(Onze heures vingt-cinq minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune de vous. Ce matin, on va vous parler de la filière
batterie, du manque de rigueur du gouvernement caquiste, du manque de
transparence, effectivement.
Nous avons demandé... J'ai écrit à
François Legault, le 24 mars dernier, pour demander... pour la réussite de
la filière batterie, demander un BAPE générique. Autrement dit, Northvolt... Vous
aurez sûrement des questions. Northvolt, on le voit... le pire ennemi du projet
Northvolt, qui est un beau projet à la base, bien, c'est le gouvernement
caquiste.
Vous avez vu, encore une fois, ce matin,
Radio-Canada nous apprend les... le court-circuitage qui a eu lieu au sein du
ministère de l'Environnement. Ceci dit, on demandait un BAPE pour Northvolt. Il
n'y en aura pas. Maintenant, François Legault ne doit pas échapper la prochaine
étape, qui est importante, c'est un BAPE générique pour l'industrie, la filière
batterie, qui ferait en sorte que, pour toutes nos régions impliquées, pas
juste la Montérégie, Mauricie, Centre-du-Québec, l'Abitibi-Témiscamingue, et
bien d'autres, on puisse, de façon globale, voir comment on peut faire atterrir
et maximiser les retombées positifs... positives de la filière batterie.
Alors, encore une fois, je réitère ma
demande du 24 mars dernier, par la lettre que j'ai envoyée à François
Legault, nous demandons un BAPE générique sur la filière batterie. Je vais
laisser maintenant mon collègue Greg Kelley vous adresser la parole.
M. Kelley : Bon matin, tout
le monde. La semaine dernière, j'ai entendu le ministre de l'Énergie dire qu'il
était pris de court par la situation énergétique, qu'il y a un manque d'énergie,
et je crois que ça, c'est impossible.
J'ai fait un petit échéancier, «time
line», pour vous autres pour juste bien expliquer que, depuis 2016, le
gouvernement a constaté que ça va prendre plus d'énergie puis il faut lancer
des projets d'énergie renouvelable.
En 2018, quand la CAQ a arrivé au pouvoir,
ils ont mis un frein sur tout projet puis ils ont dit : Il faut, il faut
trouver une façon de déployer tous nos surplus, de vendre nos surplus, puis
après ça, on peut discuter des projets de la demande d'énergie renouvelable.
En 2019, on a le premier rapport de Dunsky
qui constate : Ça va prendre beaucoup plus d'énergie pour notre transition
énergétique, entre 125 à 185 térawatts d'heures d'énergie plus... d'énergie
jusqu'à 2050. Encore en 2021, l'analyse de Dunsky revient avec ce constat qu'on
a besoin de beaucoup plus d'énergie pour notre transition énergétique. En 2021,
le gouvernement signe un contrat avec New York pour vendre nos surplus, pas
tout, mais une grosse partie, et, si jamais vous voulez lire l'entente avec New
York, bonne chance, c'est bien caviardé. Alors, on ne sait pas trop c'est quoi,
tous les détails de cette entente et les surplus qui ont été vendus.
En 2022, Mme Sophie Brochu et
Hydro-Québec arrivent avec leur plan stratégique, ils constatent encore : Ça
va prendre beaucoup plus d'énergie. Il faut rénover nos barrages. Il faut
construire des projets d'énergie renouvelable et une mise en garde contre le...
Dollarama de l'énergie au Québec. Et encore, après que Mme Brochu a quitté
ses fonctions, M. Sabia arrive avec un plan d'action qui constate encore
qu'on a besoin de beaucoup plus d'énergie. Entre 150 et 200 térawatts d'énergie
est nécessaire entre... d'ici à 2050.
