(Neuf heures vingt et une minutes)
La Modératrice : Bonjour et
bienvenue à ce point de presse de l'opposition officielle avec M. André Fortin,
porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture, de pêcheries
et d'alimentation. Il est accompagné, pour l'occasion, de M. François Blouin,
membre du Conseil exécutif de la Fédération de l'UPA de la Capitale-Nationale
et de la Côte-Nord, également présents : M. Adrien Papin, agriculteur
de la relève de la région de Charlevoix, ainsi que M. Steve Berthiaume,
aussi de la relève agricole, mais pour la région de la Côte-Nord. Donc, la
parole est à vous.
M. Fortin :Oui. Bien, merci beaucoup. Merci de vous être déplacés. Je
veux remercier les agriculteurs qui sont avec moi aujourd'hui, là, parce qu'ils
vont vous partager leur histoire, qui est une histoire très... qui sont des
histoires très personnelles. C'est des situations qui ne sont pas faciles à
vivre.
Ça fait... Vous le savez, ici, là, ça fait
des mois qu'on questionne le ministre de l'Agriculture sur les différents
programmes qui sont disponibles aux agriculteurs qui ont des difficultés. Et on
nous répète sans cesse qu'il y a un accompagnement personnalisé de la part de
La Financière pour s'assurer que ces producteurs-là puissent poursuivre leur
expérience. De toute évidence, là, ces programmes-là ne fonctionnent pas comme
ils le devraient. Il y a des gens ici qui ont déjà choisi de quitter
l'agriculture, il y en a d'autres qui se battent pour garder... pour garder
leur exploitation agricole.
Hier, moi, j'étais à la manifestation des
agriculteurs en Outaouais, là, puis il y avait des gens, là, qui avaient des
mains deux fois grosses comme la mienne, qui pleuraient au micro, qui
pleuraient au micro en partageant leur expérience parce qu'ils ne savent pas
s'ils vont être en mesure de poursuivre leur vie agricole. Ils ne savent pas
s'ils vont décevoir leur famille. Ils portent le poids des générations, de leur
père, de leur grand-père, de leur mère, de leur grand-mère, qui ont... qui ont
fait vivre cette exploitation agricole là.
Alors, ce sont des histoires qui ne sont
pas toujours faciles à entendre. Mais ce qu'on veut... ce qu'on veut faire
comprendre à M. Lamontagne, ce matin, là, c'est que l'accompagnement
personnalisé de La Financière agricole, il ne fonctionne pas. Il y a des gens
qui tombent entre les craques de cet accompagnement-là, il y a des programmes
qui sont mal adaptés puis il y a des gens qui ne passeront pas au travers de la
saison qui s'en vient.
M. Berthiaume, peut-être?
Des voix : ...
M. Blouin (François) : Vous
aviez le choix entre les trois. Bonjour à tous. François Blouin. J'ai le
privilège de siéger sur le conseil exécutif de l'UPA de la Capitale-Nationale,
Côte-Nord. Je remplace notre président qui est absent. Merci à M. Fortin de
nous permettre de profiter de la tribune de l'Assemblée nationale pour
s'adresser à vous tous, Québécoises et Québécois.
Nous voulons mettre en lumière aujourd'hui
des histoires, bien, M. Papin, M. Berthiaume, deux relèves qui vivent des
situations assez problématiques. Leurs témoignages ne sont pas uniques, puisque
d'autres productrices et producteurs sur notre territoire vont vivre ou vivent
la même chose. C'est pour cette raison que, le 15 mars dernier, dans
Charlevoix et à Baie-Comeau, nous avons lancé un message assez fort au premier
ministre, au ministre de l'Agriculture pour dire que le statu quo n'était plus
envisageable. Les sommes octroyées dans le dernier budget demeurent toujours
insuffisantes. Depuis quelques semaines, nous convenons tous que la crise dans
le secteur agricole est là, est présente, est vraiment présente.
