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Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, et M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Le mercredi 8 mai 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures six minutes )

M. Grandmont : Bonjour, bonjour, bonjour. Content de vous voir. Désolé pour le petit retard. Content de vous voir.

Vous me permettrez quand même de faire un petit... une petite ouverture. D'abord, se rappeler, c'est une journée importante, là, 40 ans aujourd'hui qu'on souligne, en fait, l'attaque du parlement, là, de Denis Lortie. On aimerait évidemment se rappeler, là, de Camille Lepage, Georges Boyer, Roger Lefrançois qui sont décédés lors de ces événements-là, 13 personnes aussi qui avaient été blessées, puis aussi souligner le travail incroyable, là, des... des constables spéciaux qui travaillent à l'Assemblée nationale pour assurer la sécurité. Je ne sais pas si, parmi vous, il y en a qui ont eu l'occasion de descendre au zéro, il y a une espèce de petit musée. Prenez le temps d'aller faire un tour là-bas. Je pense que c'est quelque chose qui a marqué beaucoup les constables spéciaux. Et on voulait évidemment... et on va participer aujourd'hui, évidemment, là, à tous les hommages qui seront rendus aujourd'hui.

Maintenant, sans surprise, je vais vous parler un petit peu de transport collectif aujourd'hui. Quand la ministre des Transports a fait ajouter «Mobilité durable» au titre de son ministère, moi, je pensais qu'elle allait nous parler des avantages du transport collectif. Les avantages du transport collectif sont nombreux : réduction de la congestion, les enjeux... avantages nombreux sur l'économie des familles... les budgets des familles, qui peuvent être améliorés par l'utilisation du transport collectif, les impacts positifs sur la santé, sur l'environnement également. Mais non, la ministre, elle, quand elle parle de transport collectif, elle préfère nous parler de déficit. Elle parle seulement de déficit quand elle parle de transport collectif, jamais des avantages. C'est la ministre de la Mobilité durable, et elle ne parle que de déficit.

Elle a le droit de tenir le discours qu'elle veut, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, là, mais elle a une obligation de résultat. C'est elle qui a décidé de faire ajouter «Mobilité durable» au titre de son ministère, c'est elle qui doit donner les résultats. Il y a deux semaines, elle a dit que ce n'était pas une mission de l'État, le transport collectif. Encore une fois, elle a le droit de dire ce qu'elle veut, mais elle a une obligation de résultat. Les transports collectifs, vous le savez, on le répète souvent, c'est la clé de voûte de la lutte aux changements climatiques au Québec. 43 % de nos émissions de gaz à effet de serre, au Québec, ce sont les transports. Elle a une obligation de résultat.

Alors, aujourd'hui, on vient répéter, encore une fois, qu'on a besoin d'avoir des services de transport collectif adéquats dans les prochaines années. Au-delà d'une agence, au-delà de nouveaux projets à réaliser, les services sont importants. Il y a un déficit anticipé de 622 millions de dollars pour l'année 2025. On lui en a fait, des propositions. La société civile en a fait aussi. La société civile, pas plus tard qu'hier, demandait qu'on retarde, qu'on étale dans le temps l'opération d'électrification des transports collectifs, puis je ne pense pas que c'est une mauvaise idée, là. 0,4 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du transport collectif au Québec. Puis ça va coûter très cher aux sociétés de transport.

Nous, ce qu'on propose, c'est plutôt d'aller prendre de l'argent dans le Fonds vert. 1,7 milliard de dollars qui dort dans ce fonds-là, un fonds qui est spécialement dédié à la réduction des émissions de gaz à effet de serre au Québec. Donc, ça serait bien le fun qu'on aille prendre l'argent là. Peut-être que ça permettrait d'améliorer le bilan du ministre de l'Environnement aussi, qui en aurait peut-être besoin de son côté. Donc, aller chercher 622 millions de dollars à court terme pour régler la situation en 2025, puis arriver avec un vrai plan pour financer adéquatement les sociétés de transport dans les cinq prochaines années. Voilà pour moi.

