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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Le mardi 23 avril 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-trois minutes)

M. Derraji : Bonjour. Bon début de semaine. Très heureux de vous rencontrer aujourd'hui. Aujourd'hui, je voulais vous parler du transport, une proposition libérale, avec ce que nous avons tous vu hier sur toutes les tribunes. Malheureusement, on le constate, il y a un manque de leadership en matière de transport collectif de la part du premier ministre, mais aussi de la part de la ministre responsable du Transport et de la Mobilité durable.

Aujourd'hui, au nom du Parti libéral, on demande au gouvernement Legault de déposer très rapidement un plan de financement sur cinq ans. Pourquoi on demande le plan de financement sur cinq ans? Il faut nous éviter la gestion à la petite semaine. Les citoyens et les sociétés de transport veulent de la prévisibilité. C'est cette absence de prévisibilité qui nous donne des sorties pareilles, hier, où, au lieu de travailler en amont, au lieu de trouver des solutions pour la mobilité durable, on voit des maires et des mairesses demander une rencontre d'une manière urgente avec la ministre responsable du Transport.

Les citoyens veulent un réseau structurant, fiable, mais surtout sécuritaire. Et, au nom du Parti libéral, on pense qu'un engagement ferme de la part du premier ministre va donner le ton en matière de financement et de prévisibilité pour les cinq prochaines années. S'il ne le fait pas, bien, on voit clairement que le transport collectif ou le transport en commun, ça n'intéresse pas les caquistes. Voilà, merci.

Journaliste : Est-ce que vous pourriez augmenter les sources de revenus, par exemple, indexer la taxe sur l'essence, mettre une taxe kilométrique? Comment on fait pour aller chercher des revenus additionnels pour financer ça?

M. Derraji : J'aime le début de votre question. C'est augmenter les revenus, les revenus des sociétés de transport. Écoutez, il y a beaucoup de choses qui... qu'on voit ailleurs à travers le monde. Il faut absolument travailler, mais, vous savez...

Une voix : ...

M. Derraji : Je vais... je vais... je vais répondre à votre question. L'année dernière, la ministre, la vice-première ministre et la ministre responsable du Transport, a retardé l'annonce pour confirmer combien ils octroyaient aux sociétés de transport. On assiste à la même chose cette année. Donc, ce qu'on demande, c'est assumer un leadership nécessaire en matière de transport, donc s'asseoir avec les sociétés de transport, s'asseoir avec les villes, parce qu'au bout de la ligne, ce qu'on veut, c'est un transport collectif structurant. Au niveau des solutions, écoutez, ça existe à Vancouver, il y a des solutions pour aider les sociétés de transport à augmenter leurs revenus, notamment en matière de l'immobilier. Il y a des solutions, mais elle est où, la volonté du gouvernement de trouver les solutions innovantes?

Journaliste : ...

M. Derraji : Bien, ce qu'on propose, premièrement, c'est un plan de financement sur cinq ans.

Journaliste : Québec solidaire, ils ne veulent pas dire... eux autres aussi, ils veulent plus d'investissements en transport collectif, ils ne veulent pas dire comment le financer. Là, vous, vous êtes contre le déficit du gouvernement, vous êtes contre le fait que M. Legault, il a... M. Trudeau, là, sur la taxe... donc, mais là, si vous voulez augmenter le financement du transport collectif, alors qu'il y a déjà un déficit de 10 milliards...

M. Derraji : 11.

Journaliste : 11… bien, 11 ou 10, dépendamment… avec la nouvelle taxe, il semble que ce soit 10, là. Vous voulez faire quoi, pour augmenter les revenus?

M. Derraji : Bien, moi, je ne vais pas, déjà... parce que le problème... Je n'étais pas là quand M. Legault et M. Girard fermaient leur budget. Venir aujourd'hui dire que : Écoute, parce qu'on a 11 milliards on ne doit pas investir dans le transport en commun... Je vais reposer la question autrement à M. Legault : Qu'est-ce qu'il a fait pour perdre le contrôle? Il a hérité 7 milliards de dollars. On se ramasse aujourd'hui avec 11 milliards. C'est à lui de se poser des questions. Comment il a investi et comment il a géré l'argent des contribuables?