Cependant, lorsqu'une telle crise a lieu
nous attendons des aides spécifiques pouvant aider directement les productrices
et les producteurs agricoles. Nous attendons également à des allègements quant
à la paperasse pour nous permettre de travailler à nourrir la population. C'est
ça, notre job, fabriquer de la nourriture, et non faire croître les charges de
travail de nos fonctionnaires. La Financière agricole du Québec manque à son
devoir et ne répond pas aux critères, même à sa propre mission...
Des voix : ...
La Modératrice : Continuez.
M. Blouin (François) : ...soit
celle d'assurer la pérennité de notre secteur. Nous réclamons depuis longtemps
des actions, elles doivent être prises et entreprises. À travers des
témoignages de M. Papin et de M. Berthiaume, vous comprendrez les lacunes de La
Financière agricole et l'urgence d'agir de la part des autorités
gouvernementales.
Je vous remercie pour votre présence et de
votre intérêt pour le secteur agricole. Je laisse la parole à M. Papin, qui est
malheureusement, je crois, une voie... une espèce en voie d'extinction.
M. Papin (Adrien) : Bonjour à
tous. Je m'appelle Adrien, j'ai 30 ans et puis j'étais agriculteur. Je
vais vous expliquer pourquoi je dis «j'étais agriculteur».
Je suis arrivé ici, au Québec, en 2019. Je
suis Français d'origine. Et puis, au bout de sept mois au Québec, j'ai décidé
de m'implanter ici, de rester ici, parce que mon avenir agricole, je le
trouvais meilleur au Québec. Et puis, après plusieurs discussions avec mon
père, il m'a dit : Écoute, ne reste pas en France, va-t'en au Québec, tu
as plus d'avenir là-bas. J'ai grandi dans une agriculture, en France, où les
agriculteurs, ils manifestent tous les deux, trois ans. Ils expriment leurs
problématiques. J'ai grandi dans un modèle agricole, où, malheureusement, on
entend des chiffres comme un suicide d'agriculteur tous les deux jours, donc
j'ai décidé de venir au Québec.
J'ai été deux ans en tant qu'employé sur
une ferme de grandes cultures dans la région de Charlevoix. Après ça, j'ai eu
une opportunité de reprendre une ferme de 140 hectares, toujours en
grandes cultures. J'ai vécu... Sur trois années, j'en ai vécu deux mauvaises et
une très mauvaise, la très mauvaise étant en 2023, suite à des conditions
climatiques exécrables, qui m'a donné l'obligation de fermer il y a quelques
semaines. On nous demande de faire des efforts au niveau climatique. Quand on a
des badlucks climatiques, on est mal accompagnés. Il y a eu de l'inflation
énorme, on parle des taux d'intérêt, de la hausse du prix des carburants, on a
été très mal accompagnés, voire pas du tout. Aujourd'hui, là... Moi, j'ai été
une relève, je n'en suis plus une. Il y a des gens, là, ça fait 20, 25 ans
qu'ils sont agriculteurs. Puis, quand ils me parlent, ils me disent :
Adrien, on est plus capables de se prélever de 10, 12 000 par année, on n'est
plus capables. J'entends des gens que c'est... leur père leur a donné la ferme
puis que ça ne fait plus. Quand j'ai annoncé ma fermeture à des collègues, ils
m'ont dit, là... Il y en a un qui m'a dit, j'ai le souvenir, là, il s'est mis à
pleurer en face de moi, il m'a dit : Adrien, je suis tanné. Il dit :
Il n'y en a plus de positif en agriculture. Il dit : On est tannés. Il
dit : On ne peut pas arrêter, parce qu'il dit, on a du vivant plein les
bâtiments. Il dit : On est trop passionnés. Mais, moi, aujourd'hui, la
passion, hein, elle n'est plus payante, puis ça, ça ne marche plus. On ne peut
plus continuer de même. Il faut que ça bouge, Il faut qu'on soit aidés.