Mme Labrie : Merci, Etienne. Vous avez vu hier, on a tenté de faire adopter une motion au gouvernement concernant les impacts de la crise du logement sur la santé mentale. Je peux vous dire que nous, on les voit très régulièrement, ces effets-là, dans nos bureaux de circonscription, dans les assemblées publiques qu'on tient également un peu partout à travers le Québec. Ça crée énormément de détresse pour les gens qui la... qui la vivent, la crise du logement, mais pour les gens qui la ressentent autour d'eux aussi.

Donc, on est extrêmement déçus que le gouvernement ait refusé hier de reconnaître les impacts, d'autant plus que ce sont les organismes en santé mentale qui le soulignent actuellement, que c'est la crise du logement qui est régulièrement mentionnée, là, comme étant à la source des enjeux de santé mentale. On doit être à l'écoute de ce que les organismes nous disent par rapport à ça. Puis ça a pris quatre ans à reconnaître la crise du logement, là, donc on aimerait ça que ça n'en prenne pas quatre pour reconnaître les impacts de cette crise-là sur les gens qui la vivent.

Journaliste : M. Grandmont, vous avez vu le maire de Québec, Bruno Marchand, qui souhaite augmenter, là, la taxe sur l'immatriculation — c'est plus qu'un souhait, là, c'est annoncé — d'au minimum 10 $. Est-ce qu'on est... Est-ce qu'on est rendus là, selon vous? Est-ce que c'est nécessaire?

M. Grandmont : Bien, il faut trouver des moyens de financer le transport collectif. Puis vous avez bien vu comme moi que, dans la dernière année, le... la ministre des Transports... le gouvernement de la CAQ au complet, en fait, parce que c'était un projet de loi, là, de Mme Laforest, aux Affaires municipales, ont transféré le fardeau du financement vers les municipalités. Donc, évidemment que les... les municipalités n'ont pas le choix que d'aller vers ça. Mais il n'y a personne qui veut augmenter le fardeau, là, surtout qu'une taxe sur l'immatriculation, là, c'est une... c'est une mesure qui ne durera pas dans le temps, là. Si, effectivement... Puis, tu sais, on... tu sais, dans l'avenir, en fait, là, il y a un souhait, au gouvernement, de réduire le nombre de voitures sur les routes. Puis, d'autre part, il y aura une électrification, aussi, des véhicules. Une taxe sur l'immatriculation, c'est une solution, mais ça ne peut pas régler toutes les solutions non plus. Ce n'est pas une solution sur le long terme.

Ce qu'on a préféré faire, au gouvernement, c'est donner... mettre la chaleur du côté des municipalités. Alors, moi, je comprends les municipalités de devoir faire ça pour être capables d'assurer, de maintenir un service de transport collectif. Je dénote chez toutes les municipalités, les MRC puis les communautés métropolitaines qui feront ce choix-là une volonté de maintenir des services adéquats pour la population, parce qu'on comprend bien l'importance stratégique, économique, sociale et environnementale que le transport collectif revêt. Mais moi, je pense que c'est au gouvernement du Québec aussi à assumer sa part de responsabilité. C'est une mission de l'État, et il doit... il doit le faire, effectivement. Comme je le disais tantôt, le Fonds vert, c'est une solution à court terme qui permettrait d'aller chercher aucune coupure, aucune hausse de tarifs, puis après ça, trouver d'autres solutions.

Journaliste : ...le geste que M. Marchand pose. Donc, si je vous comprends bien, là, M. Marchand, finalement, a le courage de faire ce que le gouvernement, lui, n'a pas eu le courage de faire?

