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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de culture et de communications

Version finale

Le jeudi 28 mars 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt et une minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. D'entrée de jeu, une observation que vous partagez probablement quant au premier ministre qui, lorsque vous lui posez des questions, badine un peu. Il y a quelques semaines, c'étaient les fruits, ensuite, c'était... la réponse, c'est : C'est la fête à Manu, puis ensuite c'est le résultat de hockey du Canadien. Écoutez, c'est sérieux, là, les questions que vous lui posez. Il y a une reddition de comptes à faire, et on l'invite à répondre à vos questions, à répondre à nos questions aussi à l'Assemblée nationale. Ce qu'on a vu hier, sur des questions importantes, c'est une mauvaise imitation de Jean Charest.

Donc, ceci étant dit, c'est une observation que j'ai l'impression qui est de plus en plus partagée et qui tente à démontrer que le premier ministre n'a pas envie de répondre ou veut se concentrer sur d'autres choses. Mais nous, ça nous... ça nous inquiète, ça fait partie de la démocratie.

M. St-Pierre Plamondon : Je veux revenir sur cette nouvelle ingérence dans les champs de compétence du Québec de la part du gouvernement fédéral, et j'ai nommé le registre des baux pancanadiens de Justin Trudeau.

Clairement, même affaibli, très affaibli dans les sondages, Ottawa, Justin Trudeau ne craignent pas les 89 députés de la CAQ. C'est un autre épisode où Ottawa va s'ingérer dans les champs de compétence du Québec. Ça va générer des discussions, des négociations et ça va mener à des incohérences. Dans la tradition du registre des armes à feu, des passeports d'ArriveCan et de Phénix, c'est un gouvernement, le gouvernement fédéral, qui doit se trouver des missions, des raisons d'exister dans un contexte où rappelons que c'est Ottawa qui est à l'origine de la crise du logement.

Justin Trudeau est un pompier pyromane. Il a mis... il a forcé le Québec dans une politique migratoire qui crée un débalancement complet de la situation du logement, et là, il arrive en sauveur dans les champs de compétence du Québec, en disant : Moi, je vais vous trouver, là, des registres puis des politiques pancanadiennes qui vont améliorer les choses, alors que tout ce qu'on demande au fédéral, c'est de cesser de saboter notre planification de l'immigration et de respecter minimalement les compétences du Québec. Évidemment que ça fait mal paraître François Legault dans son inaction sur ce dossier-là, mais si le fédéral veut vraiment régler la crise du logement, qu'il diminue l'immigration temporaire et permanente et qu'il cesse d'empiéter sur tous les champs de compétence du Québec, de sorte à ce que notre planification de chacun de ces sujets-là devienne impossible, comme on l'a vu dans les dernières années. Questions.

Journaliste : Alors, qu'est-ce... quelle est la solution? M. Trudeau, il n'arrête pas de... Quel est le rapport de force entre le Québec, là... Puis je sais que vous allez me dire qu'il faut se séparer, mais la question, ce n'est pas ça, là. Moi, je cherche à savoir : Est-ce qu'il faut, au Québec, essayer de trouver un mécanisme pour rétablir le rapport de force? Outre la souveraineté, là, à court terme, là, avant que votre projet se fasse, là, s'il se fait un jour, à court terme, quels sont les moyens qu'on peut avoir au Québec pour essayer de rétablir un rapport de force?

M. St-Pierre Plamondon : Laissez-moi terminer votre question, parce que votre première question, c'était : Quel est le rapport de force du Québec avec Ottawa? La réponse, c'est : Il est nul. Ça paraît dans tous les dossiers en ce moment. Vous me dites : Ce n'est pas une question d'indépendance, je vais être obligé de vous répondre : C'est totalement une question d'indépendance, parce que ce gouvernement de trop ne cessera pas d'avoir une posture condescendante vis-à-vis un Québec qui ne compte plus de manière déterminante dans la volonté de devenir premier ministre du Canada. Que ce soit Pierre Poilievre ou Justin Trudeau, ils n'ont pas besoin du Québec.

