(Onze heures vingt-trois minutes)
M. Derraji : Bonjour. Bon
début de semaine. Très heureux de vous rencontrer aujourd'hui. Aujourd'hui, je
voulais vous parler du transport, une proposition libérale, avec ce que nous
avons tous vu hier sur toutes les tribunes. Malheureusement, on le constate, il
y a un manque de leadership en matière de transport collectif de la part du
premier ministre, mais aussi de la part de la ministre responsable du Transport
et de la Mobilité durable.
Aujourd'hui, au nom du Parti libéral, on
demande au gouvernement Legault de déposer très rapidement un plan de
financement sur cinq ans. Pourquoi on demande le plan de financement sur cinq
ans? Il faut nous éviter la gestion à la petite semaine. Les citoyens et les
sociétés de transport veulent de la prévisibilité. C'est cette absence de
prévisibilité qui nous donne des sorties pareilles, hier, où, au lieu de
travailler en amont, au lieu de trouver des solutions pour la mobilité durable,
on voit des maires et des mairesses demander une rencontre d'une manière
urgente avec la ministre responsable du Transport.
Les citoyens veulent un réseau
structurant, fiable, mais surtout sécuritaire. Et, au nom du Parti libéral, on
pense qu'un engagement ferme de la part du premier ministre va donner le ton en
matière de financement et de prévisibilité pour les cinq prochaines années. S'il
ne le fait pas, bien, on voit clairement que le transport collectif ou le
transport en commun, ça n'intéresse pas les caquistes. Voilà, merci.
Journaliste : Est-ce que vous
pourriez augmenter les sources de revenus, par exemple, indexer la taxe sur l'essence,
mettre une taxe kilométrique? Comment on fait pour aller chercher des revenus
additionnels pour financer ça?
M. Derraji : J'aime le début
de votre question. C'est augmenter les revenus, les revenus des sociétés de
transport. Écoutez, il y a beaucoup de choses qui... qu'on voit ailleurs à
travers le monde. Il faut absolument travailler, mais, vous savez...
Une voix : ...
M. Derraji : Je vais... je
vais... je vais répondre à votre question. L'année dernière, la ministre, la
vice-première ministre et la ministre responsable du Transport, a retardé l'annonce
pour confirmer combien ils octroyaient aux sociétés de transport. On assiste à
la même chose cette année. Donc, ce qu'on demande, c'est assumer un leadership
nécessaire en matière de transport, donc s'asseoir avec les sociétés de
transport, s'asseoir avec les villes, parce qu'au bout de la ligne, ce qu'on
veut, c'est un transport collectif structurant. Au niveau des solutions,
écoutez, ça existe à Vancouver, il y a des solutions pour aider les sociétés de
transport à augmenter leurs revenus, notamment en matière de l'immobilier. Il y
a des solutions, mais elle est où, la volonté du gouvernement de trouver les
solutions innovantes?
Journaliste : ...
M. Derraji : Bien, ce qu'on
propose, premièrement, c'est un plan de financement sur cinq ans.
Journaliste : Québec
solidaire, ils ne veulent pas dire... eux autres aussi, ils veulent plus d'investissements
en transport collectif, ils ne veulent pas dire comment le financer. Là, vous,
vous êtes contre le déficit du gouvernement, vous êtes contre le fait que M.
Legault, il a... M. Trudeau, là, sur la taxe... donc, mais là, si vous voulez
augmenter le financement du transport collectif, alors qu'il y a déjà un
déficit de 10 milliards...
M. Derraji : 11.
Journaliste : 11… bien, 11 ou
10, dépendamment… avec la nouvelle taxe, il semble que ce soit 10, là. Vous
voulez faire quoi, pour augmenter les revenus?
M. Derraji : Bien, moi, je ne
vais pas, déjà... parce que le problème... Je n'étais pas là quand M. Legault
et M. Girard fermaient leur budget. Venir aujourd'hui dire que : Écoute,
parce qu'on a 11 milliards on ne doit pas investir dans le transport en
commun... Je vais reposer la question autrement à M. Legault : Qu'est-ce
qu'il a fait pour perdre le contrôle? Il a hérité 7 milliards de
dollars. On se ramasse aujourd'hui avec 11 milliards. C'est à lui de se
poser des questions. Comment il a investi et comment il a géré l'argent des
contribuables?