Ce qu'on dit aujourd'hui, ce qu'on assiste... même dans le comté de François Legault, il y a un problème de mobilité. Les gens reviennent à l'auto. On m'a même parlé, sur la Rive-Nord, ils ont cassé le trottoir pour permettre à deux voitures d'aller sur deux lignes. Ce sont les enjeux du transport collectif maintenant.

Journaliste : Seriez-vous favorables à une hausse de la contribution des automobilistes au transport collectif?

M. Derraji : Aucune hausse de taxe. Ce n'est pas aux contribuables de payer l'incompétence caquiste en matière de gestion des finances publiques. Ils l'ont échappé, c'est à eux de gérer la colonne des dépenses. Pourquoi, à chaque fois que le gouvernement a un problème, on envoie ça aux citoyens, vous, moi et les autres, qui doivent payer pour des erreurs de gestion des finances publiques?

Ce que je demande au gouvernement Legault, c'est de bien gérer la colonne des dépenses. Ils ont mal géré la colonne des dépenses, et aujourd'hui on se retrouve dans un cul-de-sac avec un trou budgétaire de 11 milliards, avec 500 millions de dollars comme trou au niveau des sociétés de transport, et la seule solution qu'ils trouvent, parce qu'ils n'ont pas le courage de le faire, écoutez, taxer les gens. Donc, il ne veut pas porter l'odieux de dire : Je vous ai promis que je ne vais jamais augmenter les taxes ni les impôts, mais il accepte que les villes le fassent à sa place? Voyons donc!

Journaliste : Mais l'utilisateur de transports en commun, il vous écoute ce matin, puis il se dit : Ah! les libéraux, ils proposent ça. Mais qu'est-ce... qu'est-ce qu'il faut qu'ils proposent, exactement? Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'ils retiennent de votre discours? Comment vous allez le financer?

M. Derraji : La clé... et encore une fois, parce que c'est très facile, refaire l'histoire, le gouvernement Legault aurait dû prendre le leadership nécessaire, pas aujourd'hui…

Journaliste : ...proposition des libéraux pour financer le transport en commun, c'est quoi? Parce que, là, vous dites : Ça prend plus de revenus, baisser les dépenses, mais on ne sait pas comment vous allez le faire, ça.

M. Derraji : Bien, sur la colonne des revenus, il faut innover.

Journaliste : Comment?

M. Derraji : Dans quelques jours, je vous ramènerai une proposition.

Journaliste : ...de quoi, d'une taxe sur… l'immobilier?

M. Derraji : Bien, il n'y a pas de taxe. Il y a...

Journaliste : …mais vous avez mentionné ce qu'ils font à Vancouver donc?

M. Derraji : Il n'y a pas de taxe, mais...

Journaliste : ...

M. Derraji : Il n'y a pas de taxe. Mais, vous savez, le débat qu'on a maintenant, pourquoi le gouvernement Legault ne l'a pas avec les sociétés de transport? Ce n'est pas...

Journaliste : ...

M. Derraji : Ce n'est pas juste... Ce n'est pas... Ce n'est pas juste...

Journaliste : ...

M. Derraji : Ce n'est... Ce n'est pas juste... Ce n'est pas juste avoir ce débat sur la place publique. Si le gouvernement se préoccupe de l'avenir du transport en commun, il aurait dû avoir une bonne discussion avec les sociétés de transport. En pensant à la colonne des revenus, il y a des choses à faire au niveau de la gestion des dépenses. D'ailleurs, il y a l'audit. Les sociétés de transport, ils n'ont pas dit non, ils contribuent à l'effort de gérer les dépenses, leurs dépenses. Maintenant, les sociétés de transport gèrent leurs dépenses, ils essaient d'accommoder et de donner suite aux rapports d'audit, mais qu'est-ce que le gouvernement fait pour améliorer les sources de revenus?

Journaliste : ...vous parlez de choix, est-ce que vous seriez favorables, dans ce cas-là, à ce qu'on réduise un peu l'argent qu'on met dans les routes, qu'on l'envoie au transport collectif?

M. Derraji : Il y a un certain équilibre à atteindre. On a vu, dans le dernier budget, le gouvernement a beaucoup investi dans les routes qu'en transport collectif. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la plupart...

