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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Version finale

Le mercredi 17 avril 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin, à toutes et à tous. Ce matin, on va vous parler de la mauvaise gestion des fonds publics par la Coalition avenir Québec. Nous avons débuté, cette semaine, l'analyse des crédits budgétaires de tous les ministères. Ça va durer pendant deux semaines et incluant la semaine prochaine. Cet après-midi, j'aurai l'occasion de questionner François Legault sur son ministère du Conseil exécutif, sur l'ensemble de l'oeuvre de ce mauvais gouvernement caquiste là. On va parler bien évidemment d'économie de nos régions, on va parler de finances publiques et du fait que les services publics ne sont pas donnés, ne sont pas accessibles suffisamment pour les Québécoises et Québécois. À tous les chapitres, c'est pire que pire au Québec quand on se compare à l'état des choses en 2018.

Aussi, force nous est de constater que François Legault s'intéresse bien plus dans sa surenchère identitaire, entre lui puis Paul St-Pierre Plamondon, que de s'occuper de l'économie de nos régions puis des finances publiques. François Legault, en ce sens là, est l'allié objectif, l'allié naturel de Paul St-Pierre Plamondon sur un débat identitaire qui divise les Québécoises et Québécois, qui n'est pas une priorité. Et, en ce sens là, on peut constater que, durant les crédits, on va ramener ce mauvais gouvernement-là sur les vraies priorités.

Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, Marc. Moi, je veux revenir sur le voyage que le ministre des Finances a fait à New York et puis que, depuis ce temps-là, il nous casse les oreilles à dire comme quoi qu'il a été capable d'émettre 5,5 milliards d'obligations, une émission record. Bien, c'est certain que c'est un gros chiffre, mais la raison pour laquelle c'est une émission record, c'est parce que, lundi, avant le budget, le Québec finançait moins cher que l'Ontario pour ses obligations, puis, mercredi, deux jours après, après le budget, là, on finance plus cher que l'Ontario. C'est sûr que ça a été un record, les investisseurs font plus d'argent sur le dos des Québécois maintenant. Ça fait que ça, c'est la faute de ce gouvernement-là. La CAQ, maintenant, nous fait payer plus cher pour se financer.

Journaliste : Qu'est ce que vous pensez du départ d'Eric Lefebvre? Est-ce qu'il doit quitter?

M. Tanguay : J'ai été, d'abord, là-dessus, comme tout le monde, très, très, très surpris. Eric Lefebvre a un rôle central, avait un rôle central au sein du gouvernement, comme whip en chef. Il est là pour s'assurer de la cohésion de l'équipe. Donc, très, très, très surpris de cela. Du reste, bien, je veux dire, c'est un choix qui lui est personnel, puis la population décidera.

Journaliste : Mais est-ce qu'il peut porter les deux chapeaux? Parce qu'à partir de dimanche, il va être candidat conservateur et député indépendant de l'Assemblée nationale.

M. Tanguay : Bien, écoutez, moi, je prends pour acquis que, comme député indépendant de l'Assemblée nationale, il va faire son travail à 100 %. Du reste, mais on me corrigera si j'ai tort, mais ma lecture de la loi fédérale fait en sorte qu'il ne pourra pas être député provincial au déclenchement de l'élection fédérale. Et dans l'intervalle, j'assume qu'il sera député de l'Assemblée nationale du Québec à 100 %, tout indépendant soit-il.

Journaliste : Qu'est-ce que ça veut dire quand un député quitte le navire comme ça? Qu'est-ce que ça veut dire pour la CAQ?

M. Tanguay : Je vais laisser la CAQ faire leur analyse et répondre à votre question. Il est clair que... puis ce n'est pas une bonne nouvelle, il est clair que c'est très surprenant parce que c'était le whip en chef. Il est là pour dire aux troupes : Restons ensemble, ayons une cohésion d'équipe, pensons à l'avenir. «Pensons à l'avenir», ça veut dire quoi, Eric Lefebvre? L'avenir n'est pas avec François Legault? Eric Lefebvre, lui, a pensé à l'avenir, puis je pense que la... ce que ça veut dire, de façon concrète, c'est qu'Eric Lefebvre voit bien plus d'avenir avec Pierre Poilievre qu'avec François Legault. Et ça, ouch! ça fait mal.

M. Beauchemin : Mais quand on quitte le navire comme ça, est-ce qu'on peut penser que d'autres personnes voudraient quitter le navire ensuite?

M. Tanguay : Ah, je ne vais pas... je ne vais pas répondre à une question hypothétique, là. Mais on verra. Merci beaucoup. Bonjour.