M. Grandmont : C'est exactement ça. C'est exactement ça. Le gouvernement du Québec, pour l'instant, se désinvestit du financement du transport collectif, alors que, traditionnellement, c'est ce qu'il faisait. Puis d'ailleurs, entre 2006 et 2012, il y a eu une politique de... d'augmentation de l'offre avec des... une politique de soutien du transport collectif au Québec, de développement du transport collectif, avec des cibles ambitieuses d'augmentation de l'offre, puis on a eu des résultats d'achalandage aussi qui sont montés en flèche. Mais ça, c'était un investissement fort du gouvernement du Québec. Là, ce qu'on voit, c'est un désengagement.

Donc, effectivement, moi, je pense que la ville de Québec puis toutes les villes qui feront le saut vers cet outil-là font beaucoup plus preuve de courage que les... que le gouvernement du Québec lui-même.

Journaliste : Mais, M. Grandmont, si vous étiez... QS est maintenant rendu un parti pragmatique. Donc, ça veut dire que, quand on propose des choses, on les chiffre. Ça coûterait combien, là, à votre avis, d'assumer? Parce que vous, de ce que je comprends, là, vous pigeriez dans le Fonds vert cette fois-ci, mais pour l'ensemble des cinq années à venir, là, parce qu'on veut s'entendre à long terme, sur cinq ans, est-ce que vous avez évalué combien ça coûterait au gouvernement? Parce que, là, vous semblez dire que vous allez... vous assumeriez l'ensemble de la facture.

M. Grandmont : Non, on n'assumerait pas l'ensemble de la facture, c'est une facture qui doit être partagée, évidemment. Il y avait...

Journaliste : ...l'ensemble du surplus de la facture...

M. Grandmont : Il y avait, traditionnellement, une entente. Un tiers du financement du transport collectif était financé par le gouvernement du Québec, un tiers par les municipalités, un tiers par les usagers. On reviendrait certainement à ça, et peut-être même plus aussi, parce qu'on a déjà aussi fait la promotion, puis je pense qu'on le promeut encore, en fait, là, parce que, si on veut rendre le transport collectif attractif, on doit jouer sur les prix aussi. Donc, il y aurait des mesures aussi pour réduire la tarification, pour inciter les gens à l'utiliser. Rendre le transport collectif irrésistible, là, c'est à la fois augmenter l'offre, mais c'est aussi jouer sur les prix. C'est un bon indice sur lequel on doit jouer.

Journaliste : ...combien de plus au gouvernement?

M. Grandmont : Ça coûterait... Ça serait... C'est à déterminer. Je veux dire, il faut travailler avec les municipalités, il faut travailler avec elles. Là-dedans, il faut rentrer aussi toute la question du maintien des actifs, le...

Journaliste : ...des propositions, dans le fond, vous ne savez pas combien ça coûte.

M. Grandmont : Non, on fait des propositions dans lesquelles on négocierait avec les villes pour s'assurer qu'à la fois on est capable d'augmenter l'attractivité du transport collectif, on est capable d'augmenter l'offre, également. On ferait des propositions aussi pour maintenir les actifs, parce que ça aussi il y a un désengagement du gouvernement du Québec, actuellement, là.

Le gouvernement du Québec est en train de reculer. Il y a de moins... Il n'y a jamais eu si peu d'argent pour le maintien des actifs dans le transport collectif. La ligne verte, actuellement, là, on roule encore avec des MR-73. Moi, je n'étais pas né, en 1973, puis c'est des métros qui roulent encore aujourd'hui. Il faut les remplacer. Puis on pourrait parler des traversiers, on pourrait parler d'un paquet d'outils de transport collectif au Québec dans lesquels le gouvernement décide de se désinvestir.

Moi, ce que je dis, c'est qu'on s'assoirait avec les municipalités puis on trouverait un moyen d'arriver à atteindre les objectifs qu'on juge nécessaires pour répondre à la crise climatique.

Journaliste : C'est quoi, la responsabilité des municipalités, là, qui font des déficits d'un demi-milliard de dollars, entre autres, à Montréal?

