
M. Tanguay : La rigueur,
faire en sorte, ce n'est pas... La rigueur, c'est faire en sorte que chaque
dollar que vous investissez puisse avoir des retombées tangibles sur le
terrain. Ce n'est pas une question de dire : À matin, on va couper. La
question, c'est de faire en sorte que chaque dollar que vous mettez dans
l'État, il y ait des services publics. Ce qu'on voit, c'est que l'État grossit,
la dette grossit, les déficits également, puis on n'a pas les services. Chaque
dollar que vous mettez, il faut que ça soit... Alors, ça en prend, des
infirmières, ça en prend, des préposés aux bénéficiaires, ça en prend des
professeurs. Mais là c'est la fonction publique qui augmente puis ce n'est pas
les services de première ligne, les services de première ligne.
Journaliste : Est-ce qu'on
peut se le permettre, cette dépense-là? Justement, vous parlez de... de ministères
parallèles, est-ce qu'on peut... est-ce qu'on peut se permettre ça au Québec?
M. Tanguay : Bien, si
les services au moins étaient rendus. Écoutez, on est rendus dans le trou de
11 milliards, puis ils veulent faire une structure parallèle, puis c'est
écrit dans le ciel qu'ils vont nous dire : Bien là, donnez-nous le temps,
ça va nous prendre deux ans, trois ans. Santé Québec, ce ne sera pas avant
2025.
Journaliste : Mais en termes
d'argent...
M. Tanguay : En termes
d'argent?
Journaliste : ...est-ce qu'on
peut se le permettre?
M. Tanguay : 11 milliards.
On a un déficit de 11 milliards de dollars. Il y a une mauvaise
gestion, il y a du gaspillage avec la CAQ. En tout temps, on ne peut pas se
permettre de gaspiller l'argent de celles et ceux qui paient les taxes et les
impôts. Alors, je veux dire, on ne peut pas... on... Je pense qu'on ne peut
plus se payer réellement François Legault, là. On n'a plus les moyens de se
payer François Legault.
Journaliste : Mais on croit
comprendre, M. Tanguay, que, dans l'éventualité d'un... d'un futur
gouvernement libéral, vous allez garder l'agence Santé Québec, vous allez
garder l'agence des transports.
M. Tanguay : Écoutez, je
ne vais pas commencer à vous faire de la plateforme électorale de 2026. Ils
disent que ça va être la panacée. Moi, j'aimerais ça que Mme Biron, là, la
top gun, là, puis allô la pression qu'ils lui ont mise. Ils ont dit : Aïe!
On va avoir une top gun. Une top gun? Ça ne leur tenterait pas, eux autres,
d'être des top guns, les ministres? Pourquoi il faut qu'il aille à l'extérieur
de son cabinet, François Legault, pour aller chercher des top guns? Christian
Dubé, lui, ce n'est pas un top gun? Il dit : Je vais aller vous chercher
un top gun. Moi, je suis bon à une affaire, aller vous chercher un top gun.
Alors, rendu là, là, je veux dire, il leur reste deux ans et demi,
malheureusement...
Journaliste : ...pas à les démanteler,
ces agences-là...
M. Tanguay : Nous, là, quand
on va arriver au pouvoir, on verra l'ampleur des dégâts caquistes puis on aura
une réflexion qui sera tangible et concrète. Il leur reste deux ans et demi.
Journaliste : ...ça me fait
penser à quelqu'un qui avait déjà dit un jour : On verra.
M. Tanguay : Bien,
justement, le «on verra», c'est... ça résume très bien sa politique. On verra.
La Santé Québec, il va y avoir des résultats en 2025. Écoutez, on va juger
l'arbre à ses fruits. Puis, rendu là, on verra l'ampleur du dégât caquiste, mais
il est clair que ça va prendre un gouvernement qui soit responsable, qu'on n'a
pas, qui soit rigoureux. Rigoureux. La rigueur, de grâce, pour qu'on puisse
aussi offrir les services.
Je termine là-dessus, juste sur la santé,
là, juste un dernier point. Moi, là, je ne pardonnerai jamais à François
Legault qu'aujourd'hui, dans sa sixième année, on attend trois heures de plus
dans les urgences, aujourd'hui par rapport à 2018.
Journaliste : Parlant de
saine gestion des finances publiques, on apprend ce matin qu'il y a une entente
avec le CN puis le fédéral, là, pour...
M. Tanguay : Bien, oui.
Journaliste : ...peinturer le
pont de Québec. On évalue ça entre 700 millions et 1 milliard, est-ce
que c'est une dépense légitime de dépenser presque 1 milliard pour
peinturer le pont de Québec?