Journaliste : ...vous estimez qu'il y a un déséquilibre, qu'on pourrait réduire les investissements qu'on fait dans les routes?

M. Derraji : Ce que vous venez de dire, ça existe déjà. Vous savez ce que... le fait de ne pas avoir de l'argent pour le transport collectif, ça a poussé une ville sur la rive nord à enlever du trottoir, à enlever une piste cyclable pour mettre... pour permettre à plus de voitures d'utiliser la route. Ça existe, parce que les gens, ils n'ont pas les moyens, les villes n'ont pas les moyens.

Donc, ce que je dis, c'est qu'au lieu de continuer à voir ce qu'on a vu hier, des maires qui sortent, et dire : Écoute, on ne peut pas attendre, on a 500 millions de dollars en moins. Ce que je demande, c'est un leadership nécessaire. Est-ce qu'aujourd'hui… au top des priorités de M. François Legault, est-ce que le transport en commun figure, oui ou non? Est-ce que… Mme la vice-première ministre, est-ce qu'elle a rencontré ces maires et ces mairesses? Est-ce... Qu'est-ce qu'elle a fait concrètement pour encourager la mobilité? Elle est ministre de la Mobilité durable et non pas de l'Immobilité, elle doit démontrer son leadership, elle doit trouver des solutions. Parce qu'on va continuer à en parler. Et il n'y a pas de solution, on n'avance pas. C'est 500 millions de dollars.

Et permettez-moi de vous parler des audits. Les gens qui ont travaillé dans des audits, là, il n'y a personne aujourd'hui qui va vous dire qu'après l'audit les Québécois vont sauver 100 millions de dollars. Donc, même si on sauve 50 ou 100 millions de dollars, le trou reste. Il est de l'ordre de 400 millions.

Journaliste : Eric Lefebvre, qui va continuer à toucher son salaire de député de l'Assemblée nationale et faire campagne pour le Parti conservateur du Canada, est-ce que vous voyez quelque chose… Est-ce que c'est correct de faire ça? Est-ce que c'est une bonne utilisation des deniers publics?

M. Derraji : Moi, je pense… et je m'attends à ce que M. Lefebvre fasse son travail correctement. Il a été élu député de la CAQ sous François Legault, maintenant, je comprends, il voit plus son avenir avec son nouveau chef, Poilievre. Clairement, il vient de renier son amour caquiste pour devenir indépendant. C'est un constat. Mais en tant que député et leader de l'opposition officielle, moi, ce que je demande à M. Lefebvre, c'est de jouer son rôle et de représenter les citoyens de son comté. La Loi électorale, elle est très claire, il doit quitter son poste une fois l'élection fédérale, elle est déclenchée.

Journaliste : Mais, d'ici là, vous ne voyez pas de contradiction. Pour vous... Vous ne lui demandez pas de démissionner et d'assumer son rôle pleinement de candidat conservateur?

M. Derraji : Moi, je me gouverne en fonction des lois. La Loi électorale, elle est très claire. Maintenant, vous soulevez un autre enjeu. C'est un enjeu éthique. C'est un enjeu de... C'est un enjeu de... de vision, mais, vous savez, les citoyens vont le juger. Il sera candidat sous la bannière de Poilievre et non pas sous la bannière de François Legault. Les gens vont juger s'il mérite le vote pour la prochaine élection.

Journaliste : ...de l'Assemblée nationale pendant un an pendant ce temps-là.

M. Derraji : La Loi électorale, elle est très claire, hein? Vous savez, je ne peux pas... je ne peux pas, moi, aujourd'hui, en tant que porte-parole de la Loi électorale, commencer à utiliser des lignes qui n'existent pas. Je me gouverne en utilisant la Loi électorale. Mais il y a d'autres enjeux, vous avez raison de les soulever. Mais c'est les citoyens qui vont le juger. Est-ce qu'il a fait un bon choix? Mais il est clair, il ne voit plus son avenir avec François Legault. C'est ça, le message maintenant qui résonne au Parlement. Je... On parle avec les collègues. C'est le premier à dire à François Legault : Je n'ai plus mon avenir avec toi. Je quitte le bateau. Je quitte le navire caquiste. Mon avenir, il est ailleurs, avec les conservateurs à Ottawa. Et j'ai une promesse... Probablement, je ne sais pas laquelle, mais il ne voit plus malheureusement son avenir avec François Legault. C'est François Legault qui doit être très fâché aujourd'hui.

