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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Le mercredi 8 mai 2024, 11 h 22

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-deux minutes)

M. Legault : Bien, bonjour, tout le monde. Peut-être juste avant de commencer, je veux dire un mot sur Manuel Dionne, qui était la personne responsable des liens entre moi puis vous. Donc, il était là depuis 2018. C'est un gars exceptionnel. Puis évidemment, bien, c'est tout un exploit d'avoir été capable de résister à vous autres, donc aux journalistes de la tribune de la presse. Donc, je veux lui dire : Merci, Manu.

Aujourd'hui, je veux vous parler de l'explosion du nombre d'immigrants temporaires. D'abord, je veux être bien clair, là, je ne blâme pas les gens qui veulent améliorer leur sort en venant au Québec. Je les comprends, mais on doit aussi comprendre qu'il y a une limite à la capacité d'accueil puis qu'il y a des conséquences. On est rendu à 560 000 immigrants temporaires. 560 000, c'est l'équivalent de toute la ville de Québec, là. Puis depuis deux ans seulement, on a eu une augmentation de 260 000. Donc, c'est comme si on avait ajouté la ville de Longueuil en deux ans.

Donc, évidemment qu'on ne peut pas, par exemple, trouver des logements puis construire des logements pour tout ce monde-là en aussi peu de temps. Ça a aussi des impacts sur l'éducation, sur la santé, sur les services de garde et sur l'avenir du français à Montréal parce qu'une grande proportion s'installe dans la grande région de Montréal.

Donc, c'est le gouvernement Trudeau, avec ses politiques, qui a créé cet immense problème. Il faut absolument réduire rapidement le nombre d'immigrants temporaires au Québec. Et c'est M. Trudeau qui a créé le problème, donc c'est à lui à le régler. Il y a d'ailleurs une rencontre dans deux jours, vendredi, entre le ministre de l'Immigration du fédéral et les ministres de l'Immigration des provinces, et le gouvernement Trudeau a clairement une obligation de résultat à court terme.

Journaliste : Avez-vous une garantie que M. Fitzgibbon va compléter son mandat en 2026?

M. Legault : C'est ce qu'il m'a dit.

Journaliste : Mais avez-vous des craintes qu'il puisse quitter? Parce qu'il envoie des messages, là : Quand je vais démissionner, vous allez le savoir.

M. Legault : Non.

Journaliste : Parce que ça commence.... Est-ce que vous trouvez qu'il commence à trouver ça lourd?

M. Legault : Les journalistes, vous voulez dire?

Journaliste : Vous commencez à nous trouver lourds?

M. Legault : Pierre est là pour tout le mandat.

Journaliste : ...de projets de transport collectif dans le PQI qui ne sont pas budgétés, qui ne sont pas provisionnés, pardon. Bien là, vous avez une agence des transports pour les réaliser, que vous allez mettre de l'avant. Comment on va financer ces milliards-là qu'il va falloir ajouter, finalement, au PQI?

M. Legault : Bien, il y a beaucoup de choses, là. Il y a des travaux qui sont faits, qui pourraient être faits par la Caisse de dépôt. Il faut bien s'entendre, là, puis je ne veux pas «scooper» Geneviève, mais l'agence des transports, ça va prendre quand même un certain temps avant qu'elle commence à réaliser des travaux. Donc, les travaux qui doivent être faits vont être provisionnés.

Journaliste : Est-ce que ça va prendre une nouvelle source de revenus? Parce que je pense que l'agence des transports va avoir peut-être le mandat de trouver de nouvelles sources de revenus.

M. Legault : On n'est pas là pour l'instant.

Journaliste : M. Legault, le campement propalestinien à McGill est toujours là. Pourtant, vous avez demandé aux policiers d'intervenir. Qu'est-ce qui s'est passé? Ils ne vous ont pas écoutés?

M. Legault : Bien, j'ai dit ce que j'avais à dire puis je maintiens ce que j'ai dit. Maintenant, c'est à la direction de McGill puis du SPVM d'agir.

Journaliste : Pourquoi le Musée de l'histoire du Québec ne portera pas sur toute l'histoire du Québec, comme le dit son nom?