Ce qu'on dit aujourd'hui, ce qu'on assiste...
même dans le comté de François Legault, il y a un problème de mobilité. Les
gens reviennent à l'auto. On m'a même parlé, sur la Rive-Nord, ils ont cassé le
trottoir pour permettre à deux voitures d'aller sur deux lignes. Ce sont les
enjeux du transport collectif maintenant.
Journaliste : Seriez-vous
favorables à une hausse de la contribution des automobilistes au transport
collectif?
M. Derraji : Aucune hausse de
taxe. Ce n'est pas aux contribuables de payer l'incompétence caquiste en
matière de gestion des finances publiques. Ils l'ont échappé, c'est à eux de
gérer la colonne des dépenses. Pourquoi, à chaque fois que le gouvernement a un
problème, on envoie ça aux citoyens, vous, moi et les autres, qui doivent payer
pour des erreurs de gestion des finances publiques?
Ce que je demande au gouvernement Legault,
c'est de bien gérer la colonne des dépenses. Ils ont mal géré la colonne des
dépenses, et aujourd'hui on se retrouve dans un cul-de-sac avec un trou
budgétaire de 11 milliards, avec 500 millions de dollars comme
trou au niveau des sociétés de transport, et la seule solution qu'ils trouvent,
parce qu'ils n'ont pas le courage de le faire, écoutez, taxer les gens. Donc,
il ne veut pas porter l'odieux de dire : Je vous ai promis que je ne vais
jamais augmenter les taxes ni les impôts, mais il accepte que les villes le
fassent à sa place? Voyons donc!
Journaliste : Mais
l'utilisateur de transports en commun, il vous écoute ce matin, puis il se
dit : Ah! les libéraux, ils proposent ça. Mais qu'est-ce... qu'est-ce
qu'il faut qu'ils proposent, exactement? Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'ils
retiennent de votre discours? Comment vous allez le financer?
M. Derraji : La clé... et
encore une fois, parce que c'est très facile, refaire l'histoire, le
gouvernement Legault aurait dû prendre le leadership nécessaire, pas
aujourd'hui…
Journaliste : ...proposition
des libéraux pour financer le transport en commun, c'est quoi? Parce que, là,
vous dites : Ça prend plus de revenus, baisser les dépenses, mais on ne
sait pas comment vous allez le faire, ça.
M. Derraji : Bien, sur la
colonne des revenus, il faut innover.
Journaliste : Comment?
M. Derraji : Dans quelques
jours, je vous ramènerai une proposition.
Journaliste : ...de quoi,
d'une taxe sur… l'immobilier?
M. Derraji : Bien, il n'y a
pas de taxe. Il y a...
Journaliste : …mais vous avez
mentionné ce qu'ils font à Vancouver donc?
M. Derraji : Il n'y a pas de
taxe, mais...
Journaliste : ...
M. Derraji : Il n'y a pas de
taxe. Mais, vous savez, le débat qu'on a maintenant, pourquoi le gouvernement
Legault ne l'a pas avec les sociétés de transport? Ce n'est pas...
Journaliste : ...
M. Derraji : Ce n'est pas
juste... Ce n'est pas... Ce n'est pas juste...
Journaliste : ...
M. Derraji : Ce n'est... Ce
n'est pas juste... Ce n'est pas juste avoir ce débat sur la place publique. Si
le gouvernement se préoccupe de l'avenir du transport en commun, il aurait dû
avoir une bonne discussion avec les sociétés de transport. En pensant à la
colonne des revenus, il y a des choses à faire au niveau de la gestion des
dépenses. D'ailleurs, il y a l'audit. Les sociétés de transport, ils n'ont pas
dit non, ils contribuent à l'effort de gérer les dépenses, leurs dépenses.
Maintenant, les sociétés de transport gèrent leurs dépenses, ils essaient
d'accommoder et de donner suite aux rapports d'audit, mais qu'est-ce que le
gouvernement fait pour améliorer les sources de revenus?
Journaliste : ...vous parlez
de choix, est-ce que vous seriez favorables, dans ce cas-là, à ce qu'on réduise
un peu l'argent qu'on met dans les routes, qu'on l'envoie au transport
collectif?
M. Derraji : Il y a un
certain équilibre à atteindre. On a vu, dans le dernier budget, le gouvernement
a beaucoup investi dans les routes qu'en transport collectif. Ce n'est pas moi
qui le dis, c'est la plupart...