Journaliste : En réunion ministérielle avec 70 convives, une facture de 1 800 $, est-ce que vous avez déjà vu ça? Est-ce que c'est conforme, selon vous?

M. Derraji : Une autre démonstration très claire de la mauvaise gestion des fonds publics par les caquistes. Je n'ai pas eu le temps de tout lire tous les détails. 1 800 $ pour un repas, où il y avait du foie gras, d'après ce que j'ai entendu. Écoute, ça nous arrive de faire des réunions, mais c'est du St-Hubert — désolé, je fais de la publicité — parce que c'est les plus rapides, les plus efficaces.

Journaliste : ...sans fonctionnaire, juste des députés...

M. Derraji : J'invite Mme la ministre à s'expliquer. Pourquoi il y avait du foie gras? Pourquoi elle a décidé de réunir 70 personnes? Est-ce qu'il y avait un party qu'on ne savait pas c'est quoi? Donc, je les invite à plus de prudence. Tout à l'heure, vous m'avez posé la question sur les... les dépenses. C'est là où on voit que le gouvernement l'échappe complètement. Elle était où, la personne... ou comment ils ont pu réfléchir : Écoute, ça nous prend 1 800 $ pour payer du foie gras à du monde? On ne sait même... même pas c'est qui, qui était là. Qui assistait à cette réunion? C'était quoi, l'ordre du jour? Quel objectif? Est-ce que c'est pour étudier un projet de loi? Et, même étudier un projet de loi... c'était quoi, l'objectif de la réunion? C'était quoi? Pourquoi? Il y a plusieurs questions. Mais ce que je retiens, malheureusement, c'est une autre démonstration très claire de la mauvaise gestion caquiste des finances publiques.

Journaliste : …vous êtes deuxième, les libéraux, selon un sondage qui vient de sortir, là, derrière le Parti québécois. Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous? Et qu'est-ce que ça dit, compte tenu que vous n'avez pas de chef officiel encore?

M. Derraji : On ne commente pas les sondages. Ce que je sais, par contre, à l'aile parlementaire, on fait un travail exceptionnel. D'ailleurs, regardez juste les crédits, mes collègues font un travail exceptionnel. J'ai travaillé avec mes collègues. Nous avons un plan de match très clair pour les crédits. Vous le voyez, vous voyez ce qui sort dans les crédits. Au parti, il y a un travail qui se fait, comité relance, une tournée, des colloques régionaux. La course va commencer au mois de janvier, et je suis convaincu qu'on va être l'alternative à François Legault en 2026. Les Québécois veulent un parti qui va s'occuper des finances publiques, qui va bien gérer les finances publiques et s'occuper des missions essentielles de l'État.

Journaliste : Ça ne vous donne pas le goûtde reconsidérer votre décision par la... pour la chefferie, justement?

M. Derraji : Non. Ma décision, elle est... elle est très bien réfléchie. Je suis très bien là où je suis dans mes fonctions de leader, et mes collègues apprécient. Je continue à jouer mon rôle. Je continue à venir vous voir et à vous rencontrer.

Journaliste : Mais est-ce que ce n'est pas le bon vieux... le retour à la bonne vieille formule, là, lutte fédérale contre la souveraineté, ce qu'on a connu pendant des décennies, là, une lutte entre le Parti québécois puis les libéraux?

M. Derraji : Écoutez, posez la question à M. PSPP. C'est lui qui ramène le référendum un peu partout sur la place publique. Écoutez, nous, on parle de quoi depuis le début? Est-ce que vous avez vu un camp de non ou de oui? Nous, on vous parle depuis le début de quoi? De l'économie, des PME, des finances publiques, de l'habitation, des missions essentielles de l'État, ce qui se passe dans le réseau de la santé, du financement du transport. Je n'ai jamais, jamais vu un point de presse où je viens vous voir : Il y a une menace, on doit s'organiser pour... pour préparer un référendum. Ce n'est pas moi qui parle du... C'est un choix... C'est l'agenda politique du Parti québécois. C'est une très bonne question à M. le chef péquiste. Nous, on va continuer à faire notre travail. Les Québécois nous ont élus en tant qu'opposition officielle pour contrôler l'action gouvernementale, et c'est ce qui m'anime, et c'est ce qui me pousse à venir au Parlement chaque semaine.