Je veux inviter nos politiques. Je veux
inviter M. Lamontagne à venir visiter les fermes dans les régions
périphériques, les fermes qui ont de la difficulté. Il sera accueilli très
poliment, mais j'aimerais ça qu'il vienne pour lui aider à comprendre les
difficultés qu'on vit dans les régions périphériques comme Charlevoix, comme la
Côte-Nord. En parlant de la Côte-Nord, il y a notre collègue Steve qui va vous
présenter aussi son histoire, qui est peut-être moins dramatique que la mienne
aujourd'hui, mais qui peut le devenir dans les prochains mois. Merci.
M. Berthiaume (Steve) : Merci.
Merci, Adrien. Je voulais remercier, d'entrée de jeu, là, M. Fortin, de nous
accueillir ici aujourd'hui. C'est très apprécié. Donc, de mon côté, là, je
suis, bon, Steve Berthiaume, un producteur agricole, là, sur la Côte-Nord, dans
la région de Baie-Comeau. Nous, on fait dans les poules pondeuses, vergers de
pomme, houblon, ainsi que la production de rhubarbe. Nous, depuis le début de
l'année 2023, on discute avec La Financière Agricole pour trouver une porte de
sortie par rapport à notre année de production 2022 qui a été catastrophique.
Encore à ce jour, on ne s'est pas... on ne s'est pas relevé de 2022, malgré une
bonne année 2023, là, que nous avons eue.
Donc, dans la dernière année, on a eu
plusieurs échanges avec La Financière Agricole pour, justement, trouver, là,
trouver une issue à notre situation. On a, en janvier 2023, on a eu des
discussions avec notre conseillère La Financière et, au printemps, il y a eu
une annonce qui a été faite pour l'aide d'urgence de 50 000 $, là, pour
les producteurs agricoles qui avaient besoin de de renflouer leur fonds de
roulement. Et, malheureusement, on nous a informés qu'on n'était pas
admissibles à ce fonds d'urgence là. Et La Financière Agricole nous a fortement
suggéré de demander un accompagnement d'un service de médiation avec
Agriculture Canada pour, justement, préparer... rédiger un plan de redressement
et être accompagnés par des experts qui, selon La Financière, étaient les mieux
placés pour travailler avec nous pour un plan de sortie, pour assurer, là, la
vitalité de notre entreprise. Malheureusement, après ce processus-là, La
Financière, elle-même, a balayé du revers le plan de redressement qu'on a...
qu'on avait préparé, là, avec notre expert-conseil d'Agriculture Canada. Et
c'est ce qui fait qu'aujourd'hui on est au même point qu'en janvier 2023, on
n'a toujours pas de porte de sortie, malgré les efforts qu'on fait, malgré
certaines actions qu'on a posées pour redresser notre service de dette.
Il faut savoir que, sur la Côte-Nord,
l'implantation des cultures coûte très cher par rapport... coûte plus cher par
rapport au sud du Québec, et le retour sur investissement est souvent plus long
également. Donc, on se ramasse qu'on a des enjeux financiers, des enjeux de
rentabilité qui sont plus longs. Et actuellement, là, on est... avec une sorte
de crise qui est facilement, qui est facilement gérable avec un... avec le plan
d'aide d'urgence à 50 000 $, là, qui a été mis au printemps 2023,
mais que, malheureusement, on nous refuse l'accès.
La Modératrice : On va
enchaîner avec la période de questions.
Journaliste : Bonjour. Bien,
ma question est pour vous trois ou un de vous trois, là, mais vous verrez
comment vous procédez pour répondre. Mais, dans un contexte de crise, à quel
point vous trouvez que le ministre de l'Agriculture est assez présent pour vous
écouter ou pas?
M. Papin (Adrien) : Moi, je
pense que notre ministre de l'Agriculture nous écoute et il travaille fort pour
nous, mais c'est plus haut que ça se passe. C'est tout le cadre administratif
qu'il y a autour, puis le... M. Legault qui fait qu'il barre les budgets pour
nous aider. Parce qu'on le sait, M. Lamontagne, il travaille fort pour nous, il
en visite, des fermes. Il travaille fort, mais c'est plus haut que ça se passe.
