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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile

Version finale

Le jeudi 2 mai 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

Mme Caron : Bonjour, tout le monde. Alors, ce matin, je veux attirer l'attention sur un sujet que j'ai abordé durant l'étude des crédits la semaine dernière, qui se retrouve encore dans les médias ce matin, c'est la question de la maltraitance dans les RPA, la maltraitance envers les aînés.

Alors, il y a... dans la législature précédente, la CAQ a rouvert la Loi pour lutter contre la maltraitance, la ministre a défendu bec et ongles la nécessité d'imposer des amendes, des sanctions, ça a été... ça a été adopté. Et, depuis ce temps-là, il n'y a rien qui s'est passé, il n'y a aucune amende, aucune sanction qui a été imposée pour les cas de maltraitance.

Et ce qu'on apprend dans l'étude de Mélanie Couture qui a été dévoilée la semaine dernière, c'est qu'en plus de la maltraitance il y a des représailles. Alors là, il faut faire quelque chose. Si on a une loi qui devait nous outiller pour mettre fin à la maltraitance ou pour montrer que ça ne peut pas continuer, bien, il faudrait se servir de cette loi-là et il faudrait vraiment appliquer les sanctions qui sont prévues.

Alors, je voulais attirer votre attention là-dessus parce que c'est vraiment très, très important, c'est grave ce qui... ce qui se passe pour certains aînés. Les aînés restent dans leur milieu, même s'il y a de la maltraitance, et puis il faut... il faut y mettre fin absolument. Alors, voilà.

M. Fortin :Oui, merci. Merci, Linda. Juste un... un petit mot rapide sur le ministre de la Santé qui a dit cette semaine qu'il était à peu près à moitié chemin de son plan santé, là. Bien, je pense que l'actualité a fait le bilan de... de Christian Dubé cette semaine. Ce qu'on a compris, c'est que les gens continuent d'attendre pour voir leur médecin de famille, ils continuent d'attendre pour voir... pour avoir une consultation avec un spécialiste, ils continuent d'attendre parce que l'État perd leurs résultats de... de biopsie, de tests de laboratoire, ils continuent d'attendre parce qu'ils veulent une chirurgie et ils ne sont pas capables d'y avoir accès rapidement. Je comprends les Québécois qui disent qu'ils paient trop pour les services qu'ils ont en ce moment. Je comprends cette frustration-là quand ils voient plan santé, plan rattrapage, plan après plan qui ne réussit pas à leur donner des services auxquels ils ont droit.

Journaliste : M. Fortin, justement, là-dessus, hier, le ministre, lorsqu'on l'a questionné sur Optilab, un, il vous a montré du doigt parce qu'il dit que c'est les libéraux qui ont mis en place le système, mais surtout, lorsqu'on lui a posé la question : C'était quoi, le message qu'il envoyait aux spécialistes, leur cri du cœur? Il a dit : Puis c'est Santé Québec qui va s'en occuper.

M. Fortin :Ça fait deux jours que Christian Dubé a nommé la P.D.G. de Santé Québec, et déjà on voit qu'il se déresponsabilise, déjà on voit qu'il se lave les mains des enjeux pour lesquels les Québécois veulent des résultats.

Les professionnels qui sont sortis, là, sur Optilab, parmi eux, il y a les hématologues et les oncologues. Moi, quand on voit un... quand on est un patient qui voit un hématologue ou un oncologue, là, ce n'est pas parce que ça va bien, c'est parce qu'on a besoin de résultats. Alors, que Christian Dubé ne les écoute pas, qu'il refuse de mettre en place les recommandations qu'ils ont élaborées, ça en dit long sur la priorisation qu'il fait de l'amélioration des... de l'accès aux soins des Québécois, là.

Quand les hématologues sortent sur la place publique en disant : Voici la solution sur l'amélioration de l'accès, sur l'amélioration… ou la diminution des délais d'attente, bien, il me semble qu'on a une obligation de mettre ces solutions-là de l'avant. Il y avait du... C'était tout fait pour lui, il avait juste à prendre qu'est-ce que les professionnels lui disent de faire et de le faire, puis il ne le fait pas.

Là, aujourd'hui, il se déresponsabilise en disant : Bah, vous en parlerez à Santé Québec. On l'avait dit dès le début que c'est ça qu'il ferait. Il nous avait dit : Non, non, non, vous nous poserez toutes les questions, vous avez encore le droit de faire ça. Mais là on lui pose des questions et il refuse d'y répondre.