M. Grandmont : Bien, c'est une... c'est une question qui est légitime, tout à fait, puis je pense aussi que les municipalités puis les sociétés de transport peuvent toujours s'améliorer. On est bien d'accord sur le fait qu'il y a de l'optimisation à faire, puis même la STM, pour donner l'exemple, parce que ça a été assez bien médiatisé, a fait des efforts. Ils n'ont pas renouvelé 232... Ils ont coupé, en fait, 232 postes. C'est des efforts d'optimisation qui sont tout à fait louables, puis on peut toujours s'améliorer dans... peu importe...

Journaliste : ...des voitures, là.

M. Grandmont : Non, exactement, mais c'est deux choses différentes aussi, là. Mais tout ça pour dire, quand vous me parlez quel effort peut être fait de leur côté, c'en est une, chose. Puis, évidemment, les sociétés de transport sont prêtes à le faire, je... c'est ce qu'on voit, c'est ce qu'on remarque.

Journaliste : ...

M. Grandmont : D'autre part, puis je veux juste terminer là-dessus, en même temps, les sociétés de transport, on ne peut pas leur demander de faire de l'optimisation jusqu'à... jusqu'à hauteur de 622 millions de dollars. Il y a un déficit structurel qui existait avant même la pandémie, là. Le fonds qui finance le transport collectif au Québec, là, il était déficitaire. Ça fait 10 ans qu'on en parle. Puis c'est pour ça que le ministre des Transports... l'ancien ministre des Transports, pardon, M. Bonnardel, avait lancé une tournée pilotée par Claude Reid, vous avez peut-être suivi ça, qui a donné un rapport en 2021. Puis qu'est-ce que la ministre des Transports actuelle a fait quand elle est arrivée en poste en 2022? Elle a pris le rapport puis elle l'a mis dans une poubelle. Il y avait plein de pistes superintéressantes pour financer le transport collectif. Elle l'a juste jeté dans la poubelle puis elle a parti... elle est partie en guerre contre les sociétés de transport.

Journaliste : Vous avez vu la tournée d'entrevues de Mme Guilbault, là, en fin de semaine. Elle, elle pense qu'avec l'Agence Mobilité Infra Québec, là, le projet... le dépôt du projet est imminent... qu'elle va être... qu'elle va pouvoir prendre en main le destin du transport collectif. Vous avez pensé quoi de son propos puis de ce qui s'en vient?

M. Grandmont : Bien, il y a des choses qui... Bien, en fait, on va le juger au mérite, là, je vous dirais comme ça, pour résumer ma pensée là-dessus. C'est clair qu'on a une expertise à bâtir au Québec, on le sait, là. Ça fait depuis... justement, depuis le métro, donc ça fait un bon 60, 70 ans qu'on n'a pas développé des grands projets de transport collectif, mis à part le REM, là, plus récemment, puis encore, c'était une autre... une autre entité qui l'a réalisé, là, mais, de manière publique, comme on souhaite, en fait, voir se réaliser les projets de transport collectif au Québec, ça fait très longtemps qu'on ne l'a pas fait.

Est-ce qu'une agence pourrait répondre à ça? Peut-être. En même temps, une agence, ça peut être bien des choses, ça peut être une voie vers le privé, ça peut... on peut se questionner sur qui composera le conseil d'administration de cette... de cette boîte-là, quel genre de transparence on aura, quel genre d'imputabilité en aura. Donc, on va attendre de voir c'est quoi, le projet de loi. On n'est pas fermés pour l'instant, mais...

Journaliste : ...

M. Grandmont : Ça... Ce n'est pas... On en a plusieurs, craintes, comme je l'ai mentionné. Ça peut être effectivement une voie sur le... vers le privé, ça peut être un manque de transparence, ça peut être un manque d'imputabilité. Qui compose le conseil d'administration? Quels sont les objectifs? Déjà, là, il y a... il y a beaucoup d'information qui a circulé. On a appris hier que, finalement, ce n'étaient pas 50 employés qui travailleraient à terme dans l'agence, mais plutôt 400.