Journaliste : M. Coderre a quand même quasiment déclaré qu'il était le chef du camp du non… à l'Assemblée nationale. C'est quand même un de vos candidats à la chefferie, là.

M. Derraji : Écoutez, vous l'avez très bien dit. Il est candidat à la chefferie, il a le droit de dire ce qu'il veut. Je ne vais pas commenter ce qu'il dit, ni ses plans, ni ses prises de position. Le choix va revenir aux militants libéraux, s'ils pensent qu'il est... ou un autre candidat, il est le bon chef, s'il est... ce sont les militants qui vont choisir.

Journaliste : ...bonne chose pour le parti, que vous montez dans les sondages, est-ce que ça va permettre à peut-être des candidatures... des candidats de prestige de se présenter?

M. Derraji : Bien, écoutez, je vais vous le dire, je ne commente pas les sondages, il y a... il y a un travail, mais vous savez...

Des voix : ...

M. Derraji : Mais pouvez-vous juste... me permettez? Il y a un travail de fond qu'on fait au Parlement. Il y a un travail extrêmement minutieux. Mes collègues passent des heures et des heures pour préparer leurs crédits. Vous ne pouvez pas imaginer le stress que mes collègues ont. Ils le font avec fierté parce qu'ils ont une mission, une mission, c'est remplir le rôle et la promesse qu'ils ont donnée à leurs concitoyens de terminer leur mandat, de bien faire et contrôler l'action gouvernementale.

En parallèle, il y a une vie, au parti, il y a un comité de relance, il y a des colloques, chaque semaine, il y a des colloques. Le prochain, c'est dans une semaine ou deux à Québec. La vie continue, la vie militante continue. La course, ça donne que les gens s'intéressent maintenant au Parti libéral. Il y a beaucoup de candidats qui se manifestent, mais permettez-moi d'utiliser ce droit de réserve, en tant qu'officier, je ne peux pas me mêler de la course. J'invite tous les candidats et les candidates qui veulent être l'alternative à François Legault de se manifester et venir partager leurs idées avec les militants libéraux...

Journaliste : Quel ministère aimeriez-vous diriger si jamais le PLQ prend le pouvoir?

M. Derraji : Quel ministère?

Journaliste : Oui, vous aimeriez diriger si le PLQ prenait le pouvoir.

M. Derraji : En tant que leader de… de l'opposition officielle, je gère beaucoup de crédits, de beaucoup de ministères. C'est sur ça que je me concentre aujourd'hui, et je vous invite à regarder les crédits d'aujourd'hui et de demain sur le transport, et l'habitation, jeudi. On a des plans préparés, croyez-moi, là, c'est des heures avec chaque collègue, le détail du détail. C'est ça que je... qui m'intéresse aujourd'hui.

Journaliste : ...au gouvernement, vous l'avez dit tantôt, donc...

M. Derraji : Non, je n'ai jamais dit qu'on se voit, j'ai dit : Écoute...

Journaliste : ...François Legault?

M. Derraji : Bien oui. Qui, aujourd'hui, ne veut pas être l'alternative? On voit qu'on est dans un cul-de-sac avec François Legault. Aïe! 11 milliards... juste un instant. Est-ce que Carlos Leitão va déposer un budget avec 11 milliards? Moi, je serais gêné, à la place d'Eric Girard, de déposer, en tant que bon vieux conservateur, un budget pareil. Il doit être gêné, en face de François Legault, d'accepter les 11 milliards de dépenses. Donc, nous, ce qu'on dit et ce que... je tiens à le dire : On va tout faire pour être l'alternative à François Legault en 2026, parce qu'on le voit, déficit, et les missions essentielles de l'État, elles ne sont pas remplies.