Journaliste : Mais quand vous... À supposer que donc, un jour, le gouvernement caquiste sera peut-être remplacé par un autre gouvernement, puis ça sera un gouvernement libéral...

M. Fortin :Ce que beaucoup de monde semble souhaiter ces jours-ci, que le gouvernement caquiste soit remplacé.

Journaliste : Je ne me prononcerai pas là-dessus. Mais, je veux dire, est-ce que, par exemple, le gouvernement libéral éventuel, lui, il va avoir à vivre aussi avec cette Agence Santé Québec, Il n'aura pas le même réflexe, le ministre de la Santé libéral, de dire : Bien, c'est l'agence de la santé qui s'en occupe?

M. Fortin :La responsabilité ministérielle, là, on ne peut pas en faire fi juste parce qu'on a nommé une agence. Tout ce qui se passe à Hydro-Québec, là, bien, il y a un ministre qui est responsable de ça. Tout ce qui se passe dans les différents organismes qui découlent du gouvernement du Québec, il y a un ministre qui est responsable de ça, qui est redevable et qui doit répondre aux questions. Si l'État perd des résultats de tests, perd des résultats de biopsie que lescitoyens doivent attendre plus longtemps avant de pouvoir avoir accès à des traitements à cause de ça, c'est la responsabilité du ministre de la Santé. Ce n'est pas la responsabilité d'une présidente d'agence de santé nommée il y a deux jours.

Journaliste : ...on apprend qu'il y a des dépotoirs qui laissent couler des contaminants éternels dans les rivières. Et le gouvernement ne semble rien faire. Qu'est-ce que... Qu'est-ce que vous dites au gouvernement? Puis qu'est-ce que vous proposez qui soit fait rapidement, là?

M. Fortin :Bien là, ici, là, on parle de contaminants éternels, là, qui ont un effet, justement, éternellement, ou du moins pendant des centaines et des centaines d'années, sur la qualité de notre environnement, et des contaminants qui sont... cancérigènes. Alors, j'espère que le gouvernement va d'abord s'assurer que tout est fait selon les règles, de un, que les protections nécessaires sont mises en place pour ne pas qu'il y ait d'écoulement de ces... de ces contaminants-là, mais le ministère de l'Environnement a une réelle priorisation à faire, là. Le ministère de l'Environnement s'en prend à des agriculteurs parce qu'ils lavent des betteraves puis que l'eau sort rouge. Puis, en même temps, il y a des... des cancérigènes qui sont déversés dans nos cours d'eau, et tout ça semble correct. Il y a un exercice de priorisation à faire au ministère de l'Environnement.

Journaliste : Couper l'anglais intensif dans les écoles, parce que, justement, il y a de plus en plus d'élèves en difficulté, de plus en plus de nouveaux arrivants, on le voit sur la Rive-Sud, est-ce que c'est une bonne solution?

M. Fortin :Bien, l'anglais intensif, là, nous, on y croit. Il y a des parents qui le demandent, qui veulent que leurs enfants puissent apprendre l'anglais, mais on fait confiance aux équipes-écoles pour voir est-ce que ça marche dans leur milieu. Est-ce qu'il y a une proportion d'élèves qui est peut-être en difficulté ou qui a d'autres priorités? On fait confiance aux équipes-écoles pour voir si c'est la meilleure chose pour leur école. Alors, nous, on croit au programme d'anglais intensif. Et si j'aurais... si j'avais, pardon, une recommandation à faire au ministre de la Santé sur cet enjeu-là, c'est de ne pas faire du mur-à-mur, c'est de laisser les équipes... de ne pas faire du mur-à-mur. C'est de...

Journaliste : ...

M. Fortin :Oui, pardon, excusez, si j'avais une recommandation à faire au ministre de l'Éducation sur cet enjeu-là, ce serait de ne pas faire de mur-à-mur, de s'assurer que les équipes-écoles ont toute la latitude pour adapter un programme comme celui-là aux besoins particuliers des élèves de cette école-là.