M. Tanguay : C'est
important. C'est important, notre pont de Québec. D'ailleurs, ça faisait partie
des éléments nombreux qu'on avait mis de l'avant. Moi, je suis porte-parole de
la Capitale-Nationale. C'est important de s'assurer de la pérennité de nos deux
ponts, le pont Laporte puis le pont de Québec. Et là, ça faisait longtemps. Il
n'est pas trop tôt pour qu'il y ait une entente pour le maintien...
Journaliste : ...ou la
peinture, c'est esthétique, là?
M. Tanguay : Ah non, non,
non. Bien, écoutez, là, c'est... Je ne pense pas que ce soit une question
uniquement esthétique. Le pont de Québec, vous vous en rappelez d'un reportage
où on voyait qu'il était en décomposition. Je pense qu'il y a un facteur de
protection dans la peinture qu'ils vont mettre, là, pour faire en sorte de
préserver cet ouvrage-là, là. Je ne pense pas qu'ils vont mettre des centaines
de millions uniquement pour l'esthétique puis dire : Hein, on va essayer
de choisir la couleur puis on va faire un référendum, là. Alors, c'est
important de maintenir les ponts, il en va d'une question de sécurité. Je veux
dire, s'il y a un des... Vous l'avez vu, là, je suis descendu à Québec, moi, la
fin de semaine passée, puis ça attendait excessivement longtemps parce qu'on a
fermé... on a fermé le pont pour de l'entretien. Alors, il y a une question de
sécurité là-dedans, là, puis c'est important. Il n'est pas trop tôt. Alors,
j'ai hâte que ça commence à... à peinturer.
Journaliste : Si vous me
permettez, une petite dernière peut-être pour Mme Caron concernant le
sommet d'hier. Je ne peux pas m'empêcher de remarquer que vous restez
silencieuse sur le... ce que demandent les aînés, notamment, là, la
reconnaissance du droit à des soins... en domicile et le droit à un logement
abordable. Est-ce que votre parti a une position là-dessus? Est-ce que vous
êtes en faveur ou contre?
Mme Caron : Ah! le droit
à des soutiens à domicile et un logement abordable, oui, tout à fait. Est-ce
qu'on veut... c'est... Je pense que ça vaut la peine, ça mérite d'être discuté.
Est-ce qu'on l'enchâsse comme un droit dans une loi, au même titre que le droit
à l'éducation, à l'instruction, le droit à... aux services de santé? Ça mérite
d'être discuté.
Mais sur... sur le fait que quelqu'un a
droit à avoir un logement abordable, même un logement adapté pour les personnes
en situation de handicap, puis avoir des... des soins à domicile, c'est oui, on
veut que les gens puissent avoir ça. Est-ce qu'on veut le mettre dans une loi,
l'enchâsser dans une loi? Parce que c'est bien beau d'enchâsser quelque chose
dans une loi, mais l'important c'est de le donner, le service. Tu sais, quand
moi, je vois... Dans Loi sur l'instruction publique, là, tout le monde a droit
à aller à l'école. Quand je vois des adultes dans les classes plutôt que des
enseignants, ça me répugne, là. C'est... L'instruction publique, c'est des
enseignants qui sont formés. Alors, pour le... que ce soit pour les soins, il
faut que les soins soient bien donnés, mais de mettre nécessairement dans une
loi, peut-être que... peut-être que, oui, ça mérite d'être discuté, d'être
réfléchi, mais l'important c'est que le service, il suive au bout, là.
Journaliste : Juste
rapidement, sur les CLSC, vous dites que vous êtes favorable à ce qu'il y ait
une plus grande... qu'on ouvre la porte, là, que ça soit un point d'entrée
unique plus pour les aînés, est-ce que vous admettez quand même que le
gouvernement libéral précédent a fragilisé ces institutions-là en les
fusionnant, les CISSS et les CIUSSS?
Mme Caron : Bien, écoutez, ça
fait six ans que le gouvernement actuel est en place et puis il nous parle
maintenant de faire ça, alors je prends... je mettrais un grain de sel sur... sur
le passé. Et ça fait des années et des années qu'il y a des organismes
communautaires qui se... qui se multiplient, et puis c'est excellent d'avoir un
réseau communautaire fort, on en a besoin, et c'est parce que le CLSC n'était
pas capable d'offrir les services que les organismes communautaires se sont
développés à un point tel et où...