Journaliste : Un petit commentaire sur le plan d'action, là, de M. Roberge en lien avec le français. Le «Bonjour! Hi!», l'accueil bilingue a augmenté à Montréal, est-ce que, pour vous, c'est un problème, puis qu'est-ce que vous attendez de ce plan-là?

M. Derraji : Bien, premièrement, ce que je m'attends, c'est que des actions concrètes pour le plan… On l'a, à plusieurs reprises, mentionné qu'il y a d'autres enjeux liés à la francisation, et vous avez vu que, Francisation Québec, il y a des enjeux, et il y a aussi les autres enjeux liés à la langue enseignée dans nos écoles, la lutte contre l'analphabétisme. Je tiens juste à préciser, dans le rapport, je ne sais pas si... je viens de l'apprendre, moi aussi, c'est 98 %, le service en français est disponible dans 98 % des commerces au Québec. Donc, somme toute, c'est quand même une bonne nouvelle, mais...

Journaliste : Donc, le «Bonjour! Hi!» ne vous inquiète pas, là, le fait que ça, ça augmente, l'accueil bilingue dans les commerces?

M. Derraji : Bien, écoutez, il faut faire attention. Bonjour... Il faut toujours, toujours faire le plus qu'on peut pour accueillir les gens en utilisant le bonjour. Ça, c'est très clair, on l'a très bien dit, mais je... on ne peut pas commencer à dire aux gens... et à rentrer dans leur liberté : Vous devez accueillir les gens avec le bonjour. Il y a donc des cas exceptionnels, parfois, les gens utilisent le «Bonjour! Hi!», mais je ne pense pas qu'on peut aller y... jouer dans la liberté d'expression des gens et à imposer des mesures.

Journaliste : ...exceptionnelles, là, M. Derraji. Là, vous dites : Le «Bonjour! Hi!», c'est exceptionnel. Ce n'est pas exceptionnel, c'est de plus en plus…

M. Derraji : Non, non, mais, en fait, ce que je dis, c'est que je… L'étude le démontre, c'est 98 %, c'est ce que j'ai devant moi, le service en français est disponible dans 98 % des commerces au Québec. Ce que j'ai...

Journaliste : ...

M. Derraji : Non. Ce que j'ai dit, au début, c'est qu'il faut tout faire pour encourager l'accueil avec le bonjour. Je me rappelle, à l'époque, M. Simon Jolin-Barrette a coupé un programme qui aidait les commerces de la Chambre de commerce. Il y avait un programme entre les chambres de commerce et les commerçants pour utiliser le français en milieu de travail. Donc, ce qu'on dit aujourd'hui : Il faut tout faire pour mettre en place pour l'accueil avec le bonjour, mais, encore une fois, il ne faut pas sauter à des conclusions et commencer à parler d'autre chose par rapport au «Bonjour! Hi!»

Journaliste : Quand ça vous arrive, quand vous entrez dans un commerce, là, puis on vous accueille avec un «Bonjour! Hi!», vous faites quoi? C'est quoi, votre réaction? Comment vous réagissez face à la personne?

M. Derraji : Bon. Moi, je commence toujours, je dis bonjour, j'ai toujours... je n'ai jamais... enfin, je ne veux pas relancer des anecdotes, aujourd'hui, là, je n'ai jamais vraiment entendu «Bonjour! Hi!», moi, personnellement. On m'accueille avec «bonjour», je continue en français, je... dans les endroits où je suis, donc...

Journaliste : ...

M. Derraji : Hein?

Journaliste : Ça parle quelle langue, au caucus du PLQ?

M. Derraji : Je pense qu'on parle français.

Journaliste : ...

M. Derraji : Bien oui, tous nos caucus, c'est en français. Bien, nos débats, nos motions, nos projets de loi, nos interventions.

Journaliste : …quand vous vous rencontrez, est-ce que ça parle tout le temps français?

M. Derraji : Bien, je vous invite à passer avec moi une journée, vous voulez, ça vous intéresse, sur l'étage deux? L'invitation, elle est ouverte. Coordonnez avec Catherine, vous allez vivre une expérience formidable avec les libéraux sur l'étage deux, on chante, vous savez quoi, même... même dans les répétitions... Moi, je n'utilise pas...

Journaliste : ...