Journaliste : Avez-vous peur que ce phénomène-là prenne de l'ampleur, justement, avec les équipes-écoles qui ont l'air d'être prises avec un manque de moyens, ils sont obligés de couper des services auxquels, bon, par exemple, les libéraux, vous croyez, pour justement combler d'autres... d'autres besoins qui sont peut-être plus pressants, là?

M. Fortin :Bien, ce que... ce que le centre de services scolaire a dit hier, c'est qu'essentiellement ils ont beaucoup d'élèves en difficulté pour lesquels ce programme-là n'est peut-être pas adapté. Est-ce qu'il y a d'autres écoles? Est-ce qu'il y a d'autres centres de services scolaires qui peuvent prendre une décision comme celle-là parce qu'ils se retrouvent dans une situation où, à cause de la grève, à cause de la pandémie, à cause des retards, peu importe, il y a beaucoup d'élèves en difficulté? C'est très possible qu'ils le fassent, mais le fondement même du programme n'est pas remis en question pour nous.

Journaliste : Quand Québec solidaire dit qu'il veut devenir un parti gouvernement, est-ce que vous trouvez ça crédible?

M. Fortin :Un instant. Québec solidaire, le parti lui-même, ses membres ont toujours voulu être un parti de rupture. Gabriel Nadeau-Dubois a toujours voulu être... que Québec... Pardon, je recommence. Québec solidaire a toujours voulu être un parti de rupture. C'est ce que ses membres disent depuis des années. Gabriel Nadeau-Dubois, depuis qu'il est élu, depuis qu'il est co-porte-parole de Québec solidaire, dit vouloir être l'alternative au gouvernement. Il l'a dit dès son arrivée à titre de co-porte-parole.

Alors, moi, je n'ai pas entendu quelque chose de nouveau de Gabriel Nadeau-Dubois hier, mais, s'il est sincère dans sa réflexion, il va devoir arriver avec des propositions très dures, très claires, au conseil général qui s'en vient de Québec solidaire. Il va être là, le test pour Gabriel Nadeau-Dubois, à savoir : Est-ce que ce qu'il nous a présenté hier, c'est simplement un exercice de diversion pour qu'on ne parle pas de son échec de leadership à... qu'on ne parle pas de son échec envers sa co-porte-parole, ou est-ce qu'il est sérieux dans cette démarche-là et qu'il va arriver avec des propositions concrètes qui ne feront pas l'unanimité à son conseil général?

Journaliste : ...du PLQ?

M. Fortin :Je n'ai jamais eu cette réflexion-là.

Journaliste : Est-ce qu'il est dans le bon parti?

M. Fortin :Ça, c'est à lui...

Journaliste : ...quoi la différence, demain, 1ᵉʳ juin, si jamais ça fonctionne, entre le Parti québécois et Québec solidaire, si Québec solidaire se recentre?

M. Fortin :Mais ça dépend ils se ressemblent sur quoi. Ils demeurent des propositions très différentes. Oui, c'est deux partis indépendantistes, mais il demeure qu'il y a des propositions très différentes entre Québec solidaire et le Parti québécois sur des…

Journaliste : Référendum ou une constitution, c'est ça, la différence, là. Le but ultime, c'est l'indépendance, pour les deux partis.

M. Fortin :Ah! le but ultime de Québec solidaire et du Parti québécois, ça demeure l'indépendance. Cependant, on va voir les propositions que Gabriel Nadeau-Dubois va faire à son conseil général. Est-ce qu'il va vraiment recentrer? Est-ce qu'elles vont être acceptées par son parti? C'est loin d'être pari gagné pour Gabriel Nadeau-Dubois si, si, et je le répète, s'il est sincère dans sa démarche, et qu'il veut vraiment aller au bout des choses, et qu'il fait des propositions, disons, qui vont surprendre plusieurs membres de Québec solidaire.

Journaliste : ...son autorité a été ébranlée, menacée, dans les derniers mois, dernières semaines, que ce soit avec Dorion, que ce soit avec Mme Lessard-Therrien?

M. Fortin :Bien, vous ne pensez pas que le... quand on perd, trois mois après son arrivée, sa co-porte-parole et qu'elle a des propos extrêmement durs envers Gabriel Nadeau-Dubois, il me semble qu'effectivement ça ébranle son leadership. Hier, hier, il est sorti en faisant un exercice médiatique réussi, mais, si ce n'est qu'une distraction, s'il n'est pas sincère, s'il n'a pas des propositions concrètes, bien, ça va rester ça, un exercice de distraction.