Journaliste : ...vous estimez
qu'il y a un déséquilibre, qu'on pourrait réduire les investissements qu'on
fait dans les routes?
M. Derraji : Ce que vous
venez de dire, ça existe déjà. Vous savez ce que... le fait de ne pas avoir de
l'argent pour le transport collectif, ça a poussé une ville sur la rive nord à
enlever du trottoir, à enlever une piste cyclable pour mettre... pour permettre
à plus de voitures d'utiliser la route. Ça existe, parce que les gens, ils
n'ont pas les moyens, les villes n'ont pas les moyens.
Donc, ce que je dis, c'est qu'au lieu de
continuer à voir ce qu'on a vu hier, des maires qui sortent, et dire :
Écoute, on ne peut pas attendre, on a 500 millions de dollars en
moins. Ce que je demande, c'est un leadership nécessaire. Est-ce qu'aujourd'hui…
au top des priorités de M. François Legault, est-ce que le transport en commun
figure, oui ou non? Est-ce que… Mme la vice-première ministre, est-ce qu'elle a
rencontré ces maires et ces mairesses? Est-ce... Qu'est-ce qu'elle a fait
concrètement pour encourager la mobilité? Elle est ministre de la Mobilité
durable et non pas de l'Immobilité, elle doit démontrer son leadership, elle
doit trouver des solutions. Parce qu'on va continuer à en parler. Et il n'y a
pas de solution, on n'avance pas. C'est 500 millions de dollars.
Et permettez-moi de vous parler des
audits. Les gens qui ont travaillé dans des audits, là, il n'y a personne
aujourd'hui qui va vous dire qu'après l'audit les Québécois vont sauver
100 millions de dollars. Donc, même si on sauve 50 ou
100 millions de dollars, le trou reste. Il est de l'ordre de
400 millions.
Journaliste : Eric Lefebvre,
qui va continuer à toucher son salaire de député de l'Assemblée nationale et
faire campagne pour le Parti conservateur du Canada, est-ce que vous voyez
quelque chose… Est-ce que c'est correct de faire ça? Est-ce que c'est une bonne
utilisation des deniers publics?
M. Derraji : Moi, je pense… et
je m'attends à ce que M. Lefebvre fasse son travail correctement. Il a été élu
député de la CAQ sous François Legault, maintenant, je comprends, il voit plus
son avenir avec son nouveau chef, Poilievre. Clairement, il vient de renier son
amour caquiste pour devenir indépendant. C'est un constat. Mais en tant que
député et leader de l'opposition officielle, moi, ce que je demande à M. Lefebvre,
c'est de jouer son rôle et de représenter les citoyens de son comté. La Loi
électorale, elle est très claire, il doit quitter son poste une fois l'élection
fédérale, elle est déclenchée.
Journaliste : Mais, d'ici là,
vous ne voyez pas de contradiction. Pour vous... Vous ne lui demandez pas de
démissionner et d'assumer son rôle pleinement de candidat conservateur?
M. Derraji : Moi, je me
gouverne en fonction des lois. La Loi électorale, elle est très claire.
Maintenant, vous soulevez un autre enjeu. C'est un enjeu éthique. C'est un
enjeu de... C'est un enjeu de... de vision, mais, vous savez, les citoyens vont
le juger. Il sera candidat sous la bannière de Poilievre et non pas sous la
bannière de François Legault. Les gens vont juger s'il mérite le vote pour la
prochaine élection.
Journaliste : ...de
l'Assemblée nationale pendant un an pendant ce temps-là.
M. Derraji : La Loi
électorale, elle est très claire, hein? Vous savez, je ne peux pas... je ne
peux pas, moi, aujourd'hui, en tant que porte-parole de la Loi électorale,
commencer à utiliser des lignes qui n'existent pas. Je me gouverne en utilisant
la Loi électorale. Mais il y a d'autres enjeux, vous avez raison de les
soulever. Mais c'est les citoyens qui vont le juger. Est-ce qu'il a fait un bon
choix? Mais il est clair, il ne voit plus son avenir avec François Legault.