Alors, comment le ministre peut être pris
par surprise par la situation énergétique au Québec après que ce gouvernement a
pris des décisions où on arrive avec... il n'y a plus d'énergie. Des
entreprises québécoises ont rejeté des blocs d'énergie. Des citoyens sont mis
en garde que c'est mieux de conserver l'énergie, peut-être, c'est possible que
vous êtes obligés de payer plus. Bien ça, c'est grâce à une décision caquiste, et
c'est clair et net dans l'échéancier des décisions prises par ce gouvernement
Alors, s'il y a une personne qui doit
poser la question pourquoi on a un manque d'énergie, c'est bien et bel le premier
ministre du Québec et son ministre de l'Énergie. Merci beaucoup.
Journaliste : Sur Northvolt, M. Tanguay,
est-ce que vous croyez, donc, que le ministre Charette est tenu d'appliquer la
recommandation de ses fonctionnaires?
M. Tanguay : Ah! écoutez,
chose certaine, les fonctionnaires font des recommandations. Il peut ultimement
décider de ne pas la suivre, mais il doit... il doit le faire en toute
transparence et basé sur une rigueur, basé sur une vision, basé sur quelque
chose. On a vu, on l'apprend au compte gouttes, ce qui s'est passé au sein du
ministère de l'Environnement, ce n'est pas normal. Rappelez-vous 2018. Je me
rappelle du point de presse. En octobre 2018, quelques jours après l'élection,
Geneviève Guilbault puis Simon Jolin-Barrette, ils disaient, imaginez-vous donc : Vous
allez avoir le gouvernement le plus transparent de l'histoire du Québec. On est
loin du compte.
Journaliste : Sur l'éclipse
hier, est-ce que vous trouvez que ça a été une bonne gestion, avec le 50 %
des écoles... soient fermées, qu'il y a des jeunes qui étaient dans les écoles,
qui ont été placés dans des endroits où ils n'avaient pas accès à l'extérieur,
là, des vitres fermées, vitres placardées?
M. Tanguay : Je trouve ça
éminemment triste, le fait qu'il n'y ait pas eu l'entièreté des jeunes du
Québec qui auraient pu participer à un événement historique, rassembleur,
formateur aussi. Encore une fois, on peut voir que le gouvernement caquiste,
ils ont manqué le bateau. C'est un acte manqué. Et... je veux dire, c'était
prévu depuis des années, à l'heure près, à la seconde près. Alors, on peut
constater qu'il y a des jeunes qui ont eu, puis tant mieux pour eux autres, l'occasion
de regarder l'éclipse avec les lunettes, c'est important la sécurité, mais
aussi d'avoir des programmes éducatifs. La CAQ a manqué le bateau,
malheureusement.
Journaliste : C'est la faute
des centres de services scolaires ou du ministère de l'Éducation?
M. Tanguay : Je pense que le
gouvernement aurait pu assumer un leadership, demander aux centres de services
scolaires quel était leur plan, ils ont besoin de quoi. Pourquoi, au Québec, on
n'aurait pas pu acheter des boîtes... en quantité suffisante pour donner une
paire de lunettes sécuritaires à chacun des élèves? Je pense que ça aurait été
un beau projet.
Journaliste : ...en même
temps, là, les oppositions disaient, quand le ministre s'est donné des
pouvoirs, là, dans sa loi, qu'il voudrait... s'il voulait centraliser, que c'était
une sorte de dictature, là, du ministre.
M. Tanguay : Oui, mais, si le
ministre...
Journaliste : Vous ne jouez
pas sur les deux...
M. Tanguay
: Non.
Journaliste
: ...les
deux plans?
M. Tanguay : Non, parce qu'à
un moment donné, si le ministre était arrivé avec des boîtes de lunettes à
chaque école en disant : C'est le gouvernement du Québec qui paie, un
petit budget discrétionnaire de côté, petit budget qui... puis on fournit ça
aux jeunes, vous ne nous auriez pas entendu crier au meurtre. Au contraire, on
l'aurait salué, ça aurait été une belle expérience. Et puis c'est le temps d'apprendre
l'astronomie, c'est le temps de voir les beaux projets.