Je suis d'accord pour que le CLSC soit une
porte d'entrée, mais pas la seule porte d'entrée, à moins que ça devienne très
efficace, que ce soit très agile. Parce que, comme je disais tout à l'heure, si
moi, j'ai besoin d'un service de répit, je veux un organisme communautaire en
répit, et qu'il me donne le service maintenant, c'est excellent. Si je dois
passer par le CLSC pour obtenir ce service-là, à moins que s'ils deviennent très
agiles, puis là ce serait idéal, mais sinon, s'il faut qu'il y ait une
évaluation, s'il faut qu'il y ait... tu sais, que je sois sur une liste
d'attente parce qu'il y en a d'autres, qui ont demandé avant moi puis qui vont
passer avant moi, ça va devenir un goulot d'étranglement, alors que... Un CLSC
qui fait ce travail-là bien, de manière agile, excellent, mais on n'est pas
rendu là, puis il faut les moyens et les ressources pour se rendre là. Merci.
Journaliste :
Can I ask you... Ms. Caron, do you
know Beverly Spanier? She was a very strong activist for seniors, and she just
passed away, I don't know if you remember her, like, in Montréal.
Mme Caron :
I did not have an opportunity to meet
her, but I am… I offer condolences to her family…
Journaliste
: O.K. I was just wondering if you know… because... she passed away.
Mr. Tanguay, about
the two bills that will be tabled today on infrastructure and…
infrastructure projects and also public transit projects, with this new agency
that will be created, Ministers Julien and Guilbault want… want to do big
projects, well, they want to get big projects done, and in a more efficient way,
and also less costly, isn't it a good idea?
M. Tanguay :
When you put it, the objective, this
way, everybody will be clapping. That being said, where is the beef again?
Where are all the end results? Where are the results?
They are good in building
structure, but very bad building infrastructure. So, structure, a parallel
Ministry of Transportation, in order to, in a near future, in one year,
two years, prior to the election, after the election, just wait, you'll
have the results.
And what, Geneviève
Guilbault want us to dream about big projects there, within their
six years? Time is up. Time is up. There is two years left. Now, they're
going to build a parallel structure, a new agency. They are good at building
agencies, but where are the end results? Nothing will happen within the next
two years, because they will be stuck in their structure and in their new
agencies. So, the end results will be that.
And, in the meantime,
don't… don't get me wrong, I'm not pleased about that, we are condemning that
approach, where there is no results, tangible, concrete results at all.
Journaliste :
Doesn't it make sense though, to some
degree? When you see the lack of coordination in transit projects,
infrastructure projects, doesn't it make sense to try and centralize...
centralize the power in one area to… proper coordination?
M. Tanguay : But again, isn't it the objective and the mandate of the minister... Ministry
of Transportation? There's no… With ten thousand plus
new employees at the provincial Government, the QuébecGovernment, is there anyone else, any group
of employees who can handle this?
So, where these employees
will… will coming… will come from? From probably the Minister
of Transportation. How it will be more efficient to have a parallel Ministry of Transportation?
Again, it's a debate of…
of structure, and we have no results.
Journaliste
: Why do you think they've taken this approach of agencies with
transport, but also with healthcare? What do you make of...
M. Tanguay
: I think that it helps them, on their political agenda, to gain
time, to gain time, to say: Well, there's no result... But same thing for Santé
Québec.
Today, people are waiting
in the emergency rooms, and they're saying: Santé Québec, now that we have our
top gun... Eh! they make us dream, we have a top gun. Mme Biron, she's most
probably very, very capable, but she's not going to be the magician who will be
solving all the problems. So, there, within their sixth year, no results, and
they are gaining time. Ah! just wait, wait, wait just prior... a month prior
the election, and now we will be able to say: See the new structure, and we
will have results after the next election. So, again, we don't see the results,
tangibles, not at all.
Journaliste
: What type of projects could result... like, what type of project do
you suggest that results could happen quickly and in order to improve the
situation?
M. Tanguay
: First of all, just a simple example, here, in... within our
capital, in Québec, the tramway, they put a stop on this project. See, our
capital, here, in Québec, we are the only major city within Canada, the top 15,
we're the… the last one in terms of economical growth. And worst than that, we
are the only one negative. So, we are going backwards, in terms of the economy
here. And the analysts are saying that, for instance, stopping the project of
the tramway here, in Québec, had a tangible negative impact on developing, for
instance, new units for housing. So, no vision, no results, that government, and an $11 billion deficit.
Merci. Thank you.
(Fin à 8 h 46)