M. Legault : Bien, c'est le Musée national de l'histoire du Québec, donc c'est le musée de la nation québécoise. Il y a...

Journaliste : ...

M. Legault : Non, c'est voulu. Il y a 11 nations autochtones, et puis on est ouvert à travailler avec eux autres pour aussi qu'il y ait des façons de faire connaître leurs nations. Mais l'idée, c'est de montrer l'histoire de la nation qui était canadienne-française, qui est maintenant québécoise, qui a commencé avec Champlain. Mais, évidemment, on va parler des autochtones qui étaient là avant qu'on arrive, donc on va en parler.

Journaliste : Sur l'immigration, M. Legault, là, parce que ce que vous avez dit tout à l'heure, vous l'avez déjà dit à plusieurs reprises, là, puis vous nous avez aussi dit que M. Trudeau était ouvert à donner plus de pouvoirs au Québec dans la sélection des immigrants temporaires. Vous en êtes rendu où dans cette négociation-là? Je comprends que vous dites que, dans deux jours, les ministres vont se rencontrer, mais vous, est-ce que vous avez reparlé avec M. Trudeau? Est-ce que vous avez des contacts avec son bureau qui vous dit que ça va arriver bientôt?

M. Legault : Bon. D'abord, les contacts, pour l'instant, sont entre M. Miller puis Mme Fréchette. Il y a une rencontre vendredi. M. Trudeau m'a promis une nouvelle rencontre d'ici le 30 juin, donc je pense qu'il va respecter sa promesse. Maintenant, ce que je lui dis, c'est qu'on a besoin de résultats à court terme.

Journaliste : Sur les minis-hôpitaux qui sont... qui vont être... le mini-hôpital de Québec qui va être à Lévis, pourquoi avoir décidé de mettre ça sur la Rive-Sud? Est-ce que c'est parce que vous craignez qu'aux prochaines élections vous ayez moins d'appuis sur la Rive-Sud de Québec?

M. Legault : Pas du tout. Pas du tout, là. On n'exclut pas d'en avoir un à Québec. Pour l'instant, il y avait une opportunité d'en avoir un sur la Rive-Sud, mais on n'exclut pas d'en avoir un à Québec.

Journaliste : Vous attendez-vous à un affrontement entre les fédérations de médecins, et spécialistes, et omnipraticiens, là? Parce qu'il y a plusieurs dossiers qui les dérangent, puis ils ne semblent pas avoir beaucoup d'ouverture pour les négos, entre autres, le GAP.

M. Legault : Bon. Bien, écoutez, j'ai eu une expérience comme ministre de la Santé, on a eu une expérience de la dernière négo. Ce n'est jamais simple, de négocier avec les deux syndicats de médecins, donc, bien... entre autres, avec la FMOQ.

C'est tellement important qu'il y ait une meilleure prise en charge des Québécois, et, tant qu'on n'aura pas une meilleure prise en charge des Québécois, ça va être difficile de régler les problèmes du réseau de la santé. Donc, ça ne sera pas des négociations faciles, mais c'est des négociations incontournables pour améliorer de façon importante le réseau de la santé.

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon dit que les écrans, la place des écrans chez les jeunes enfants, ça va faire partie de la prochaine élection si votre gouvernement n'agit pas d'ici là, notamment sur les cellulaires à l'école, sur la place des écrans. Qu'est-ce que vous souhaitez faire là-dessus?

M. Legault : Bien, écoutez, j'en ai parlé avec Gabriel Attal. C'est un problème mondial, là. Il y a beaucoup trop d'enfants qui regardent beaucoup trop d'heures par jour des écrans. Ça amène toutes sortes de problèmes de santé mentale. Maintenant, on a commencé à agir. Rappelez-vous, Lionel Carmant a fait une grande consultation en 2019, on a posé certains gestes puis on a interdit le cellulaire dans les classes. On a dit : Dans les services de garde, en bas de deux ans, c'est zéro, et, au-dessus de deux ans, c'est maximum 30 minutes. Donc, il faut ajouter, maintenant, des mesures, il faut voir, est-ce qu'on le bannit complètement à l'école? Et, bien, on va consulter. Quelle est la meilleure manière de consulter? On est en train de regarder ça.