Puis moi, j'ai encore devant moi la
citation, une lettre ouverte de l'astronome Pierre Chastenay et de la D.G. de l'association
de l'enseignement des sciences et technologies, Camille Turcotte, qui disaient
il y a quelques semaines, je les cite : «La communication tardive et
teintée d'alarmisme du gouvernement a eu des répercussions directes sur les
initiatives éducatives préparées avec enthousiasme».
On aurait aimé ça que ça soit des... des
initiatives éducatrices... éducatives, pardon, préparées dans toutes les écoles
avec enthousiasme. Malheureusement, ce n'est pas ça.
Journaliste : ...part de
responsabilité des parents là-dedans aussi, là? Tu sais, nous autres, on a pris
les enfants puis on les a amenés voir l'éclipse. Tu sais, je veux dire, il n'y
a pas une part de responsabilité des parents? C'est bien beau dire, le
gouvernement, les centres de services scolaires, mais, à quelque part, si tu
veux que ton enfant voie l'éclipse, tu peux prendre les devants puis l'amener
voir l'éclipse, là.
M. Tanguay : Les parents, vous
avez raison, ça, c'est le plan B. Le plan A, c'est que c'est une journée d'école.
Le plan A, c'est que, non, on ne ferme pas l'école à cause qu'il y a de l'éclipse.
On va en profiter pour leur apprendre l'astronomie. Alors, que les parents...
ils n'ont pas le... je veux dire, l'école est fermée, gardez vos enfants. Je
comprends que les parents, qui ont probablement pris congé, ils ont dit :
Bien, nous, on va s'en acheter, des lunettes... pour celles et ceux qui ont pu
en avoir et puis on va... on va remplacer l'école, nous, plan B, parents. Cette
journée-là, c'était une journée d'école.
Journaliste : M. Tanguay,
pourquoi c'est important de tirer l'alarme sur les zones inondables? Votre
députée, Mme Setlakwe, a dit : Il y a beaucoup de monde qui va avoir
un impact là-dessus. Résumez-moi un peu la gravité de cet enjeu-là.
M. Tanguay : La gravité,
c'est que, pour les zones inondables 0-20 ans, c'est rendu que les
banques, caisses Desjardins entre autres, n'offrent pas de prêt hypothécaire.
Alors, comment pouvez-vous vivre dans votre maison si vous n'êtes plus capable
de la financer? Ça, c'est une chose. Également, au niveau des assureurs, c'est
important qu'on puisse assurer son bien.
Ce que l'on dit, c'est qu'il y ait une
commission, une discussion, une commission parlementaire, où on peut entendre,
oui, les ministres, mais entendre les acteurs du milieu, les banques, les
assureurs, parce que ce que l'on constate, c'est que cette délimitation-là est
faite, dans certains cas, sans que ça tienne la route. Et dans l'Ouest de l'île...
puis je vois Greg hocher du bonnet. On le voit dans nos comtés, puis, je veux
dire, c'est des drames pour celles et ceux qui, essentiellement, sont dans une
maison pas assurée, ou pas être capable de la financer.
Journaliste : ...vite, là, au
moment où on se parle? Est-ce qu'il faudrait mettre ça sur pause ou...
M. Tanguay : Je pense qu'il
faut s'assurer de bien faire les choses, puis on constate que ce n'est pas le
cas présentement, d'où la demande qui a été exprimée par mes deux collègues
d'avoir une commission parlementaire là dessus. Puis je jase avec des maires
qui sont sur le terrain, on parle de drames humains dans bien des cas, là.
Alors, oui, c'est important de bien gérer
notre territoire, puis il y a des zones inondables, mais de tirer une ligne
puis dire : Bien, de ce bord-là, vous n'êtes pas correct, puis de l'autre
bord, il n'y a pas de problème, ce n'est pas... ce n'est pas assez intelligent.
On demande une intelligence.