Journaliste : Vous, est-ce que vous connaissez ça, Accompagnement Québec?

M. Fortin :Moi, je n'avais jamais entendu parler d'Accompagnement Québec. Je ne suis pas le porte-parole de ma formation en immigration, je ne suis pas non plus quelqu'un qui a immigré au Québec, mais je ne connaissais pas Accompagnement Québec.

Cependant, j'ai vu des chiffres, en 2022-2023, il y avait eu 10 000 personnes d'accompagnées. L'année d'après, il y en a eu 12 000, sur des centaines de milliers de nouveaux Québécois. Il me semble qu'il y a un exercice à faire, à savoir, si on croit à Accompagnement Québec, bien, qu'on lui donne les moyens de réussir. On le savait, qu'il y avait seulement 10 000 personnes qui avaient été accompagnées, on ne leur a pas donné les moyens de réussir davantage. Alors là, le gouvernement a un choix à faire. S'il veut maintenir Accompagnement Québec, bien, qu'il s'assure qu'il ait la bonne visibilité et des moyens pour servir beaucoup plus qu'un immigrant parmi tant d'autres.

Journaliste : Can I ask you your reaction about Minister Bonnardel's reaction after the injunction was rejected yesterday? He said in French that : «Ce jugement ne fait pas de différence pour la suite, et je fais confiance au SPVM pour évaluer la suite avec le recteur de l'Université Laval.» Do you think…

M. Fortin : McGill, vous voulez dire?

Journaliste : Yes, Université McGill, sorry. Do you think Minister Bonnardel is right in having this reaction? Is it too strict, too firm, on this encampment, or he's right?

M. Fortin : I think I'll focus my words on the approach that has been put forward by the «recteur». What's the word for «recteur»? The president? I think I'll focus my words on the approach taken by the president of McGill University. What I hear is a president who wants a peaceful resolution, who is making propositions, so that there is a peaceful outcome to this. And so, that approach is very much appreciated and, I think, needed from both parts. So, it's something that we support as well at this point in time.

Journaliste : But he's also very firm about the fact that this encampment should stop, should be removed as soon as possible... even though after the injunction was rejected. So, where is the limit where you... this encampment may stay? Because it's peaceful, or a president of… was right, like, this is his own territory, but then, like, what's the leverage he has here?

M. Fortin : Well, I think the president is right in his approach. He's not trying to throw fuel on the fire, here, he is simply trying to say : Yes, we want resolution to this, we no longer want this encampment on campus, we're asking for police support to do this peacefully. And I know that the SPVM can do this with the proper tact and the proper collaborative approach with the university.

And so, I think a lot of universities should have that discourse that the president at McGill is having, that, yes, we want resolution to this, but we will do everything in power... in our power, including having propositions for a peaceful resolution.

Journaliste : About QS and Nadeau-Dubois putting all of his cards on the table about his new vision for his political party, what do you think about this? Do you believe in this new vision, transformation?

M. Fortin : I don't see what the new vision from Gabriel Nadeau-Dubois is. Gabriel Nadeau-Dubois, ever since he's been elected as coleader of this party, has said that he wanted to be the alternative to Government. He wanted to be a government in waiting. And so, he said it again yesterday, but unless he was only trying to deflect from his leadership failure, I think the proof of his sincerity will come out or not at the party's convention at the end of the month. If he comes out with very specific propositions to make his party more mainstream, to make it more acceptable, propositions that will be, if they come to fruition, highly debated and divisive in his party, then we will have the confirmation that he is sincere in this. But it's the same thing that he has been saying ever since he became coleader of the party. So, I certainly hope that it's not just a public relations exercise but that he actually is considering this… putting this in front of his members.

Journaliste : Do you think it is? It's a public…

M. Fortin : I'm not sure. At this point, we will know whether or not he really wants to do this at his party convention. That will be his ultimate test as for his… the sincerity of the message that he put forward yesterday.

Journaliste : Bien, une question en français, M. Bonnardel, en disant : Ce jugement ne changera rien, est-ce que ce n'est pas un peu inquiétant dans l'optique où c'est quand même les tribunaux qui ont émis un jugement? Donc, un certain pouvoir. Est-ce qu'on revire de la main un petit peu ce que les tribunaux disent pour dire : Nous, on a notre vision puis on y va. Il faut faire ce qu'on... Il faut démanteler à tout prix.

