(Treize heures sept minutes)
Mme Labrie : Bonjour,
tout le monde! Bien, avant de commencer, juste dire à quel point je suis déçue
de la ministre Chantal Rouleau aujourd'hui, qui a refusé d'appuyer ma motion,
je l'avais sentie davantage prête que ça à réformer la loi sur l'aide sociale.
Et malheureusement elle semble encore repousser l'échéancier. Donc, je m'en
désole parce qu'il y a énormément de gens qui ont de la difficulté à vivre au
Québec en ce moment. Puis je suis là pour répondre à vos questions.
Journaliste : Pourquoi avoir
décidé de prendre l'intérim et de ne pas participer à une prochaine course pour
devenir porte-parole féminine?
Mme Labrie : Bien,
écoutez, j'ai mesuré les différentes options qu'il y avait devant moi. Je ne
souhaitais pas me lancer dans cette course-là. Puis j'ai senti que l'équipe
pouvait avoir besoin de mon support pour la transition très, très importante qu'on
doit vivre dans les prochains mois.
Journaliste : Pourquoi vous
ne souhaitiez pas vous lancer, Mme Labrie, plus précisément?
Mme Labrie : Bien,
écoutez, parmi les choses que j'ai mises de l'avant... que j'ai mises de l'avant
pendant la course dans la dernière année, plusieurs de ces choses-là se
retrouvent notamment dans le cahier de propositions du conseil national. Donc,
moi, j'ai senti que mes idées avaient commencé à faire du chemin déjà au sein
du parti. Par ailleurs, ça a été difficile cette course-là. Moi, ça faisait
deux années de suite que je vivais une campagne, et puis, là, je n'avais pas
envie de me lancer là-dedans en ce moment, j'avais plutôt envie d'être en
support pour mon organisation, parce que c'est une période de transformation
importante, là, qui s'annonce.
Journaliste : ...pour l'intérim,
Mme Labrie?
Mme Labrie : Ah! bien,
écoutez, moi, je... Ça, je ne peux pas répondre à cette question-là. Je peux
juste vous dire que je suis contente d'avoir eu la confiance du comité de
coordination nationale. On m'a dit qu'on avait souhaité à l'unanimité que ce
soit moi. Donc, je m'en réjouis.
Journaliste : En tout
respect, c'est Ruba Ghazal qui avait terminé deuxième de la course l'automne
dernier. Alors, ce n'est pas un poste qui aurait dû lui revenir à elle?
Mme Labrie : Bien,
écoutez, les paramètres de l'intérim, c'est que, si on fait l'intérim, on ne
peut pas faire la course. Donc, si Ruba souhaite se lancer, c'était préférable
pour elle de ne pas faire l'intérim.
Journaliste : ...on le sait
déjà. Donc, la prochaine course, elle aura lieu quand? Elle va durer combien de
temps? …en fait, je crois que vous voulez moderniser les statuts du parti l'automne
prochain. Donc, la course ne commencerait pas avant ça. Comment ça marche, là?
Mme Labrie : Écoutez, là,
je ne peux pas vous donner de date pour l'instant, mais il y a des démarches en
cours au comité de direction... en fait au comité de coordination nationale
pour identifier les paramètres de la course. Elle va se dérouler d'ici l'automne.
Et donc ce sera fait avant la réforme des statuts, parce que ça, c'est prévu
dans un congrès qui est à la fin de l'automne. Donc, c'est deux moments
différents, là. Il y aura une course avant la refonte des statuts.
Journaliste : Donc, si on
comprend bien, il n'y aura pas de... Il n'y aura peut-être pas, encore une
fois, de possibilité de faire une course avec du financement qui viendrait avec
cette course-là.
Mme Labrie : C'est exact,
là, la course qui va se dérouler prochainement, pour laquelle je ne suis pas en
mesure de vous donner les dates, elle va se dérouler dans les mêmes exacts
paramètres, là, que ce qui avait cours l'automne dernier, parce que, non, on n'a
pas fait de refonte des statuts.