Je vais quand même répondre à votre question. Dans l'intervalle, on fait quoi? Je vous dirais, simplement, qu'historiquement les périodes où le Québec a eu un rapport de force et obtenu, là, certains gains négociés, c'est les époques où les indépendantistes étaient au pouvoir et ou les périodes où la souveraineté du Québec constituait un vrai sujet de réflexion à Ottawa. Mais le fait d'être gentil et de réitérer, comme Jean Charest, son adhésion aveugle au Canada, François Legault nous a démontré que ça ne donne aucun rapport de force.

Journaliste : Et, sur le fond, qu'est-ce que vous en pensez, des propositions de M. Trudeau pour améliorer le logement?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai pas besoin de faire référence aux propositions de Justin Trudeau, il y a ces propositions-là ici, à l'Assemblée nationale. Et nos couleurs sont claires, là, sur le fait qu'on veut vraiment une bonification à plusieurs égards de la protection des locataires. On est prêts à collaborer avec le gouvernement du Québec. Mais il y a quelque chose de moralement inacceptable, de très hypocrite de la part du gouvernement du politicien Justin Trudeau, qui a littéralement orchestré la crise du logement de manière volontaire, d'ensuite, d'essayer de se positionner en sauveur en empiétant sur les champs de compétence du Québec. Tout ce qu'on demande à Justin Trudeau, c'est de cesser de saboter nos politiques québécoises en matière d'immigration temporaire et d'immigration permanente, de sorte qu'on n'aggrave pas un débalancement qui fait monter les prix, monter les loyers et qui nous amène dans cette situation-là où est-ce qu'on cherche...

Journaliste : ...ce registre-là?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, on a souvent...

Journaliste : Puis quelles sont les options qui s'offrent au gouvernement? En ce moment, on n'est pas dans, à moins que je me trompe, mais dans un même type de régime où, là, on pourrait avoir compensation, tout ça. C'est... Qu'est-ce qu'on peut faire? Qu'est-ce que le gouvernement doit faire en ce moment avec cette promesse-là du gouvernement fédéral?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on pourrait commencer par... Je ne sais pas. Je dois avouer qu'il y a tellement de cas d'empiétement sur ce qui est la compétence du Québec en ce moment que c'est la faillite globale du caquisme, là, vis-à-vis Ottawa qu'il faut constater. Donc, je ne peux pas me mettre à la peau de la... dans la peau de la CAQ et répondre à votre question, à savoir, une fois que c'est évident que ça ne fonctionne pas, on fait quoi? Bonne question. Ma réponse à moi, elle est très claire, des indépendantistes au pouvoir qui nous sortent de là le plus rapidement possible parce que c'est un régime corrosif et irrespectueux du Québec. Ça ne changera pas et ça va se dégrader au fur et à mesure que le poids démographique du Québec va se... va diminuer dans le Canada.

Journaliste : Donc, on comprend que vous allez faire front commun avec Québec solidaire pour forcer la main au gouvernement du Québec sur la loi Françoise David?

M. Bérubé : ...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : C'est la... C'est la loi 198. Et, bon, évidemment, là, on est pour le registre des loyers, mais surtout, moi, j'ai vraiment tenté, avant Noël, d'obtenir une concession sur la cession de bail. Ce qu'on comprend, c'est que Québec solidaire a négocié avec le leader, Simon Jolin-Barrette, d'être plus mollo avant Noël sur le bâillon en échange du droit de déposer un projet de loi. Mais ça, déposer un projet de loi, ça n'a rien à voir avec adopter un projet de loi.

Donc, Québec solidaire a négocié directement avec la CAQ pour obtenir un moment médiatique. Mais moi, j'écoute, là, puis je vois... Puis j'ai tenté d'obtenir des résultats concrets, pas un moment de dépôt de projet de loi, j'ai tenté d'obtenir que la cession de bail ou d'autres aspects soient modifiés. Il n'y avait aucune ouverture. Je n'en vois toujours pas. Donc, il ne faut pas non plus créer des espoirs fondés sur pas mal du vent.

Journaliste : Ma question, là... Je comprends que vous voulez faire la démonstration...

M. St-Pierre Plamondon : Recadrer ce qui s'est passé pour vrai, là.

Journaliste : ...explications avec... parlementaire.