C'est ça, le message maintenant qui résonne au Parlement. Je... On parle avec
les collègues. C'est le premier à dire à François Legault : Je n'ai plus
mon avenir avec toi. Je quitte le bateau. Je quitte le navire caquiste. Mon
avenir, il est ailleurs, avec les conservateurs à Ottawa. Et j'ai une
promesse... Probablement, je ne sais pas laquelle, mais il ne voit plus
malheureusement son avenir avec François Legault. C'est François Legault qui
doit être très fâché aujourd'hui.
Journaliste : En réunion
ministérielle avec 70 convives, une facture de 1 800 $, est-ce
que vous avez déjà vu ça? Est-ce que c'est conforme, selon vous?
M. Derraji : Une autre démonstration
très claire de la mauvaise gestion des fonds publics par les caquistes. Je n'ai
pas eu le temps de tout lire tous les détails. 1 800 $ pour un repas,
où il y avait du foie gras, d'après ce que j'ai entendu. Écoute, ça nous arrive
de faire des réunions, mais c'est du St-Hubert — désolé, je fais de
la publicité — parce que c'est les plus rapides, les plus efficaces.
Journaliste : ...sans
fonctionnaire, juste des députés...
M. Derraji : J'invite Mme la
ministre à s'expliquer. Pourquoi il y avait du foie gras? Pourquoi elle a
décidé de réunir 70 personnes? Est-ce qu'il y avait un party qu'on ne
savait pas c'est quoi? Donc, je les invite à plus de prudence. Tout à l'heure,
vous m'avez posé la question sur les... les dépenses. C'est là où on voit que
le gouvernement l'échappe complètement. Elle était où, la personne... ou
comment ils ont pu réfléchir : Écoute, ça nous prend 1 800 $
pour payer du foie gras à du monde? On ne sait même... même pas c'est qui, qui
était là. Qui assistait à cette réunion? C'était quoi, l'ordre du jour? Quel
objectif? Est-ce que c'est pour étudier un projet de loi? Et, même étudier un
projet de loi... c'était quoi, l'objectif de la réunion? C'était quoi?
Pourquoi? Il y a plusieurs questions. Mais ce que je retiens, malheureusement,
c'est une autre démonstration très claire de la mauvaise gestion caquiste des
finances publiques.
Journaliste : …vous êtes
deuxième, les libéraux, selon un sondage qui vient de sortir, là, derrière le
Parti québécois. Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous? Et qu'est-ce
que ça dit, compte tenu que vous n'avez pas de chef officiel encore?
M. Derraji : On ne commente
pas les sondages. Ce que je sais, par contre, à l'aile parlementaire, on fait
un travail exceptionnel. D'ailleurs, regardez juste les crédits, mes collègues
font un travail exceptionnel. J'ai travaillé avec mes collègues. Nous avons un
plan de match très clair pour les crédits. Vous le voyez, vous voyez ce qui
sort dans les crédits. Au parti, il y a un travail qui se fait, comité relance,
une tournée, des colloques régionaux. La course va commencer au mois de
janvier, et je suis convaincu qu'on va être l'alternative à François Legault en
2026. Les Québécois veulent un parti qui va s'occuper des finances publiques, qui
va bien gérer les finances publiques et s'occuper des missions essentielles de
l'État.
Journaliste : Ça ne vous
donne pas le goûtde reconsidérer votre décision par la... pour la
chefferie, justement?
M. Derraji : Non. Ma
décision, elle est... elle est très bien réfléchie. Je suis très bien là où je
suis dans mes fonctions de leader, et mes collègues apprécient. Je continue à
jouer mon rôle. Je continue à venir vous voir et à vous rencontrer.
Journaliste : Mais est-ce que
ce n'est pas le bon vieux... le retour à la bonne vieille formule, là, lutte
fédérale contre la souveraineté, ce qu'on a connu pendant des décennies, là,
une lutte entre le Parti québécois puis les libéraux?
M. Derraji : Écoutez, posez
la question à M. PSPP. C'est lui qui ramène le référendum un peu partout
sur la place publique. Écoutez, nous, on parle de quoi depuis le début? Est-ce
que vous avez vu un camp de non ou de oui? Nous, on vous parle depuis le début
de quoi? De l'économie, des PME, des finances publiques, de l'habitation, des
missions essentielles de l'État, ce qui se passe dans le réseau de la santé, du
financement du transport. Je n'ai jamais, jamais vu un point de presse où je
viens vous voir : Il y a une menace, on doit s'organiser pour... pour
préparer un référendum. Ce n'est pas moi qui parle du... C'est un choix...