Journaliste : ...difficile
pour le parti. On sent que c'est justement la question du financement qui pèse
lourd présentement dans la crise que vous vivez. Vous avez de la difficulté à
payer les employés. Ça n'aurait pas été une bonne idée, justement, d'attendre
de changer ces paramètres-là pour essayer justement d'aller chercher du
financement à Québec solidaire?
Mme Labrie : Le souhait
qu'on a comme organisation, c'est de remplacer Émilise par une nouvelle
porte-parole assez rapidement. Là, on est effectivement dans une période de
bouleversement qui... qui est très importante, qui est même cruciale, je
dirais, là, pour la suite des choses, pour Québec solidaire. Donc, ça prenait
un intérim en attendant que cette course-là ait eu lieu. Moi, je me sens assez
solide pour faire ça en ce moment, pour arriver en support à l'organisation,
parce qu'il y a des questions très sérieuses qui se posent, là, suite aux
circonstances du départ d'Émilise. On veut faire les bilans adéquats, on veut
faire les changements nécessaires. Et donc ce sera mon rôle, moi, dans les
prochains mois, là, d'ici à ce que...
Journaliste : … que vous
soyez élue et non pas extraparlementaire, donc, que la décision qui a été prise
par le parti, c'est que la nouvelle co-porte-parole par intérim soit élue, quel
message ça envoie?
Mme Labrie : Bien, écoutez,
je pense que la décision qui a été prise a été prise en considération des défis
qu'on a à traverser en ce moment. Moi, je suis assez bien implantée dans ce
parti-là quand même depuis les dernières années. Les gens me connaissent et
beaucoup me font confiance. Donc, c'est probablement ce qui a mené à la
recommandation que ce soit moi. Je...
Journaliste : ...c'est plus
facile que vous soyez élue pour... assumer le rôle par intérim?
Mme Labrie : Ça va être un
travail de tous les instants, là, piloter, avec l'équipe, les transformations
qui s'en viennent, pour s'assurer que ça fonctionne et qu'on fait les bons
changements de la bonne manière avec les bonnes personnes et au bon rythme.
Donc, c'est certain que ça prend quelqu'un qui est énormément disponible puis
qui peut se dédier à ça. Puis, moi, je vais pouvoir le faire.
Journaliste : On a beaucoup
parlé de question de mandats à clarifier du co-porte-parole féminine. Est-ce
que vous en savez un peu plus c'est quoi, votre mandat précisément? Est-ce
qu'on va vous demander de faire des tournées régionales? Est-ce qu'on va vous
demander de... Qu'est-ce qu'on... Est-ce qu'on a défini plus précisément votre
mandat?
Mme Labrie : Ce que Gabriel
mettait au jeu hier, c'est davantage quelque chose qui va se passer à la
réforme des statuts. Moi, le mandat que j'ai en ce moment pour cette transition,
hein, parce que c'est un intérim, c'est d'arriver à faire les bons bilans suite
au départ d'Émilise, c'est d'arriver à faire les bons changements pour répondre
aux critiques qui ont été formulées, puis s'assurer que ce parti-là puisse
faire les adaptations nécessaires pour assurer son bon fonctionnement puis que
les gens s'y sentent bien également.
Journaliste : Vous parlez de
bons bilans, justement, à faire du départ d'Émilise Lessard-Therrien, est-ce
que vous avez reçu des documents d'Émilise Lessard-Therrien qui résument un peu
tout ce qu'elle a vécu depuis? Est-ce que vous avez reçu ça, un document comme
ça? Et aussi est-ce que vous avez un résumé de ce qu'elle a vécu?
Mme Labrie : Oui, j'ai eu
d'Émilise un résumé détaillé de ce qu'elle a vécu au sein du parti. Son
témoignage, il est important. Puis on en prend... on en prend acte. Par
ailleurs, elle n'est pas la seule personne à avoir des choses à dire sur des
choses qui doivent changer au sein du parti. Beaucoup de membres ont également des
attentes par rapport à ça. Donc, le travail qui va être fait, dans les
prochaines semaines, dans les prochains mois, c'est d'aller à la rencontre des
membres pour aussi entendre ce qu'eux veulent voir changer au sein de
l'organisation.
