(Huit heures six minutes
)
M. Grandmont : Bonjour,
bonjour, bonjour. Content de vous voir. Désolé pour le petit retard. Content de
vous voir.
Vous me permettrez quand même de faire un
petit... une petite ouverture. D'abord, se rappeler, c'est une journée
importante, là, 40 ans aujourd'hui qu'on souligne, en fait, l'attaque du parlement,
là, de Denis Lortie. On aimerait évidemment se rappeler, là, de Camille Lepage,
Georges Boyer, Roger Lefrançois qui sont décédés lors de ces événements-là, 13 personnes
aussi qui avaient été blessées, puis aussi souligner le travail incroyable, là,
des... des constables spéciaux qui travaillent à l'Assemblée nationale pour
assurer la sécurité. Je ne sais pas si, parmi vous, il y en a qui ont eu l'occasion
de descendre au zéro, il y a une espèce de petit musée. Prenez le temps d'aller
faire un tour là-bas. Je pense que c'est quelque chose qui a marqué beaucoup
les constables spéciaux. Et on voulait évidemment... et on va participer
aujourd'hui, évidemment, là, à tous les hommages qui seront rendus aujourd'hui.
Maintenant, sans surprise, je vais vous
parler un petit peu de transport collectif aujourd'hui. Quand la ministre des
Transports a fait ajouter «Mobilité durable» au titre de son ministère, moi, je
pensais qu'elle allait nous parler des avantages du transport collectif. Les
avantages du transport collectif sont nombreux : réduction de la
congestion, les enjeux... avantages nombreux sur l'économie des familles... les
budgets des familles, qui peuvent être améliorés par l'utilisation du transport
collectif, les impacts positifs sur la santé, sur l'environnement également.
Mais non, la ministre, elle, quand elle parle de transport collectif, elle
préfère nous parler de déficit. Elle parle seulement de déficit quand elle
parle de transport collectif, jamais des avantages. C'est la ministre de la
Mobilité durable, et elle ne parle que de déficit.
Elle a le droit de tenir le discours
qu'elle veut, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, là, mais
elle a une obligation de résultat. C'est elle qui a décidé de faire ajouter
«Mobilité durable» au titre de son ministère, c'est elle qui doit donner les
résultats. Il y a deux semaines, elle a dit que ce n'était pas une mission de
l'État, le transport collectif. Encore une fois, elle a le droit de dire ce
qu'elle veut, mais elle a une obligation de résultat. Les transports
collectifs, vous le savez, on le répète souvent, c'est la clé de voûte de la
lutte aux changements climatiques au Québec. 43 % de nos émissions de gaz
à effet de serre, au Québec, ce sont les transports. Elle a une obligation de
résultat.
Alors, aujourd'hui, on vient répéter,
encore une fois, qu'on a besoin d'avoir des services de transport collectif
adéquats dans les prochaines années. Au-delà d'une agence, au-delà de nouveaux
projets à réaliser, les services sont importants. Il y a un déficit anticipé de
622 millions de dollars pour l'année 2025. On lui en a fait, des
propositions. La société civile en a fait aussi. La société civile, pas plus
tard qu'hier, demandait qu'on retarde, qu'on étale dans le temps l'opération
d'électrification des transports collectifs, puis je ne pense pas que c'est une
mauvaise idée, là. 0,4 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent
du transport collectif au Québec. Puis ça va coûter très cher aux sociétés de
transport.
Nous, ce qu'on propose, c'est plutôt
d'aller prendre de l'argent dans le Fonds vert. 1,7 milliard de dollars
qui dort dans ce fonds-là, un fonds qui est spécialement dédié à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre au Québec. Donc, ça serait bien le fun
qu'on aille prendre l'argent là. Peut-être que ça permettrait d'améliorer le
bilan du ministre de l'Environnement aussi, qui en aurait peut-être besoin de
son côté. Donc, aller chercher 622 millions de dollars à court terme pour
régler la situation en 2025, puis arriver avec un vrai plan pour financer
adéquatement les sociétés de transport dans les cinq prochaines années. Voilà
pour moi.