Journaliste : ...M. Carmant
n'exclut pas de légiférer sur la chose. Est-ce que vous pensez que c'est une
bonne avenue à prendre?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
nous, en 2019, on avait déposé un mandat d'initiative, une demande de mandat
d'initiative sur l'utilisation, entre autres, des... des e-games, autrement dit
des jeux en ligne à l'école. Nous, ce qu'on demande encore une fois, dans cette
lancée-là, depuis 2019, on demande qu'il y ait une discussion et qu'il y ait un
encadrement. Oui, c'est important qu'il puisse y avoir, entre autres, pour une
éducation financière, une éducation... mais c'est important d'avoir en tête la
santé, le développement de nos jeunes. Je pense qu'il faut se poser la
question.
Alors, que le ministre veuille déposer un
projet de loi, peut-être qu'il aurait été bien avisé d'avoir d'abord une
commission parlementaire, comme on le demandait en 2019, pour savoir qu'est ce
qu'on va mettre, le cas échéant, dans cette loi-là, mais, je pense, ça
prendrait un encadrement. Et aussi, pour avoir été parent... Là, mes filles
sont rendues grandes, sont adultes, mais... mais...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Pardon?
Journaliste : Vous êtes
encore parent quand même.
M. Tanguay : Je suis toujours
parent, mais là, je veux dire, ils se gèrent elles-mêmes, là, à l'âge qu'ils
ont. Mais quand ils étaient ados... Je me mets à la place des parents. À un
moment donné, ils sont toujours sur ces écrans là. C'est très préoccupant.
Journaliste : Mettiez-vous
des limites?
M. Tanguay : On essayait,
oui, de mettre des limites, mais, vous savez, hein, un ado, hein, tu lui mets
des limites puis...
Journaliste : Quelles sortes
de limites?
M. Tanguay : Le temps... le
temps d'utilisation. Le temps d'utilisation. Aussi, faire d'autres activités. On
va aller jouer dehors. On va faire d'autres activités.
Journaliste : ...dehors,
est-ce que ça fonctionne encore? À Rivière-du-Loup, on le voit, là, on a
interdit le hockey dans une rue.
M. Tanguay : Ah! bien là,
je... je pourrai vous revenir sur ce dossier là, le hockey dans la rue, je ne
l'ai pas vu passer.
Journaliste : Vous qui...
lire le journal, c'était un bon journal quand même.
M. Tanguay : Bien, non. Je le
lis régulièrement, mais...
Journaliste : ...vous, avec
les écrans, personnellement?
M. Tanguay : Excusez-moi?
Pardon?
Journaliste : Vous, quelle
sorte d'hygiène vous vous donnez face aux écrans?
Journaliste : Les
nettoyez-vous?
M. Tanguay
: Chose
certaine, le temps d'utilisation, le temps d'utilisation, prendre un bon livre
plutôt. Il faut... il faut... C'est très addictif, hein? C'est très addictif
quand on commence à être là-dessus, puis il faut se parler. Puis moi, je pense
qu'à tous les jours... à tous les jours, je me parle puis je dis : Bon,
bien, on va aller faire d'autre chose. On va aller lire un livre. On va aller
lire un excellent journal, qui parle de hockey dans la rue puis on va... on va
s'assurer d'être au courant.
Journaliste : ...M. Tanguay,
sur les établissements d'enseignement supérieur qui dépensent des centaines de
milliers, voire des millions de dollars par année pour... sur Amazon pour
acheter des produits électroniques, des Bescherelle, qu'est ce que vous en
pensez de...
M. Tanguay : Moi, je... je
fais écho puis je suis tout à fait d'accord avec... avec la FCEI, entre autres,
la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante qui dit qu'ayez donc le
réflexe local. Pour ce qui n'est pas disponible, on le comprend. Si ce n'est
pas disponible au Québec, on peut y aller, mais on voit qu'énormément d'équipements
qui sont achetés sur Amazon... étaient disponibles au coin de la rue dans un de
nos commerçants. Il faudrait avoir... nos institutions d'enseignement
supérieur, avoir le réflexe achat local quand c'est disponible.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Bien, pas le
Panier bleu. Ça, ça a été un insuccès.
Journaliste : ...qu'on leur
interdise d'avoir recours à des multinationales comme Amazon.