Journaliste : Vous avez
clairement dit, Mme Labrie, que vous êtes d'accord avec les orientations
proposées par Gabriel Nadeau-Dubois, que vous les aviez vous-même, hein,
quelque peu partagées lors de votre course. Pourquoi est-ce que vous êtes la
bonne personne à ce moment-là pour aller à l'écoute de ceux qui ne sont pas
d'accord? Pourquoi est-ce qu'ils viendraient se confier à vous?
Mme Labrie : Bien, je pense
qu'on parle de deux choses différentes, à vrai dire, parce que Gabriel a mis de
l'avant des décisions, au niveau de la vision politique, qui doivent être
prises au sein du parti. C'est vrai que j'ai exprimé des positions similaires
dans le passé. Par ailleurs, ce ne sont pas les seules transformations qu'on
doit faire au sein du parti. On doit également se poser des sérieuses questions
sur comment on fonctionne, l'espace qu'on donne aux gens à l'intérieur du
parti. Puis ça, ça fait partie du mandat que j'ai, là, en ce moment, là, avec
l'équipe en place pour assurer... pour assurer qu'on ne laisse pas sans suite
le départ d'Émilise.
Journaliste : ...un parti de
gouvernement?
Mme Labrie : Pour moi, un
parti de gouvernement, c'est un parti qui est capable de gouverner,
essentiellement. Puis, pour pouvoir gouverner, il faut savoir ce qu'on s'en va faire
là puis dans quel ordre et quelles sont nos priorités. Donc, c'est ça, pour
moi, un parti de gouvernement.
Journaliste : Et ce n'est pas
ce qu'était Québec solidaire jusqu'ici?
Mme Labrie : Bien, vous
connaissez Québec solidaire, on a un projet qui est très, très ambitieux. On ne
s'en est jamais caché. On a effectivement l'habitude de vouloir régler beaucoup
d'enjeux sociaux en même temps, parce qu'ils sont... ils sont tous
préoccupants, ces enjeux-là. Après ça, moi, je l'ai déjà dit dans le passé, là,
je pense qu'on avait un travail sérieux à faire pour s'assurer que notre
message soit mieux compris par les gens, de décider c'est quoi, nos priorités.
Puis, par ailleurs, prioriser, ça ne veut pas dire de mettre des choses de côté
définitivement, ça veut dire de cibler par où on commence.
Mais... mais je veux juste être bien
claire, là, Gabriel, hier, il a parlé de cette décision-là qui devait être
prise au sein du parti par rapport à la vision de ce que ça doit être plus un
parti de gouvernement, plus militant. C'est un volet des décisions et des
transformations qui doivent être faites, là, dans les prochains mois, mais ce
n'est qu'un seul volet. Il faut aussi se pencher, là, sur tout le côté humain
aussi, là, qu'Émilise a mis de l'avant, comment les gens se sentent dans ce
parti-là. Le rôle de chacun, notre mécanisme de gouvernance, ça, c'est autre
chose, là.
Journaliste : Souhaitez-vous
une course plus rapide, plus courte que la dernière fois, peut-être même un
couronnement, ça ne serait pas bénéfique pour Québec solidaire?
Mme Labrie : Je ne vous
cacherai pas que la dernière course était longue. Je fais maintenant partie du
comité de coordination nationale, donc on va décider ensemble de combien de
temps… de quels seront les paramètres de la course. Mais en tout cas, il y a
des paramètres minimaux qui sont prévus, là, dans nos statuts et règlements.
Vous les connaissez. Donc, ça, c'est ce qui est en vigueur. Après ça, ce qui
est long, ce n'est pas tant la course dans ses... dans les règles, mais c'est
la précampagne, hein? Vous connaissez bien ces circonstances-là, ce qui avait
été long dans la dernière année, ce n'est pas après le déclenchement, là, à la
fin du mois d'août, c'est qu'on avait commencé bien avant. Donc, on est dans
une situation où la précampagne risque d'être courte, là, ne serait-ce que par
les circonstances.