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça qui se passe, là. Donc, il faut... il ne fait pas présumer que la CAQ...

Journaliste : Mais ma question c'était : est-ce que vous vous mettez derrière Québec solidaire pour faire chauffer le poêle, pour forcer le gouvernement Legault à reculer?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'ai pas besoin de me mettre derrière Québec solidaire. Directement, on a chauffé le poêle avant les fêtes parce qu'il y avait une situation de plusieurs lois qui étaient en attente. Puis on a dit : Donnez-nous une concession. Mais moi, je n'allais pas signer quoi que ce soit qui n'est pas un vrai changement de politique publique.

Et j'ai vraiment tenté d'obtenir la fin de cette mesure sur la cession de bail qui n'a aucun sens. J'ai obtenu... On a vraiment tenté d'obtenir de vraies concessions de la CAQ, et il n'y avait pas d'espace. Ce qui nous a amenés jusqu'à 5 heures du matin pour l'adoption du projet de loi en santé. Donc, tu sais, je ne veux juste pas qu'on se conte d'histoires puis qu'on ne fasse que de la politique spectacle. S'il y a négociation, puis on va continuer à maintenir la pression, mais on ne passe pas par d'autres partis politiques. Toute concession qu'on peut obtenir sur le logement, on va y travailler. Mais je suis obligé d'être très transparent avec tout le monde, la CAQ n'avait et n'a toujours factuellement aucune ouverture en la matière. C'est même, de la part de la ministre Duranceau, on peut parler d'une attitude cavalière et un peu méprisante envers la situation de ces locataires-là.

Journaliste : ...à l'élargissement de cette loi-là, là, concernant les aînés plus particulièrement, est-ce que vous êtes en accord avec ce que Québec solidaire demande?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, oui...

Journaliste : ... panne de son ...accompagner dans cette... dans cette réclamation-là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que j'ai déjà fait ces réclamations-là. Et là on est devant une entente de Québec solidaire avec la CAQ où on n'a pas négocié.

Journaliste : ...un projet de loi de Québec solidaire. Ça aurait pu être le vôtre, là. Je comprends ça, mais...

M. St-Pierre Plamondon : Oui, mais il est appelé, mais la négociation se limite à ça. Donc...

Journaliste : Vous dites qu'ils rêvent en couleur, là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je ne veux pas qu'on crée des attentes.

Des voix : ...

Journaliste : Est-ce qu'ils se sont fait avoir?

M. Bérubé : J'ai été leader parlementaire assez longtemps...

Journaliste : ...ce que vous avez dit, parce qu'on n'a pas entendu.

M. Bérubé : Ils se sont fait avoir. Ils pensaient qu'il allait être adopté. Simon Jolin-Barrette, manifestement, n'a jamais dit ça. Alors, ce qui s'est passé au bâillon, on était là, on a siégé tout le long, on ne connaissait pas cette entente-là. Alors, il vaut mieux dire publiquement tout ce qu'on pense privément, puis on a toujours la même ligne, on ne risque pas de se tromper. On en... on le pensait avant Noël, on le pense encore aujourd'hui. La question du logement, ça fait des... ça fait des mois qu'on travaille là-dessus. C'est juste ça que je veux dire.

Journaliste : Vous n'étiez pas au courant de cette entente-là?

M. Bérubé : Bien non.

Journaliste : ...ça ne vous est jamais arrivé, là, dans votre carrière de leader ou de chef adjoint, de négocier des ententes du genre avec le gouvernement pour qu'on appelle un nouveau projet ou qu'il y ait quelque chose que vous demandez, qui... ça ne vous est jamais arrivé, là?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, oui. Mais on va... Ce n'est pas ça, le point. On va recadrer. Si on veut négocier d'appeler un projet de loi pour avoir un moment médiatique, on peut le faire. C'est ce que Québec solidaire a fait.

Nous, on a essayé de négocier, avant les fêtes, dans les mêmes circonstances, un véritable changement législatif de la part de la CAQ, et l'espace, il était nul. C'était même méprisant comme réponse. Donc, si Québec solidaire voulait négocier un moment de dépôt d'un projet de loi, qui, finalement, ne sera jamais adopté ou ne fera jamais l'objet d'un suivi parce que ce n'est pas ça qui a été négocié, je suis obligé de gérer les attentes de tout le monde.