M. Fortin :Si je peux... si je peux ajouter, là, ce qui manque au
gouvernement en ce moment, là, c'est le sentiment d'empressement, le sentiment
d'urgence que ces producteurs-là ont. Vous avez entendu, M. Berthiaume
dire : Nous, tout ce qu'on a besoin, là, c'est le fonds d'urgence, le
50 000 $ nous permettrait de sortir de la crise que son exploitation
agricole vit en ce moment. Donc, oui, on peut... on peut penser qu'il y a des
actions qui sont faites au gouvernement, mais elles ne sont pas faites assez
urgemment. Puis ce que ce que M. Papin vient de dire, là, c'est qu'on a besoin
d'un leadership, au Québec, qui peut rassembler tout le monde.
Quand... quand il est arrivé au Québec, on
n'a pas reconnu sa formation en France, pour lui donner accès à des programmes,
des programmes de subventions qui sont disponibles ici pour des agriculteurs
d'ici. Quelqu'un qui a été formé en agriculture en France, ce n'est pas reconnu
au Québec. Là, on a du chemin à faire pour que l'ensemble des ministères, que
ce soit Emploi-Québec, ça soit le ministère de l'Environnement, que ce soit le
ministère de l'Immigration ou d'autres travaillent ensemble pour le bienfait de
nos agriculteurs.
Journaliste : Je vais
procéder de la même façon, là, si vous voulez vous avancez au micro, n'hésitez
pas. Aujourd'hui, le ministre de l'Agriculture va répondre à des questions des
oppositions pendant quatre heures. À quoi vous vous attendez? Et qu'est ce que
vous attendez du ministre de l'Agriculture comme engagement, comme promesse ou,
du moins, comme message de sa part aujourd'hui?
M. Fortin :M. Blouin.
M. Blouin (François) : Moi,
je m'attends à ce que le ministre déclare que La Financière agricole... arrête
de se comporter comme une banque. La Financière agricole est là pour aider les
agricultrices, les agriculteurs à passer au travers de différents coups durs,
comme on vit cette année puis l'année passée, et puis investir aussi dans les
régions, comme investir dans les régions centrales, prendre les gens, les
accompagner, peu importe d'où qu'ils sont puis qu'est-ce qu'ils font. Les
jeunes veulent travailler, mais là on leur enlève la possibilité de vivre de
l'expansion. Donc, La Financière, ce n'est pas une banque, ça devrait être là
pour aider les jeunes, puis les producteurs et les productrices qui sont sur
une erre d'aller, et voilà tout.
Journaliste : La Financière
agricole, le ministre dit : Ça va prendre quatre ans pour la réformer,
c'est compliqué, il faut qu'on checke chaque culture avec les différents types
d'agriculteurs. Quatre ans, ça se fait-tu en moins long que ça, là, plus court?
M. Blouin (François) : J'ose
espérer que oui, parce que, quatre ans, là, s'il y a d'autres problématiques
comme en 2023, il y en a beaucoup qui ne passeront pas au travers, là. Il y a
des fermes qui étaient pérennes, il y a des fermes qui allaient super bien,
mais ça prend juste un gros problème, là, bon, comme un épisode de grêle, comme
il y a eu chez M. Berthiaume, et de la grêle, ça peut passer partout, là, où
des épisodes de pluies épouvantables comme il y a eu en 2023. Ça peut être des
sécheresses, tu sais, ça peut... La nature, là, ça part d'un bord, puis de
l'autre, là. Il y a des fermes qui étaient très pérennes en 2022,
début 2023, puis là, à la fin de 2023, c'est la catastrophe côté climatique.
Il y a juste le climat, tu sais, qui a fait en sorte qu'il y a eu une
problématique comme ça, là. Souvent, là, c'est ça, là. Il va falloir que ça
fasse... que ça se fasse plus vite que ça, quatre ans, là, il y a des gens qui
vont disparaître, là.