Journaliste : …un
couronnement? Est-ce que... est-ce qu'un couronnement de la prochaine co-porte-parole,
c'est un résultat à éviter?
Mme Labrie : Bien, écoutez,
on ne sait pas encore qui a de l'intérêt pour cette course-là, donc moi, je ne
préfère pas prendre position à savoir comment ça devrait se passer. Moi, je
pense que c'est toujours sain d'avoir des débats au sein d'un parti, puis d'ailleurs
c'est ce qu'on s'apprête à faire sur une multitude de sujets, puis les courses
sont une occasion d'en avoir davantage.
Journaliste : Avez-vous
touché un quelconque supplément financier du parti, parce que vous allez
assumer le rôle de porte-parole féminine maintenant...
Mme Labrie : Pas du tout.
Journaliste : ...ou pour vos
déplacements? Ça va être encore l'Assemblée nationale qui va payer pour les
déplacements que vous allez faire à titre de co-porte-parole.
Mme Labrie : Je ne touche
aucun supplément financier pour faire ça. L'Assemblée nationale me paie un
salaire de député. Elle paie également pour compenser mes déplacements vers
Québec. Puis, si j'ai des déplacements à faire ailleurs, ils sont à mes frais
comme c'était le cas jusqu'à aujourd'hui. Ce sera encore le cas.
Journaliste : ...la garantie
que votre mandat de co-porte-parole se terminera bel et bien, donc, cet
automne, donc au plus tard ou...
Mme Labrie : Mon mandat est
jusqu'à l'élection d'une nouvelle coporte-parole, et le plan est que ça ait
lieu cet automne.
Journaliste : Vous avez parlé
des critiques de Mme Lessart-Therrien. Bon, certains comportements qui ont été
attribués à une clique autour de Gabriel Nadeau-Dubois. Est-ce que c'est
quelque chose sur quoi vous comptez vous pencher, cette clique autour de
Gabriel Nadeau-Dubois, votre nouveau co-porte-parole?
Mme Labrie : C'est sûr que le
climat qu'a décrit Émilise, moi, je vous ai dit en début de semaine : Moi,
personnellement, je n'ai pas vécu ça au sein de mon parti. Par contre, il y a
d'autres personnes qui ont eu cette expérience-là au sein du parti, puis
Émilise l'a nommé elle-même, ça lui est arrivé. Donc, parmi... parmi ce qui est
mon mandat en ce moment, il y a notamment de m'assurer que personne ne se sente
pris au sein d'un climat qui serait toxique au sein du parti, puis je vous
dirais que ça me tient particulièrement à cœur parce que je trouve ça
inadéquat, là, au sein d'un parti qui veut faire de la place à tout le monde dans
la société, que tout le monde ne se sente pas à sa place au sein même du parti.
Journaliste : Le modèle à
deux co-porte-parole, est-ce que pour vous, c'est à garder absolument ou vous
êtes ouverte à une nouvelle formule, par exemple, avec un chef de Québec
solidaire?
Mme Labrie : Pour moi, il a
beaucoup de valeur, le modèle des deux co-porte-parole, notamment parce que ça
permet d'avoir deux... deux têtes pour réfléchir et pour exercer ce rôle-là. Ça
permet également de se répartir le travail. Je trouve ça intéressant d'un point
de vue humain aussi pour les personnes qui exercent cette fonction-là. Vous
savez, quand on est co-porte-parole, la seule autre personne qui comprend ce
qu'on vit, c'est l'autre co-porte-parole, puis c'est précieux d'avoir une
deuxième personne avec qui partager ça. Donc, moi, je trouve que ça a toujours
du sens d'avoir deux co-porte-parole. Mais maintenant c'est vrai aussi qu'il y
a... il y a un grand flou autour des... des attentes à avoir pour cette
fonction-là. Puis vous m'avez entendue le dire dans les derniers jours, des co-porte-parole,
ce n'est pas des chefs, mais parfois certaines personnes l'oublient, et donc
viennent placer des attentes très, très élevées, alors que, dans les faits, les
co-porte-parole ne sont pas décisionnels à eux seuls. Donc, ça, c'est
clairement à réfléchir, là, pour s'assurer que tout le monde comprend bien la
nature et les limites de cette fonction-là.