M. Tanguay : Bien, je
pense... je ferais appel à leur... Passer une loi pour leur interdire, moi, je
pense, je ferais appel à leur gros bon sens, surtout quand on parle d'un...
d'un prix qui est compétitif. Je pense que c'est important d'avoir ce
réflexe-là puis ce dialogue-là. Puis le fait que l'article ait été publié puis
qu'on en parle, je pense qu'il faut... il y aura des suivis, là.
Journaliste : Si c'est plus
dispendieux dans un commerce local versus sur Amazon, est ce qu'on devrait
acheter sur Amazon?
M. Tanguay : Je pense, c'est
une question de gros bon sens. Il faudrait voir jusqu'à quel point. C'est une
question de gros bon sens. Mais quand on parle de quelques sous ou quelques
dollars sur quelque chose qui coûte 50 $, 60 $, 90 $, c'est une
question de gros bon sens, là.
Journaliste : M. Tanguay,
dans le top 100 des...
M. Tanguay : Excusez-moi. Excusez-moi.
Puis même entrer en dialogue, le cas échéant, avec le commerçant, de
dire : Bien, je peux l'avoir sur Amazon, peux-tu me faire un prix? Ça se
fait, ça.
Journaliste : Dans le
top 100 des personnalités les plus influentes, il n'y a aucun élu libéral,
même le chef conservateur en fait partie. Donc, tous les chefs y sont sauf
vous. Aucun élu libéral ne fait partie de la liste. Qu'est-ce que ça dit sur
l'influence du Parti libéral du Québec en ce moment?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
on est l'opposition officielle. Moi, je ne l'ai pas pris personnel. J'ai un
travail à faire. Je réponds à vos questions aujourd'hui. On va avoir une
excellente période de questions. Nous, vous le savez...
Journaliste : ...c'est sur
l'influence du parti, là.
M. Tanguay
: Oui.
Bien...
Journaliste
: Qu'est-ce
que ça dit sur l'influence du parti?
M. Tanguay : Bien, je pense
que le parti fait un excellent travail, entre autres, en étant en charge de
l'opposition officielle.
Journaliste : Remettez-vous
en question la méthodologie de cette...
M. Tanguay : Ah non! Pas du
tout. Pas du tout. Pas du tout. Mais, vous savez, les sondages, on ne les
commente pas. Moi, je n'en fais pas de cas. Je n'en fais pas de cas. Moi, j'ai
un travail à faire. On va avoir une course à la chefferie, et là vous allez
entendre parler de plusieurs candidatures de qualité. Il va y avoir des débats.
Journaliste : ...quand ça?
M. Tanguay : On va avoir
notre moment course à la chefferie.
Journaliste : Quand? Quand?
M. Tanguay : Ça va être
annoncé dans les... prochainement par le parti, le calendrier. Mais la
chefferie, vous le savez, c'est printemps 2025. Ça, on le sait.
Journaliste : ...nouveaux
candidats, ça va être quand, là, que...
M. Tanguay : Ça va être
annoncé... le calendrier va être précisé dans les prochains jours, semaines,
par le parti.
Journaliste : Vous avez dit
que vous alliez annoncer qu'il allait y avoir une course...
Des voix ...
M. Tanguay : Non. Il va y
avoir une course... on va avoir une course... on va avoir une course à la
chefferie, là, qui va être annoncée.
Journaliste : ...que M. Coderre...
M. Tanguay : Bien, la course...
la course...
Journaliste : ...
M. Tanguay : O.K. On va y
aller une par étape. La course n'est pas encore officiellement ouverte. Le
parti, et c'est ce que je vous informe...
Journaliste : ...
M. Tanguay : ...c'est ce sur
quoi je vous informe. Je vais vous revenir sur le... Ce que je vous dis, c'est
que le parti va rendre public le calendrier qui va marquer l'ouverture
officielle de la course. Dans l'intervalle, il y a des gens qui sont en
réflexion, puis les gens se parlent. Il y a beaucoup de téléphones qui sonnent.