Journaliste : No, no, no.

M. Tanguay : I know, I know, I'm joking.

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez pensé du budget fédéral d'hier?

M. Tanguay : Budget fédéral, première des choses, je vous dirais qu'il y a beaucoup de potentiel à empiéter dans les compétences du Québec, entre autres en matière d'habitation. Alors, je réitère un message fort pour le Parti libéral du Québec : Il faut que Justin Trudeau respecte les compétences du Québec. S'il a de l'argent à investir, qu'il s'assoit avec le gouvernement du Québec et qu'il y ait deux choses l'une, une entente pour que l'argent soit envoyé à Québec dans ses champs de compétence sans condition ou un droit de retrait avec pleine compensation. Donc, beaucoup de potentiel d'empiétement. Attention, Parti libéral du Québec, on le dénonce.

Deuxième élément. Le grief qu'on a fait à François Legault, on va le faire au gouvernement fédéral : pas de plan de retour à l'équilibre budgétaire. On ne peut pas gouverner de cette façon-là. Puis, pour nous, Parti libéral du Québec, c'est très préoccupant.

Journaliste : Mais cette idée d'imposer davantage des gains en capitaux, est-ce que vous trouvez que c'est intéressant? Est-ce que le Québec devrait s'en inspirer?

M. Tanguay : Écoutez, je pense qu'il y a beaucoup d'analyses qui doivent être faites par rapport à ça. Une fois que j'ai dit ça, nous, au Parti libéral du Québec, sur le principe, là, d'augmenter les taxes et impôts, là, ce n'est pas... ce n'est pas dans notre ADN sur le principe.

Journaliste : On Mr. Lefebvre, what do you make of the fact that he's stepping down from the caucus rather than waiting to run in a federal election?

M. Tanguay : I will let him justify his own decision. That being said, we were very surprised, because as the leader whip he's there to ensure the cohesion of the team, he's there to make sure that people will be working together so... But, at the end of the day, what's the message sent out? It's that Mr. Lefebvre's seeing more future, more potential with Pierre Poilievre than with Mr. Legault, and it's very, very bad news for François Legault.

Journaliste : And if we can just hear you quickly on the federal budget. What issue do you have with the federal budget?

M. Tanguay : I'll let Fred answer this question.

M. Beauchemin : Sure. The biggest issue that we have in Canada and across Canada is productivity. Some of the measures that came in yesterday, as it relates to increasing taxes for capital gains for corporations, is actually an issue because it goes against adding productivity to Canada's businesses. So, from our party's perspective where, you know, our objective… our number one objective is actually gaining productivity across Canada, definitely here, in Québec, we think that this is something that we need to see the analysis, to make sure that it actually doesn't hurt our productivity. And I'll let «la CAQ», M. Girard, come back to us with a report on it. But, at the get go, this is what we think.

Journaliste : I just want to clarify, are you comfortable, Mr. Tanguay, with Mr. Lefebvre sitting as an independent at the moment, rather than…

M. Tanguay : It's his right to sit as an independent. And I'm assuming, and I'm hoping, but I'm assuming that he will be doing his job 100% as an independent MNA, yes. And based on my analysis of the federal law, he will not be able to be an MNA at the same time as an official candidate at the federal election. But, that being said, in the meantime, I think that he must… and I'm assuming that he will be a 100% fulltime MNA for the National Assembly.

Journaliste : And just quickly on the news that the mini hospitals will be private hospitals, what are your thoughts on that?

M. Tanguay : Another broken promise, another lack of vision, another, what we can say, «n'importe quoi», from this CAQ Government. So, one of the trademarks of that Government is to promise things and not deliver, and always finding excuses and people to accuse to justify their own failure. So, again, on this proposal, we had our position. I'm not at the… with respect to the principle of that, but he promised it, and now he's going back again. What's worth the François Legault promises? Nothing for us.

Journaliste : What are your concerns, though, if they do go the private route? What will that mean for Quebeckers, for the label force in healthcare?

M. Tanguay : OK, with respect to the part of the private sector within the healthcare system, first of all, we need to address the fact that thousands of Quebeckers doesn't have the public services. So, we have to insure that today, today, today people will get access to healthcare, because there's, for many, many, many reasons, emergencies. That being said, they must not be obliged to pay, it must be the public sector. That being said, I think that we need to have a conversation with respect to the place, the right place on a long-term position of the private sector. It has to remain public service healthcare.

Journaliste : Thank you.

M. Tanguay : Thank you. Merci.

(Fin à 8 h 52)

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