S'il y a quelque chose qu'on peut faire, nous, on va toujours tenter de bonifier le statut des locataires. Mais on est obligés de constater que ce qui a été négocié, ce n'est pas un amendement législatif, c'est bel et bien juste le droit de... d'appeler ce projet de loi là.

Journaliste : ...est-ce que vous ne minez pas, justement, la tentative de peut-être aider ces aînés-là? Parce que là, tu sais, il n'y a rien qui dit qu'il ne sera pas adopté. On ne sait jamais, là, on est... il peut... bien, on ne sait jamais.

M. St-Pierre Plamondon : Non, non. On va... Vous connaissez la politique autant que moi. La situation, c'est que Simon Jolin-Barrette a consenti à ce qu'un projet de loi soit déposé. Et, quand vous avez posé tantôt la question à Québec solidaire, est-ce qu'un seul député caquiste vous a dit qu'il travaillait pour ce projet de loi là, ils vous ont parlé de leur regard. Donc, tu sais, si on peut être utiles, là, on va être utiles, mais là, j'ai l'impression qu'on... qu'on se conte des histoires à partir de faits qui ont été mal négociés avant les fêtes et qui ne mènent pas à un engagement du gouvernement de bonifier le statut des locataires.

S'il y a négociation à avoir à nouveau, il ne faut pas que ça porte sur un geste symbolique qui permet de parler du sujet. Il faut que ça porte sur un changement législatif. Le plus gros, à mon avis, c'est la cession de bail, qui est complètement inacceptable.

Journaliste : ...du sujet, sur le sujet. D'ailleurs, j'ai vu que vous allez suivre attentivement les crédits de M. Fitzgibbon, là.

M. St-Pierre Plamondon : Comme toujours, comme toujours.

Journaliste : Vous allez le suivre à la... à la trace, si je me fie à l'horaire. Je voulais vous demander : Est-ce que son ministère a donné un bon exemple de nationalisme économique en préférant Amazon au Panier bleu, là, au cours de la dernière année?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je veux dire, je pense que c'est 12 000 $ d'achats, là, donc ce n'est peut-être pas... C'est parce que je pense qu'à l'interne, ce que ça dit, c'est que tout le monde a toujours su que Le Panier bleu n'avait pas de valeur réelle autre que symbolique, là. Donc, ils ont voulu faire un coup de marketing avec ça. On a englouti combien?

M. Bérubé : Beaucoup. 24 millions, je pense, pour un site Web.

M. St-Pierre Plamondon : 20 quelques millions dans un projet que, vraisemblablement, à l'interne, ils n'y croyaient même pas, au point où le réflexe a été d'aller sur Amazon. Donc, ça confirme ce qu'on savait déjà, Le Panier bleu était davantage une opération de marketing à 20 quelques millions de dollars qu'un réel...

Journaliste : ...de... des câblages informatiques, des paires de chaussures, des choses comme ça, vous pensez vraiment que le seul... le seul endroit où c'était possible de les trouver, c'était sur Amazon ou...

M. St-Pierre Plamondon : Non, ce n'est pas ça que je dis. Je dis que la CAQ n'y a jamais cru, au Panier bleu. C'est ce que démontre cette histoire-là.

Journaliste : Pourquoi une ligue de sport interprovinciale, même internationale, parce qu'il y a des joueurs qui viennent de partout, devrait absolument s'exprimer ou en tout cas s'afficher en français, alors que c'est maintenant la ligue Québec Maritimes?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, premièrement, le Québec a droit d'avoir sa ligue, qui est le reflet de notre société pour le sport...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, justement, posons-nous la question, là, parce que c'est notre sport national.