Mme Labrie : Merci, Etienne.
Vous avez vu hier, on a tenté de faire adopter une motion au gouvernement
concernant les impacts de la crise du logement sur la santé mentale. Je peux
vous dire que nous, on les voit très régulièrement, ces effets-là, dans nos
bureaux de circonscription, dans les assemblées publiques qu'on tient également
un peu partout à travers le Québec. Ça crée énormément de détresse pour les
gens qui la... qui la vivent, la crise du logement, mais pour les gens qui la ressentent
autour d'eux aussi.
Donc, on est extrêmement déçus que le
gouvernement ait refusé hier de reconnaître les impacts, d'autant plus que ce
sont les organismes en santé mentale qui le soulignent actuellement, que c'est
la crise du logement qui est régulièrement mentionnée, là, comme étant à la
source des enjeux de santé mentale. On doit être à l'écoute de ce que les
organismes nous disent par rapport à ça. Puis ça a pris quatre ans à
reconnaître la crise du logement, là, donc on aimerait ça que ça n'en prenne
pas quatre pour reconnaître les impacts de cette crise-là sur les gens qui la
vivent.
Journaliste : M. Grandmont,
vous avez vu le maire de Québec, Bruno Marchand, qui souhaite augmenter, là, la
taxe sur l'immatriculation — c'est plus qu'un souhait, là, c'est
annoncé — d'au minimum 10 $. Est-ce qu'on est... Est-ce qu'on
est rendus là, selon vous? Est-ce que c'est nécessaire?
M. Grandmont : Bien, il faut
trouver des moyens de financer le transport collectif. Puis vous avez bien vu
comme moi que, dans la dernière année, le... la ministre des Transports... le
gouvernement de la CAQ au complet, en fait, parce que c'était un projet de loi,
là, de Mme Laforest, aux Affaires municipales, ont transféré le fardeau du
financement vers les municipalités. Donc, évidemment que les... les
municipalités n'ont pas le choix que d'aller vers ça. Mais il n'y a personne
qui veut augmenter le fardeau, là, surtout qu'une taxe sur l'immatriculation,
là, c'est une... c'est une mesure qui ne durera pas dans le temps, là. Si,
effectivement... Puis, tu sais, on... tu sais, dans l'avenir, en fait, là, il y
a un souhait, au gouvernement, de réduire le nombre de voitures sur les routes.
Puis, d'autre part, il y aura une électrification, aussi, des véhicules. Une
taxe sur l'immatriculation, c'est une solution, mais ça ne peut pas régler
toutes les solutions non plus. Ce n'est pas une solution sur le long terme.
Ce qu'on a préféré faire, au gouvernement,
c'est donner... mettre la chaleur du côté des municipalités. Alors, moi, je
comprends les municipalités de devoir faire ça pour être capables d'assurer, de
maintenir un service de transport collectif. Je dénote chez toutes les
municipalités, les MRC puis les communautés métropolitaines qui feront ce
choix-là une volonté de maintenir des services adéquats pour la population,
parce qu'on comprend bien l'importance stratégique, économique, sociale et
environnementale que le transport collectif revêt. Mais moi, je pense que c'est
au gouvernement du Québec aussi à assumer sa part de responsabilité. C'est une
mission de l'État, et il doit... il doit le faire, effectivement. Comme je le
disais tantôt, le Fonds vert, c'est une solution à court terme qui permettrait
d'aller chercher aucune coupure, aucune hausse de tarifs, puis après ça,
trouver d'autres solutions.
Journaliste : ...le geste que
M. Marchand pose. Donc, si je vous comprends bien, là, M. Marchand, finalement,
a le courage de faire ce que le gouvernement, lui, n'a pas eu le courage de
faire?