M. Fortin : Bien, nous, on ne l'a pas vu comme ça. Nous, on a vu un recteur de l'Université McGill qui veut en arriver à une résolution, qui veut s'assurer que la paix est présente sur son... sur son campus et qui veut le faire de la bonne façon en ayant des propositions claires pour... pour l'avenir, en ayant un forum de discussion, en demandant, oui, l'aide des… du service policier de Montréal, mais, mais pas en demandant une intervention policière, nécessairement... ou plutôt en demandant une intervention policière avec tact et avec... avec respect. Donc, nous, on apprécie, là, la façon que le recteur de l'Université McGill se comporte dans cette histoire-là. Et je pense, j'espère que ça va mener à une résolution, à une résolution pacifique.

Journaliste : ...que le gouvernement dise : Ça ne change rien, ce jugement. Ce n'est pas le recteur de McGill, c'est le gouvernement qui mentionne ça. Ça, est-ce que c'est inquiétant?

M. Fortin : Bien, je vous avoue que, dans ce cas-ci, là, il y a des arguments des deux côtés. La loi peut toujours être interprétée d'une façon ou d'une autre. Il pourrait y avoir d'autres demandes de jugement. Alors, je pense que de se concentrer… au-delà du jugement, de se concentrer sur comment on en arrive à une résolution, c'est la bonne approche.

Journaliste : Mais est-ce qu'ils ont géré ça de la bonne façon, en déclarant que les campements étaient illégaux? Et ils n'ont pas voulu répéter ces mots-là hier, mais quand même, ils disent : Ça ne change rien, le SPVM a été interpelé. Est-ce que la gestion gouvernementale était appropriée?

M. Fortin : Nous, on n'en est pas sur la gestion gouvernementale à ce stade-ci, là, on en est sur comment on procède, comment on procède dans les prochains jours. Et l'approche qui est préconisée par le recteur de McGill et le service de police, on y fait confiance.

Journaliste : ...que vous êtes d'accord avec ce que le gouvernement a dit?

M. Fortin : On n'est pas dans le jugement du gouvernement à ce stade-ci. On est dans comment on... comment on procède à partir de maintenant.

La Modératrice : Est-ce qu'il y en a d'autres en anglais?

Journaliste : …Mme Caron. We've heard about abuse and neglect in RPAs for several years now. What more can the Minister do at this point to prevent it? What do you feel is lacking in her approach?

Mme Caron : Well, I think there's a question, perhaps, of culture that needs to be changed in different RPAs, private residences for seniors. Last week, I attended the unveiling of the research, of the outcomes of the research by Pre Mélanie Couture from Université de Sherbrooke. And there was a lady sitting next to me who lives in a large private residence for seniors, and she said : We had problems at our residence, but once the manager was replaced, everything came back to normal. This tells me that perhaps the management of… And, you know, when management has a certain culture, behaves in a certain way, it trickles down to the entire team. So, I think that certainly there's a need to make sure that people know what «maltraitance» is, you know, whether it's financial, whether it's physical, whether it's psychological, and that it needs to… to be changed.

So, if the Minister or the Government does not use the law that it changed a few years ago to give it more strength, if they don't use those tools? Well, first of all, why don't they use them? Why have there been no sanction or penalties? And that's one question that they need to answer. And also, in a more proactive way, a preventive way, why not have train people on what it is «maltraitance» and update this, you know,  from top to bottom of people who are working with... with seniors, because it's abominable to think that a senior will have the courage to complain and then to... to be ostracised, to... you know...

And, from the study that was done in a few residences on the South Shore of Montréal recently by this professor, what came out is that people stop talking to the senior who complained. When there was some care, it hurt more than usual. Some were prevented to paying their rent so that they could be expulsed, they could be told : Well, you go away, you're not paying your rent. It's crazy, you know. So, seniors… or people, and they need, you know, respect just like anyone else. An so, if the Government is serious in its approach, well, use the tools that you voted to be sure that, you know, you punish the people who are not mindful of seniors, and also have an approach that is preventive, and make sure... you know, help them see the light, help them see that… examples of perhaps, what they don't think is treating people badly and, yes, prevent it. Yes, that's how I see it.

(Fin à 8 h 23 )

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