J'ai le goût de vous parler de Sidney Crosby puis Brad Richards, quand j'entends des anecdotes comme celle-là, deux joueurs qui ont appris le français en l'espace de deux ans. Puis j'ai vu Sidney Crosby à la télévision quelques fois reprendre son français lorsqu'il a... en a l'occasion. Comment voulez-vous qu'on demande à des joueurs russes ou nord-américains d'apprendre le français pendant qu'ils sont au Québec, de respecter nos différences linguistiques et culturelles, si nous-mêmes, on n'a aucun respect envers notre langue? Si nous-mêmes, on dit à nos jeunes : si vous voulez un avenir dans le hockey, il faut que ça fonctionne en anglais tout le temps dans la ligue junior majeur du Québec, comment voulez-vous ensuite qu'on suscite le respect?

Et, si on prend le raisonnement que la ligue m'a servi, là, sur les médias sociaux, bien, dans la même logique, on va se retrouver comme le scénario d'Équipe Canada, où, pour favoriser la cohésion puis l'esprit d'équipe puis s'assurer qu'il n'y ait pas de discrimination, bien, il va falloir parler en anglais tout le temps, même dans l'autobus, le français devrait devenir interdit, comme on l'a vu dans Team Canada, pour être certains qu'il n'y a pas de... d'enjeu de cohésion d'équipe pour ceux qui ne parlent pas le français, même s'ils sont deux ou trois.

Donc, il y a, à un moment donné... Moi, je trouve la réponse de la ligue junior majeur très insatisfaisante et je veux savoir ce que le ministre Roberge et la ministre Charest pensent de ça. Parce que, lorsque les Voltigeurs de Drummondville s'affichent avec des t-shirts, puis on regarde d'autres équipes, là, c'est vraiment «Gilles-Courteau trophy playoff». Là, on n'est pas dans l'accommodation pour quelques joueurs russes. Puis je comprends que, dans un vestiaire, là, il y a du... il y a de l'anglais parce que tu as des joueurs de l'international, mais tu as aussi la perspective d'un sport, là, qui, à l'échelle nord-américaine, fonctionne beaucoup en anglais, je comprends qu'il y a des accommodements. Mais là on est vraiment devant une absence de considération et de respect pour la langue du Québec dans la ligue qui développe nos joueurs québécois dans notre sport national. Et je veux savoir ce que le ministre Roberge et la ministre Charest ont à dire là-dessus, s'ils vont demeurer silencieux.

Le Modérateur : On va devoir passer en anglais.

Journaliste : So, basically, the announcement of Prime Minister Justin Trudeau, yesterday, on housing measures, for example, the bills… the charter… the renters' charter, bill, like, you think it's a failure of the Legault Government?

M. St-Pierre Plamondon : Well, of course, the Legault Government is not very proactive and is at fault here. But then, it's ironic. It's a level of hypocrisy that is really impressive, that the federal Government that has created the crisis of housing comes as a saviour, trying to justify its existence by creating programs within the competence of provinces on a topic where they created the problem from a to z.

Journaliste : It's a severe accusation. How can you say that?

M. St-Pierre Plamondon : They have imposed to Québec an immigration, a temporary immigration and a permanent immigration through their powers at the borders, at the airport and through a pressure, a constant pressure on Canada as a whole, because they are aligned with the Century Initiative. They have created a very big disbalance between offer and demand on the housing market that translated into unaffordable prices and unaffordable rents and a rise of the homelessness throughout Canada, including Québec. And that was never negotiated with Québec, that was never… they did it unilaterally. In which case you need to be in a mode of denial and hypocrisy to then show up in the competence of Québec and say : I'll be the savior of the situation of all these people who can't find a house, who can't afford housing.

Journaliste : Measures are targeted for younger… younger people, but don't you think that a renters' bill of rights, it's a good thing? Because you don't have a registry here in Québec.

M. St-Pierre Plamondon : And I think Québec should have such registry. But we cannot be defending ourselves against Ottawa cheating its own Constitution on a daily basis. That's the issue at stake here. It's on every single topic, there's no respect for the fundamental rules that founded that country. It's just cheating all the time. So, it creates a posture where the CAQ is on a defensive mode all the time, loses ground all the time, and obviously, even if Justin Trudeau is really weak, he doesn't care about the 89 MNAs of CAQ. There is no bargaining power whatsoever. And it creates this situation of lack of respect of what the rules should be, that is that this is a Québec competence.