M. Grandmont : C'est
exactement ça. C'est exactement ça. Le gouvernement du Québec, pour l'instant,
se désinvestit du financement du transport collectif, alors que,
traditionnellement, c'est ce qu'il faisait. Puis d'ailleurs, entre 2006 et
2012, il y a eu une politique de... d'augmentation de l'offre avec des... une
politique de soutien du transport collectif au Québec, de développement du
transport collectif, avec des cibles ambitieuses d'augmentation de l'offre,
puis on a eu des résultats d'achalandage aussi qui sont montés en flèche. Mais
ça, c'était un investissement fort du gouvernement du Québec. Là, ce qu'on
voit, c'est un désengagement.
Donc, effectivement, moi, je pense que la
ville de Québec puis toutes les villes qui feront le saut vers cet outil-là
font beaucoup plus preuve de courage que les... que le gouvernement du Québec
lui-même.
Journaliste : Mais, M.
Grandmont, si vous étiez... QS est maintenant rendu un parti pragmatique. Donc,
ça veut dire que, quand on propose des choses, on les chiffre. Ça coûterait
combien, là, à votre avis, d'assumer? Parce que vous, de ce que je comprends,
là, vous pigeriez dans le Fonds vert cette fois-ci, mais pour l'ensemble des
cinq années à venir, là, parce qu'on veut s'entendre à long terme, sur cinq
ans, est-ce que vous avez évalué combien ça coûterait au gouvernement? Parce
que, là, vous semblez dire que vous allez... vous assumeriez l'ensemble de la
facture.
M. Grandmont : Non, on
n'assumerait pas l'ensemble de la facture, c'est une facture qui doit être
partagée, évidemment. Il y avait...
Journaliste : ...l'ensemble
du surplus de la facture...
M. Grandmont : Il y avait, traditionnellement,
une entente. Un tiers du financement du transport collectif était financé par
le gouvernement du Québec, un tiers par les municipalités, un tiers par les
usagers. On reviendrait certainement à ça, et peut-être même plus aussi, parce
qu'on a déjà aussi fait la promotion, puis je pense qu'on le promeut encore, en
fait, là, parce que, si on veut rendre le transport collectif attractif, on
doit jouer sur les prix aussi. Donc, il y aurait des mesures aussi pour réduire
la tarification, pour inciter les gens à l'utiliser. Rendre le transport
collectif irrésistible, là, c'est à la fois augmenter l'offre, mais c'est aussi
jouer sur les prix. C'est un bon indice sur lequel on doit jouer.
Journaliste : ...combien de
plus au gouvernement?
M. Grandmont : Ça
coûterait... Ça serait... C'est à déterminer. Je veux dire, il faut travailler
avec les municipalités, il faut travailler avec elles. Là-dedans, il faut
rentrer aussi toute la question du maintien des actifs, le...
Journaliste : ...des propositions,
dans le fond, vous ne savez pas combien ça coûte.
M. Grandmont : Non, on fait
des propositions dans lesquelles on négocierait avec les villes pour s'assurer
qu'à la fois on est capable d'augmenter l'attractivité du transport collectif,
on est capable d'augmenter l'offre, également. On ferait des propositions aussi
pour maintenir les actifs, parce que ça aussi il y a un désengagement du
gouvernement du Québec, actuellement, là.
Le gouvernement du Québec est en train de
reculer. Il y a de moins... Il n'y a jamais eu si peu d'argent pour le maintien
des actifs dans le transport collectif. La ligne verte, actuellement, là, on
roule encore avec des MR-73. Moi, je n'étais pas né, en 1973, puis c'est des
métros qui roulent encore aujourd'hui. Il faut les remplacer. Puis on pourrait
parler des traversiers, on pourrait parler d'un paquet d'outils de transport
collectif au Québec dans lesquels le gouvernement décide de se désinvestir.
Moi, ce que je dis, c'est qu'on
s'assoirait avec les municipalités puis on trouverait un moyen d'arriver à
atteindre les objectifs qu'on juge nécessaires pour répondre à la crise
climatique.
Journaliste : C'est quoi, la
responsabilité des municipalités, là, qui font des déficits d'un demi-milliard
de dollars, entre autres, à Montréal?