Journaliste : Mais M. Legault, est-ce que c'est la responsabilité des parents? Est-ce que vous maintenez encore ça, ces propos-là?

M. Legault : Bien, il faut avoir les deux, il faut... je pense que le gouvernement a une responsabilité, mais les parents aussi ont une responsabilité.

Journaliste : M. Legault, est-ce que vous êtes d'accord avec Mme Champagne-Jourdain, qui dit que l'histoire des autochtones est liée au développement de la nation québécoise?

M. Legault : Bien, c'est certain. Écoutez, quand on est arrivés, les nations autochtones étaient déjà ici, il y a eu des liens qui se sont tissés. Donc, c'est certain qu'on a travaillé ensemble. C'est certain.

Journaliste : Puis est-ce que vous pouvez juste nous dire pourquoi... parce que vos adversaires vous ont reproché, là, de donner des ordres à la police. Donc, est-ce que c'est le rôle d'un premier ministre, ça, de donner des ordres à la police comme vous l'avez fait la semaine dernière? Puis est-ce qu'on peut s'attendre à ce que vous répétiez ce genre d'intervention là auprès des forces policières?

M. Legault : J'ai dit ce que j'avais à dire. Maintenant, c'est à McGill puis au SPVM d'agir.

Journaliste : Vous pensez quoi des propos du député libéral, là, en lien avec le français, le «plein de m», je vais...

M. Legault : C'est un total manque de jugement.

Journaliste : ...40 ans de M. Lortie, est-ce que la sécurité des élus... Quelle en est la situation en ce moment à l'extérieur du Parlement?

M. Legault : Bien, moi, je me sens... moi, je me sens en sécurité, là. Regardez, Frédéric, qui est là, là, je me sens, avec lui, en totale sécurité.

La Modératrice : On va passer en anglais. Merci.

Journaliste :The Assembly of First Nations Québec and Labrador is accusing you and your Government of participating in the erasure of indigenous culture by having the National museum start with Samuel De Champlain. What's your response to them today?

M. Legault : «Bien», this museum is to talk about our nation, all right? And I think that the 11 nations of the indigenous people wouldn't like to say that it's the same nation. Of course, there are things that we did together, but we're talking about the Québec nation. So, I think that our Québec nation started with Champlain, maybe a bit with Jacques Cartier, but it started especially with Champlain, and I think it's important to make sure that all Quebeckers know about our nation.

Journaliste : Will there be a mention of the indigenous contribution in the museum...

M. Legault : Of course. Yes, I said it when I announced the museum that, of course, the indigenous people were there before us, a long time before us. And they were... they had many subjects on which they worked together with our nation.

Journaliste : Where were you on May 8th 1984? Do you remember?

M. Legault : Oh boy! no. No, but I remember having seen what happened after. But I don't remember, Cathy, where I was. 1984, what age did I have?

Journaliste : The importance today is the mark of the 40th anniversary, what it was for you, what's left...

M. Legault : But it's important, because it's an attack against the democracy. So, of course, we've put in place rules at the National Assembly to make sure that it doesn't happen again. And we have to mention the incredible work that has been done by Mr. Jalbert.

Journaliste : And why did you have to go back and say the same demands, to repeat the same demands on temporary immigrants? What... to repeat the same message since you do have discussions on the way, and you have a meeting planned with Trudeau?

M. Legault : Because there's an urgency to get results, because 560 000 temporary immigrants, it's the equivalence of all the city of Québec. So, of course, it has an impact on housing, on education, on healthcare and on the future of French. So, Mr. Trudeau has the obligation of solving the problem he created.

Journaliste : When it comes to cell phones, you say parents have a role to play, but is it the role of the Government to ban them outright in schools?

M. Legault : «Bien», we don't exclude that. I think that we have to take more action, like all the governments in the world, because it's a real problem, it brings mental health problems. So, we need to take action as a Government, but we did also some publicity to try to explain to parents that they have also a role to play.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 36)

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