Journaliste : Do you think… Do you agree with what Gabriel Nadeau-Dubois thinks, that tenants kind of lose out as Ottawa and Québec fight over jurisdiction and… As you said yourself, the… such a registry might be a good idea, but as the two Governments fight, tenants don't get any… don't get to move ahead.

M. St-Pierre Plamondon : I'm very critical about… I'm very critical of the moral signaling of politicians who actually created this current housing crisis by telling everyone for years that we should have more and more and more temporary and permanent immigration. I'm critical of that moral signaling now of saying : We are the solution to the housing crisis with the registry and we're willing to deal with Ottawa, even though it's cheating the Constitution. All this is wrong.

The first thing we ought to do right now is to rebalance the offer and demand and to help elderly people and people being evicted with better rights than what Duranceau has just gave them in the bill. I really tried to negotiate something before Christmas, but I didn't settle for the deposit of a law for marketing purposes. I really tried to get the end of the modification on the «cession de bail» and I didn't get it because they don't give a beep. That's the truth. That's what is going on.

Le Modérateur : Une dernière en anglais.

Journaliste : On seniors, are you in support of the idea of Bill... 198, sorry, to extend the loi Françoise David? Do you think that this is where the province should be heading?

M. St-Pierre Plamondon : I'd like to say once again that there is no bill to the name of one politician, because then you would have a bill Duranceau, a bill Véronique Hivon, a bill Pauline Marois. So, it's 198.

And I agree with everything that is there and I'm willing to go even further. But the truth is what was negotiated with the CAQ, when we had very little bargaining power with the bill on the health care before Christmas, unfortunately, what QS negotiated is the right to deposit the bill, but that's not the same thing as an actual modification of the bill, of the legislation. And I'm afraid that if that's what is the negotiation between Jolin-Barrette and Québec solidaire, if that's what it is, it's going to stay that way. And I haven't seen any movement or good faith on the part of the CAQ. I will try to talk to them to see if there is more room than there used to be before Christmas, but we did try to make them move on fundamental issues and the reception we got was more than disappointing.

Le Modérateur : Merci beaucoup

M. St-Pierre Plamondon : Ah! je m'excuse. Je ne fais jamais ça, là, mais je... Rapidement. En français, juste dire, hier, j'ai fait toute la motion du mercredi, la seule qu'on a, sur le temps d'écran chez les jeunes. Puis là, ce matin, l'Ontario, des commissions scolaires, des conseils scolaires de l'Ontario poursuivent Meta, Snapchat et TikTok, exactement, pour les raisons que j'ai nommées hier en Chambre.

Donc, je veux juste dire qu'aujourd'hui c'est le vote sur une motion qui est précise et qui dit au ministre Carmant : Je comprends que vous avez fait, là, une planification 2019-2022, là, mais la réalité, c'est que le temps d'écran augmente et est à des années-lumière de ce que la Santé publique recommande avec des conséquences catastrophiques sur la santé de nos jeunes, dans quel cas on demande un plan puis des mesures concrètes applicables à la rentrée scolaire en septembre prochain, pas des études puis des mesures qui peut-être donneront des résultats dans 10 ans. On considère ça comme urgent. Le vote aura lieu aujourd'hui. Donc, c'est en lien avec l'actualité, et je pense que c'est important.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Pardon?

Journaliste : Est-ce que le gouvernement du Québec devrait emboîter le pas puis aussi poursuivre?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, moi, je pense qu'on devrait aller là. Ça me fait drôlement penser aux premières poursuites contre les compagnies de tabac quand on s'est réveillé sur le fait que c'était une habituation par la nicotine qui entraînait la mort des gens. Là, on a un produit très, très addictif qui cible les jeunes qu'on devrait protéger par la loi, parce qu'ils ne sont pas majeurs, et qui entraîne des problèmes de santé mentale, de santé physique, d'anxiété et des problèmes de démocratie hypergraves dans nos sociétés, donc, oui, on devrait envisager de poursuivre puis on devrait envisager surtout de bouger dans nos écoles puis dans nos politiques publiques le plus rapidement possible. Parce que là, les études s'accumulent, il n'y a plus de doute, donc il n'y a plus d'excuse pour être dans l'attentisme comme on le voit depuis quelques années au Québec.

(Fin à 8 h 45)

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