M. Grandmont : Bien, c'est
une... c'est une question qui est légitime, tout à fait, puis je pense aussi
que les municipalités puis les sociétés de transport peuvent toujours
s'améliorer. On est bien d'accord sur le fait qu'il y a de l'optimisation à
faire, puis même la STM, pour donner l'exemple, parce que ça a été assez bien
médiatisé, a fait des efforts. Ils n'ont pas renouvelé 232... Ils ont coupé, en
fait, 232 postes. C'est des efforts d'optimisation qui sont tout à fait
louables, puis on peut toujours s'améliorer dans... peu importe...
Journaliste : ...des
voitures, là.
M. Grandmont : Non,
exactement, mais c'est deux choses différentes aussi, là. Mais tout ça pour
dire, quand vous me parlez quel effort peut être fait de leur côté, c'en est
une, chose. Puis, évidemment, les sociétés de transport sont prêtes à le faire,
je... c'est ce qu'on voit, c'est ce qu'on remarque.
Journaliste
: ...
M. Grandmont : D'autre part,
puis je veux juste terminer là-dessus, en même temps, les sociétés de
transport, on ne peut pas leur demander de faire de l'optimisation jusqu'à...
jusqu'à hauteur de 622 millions de dollars. Il y a un déficit structurel
qui existait avant même la pandémie, là. Le fonds qui finance le transport
collectif au Québec, là, il était déficitaire. Ça fait 10 ans qu'on en
parle. Puis c'est pour ça que le ministre des Transports... l'ancien ministre
des Transports, pardon, M. Bonnardel, avait lancé une tournée pilotée par
Claude Reid, vous avez peut-être suivi ça, qui a donné un rapport en 2021. Puis
qu'est-ce que la ministre des Transports actuelle a fait quand elle est arrivée
en poste en 2022? Elle a pris le rapport puis elle l'a mis dans une poubelle.
Il y avait plein de pistes superintéressantes pour financer le transport
collectif. Elle l'a juste jeté dans la poubelle puis elle a parti... elle est
partie en guerre contre les sociétés de transport.
Journaliste : Vous avez vu la
tournée d'entrevues de Mme Guilbault, là, en fin de semaine. Elle, elle pense
qu'avec l'Agence Mobilité Infra Québec, là, le projet... le dépôt du projet est
imminent... qu'elle va être... qu'elle va pouvoir prendre en main le destin du
transport collectif. Vous avez pensé quoi de son propos puis de ce qui s'en vient?
M. Grandmont : Bien, il y a
des choses qui... Bien, en fait, on va le juger au mérite, là, je vous dirais
comme ça, pour résumer ma pensée là-dessus. C'est clair qu'on a une expertise à
bâtir au Québec, on le sait, là. Ça fait depuis... justement, depuis le métro,
donc ça fait un bon 60, 70 ans qu'on n'a pas développé des grands projets de
transport collectif, mis à part le REM, là, plus récemment, puis encore, c'était
une autre... une autre entité qui l'a réalisé, là, mais, de manière publique,
comme on souhaite, en fait, voir se réaliser les projets de transport collectif
au Québec, ça fait très longtemps qu'on ne l'a pas fait.
Est-ce qu'une agence pourrait répondre à
ça? Peut-être. En même temps, une agence, ça peut être bien des choses, ça peut
être une voie vers le privé, ça peut... on peut se questionner sur qui
composera le conseil d'administration de cette... de cette boîte-là, quel genre
de transparence on aura, quel genre d'imputabilité en aura. Donc, on va
attendre de voir c'est quoi, le projet de loi. On n'est pas fermés pour
l'instant, mais...
Journaliste : ...
M. Grandmont : Ça... Ce n'est
pas... On en a plusieurs, craintes, comme je l'ai mentionné. Ça peut être
effectivement une voie sur le... vers le privé, ça peut être un manque de
transparence, ça peut être un manque d'imputabilité. Qui compose le conseil
d'administration? Quels sont les objectifs? Déjà, là, il y a... il y a beaucoup
d'information qui a circulé. On a appris hier que, finalement, ce n'étaient pas
50 employés qui travailleraient à terme dans l'agence, mais plutôt 400.