Journaliste : …dans les
prochains mois, pendant votre intérim, vous avez autant de pouvoir que chef
parlementaire?
Mme Labrie : Oui, mais pas
comme chef parlementaire, comme membre du comité de coordination nationale.
Journaliste : Mais donc, à
l'extérieur de la Chambre, parce que techniquement ce titre-là, si je comprends
bien, votre parti ne tient qu'en Chambre.
Mme Labrie : Exact.
Journaliste : Donc à
l'extérieur de la Chambre...
Mme Labrie : Exact. C'est
pour ça que je vous réponds oui.
Journaliste : ...
Mme Labrie : Oui.
Journaliste : Peut-être sur
un autre sujet, Mme Labrie, sur… est-ce que François Legault met de l'huile sur
le feu en demandant aux policiers de démanteler le campement à McGill?
Mme Labrie : Oui, il met de
l'huile sur le feu. Écoutez, moi, pour ce que je connais de cette situation-là,
on a des gens qui manifestent pacifiquement, qui ont des revendications
légitimes auprès de l'Université McGill. Hier, une juge avait tranché en
décidant qu'il n'y avait pas urgence, qu'il ne nécessitait pas d'injonction,
là, pour mettre fin à l'occupation de McGill. Donc, la décision de François
Legault d'intervenir là-dedans, je me l'explique très mal, puis ça risque
effectivement d'envenimer les tensions, parce que, jusqu'à maintenant, on avait
un campement qui était pacifiste.
Journaliste : ...des
affrontements puissent survenir par la suite ailleurs à Montréal ou que ça
puisse dégénérer?
Mme Labrie : J'espère
que non. J'espère simplement que non. Mais vous savez, on a déjà vu des
démantèlements qui tournaient mal au Québec. C'est pour ça que c'est d'autant
plus inquiétant que François Legault ait pris cette décision-là, alors qu'on
venait tout juste d'avoir une juge qui avait tranché en disant qu'il n'y avait
aucune urgence de démanteler le campement.
Journaliste : Puis vous avez
contre le projet de loi no 52 plus tôt ce matin. Est-ce que vous êtes dans
le camp de l'abandon des pouvoirs du Québec?
Mme Labrie : Écoutez, je
ne sais pas pourquoi François Legault est surpris, là, de ce qu'on a fait
aujourd'hui, parce qu'on a toujours été très, très clairs depuis le début
là-dessus. Nous, ce qu'on veut, c'est que ça puisse passer le test des
tribunaux, ces dispositions-là, que ce soit vraiment tranché par les tribunaux
pour qu'on puisse le savoir une fois pour toutes si c'est discriminatoire ou
pas. C'est pour ça que nous, comme gouvernement, on les enlèverait, les clauses
dérogatoires. On veut pouvoir laisser les tribunaux trancher là-dessus.
Journaliste : ...particulier
parce que vous avez dit que vous étiez contre une décision fédérale, dans ce
dossier-là, vous avez un peu soufflé le chaud et le froid dans les dernières
semaines, derniers mois, sur cette question-là.
Mme Labrie : Ce qu'on
veut savoir, c'est si...
Journaliste : Vous étiez même
prêts à peut-être voter en ce sens. Donc, qu'est-ce qui a fait changer d'idée,
le parti?
Mme Labrie : Ce qu'on
voudrait savoir, nous, via un test des tribunaux, c'est si ça contrevient à la
charte des droits... Charte québécoise des droits et libertés. Donc... Et
François Legault n'a pas eu d'ouverture, là, à ce qu'on laisse cette
décision-là être tranchée. Donc, pour moi, ça constitue un problème qu'on ne...
qu'on ne permette pas de vérifier si c'est discriminatoire ou pas en vertu de
la charte québécoise.
La Modératrice : En anglais?
Merci. Bonne fin de journée.
Mme Labrie : Merci.
(Fin à 13 h 22)