Journaliste : Êtes-vous
tanné, M. Tanguay?
M. Tanguay : Tanné de quoi?
Journaliste : Bien, ça dure,
ça dure, ça s'étire.
M. Tanguay : Ah! pas du tout.
Journaliste : Non?
M. Tanguay : Pas du tout.
Non. Moi, j'ai un travail à faire, là, et, je vous le dis, que je le fais avec
mes collègues... je le fais avec mes collègues, avec une énergie renouvelée. On
est l'opposition officielle, alors on n'est pas dans ce...
Journaliste : ...rapprochement
M. Legault et Québec solidaire sur la loi pour éviter l'éviction des
aînés, qu'est-ce que vous pensez de ce rapprochement-là?
M. Tanguay : Bien, est-ce
qu'ils vont adopter... est-ce qu'ils vont adopter la loi qui a été proposée?
Journaliste : ...pour dire
qu'il... la main tendue, puis tout ça.
M. Tanguay : Bon, alors, on
va voir. Nous, on est prêts à travailler. Nous, on pense que, sur le fond,
cette loi-là mérite d'être discutée et, le cas échéant, adoptée. On fera, le
cas échéant, les amendements. Mais nous, nous sommes en faveur du principe, puis,
tant mieux si le gouvernement...
Journaliste : ...effets
pervers, comme dit le premier ministre?
M. Tanguay : Bien, il faut
toujours se questionner sur les effets que ça peut avoir, mais je pense que,
fondamentalement, c'est des effets positifs. Faire en sorte que, pour les
personnes plus âgées, il n'y ait pas d'éviction à un moment de la vie où tu es
un peu plus vulnérable, de façon générale, je pense que c'est... le principe
est bon.
Journaliste : ...conscient de
cas, vous, dans votre comté, de cas de...
M. Tanguay : De cas
spécifiques? Non. Mais chose certaine, c'est une réalité qui existe sur le
terrain.
Journaliste : Un mot sur les
médecins de famille qui ont mis en demeure Christian Dubé, là. Semble-t-il
qu'ils ne veulent pas reculer. Ils lui demandent de renoncer à son projet de
règlement. Qu'est-ce que vous pensez de ce bras de fer là? Est-ce que c'est une
bonne idée, là, au fond, là, ce règlement-là, pour faire en sorte que les
médecins prennent en charge plus de patients vulnérables?
M. Tanguay : Je pense que
c'est important... je pense que c'est important qu'il y ait un dialogue. Moi,
je pense qu'ultimement il faut que les Québécoises et Québécois aient une prise
en charge.
Puis vous allez me permettre de dire deux
statistiques. Quand on a quitté le pouvoir en 2018, c'étaient
474 000 Québécois qui n'avaient pas de médecin de famille, pour
l'objectif de 85 %. Avec la CAQ, c'est 1,5 million. Autrement dit,
630 000 qui n'ont pas de médecin puis 913 000 qui sont au GAP.
Mon point, il faut que ça soit une
mission, un objectif du gouvernement caquiste, qu'il y ait des prises en charge,
et, en ce sens-là, il y a des outils, il y a un dialogue, qui doit y avoir.
Alors, fonctionner par lettre de mise en
demeure, ce n'est jamais positif ni d'un bord ni de l'autre. Il faut que le
gouvernement s'entende, mais il faut qu'il y ait une prise en charge, puis le
GAP, ce n'est pas une prise en charge.
Journaliste :
Can I ask you about screen time...
M. Tanguay :
Yes.
Journaliste :
...and the fact that Minister Carmant
doesn't exclude even to put a law in place. Is this possible to legalize the
use of screen time by youth?
M. Tanguay :
Yes. Prior to tabling… a bill, I think
that it is important to have that kind of conversation. Me, as a father of two,
I had that kind of conversation with my kids, in terms of the time using
these... these screens.
That being said, I think
that it's... it's possible to teach at school the way to use it properly and
making sure that we will be preventing any potential negative impact of a... of
over time passed... in front of these screens.