Journaliste : Là, les
agriculteurs sortent un peu partout dans les régions, devant les bureaux de
députés, tout ça. Avez-vous l'impression que votre message colle auprès de la
population? Parce que ce sont des enjeux importants mais fort complexes quand
même. Avez-vous l'impression que votre message colle?
M. Blouin (François) : Pour
la population, je crois que oui. C'est sûr qu'il faut toujours faire notre
publicité. Il faut vendre notre salade, comme on dit, avoir vraiment dans
l'optique de dire : On produit au Québec, ça coûte plus cher. Les gens
demandent des normes environnementales, des charges environnementales, des
charges sociales, c'est sûr que ça coûte plus cher. Je vais vous donner un
exemple. Le prix des pommes ne cesse de diminuer présentement parce qu'il y a
un surplus de production dans l'État de Washington. L'État de Washington, c'est
un désert, ça se produit dans les montagnes. Ils sont très subventionnés par le
gouvernement américain. Là, il y a un surplus de production. Ils viennent
domper ça partout en Amérique du Nord. Ça affecte nos marchés.
Donc, le prix de la pomme, qui devrait
être un petit peu plus élevé à cause de l'entreposage qui coûte plus cher,
hein, rendu au mois de mars, avril, mais non, le prix de la pomme diminue.
Donc, c'est à nous de faire connaître la provenance de nos produits, mais aussi
de faire connaître, tu sais, certaines problématiques, là.
Journaliste : Une dernière.
Vous êtes au sein de l'UPA, je comprends que ce sont des actions quand vous
sortez régionaliser, là, ça vient de la base. Est-ce qu'il y a des plans de se
concerter pour envoyer un message fort, là, à la grandeur de la province?
M. Blouin (François) : Bien,
je pense que le message commence à être assez bien compris, mais, en tout cas,
ça pourrait toujours être mieux, là, je vous dirais, là. Comme on disait tout à
l'heure, on est rendu au mois d'avril assez avancé. Les travaux dans les fermes
vont débuter, là, dans les champs. Si vous pensez que les productrices puis les
producteurs vont avoir le temps puis l'intérêt d'aller refaire d'autres
manifestations, je ne crois pas, sauf qu'on va essayer de continuer de mettre
de la pression puis de parler à nos élus, qu'ils soient dans l'opposition — nous
autres, on les aime aussi dans l'opposition, on les aime beaucoup — ou
au gouvernement, leur dire : Écoutez, là, il y a des choses qui ne font
plus, là. Et puis, si jamais il n'y a pas d'écoute, bien là, il reste
l'automne.
La Modératrice : Merci. C'est
ce qui...
M. Fortin :Bien, je pense qu'il a quelque chose à rajouter.
La Modératrice : Ah! allez-y.
Allez-y, M. Berthiaume.
M. Berthiaume (Steve) : Je
voulais juste rajouter un élément, là, concernant votre question pour le fameux
quatre ans de réforme, là, de La Financière agricole. Quatre ans, là, c'est
long pour quelqu'un qui est en établissement en agriculture. Quand on parle
aujourd'hui d'une rentabilité agricole qui peut être atteinte au bout de cinq à
sept ans, dépendant des entreprises, il s'agit d'avoir une mauvaise année
pendant ces cinq à sept ans là puis on est fait. Tu sais, la possibilité de se
relever est très mince, là, parce qu'on n'a pas les reins assez solides. On
vient d'investir plusieurs centaines de milliers de dollars, et il arrive une
mauvaise année, on n'a pas de coussin, on n'a pas de fonds de roulement, on n'a
pas... Donc, une réforme qui peut prendre quatre ans, c'est une éternité, là.
Il peut s'en passer des affaires pour la relève agricole, là. C'est le signal
de mort pour bien des producteurs. Merci.
La Modératrice : Merci. C'est
ce qui complète ce point de presse.
(Fin à 9 h 41)