C'est l'agenda politique du Parti québécois. C'est une très bonne question à M.
le chef péquiste. Nous, on va continuer à faire notre travail. Les Québécois
nous ont élus en tant qu'opposition officielle pour contrôler l'action
gouvernementale, et c'est ce qui m'anime, et c'est ce qui me pousse à venir au
Parlement chaque semaine.
Journaliste : M. Coderre a
quand même quasiment déclaré qu'il était le chef du camp du non… à l'Assemblée
nationale. C'est quand même un de vos candidats à la chefferie, là.
M. Derraji : Écoutez, vous
l'avez très bien dit. Il est candidat à la chefferie, il a le droit de dire ce
qu'il veut. Je ne vais pas commenter ce qu'il dit, ni ses plans, ni ses prises
de position. Le choix va revenir aux militants libéraux, s'ils pensent qu'il
est... ou un autre candidat, il est le bon chef, s'il est... ce sont les
militants qui vont choisir.
Journaliste : ...bonne chose
pour le parti, que vous montez dans les sondages, est-ce que ça va permettre à
peut-être des candidatures... des candidats de prestige de se présenter?
M. Derraji : Bien, écoutez,
je vais vous le dire, je ne commente pas les sondages, il y a... il y a un
travail, mais vous savez...
Des voix : ...
M. Derraji : Mais pouvez-vous
juste... me permettez? Il y a un travail de fond qu'on fait au Parlement. Il y
a un travail extrêmement minutieux. Mes collègues passent des heures et des
heures pour préparer leurs crédits. Vous ne pouvez pas imaginer le stress que
mes collègues ont. Ils le font avec fierté parce qu'ils ont une mission, une
mission, c'est remplir le rôle et la promesse qu'ils ont donnée à leurs
concitoyens de terminer leur mandat, de bien faire et contrôler l'action
gouvernementale.
En parallèle, il y a une vie, au parti, il
y a un comité de relance, il y a des colloques, chaque semaine, il y a des
colloques. Le prochain, c'est dans une semaine ou deux à Québec. La vie
continue, la vie militante continue. La course, ça donne que les gens
s'intéressent maintenant au Parti libéral. Il y a beaucoup de candidats qui se
manifestent, mais permettez-moi d'utiliser ce droit de réserve, en tant
qu'officier, je ne peux pas me mêler de la course. J'invite tous les candidats
et les candidates qui veulent être l'alternative à François Legault de se
manifester et venir partager leurs idées avec les militants libéraux...
Journaliste : Quel ministère
aimeriez-vous diriger si jamais le PLQ prend le pouvoir?
M. Derraji : Quel ministère?
Journaliste : Oui, vous
aimeriez diriger si le PLQ prenait le pouvoir.
M. Derraji : En tant que
leader de… de l'opposition officielle, je gère beaucoup de crédits, de beaucoup
de ministères. C'est sur ça que je me concentre aujourd'hui, et je vous invite
à regarder les crédits d'aujourd'hui et de demain sur le transport, et
l'habitation, jeudi. On a des plans préparés, croyez-moi, là, c'est des heures
avec chaque collègue, le détail du détail. C'est ça que je... qui m'intéresse
aujourd'hui.
Journaliste : ...au
gouvernement, vous l'avez dit tantôt, donc...
M. Derraji : Non, je n'ai
jamais dit qu'on se voit, j'ai dit : Écoute...
Journaliste : ...François
Legault?
M. Derraji : Bien oui. Qui,
aujourd'hui, ne veut pas être l'alternative? On voit qu'on est dans un
cul-de-sac avec François Legault. Aïe! 11 milliards... juste un instant.
Est-ce que Carlos Leitão va déposer un budget avec 11 milliards? Moi, je
serais gêné, à la place d'Eric Girard, de déposer, en tant que bon vieux
conservateur, un budget pareil. Il doit être gêné, en face de François Legault,
d'accepter les 11 milliards de dépenses. Donc, nous, ce qu'on dit et ce
que... je tiens à le dire : On va tout faire pour être l'alternative à
François Legault en 2026, parce qu'on le voit, déficit, et les missions
essentielles de l'État, elles ne sont pas remplies.
Journaliste : Un petit
commentaire sur le plan d'action, là, de M. Roberge en lien avec le français.