That being said, I think
that we need to have a conversation on this. We tabled a... Back in 2019, we
requested to have such a discussion regarding what can be done. So, prior to
deposing a bill, I think that it's important to have a conversation. And I
think that there… things we can do, for instance, provide the kids... at school
the right... the right advice regarding the use.
Journaliste :
Did you see the OQLF study that was
done in 2022… between March 2022 and May 2022, before bill 96 was adopted, and
people who participated in the survey had to answer according to the experience
six months before, so during the pandemic? It says that the use of French in
public space is stable, has been stable between 2007 and 2022. Is it a good
sign or we still have to see more further what's happening?
M. Tanguay :
So, first of all, you're right, we have
to base our approach regarding… making sure that we will be protecting the
French language in Québec, we have to base it on studies. This is a study where
we can see that there's a stability. So, that doesn't mean that we don't have…
we're not facing a challenge, but we have to face the true data, the studies.
I will refer you also to
a study, that I took the time to read a couple of weeks ago, on the French
language at… at the working places. We can see that there's also a generally
speaking stability, but there are certain challenges. My point is the following
: I think that it's important to make sure what's working, and we are here to
help people to learn French, to use French.
I'm going to give you an
example. For many years, I have been asking the CAQ Government : What are you
going to do to make sure that the PME will get access to software in French?
How can you make sure that we can send out the message, help them to finance
the acquisition of software in French? There's no basically efficient program
put in place.
So, we have to base our
approach with studies. And I let my colleague as well, if you want to add
something…
Journaliste :
Because the… Mr. Roberge reacted,
a few days ago, saying that it shows that the determination… what the
Government's actions and the fact that Quebeckers are willing to protect
French, because there are 83 % who said that it's important for them to
use… the use of French in public space. It's a good sign, but then this is all
before bill 96 and it's during the pandemic. So, shall we say that the CAQ
Government is too optimistic with these all actions?
M. Tanguay :
OKYou know that we voted against bill 96 because for us, Liberals,
it's not the way to make sure that we will be enhancing the quality of French
and the fact that more Quebeckers will be speaking in French. So, bill 96 for
us… we voted against this bill because the suggestions made from that law are
not efficient or not… and also attacked fundamental rights. So, that's the
reason why, among many, that we voted against bill 96. So, we have to… making
sure, based on studies, what's working, and we have to put in place what's
working, which is not within bill 96, surely not.
Journaliste
: On Northvolt, the Ministry recommended a BAPE. Environmental groups
wanted this BAPE. Locals in the area wanted it as well, but the Minister went
against it. So, how can this project continue on in good faith?
M. Tanguay
: I think that it's important. We were requesting as well… we,
Liberals, a BAPE on Northvolt. Now, we see that there's not going to have a
BAPE. That's the reason why I wrote to François Legault, in March 2024, asking
for a «BAPE générique», you know the words, for the «filière batterie». We want
to have a national discussion with the experts, the scientists on the…
development, social and environmental development, we want in Québec. So,
that's the reason why now we are asking for a «BAPE générique». But again, I
think that, in that file again, honestly, there's a lot of… a lack of
transparency and, when they're saying… the CAQ Government is saying that «no,
no, no, we didn't intervene at all», we can see an additional piece of evidence
that it's not true.
Journaliste
: …on the housing in the flooding zone, you talked about it earlier
in French.
M. Tanguay
: Yes. We asked a week ago the Government to mandate a parliamentary commission in order to have the discussion
regarding the impact, the tangible impact on people's life regarding the
definition of the zone, where we would be drawing the lines. Because it has an
impact on the way you will be able to finance the acquisition of your home, the
way you will be able to get access to insurance policy, protecting your home.
And I think that it's important to have that discussion. Sure enough, floods
are a «phénomène» very, very important, who has an impact on materials. But how
can we more, efficiently, define the zone and making sure that it's working,
which is not the case as we speak, unfortunately?
(Fin à 11 h 48)