M. Derraji : Bien, moi, j'ai une mauvaise... écoute, je suis incapable de chanter, mais je veux vous partager une anecdote, du moment qu'on aime parler de la langue française... On ne dit pas le... on dit «les répétitions» dans nos séances de répétitions, le matin, bien, vous savez, j'ai des collègues qui viennent en chantant, et ils chantent quoi? Bien, c'est des chansons françaises.

Journaliste : Lesquelles...

M. Derraji : Ah! je suis très mauvais en... Moi, je danse. Je suis très mauvais, là, je tiens à le dire, oui.

Journaliste : ...le critère du français à la maison, là, pour vous, c'est-tu un bon critère pour le tableau de bord de M. Roberge?

M. Derraji : Non, ce n'est pas un bon indicateur.

Journaliste : ...le «Bonjour! Hi!» dans les endroits très touristiques, je ne sais pas, moi, l'aéroport de... un aéroport, est-ce que ce n'est pas plus inclusif, de dire «Bonjour! Hi!» pour les gens qui ne parlent pas français?

M. Derraji : Bien, écoutez, on a une spécificité au Québec, et surtout à Montréal, on est la porte d'entrée en Amérique du Nord en français. Moi, je pense qu'on a... Et j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de touristes. Ce qui les anime, venir ici, c'est le fait français, c'est qu'on a un héritage, on a une culture, on a une spécificité dans un bassin anglophone en Amérique du Nord. Les gens viennent, c'est parce qu'on a une histoire, c'est 400 ans. Donc, le plus qu'on peut parler... «Bonjour», c'est que ce... qui nous sommes. Pour moi, là, si vous me posez la question, personnellement, je suis très à l'aise à dire : Écoutez, utilisons le plus qu'on peut le «bonjour», mais il ne faut pas, encore une fois, taper ou commencer à penser à d'autres choses que... quand on a un «Bonjour! Hi!», et commencer à être allergique.

Journaliste : ...maison?

M. Derraji : Français avec mes enfants. Encore une fois, je peux vous inviter, je peux...

Des voix : ...

M. Derraji : Vous savez, je vous invite à venir à la maison. Je n'ai aucun problème. Vous voulez faire un Facetime avec mes enfants? Faites-le à l'instant, aucun...

Journaliste : ...mangez de la tourtière du Lac-Saint-Jean ou du couscous?

M. Derraji : Ah! Ils aiment beaucoup, beaucoup la tourtière, mes enfants, mais, je vous le dis, je vous lance l'invitation, vous pouvez les Facetimer, maintenant, ils vont vous répondre en français. Et, vous savez, ils avaient une présentation, cette semaine, sur les Cowboys, ça m'a beaucoup, beaucoup touché, parce que... une présentation dans leur école, et je vois l'impact de nos artistes québécois, et ils étaient très contents de la chanter.

Une voix : ...

M. Derraji : Oui, oui, absolument. Ça les a beaucoup, beaucoup touchés. C'est eux qui commençaient : Papa, est-ce que tu es au courant de ça? Est-ce que tu sais qu'il est décédé? Donc, voilà, c'est une histoire sur... familiale.

Journaliste : ...en anglais un peu, puisque ma collègue n'est pas ici, mais, sur le transport, can I have a... well, can you explain what you're actually asking the CAQ? Because it's not clear, what exactly you would do as the Liberals to get more money for the transport.

M. Derraji : Yes. What I'm asking today the Legault Government is to have a real plan for the next five years. We can't imagine, like, a... They don't have a clear vision for the transportation. So, what I'm asking today the Legault Government, Mrs. Geneviève Guilbault, is to have a meeting with the whole... the whole... like, the actors of transportation, and to have a clear plan for the next five years.

Journaliste : And what do you think of the fact that, now, cities ask to raise taxes because they don't have enough money coming from the...

M. Derraji : Yes, it doesn't make any sense, because the Government, they should take a leadership, they should have a seat with this... mayors, and to find a solution. Because people, they are asking for more transportation. They want to improve, like, all the indicators for our Government. So, what I am asking today, is... Mr. Legault, he should take a clear leadership with Geneviève Guilbault, and to have a plan for the next five years. Thank you. Merci beaucoup. Merci.

(Fin à 11 h 48)

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