Le «Bonjour! Hi!», l'accueil bilingue a augmenté à Montréal, est-ce que, pour
vous, c'est un problème, puis qu'est-ce que vous attendez de ce plan-là?
M. Derraji : Bien,
premièrement, ce que je m'attends, c'est que des actions concrètes pour le plan…
On l'a, à plusieurs reprises, mentionné qu'il y a d'autres enjeux liés à la
francisation, et vous avez vu que, Francisation Québec, il y a des enjeux, et
il y a aussi les autres enjeux liés à la langue enseignée dans nos écoles, la
lutte contre l'analphabétisme. Je tiens juste à préciser, dans le rapport, je
ne sais pas si... je viens de l'apprendre, moi aussi, c'est 98 %, le
service en français est disponible dans 98 % des commerces au Québec.
Donc, somme toute, c'est quand même une bonne nouvelle, mais...
Journaliste : Donc, le
«Bonjour! Hi!» ne vous inquiète pas, là, le fait que ça, ça augmente, l'accueil
bilingue dans les commerces?
M. Derraji : Bien, écoutez,
il faut faire attention. Bonjour... Il faut toujours, toujours faire le plus
qu'on peut pour accueillir les gens en utilisant le bonjour. Ça, c'est très
clair, on l'a très bien dit, mais je... on ne peut pas commencer à dire aux
gens... et à rentrer dans leur liberté : Vous devez accueillir les gens
avec le bonjour. Il y a donc des cas exceptionnels, parfois, les gens utilisent
le «Bonjour! Hi!», mais je ne pense pas qu'on peut aller y... jouer dans la
liberté d'expression des gens et à imposer des mesures.
Journaliste : ...exceptionnelles,
là, M. Derraji. Là, vous dites : Le «Bonjour! Hi!», c'est exceptionnel. Ce
n'est pas exceptionnel, c'est de plus en plus…
M. Derraji : Non, non, mais,
en fait, ce que je dis, c'est que je… L'étude le démontre, c'est 98 %,
c'est ce que j'ai devant moi, le service en français est disponible dans
98 % des commerces au Québec. Ce que j'ai...
Journaliste : ...
M. Derraji : Non. Ce que j'ai
dit, au début, c'est qu'il faut tout faire pour encourager l'accueil avec le
bonjour. Je me rappelle, à l'époque, M. Simon Jolin-Barrette a coupé un
programme qui aidait les commerces de la Chambre de commerce. Il y avait un
programme entre les chambres de commerce et les commerçants pour utiliser le
français en milieu de travail. Donc, ce qu'on dit aujourd'hui : Il faut
tout faire pour mettre en place pour l'accueil avec le bonjour, mais, encore
une fois, il ne faut pas sauter à des conclusions et commencer à parler d'autre
chose par rapport au «Bonjour! Hi!»
Journaliste : Quand ça vous
arrive, quand vous entrez dans un commerce, là, puis on vous accueille avec un
«Bonjour! Hi!», vous faites quoi? C'est quoi, votre réaction? Comment vous
réagissez face à la personne?
M. Derraji : Bon. Moi, je
commence toujours, je dis bonjour, j'ai toujours... je n'ai jamais... enfin, je
ne veux pas relancer des anecdotes, aujourd'hui, là, je n'ai jamais vraiment
entendu «Bonjour! Hi!», moi, personnellement. On m'accueille avec «bonjour», je
continue en français, je... dans les endroits où je suis, donc...
Journaliste : ...
M. Derraji : Hein?
Journaliste : Ça parle quelle
langue, au caucus du PLQ?
M. Derraji : Je pense qu'on
parle français.
Journaliste : ...
M. Derraji : Bien oui, tous
nos caucus, c'est en français. Bien, nos débats, nos motions, nos projets de
loi, nos interventions.
Journaliste : …quand vous
vous rencontrez, est-ce que ça parle tout le temps français?
M. Derraji : Bien, je vous
invite à passer avec moi une journée, vous voulez, ça vous intéresse, sur
l'étage deux? L'invitation, elle est ouverte. Coordonnez avec Catherine, vous
allez vivre une expérience formidable avec les libéraux sur l'étage deux, on
chante, vous savez quoi, même... même dans les répétitions... Moi, je n'utilise
pas...
Journaliste : ...
