(Onze heures huit minutes)
Mme Labrie : Ce matin, à la
période des questions, j'ai interpelé Lionel Carmant pour l'inviter à venir
avec moi voir ce qui se passe dans un centre jeunesse en Estrie, à Val-du-Lac,
où il y a eu une mutinerie dans les derniers jours. Trois demandes répétées,
trois refus encore de la part de Lionel Carmant, qui a même été jusqu'à
remettre en question la nécessité d'aller écouter les jeunes qui sont là, la
pertinence d'écouter ce que les jeunes ont à dire.
Écoutez, les jeunes qui sont en centre
jeunesse, là, ils n'ont pas choisi la famille dans laquelle ils sont nés. Ils n'ont
pas... ils n'ont pas choisi de se retrouver dans cette situation-là. C'est un
appel à l'aide qu'ils nous font en ce moment. Les intervenants qui travaillent
là lancent aussi des appels à l'aide. Moi, ce que j'ai vu ce matin, c'est un
ministre qui refuse d'entendre tous les signaux d'alarme, qui refuse d'aller
voir sur le terrain, qui refuse même d'envisager qu'on puisse écouter les
jeunes. Écoutez, ces jeunes-là ont des droits, c'est des citoyens comme les
autres, ils devraient avoir accès à un élu pour pouvoir leur parler des
conditions d'hébergement qu'ils vivent.
Moi, je vais continuer de me battre pour
aller défendre les droits de ces jeunes-là, pour pouvoir aller les rencontrer,
parce que je suis convaincue qu'ils ont des choses à dire, comme les
intervenants qui travaillent avec eux d'ailleurs. Alors, je lance un appel aux
gens qui voient en ce moment ce qui se passe dans les centres jeunesse, qui
sont prêts à venir en parler. Envoyez-nous-les, vos témoignages. Nous, on veut
prendre connaissance de ce qui se passe, on ne va pas se fermer les yeux sur
les conditions d'hébergement dans nos centres jeunesse en ce moment. Merci.
(Fin à 11 h 09)