Journaliste : ...

M. Grandmont : Bien, en tout cas, hier... Bien, comme je vous dis, il manque d'information. Donc, on verra une fois rendu avec le projet de loi entre les mains.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez de l'intention de Christian Dubé de s'attaquer à la paperasse des médecins?

Mme Labrie : C'est une excellente initiative, sincèrement. Ça va permettre de libérer énormément de rendez-vous, ce qui est souhaitable pour l'accès à un médecin, mais c'est aussi toutes les tracasseries que ça va éviter aux patients. Donc, c'est une initiative, là, qu'on salue.

Journaliste : Est-ce que vous croyez cette estimation du ministère de la Santé que ça va libérer 500 000 rendez-vous par année?

Mme Labrie : Ah! bien, ça, ça reste à voir dans l'application, mais je ne serais pas surprise que ça libère énormément de consultations, en effet. On en entend parler, là, du nombre de... C'est un irritant important, là, pour les patients aussi, là, de devoir aller chercher chaque fois, là, ces billets-là, puis en particulier pour les personnes qui n'en ont pas, de médecin de famille. Donc, on salue vraiment cette initiative-là.

Journaliste : So, it's a good news?

Mme Labrie : It's a good news.

Journaliste : This bill… This is a bill that you would support, of Mr. Dubé, to basically... that patients will no longer need a prescription for a massage or physiotherapy and other services?

Mme Labrie : Of course, as for every bill, we will wait to see the bill, but, on the principle, yes, we support this idea because we hope it will help patients to get more easily to the services without a useless consultation.

Journaliste : Is it something that you hear a lot from your constituents about the access to health care services and then they have also to get a prescription…

Mme Labrie : Yes. That's something we hear, yes.

Journaliste : …for the insurance companies for different services and they have to go back to a general practitioner for this?

Mme Labrie : Well, to be honest, what we… what we see the more… the most is the difficulty to get a consultation for everything and anything. But it is part of the problem, you know. When we talk about half a million consultations that are practically useless, they are lost, those consultations. It's time that is lost. So, we are… we are waiting to see the bill, but we think it's a good idea.

Journaliste : And on Mrs. Guilbault's agency, like, the bill that she's set to table tomorrow, it's included in the «feuilleton» as we speak, she gave, like, multiple interviews on this to basically tease her bill that is coming up. Do you think it's a good idea to have this small team, specialized team, forming an agency to make sure that the realization of public transit projects will be more efficient, faster, less costly?

M. Grandmont : We're not against the idea of an agency, especially dedicated to public transit all over Québec, but like we always say, we'll wait for the bill to judge if it's good or not. We can see that... We can apprehend that some benefits will come from this agency, maybe, like building an expertise for all the Québec, that we don't have already in Québec. You know, we didn't build any public… public transit projects since the Métro, exception of the REM, but built only with private funds. So, we have to… we have to build an expertise for Québec, but, on the other hand, an agency can be very «opaque», you know... C'est quoi, le terme?

Journaliste : Not enough transparent.

M. Grandmont : Exactly. So, we need to have transparency and — c'est quoi, le mot? — «imputabilité»…

Journaliste : Accountability.

M. Grandmont : …accountability, thank you. So, we need transparency and accountability, and we will wait to see if it's a way of privatizing the construction of public transit projects. So, we will wait for the bill. That's something we're not formally against in this moment, but, yes, we'll see the... we'll judge the fruit as the… at the tree, if I can say that in French... in English.

Journaliste : …you've been in the hot room for two days in a row. Do you have any interest in becoming your party's co-spokesperson?

Mme Labrie : Oh! I can't, because, when I took the interim, it was clear that I can't, yes.

M. Grandmont : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 22 )

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