Journaliste : ...
M. Grandmont : Bien, en tout
cas, hier... Bien, comme je vous dis, il manque d'information. Donc, on verra
une fois rendu avec le projet de loi entre les mains.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez de l'intention de Christian Dubé de s'attaquer à la paperasse des
médecins?
Mme Labrie : C'est une
excellente initiative, sincèrement. Ça va permettre de libérer énormément de
rendez-vous, ce qui est souhaitable pour l'accès à un médecin, mais c'est aussi
toutes les tracasseries que ça va éviter aux patients. Donc, c'est une
initiative, là, qu'on salue.
Journaliste : Est-ce que vous
croyez cette estimation du ministère de la Santé que ça va libérer
500 000 rendez-vous par année?
Mme Labrie : Ah! bien, ça, ça
reste à voir dans l'application, mais je ne serais pas surprise que ça libère
énormément de consultations, en effet. On en entend parler, là, du nombre de...
C'est un irritant important, là, pour les patients aussi, là, de devoir aller
chercher chaque fois, là, ces billets-là, puis en particulier pour les
personnes qui n'en ont pas, de médecin de famille. Donc, on salue vraiment
cette initiative-là.
Journaliste :
So, it's a good news?
Mme Labrie : It's a good news.
Journaliste
: This bill… This is a bill that you would support, of Mr. Dubé, to
basically... that patients will no longer need a prescription for a massage or
physiotherapy and other services?
Mme Labrie :
Of course, as for every bill, we will
wait to see the bill, but, on the principle, yes, we support this idea because
we hope it will help patients to get more easily to the services without a useless
consultation.
Journaliste :
Is it something that you hear a lot
from your constituents about the access to health care services and then they
have also to get a prescription…
Mme Labrie : Yes. That's something we hear, yes.
Journaliste
: …for the insurance companies for different services and they have
to go back to a general practitioner for this?
Mme Labrie :
Well, to be honest, what we… what we
see the more… the most is the difficulty to get a consultation for everything
and anything. But it is part of the problem, you know. When we talk about half
a million consultations that are practically useless, they are lost, those
consultations. It's time that is lost. So, we are… we are waiting to see the
bill, but we think it's a good idea.
Journaliste
: And on Mrs. Guilbault's agency, like, the bill that she's set to
table tomorrow, it's included in the «feuilleton» as we speak, she gave, like,
multiple interviews on this to basically tease her bill that is coming up. Do
you think it's a good idea to have this small team, specialized team, forming
an agency to make sure that the realization of public transit projects will be
more efficient, faster, less costly?
M. Grandmont :
We're not against the idea of an
agency, especially dedicated to public transit all over Québec, but like we always say, we'll wait
for the bill to judge if it's good or not. We can see that... We can apprehend
that some benefits will come from this agency, maybe, like building an
expertise for all the Québec,
that we don't have already in Québec. You know, we didn't build any public… public transit projects
since the Métro, exception of the REM, but built only with private funds. So,
we have to… we have to build an expertise for Québec, but, on the other hand, an agency can be very «opaque», you
know... C'est quoi, le terme?
Journaliste
: Not enough transparent.
M. Grandmont :
Exactly. So, we need to have
transparency and — c'est
quoi, le mot? — «imputabilité»…
Journaliste
: Accountability.
M. Grandmont : …accountability, thank you. So, we need transparency and
accountability, and we will wait to see if it's a way of privatizing the
construction of public transit projects. So, we will wait for the bill. That's
something we're not formally against in this moment, but, yes, we'll see the...
we'll judge the fruit as the… at the tree, if I can say that in French... in
English.
Journaliste
: …you've been in the hot room for two days in a row. Do you have any
interest in becoming your party's co-spokesperson?
Mme Labrie : Oh! I can't, because, when I took the interim, it was clear that I
can't, yes.
M. Grandmont : Merci
beaucoup.
(Fin à 8 h 22
)