M. Derraji : Bien, moi, j'ai
une mauvaise... écoute, je suis incapable de chanter, mais je veux vous
partager une anecdote, du moment qu'on aime parler de la langue française... On
ne dit pas le... on dit «les répétitions» dans nos séances de répétitions, le
matin, bien, vous savez, j'ai des collègues qui viennent en chantant, et ils
chantent quoi? Bien, c'est des chansons françaises.
Journaliste : Lesquelles...
M. Derraji : Ah! je suis très
mauvais en... Moi, je danse. Je suis très mauvais, là, je tiens à le dire, oui.
Journaliste : ...le critère
du français à la maison, là, pour vous, c'est-tu un bon critère pour le tableau
de bord de M. Roberge?
M. Derraji : Non, ce n'est
pas un bon indicateur.
Journaliste : ...le «Bonjour!
Hi!» dans les endroits très touristiques, je ne sais pas, moi, l'aéroport de...
un aéroport, est-ce que ce n'est pas plus inclusif, de dire «Bonjour! Hi!» pour
les gens qui ne parlent pas français?
M. Derraji : Bien, écoutez,
on a une spécificité au Québec, et surtout à Montréal, on est la porte d'entrée
en Amérique du Nord en français. Moi, je pense qu'on a... Et j'ai eu l'occasion
de rencontrer beaucoup de touristes. Ce qui les anime, venir ici, c'est le fait
français, c'est qu'on a un héritage, on a une culture, on a une spécificité
dans un bassin anglophone en Amérique du Nord. Les gens viennent, c'est parce
qu'on a une histoire, c'est 400 ans. Donc, le plus qu'on peut parler...
«Bonjour», c'est que ce... qui nous sommes. Pour moi, là, si vous me posez la
question, personnellement, je suis très à l'aise à dire : Écoutez, utilisons
le plus qu'on peut le «bonjour», mais il ne faut pas, encore une fois, taper ou
commencer à penser à d'autres choses que... quand on a un «Bonjour! Hi!», et
commencer à être allergique.
Journaliste : ...maison?
M. Derraji : Français avec
mes enfants. Encore une fois, je peux vous inviter, je peux...
Des voix : ...
M. Derraji : Vous savez, je
vous invite à venir à la maison. Je n'ai aucun problème. Vous voulez faire un
Facetime avec mes enfants? Faites-le à l'instant, aucun...
Journaliste : ...mangez de la
tourtière du Lac-Saint-Jean ou du couscous?
M. Derraji : Ah! Ils aiment
beaucoup, beaucoup la tourtière, mes enfants, mais, je vous le dis, je vous
lance l'invitation, vous pouvez les Facetimer, maintenant, ils vont vous
répondre en français. Et, vous savez, ils avaient une présentation, cette
semaine, sur les Cowboys, ça m'a beaucoup, beaucoup touché, parce que... une
présentation dans leur école, et je vois l'impact de nos artistes québécois, et
ils étaient très contents de la chanter.
Une voix : ...
M. Derraji : Oui, oui,
absolument. Ça les a beaucoup, beaucoup touchés. C'est eux qui
commençaient : Papa, est-ce que tu es au courant de ça? Est-ce que tu sais
qu'il est décédé? Donc, voilà, c'est une histoire sur... familiale.
Journaliste : ...en anglais
un peu, puisque ma collègue n'est pas ici, mais, sur le transport, can I have a... well, can you explain what you're actually asking
the CAQ? Because it's not clear, what exactly you would do as the Liberals to
get more money for the transport.
M. Derraji :
Yes. What I'm asking today the Legault Government is to have a real plan for the
next five years. We can't imagine, like, a... They don't have a clear vision
for the transportation. So, what I'm asking today the Legault Government, Mrs. Geneviève Guilbault, is to
have a meeting with the whole... the whole... like, the actors of
transportation, and to have a clear plan for the next five years.
Journaliste
: And what do you think of the fact that, now, cities ask to raise
taxes because they don't have enough money coming from the...
M. Derraji : Yes, it doesn't make any sense, because the Government, they should take a leadership,
they should have a seat with this... mayors, and to find a solution. Because
people, they are asking for more transportation. They want to improve, like,
all the indicators for our Government. So, what I am
asking today, is... Mr. Legault, he should take a clear leadership with
Geneviève Guilbault, and to have a plan for the next five years. Thank you.
Merci beaucoup. Merci.
(Fin à 11 h 48)