(Huit heures vingt-quatre minutes)
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde. Permettez-moi aujourd'hui de... Je suis accompagné de mon collègue
André. Donc, premièrement, je veux réagir pour l'article paru aujourd'hui sur
Radio-Can, et on sent vraiment l'odeur de pression et d'ingérence politique.
C'est très grave, c'est très préoccupant, et on veut savoir quel ministre et
pour quel avis juridique il y avait une pression. Je pense, c'est une
information extrêmement importante pour le public et c'est troublant de voir
les troupes de François Legault agir de cette façon. Ça veut dire que les fonctionnaires
de l'État font un travail exceptionnel, rédigent des avis juridiques et,
clairement, ces avis juridiques ne font pas l'affaire du gouvernement. Et
qu'est-ce qu'on fait? Il y a le gouvernement caquiste qui exerce de l'ingérence
politique et une pression politique pour changer les avis juridiques.
Donc, ce qu'on demande aujourd'hui, c'est mettre
toute la lumière sur ce qui se passe. C'est préoccupant, c'est très grave, mais
il faut que François Legault prend ses responsabilités. On ne peut pas tolérer
qu'au sein d'un gouvernement qu'il y ait une pression politique sur les
employés de l'État pour changer le contenu, les conclusions des avis
juridiques. Donc, j'espère que M. François Legault va prendre l'information qu'on
a devant nous aujourd'hui au sérieux, de rappeler à l'ordre ses ministres si
jamais le cas, mais mettre toute la lumière sur les avis juridiques et quel
avis juridique a été changé, quel ministre ou quels ministres, au pluriel, qui
exercent cette pression sur l'appareil administratif. Je cède la parole à mon
collègue, et après on va prendre vos questions. Vas-y, André.
M. Morin : Merci. Merci,
Monsef. Bonjour, bonjour, tout le monde! Alors évidemment, on a appris ce
matin, par la voie des médias, ces allégations très sérieuses de pressions, d'ingérence
de la part du gouvernement envers des opinions juridiques des juristes de l'État.
C'est très sérieux et c'est très troublant, et je vous explique pourquoi. Les
juristes de l'État, les avocats, les notaires, les légistes sont là pour s'assurer
que l'action gouvernementale va être conforme à la loi. Donc, c'est un travail,
c'est une tâche qui est excessivement importante.
Et donc, quand on apprend ce matin qu'il y
a des allégations à l'effet qu'un ou des ministres auraient fait des pressions
pour que des opinions soient changées, là, ça ne va plus, mais ça ne va plus du
tout. Donc, il est hyperimportant de faire la lumière. Puis je tiens à rappeler
le rôle du ministre de la Justice, les avocats de l'État, là, qui sont dans différents
ministères, relèvent du ministre de la Justice qui est procureur général du
Québec puis qui est le conseiller juridique du gouvernement. Lui, son rôle, là,
c'est de s'assurer que ces avocats, les notaires sont indépendants pour faire
leur travail. Quand j'entendais hier qu'il renvoie les questions à ses
communications, moi, je pense qu'il aurait dû faire preuve de courage puis
répondre lui-même à ces questions. Moi, je peux vous dire, dans ma carrière, j'ai
été avocat dans des ministères, au fédéral, j'ai été conseiller juridique, donc
c'est un travail qui est excessivement important. Donc, il faut absolument que
toute la lumière soit faite sur cette question-là et rapidement. Merci.
Journaliste : M. Derraji,
vous êtes leader parlementaire des libéraux, est-ce que vous avez un préjugé
favorable à la demande du Parti québécois de présenter une motion d'excuses à l'endroit
d'Yves Michaud?
M. Derraji : Vous l'avez très
bien mentionné, je suis leader. Comment on fonctionne? C'est qu'on va attendre
la motion, le contenu, nous sommes ouverts à voir le contenu de la motion. Mais
aujourd'hui, permettez-moi d'offrir mes sincères condoléances à sa famille, à
ses proches et à ses amis.
Journaliste : Mais la
question, c'est : Est-ce que vous pensez qu'on devrait s'excuser, là?
M. Derraji : Bien, écoutez,
je vais vraiment aujourd'hui limiter mes commentaires à offrir mes sincères
condoléances. C'est... Je pense que ce n'est pas le moment de faire le débat
est-ce qu'on va offrir ou non des excuses. On va attendre la motion du Parti
québécois. Même eux, ils ne veulent pas la faire aujourd'hui, ils veulent
entamer...
Journaliste : ...quoi pour
vous?
M. Derraji : Écoutez, la
première chose à laquelle on doit penser, c'est offrir nos sincères
condoléances. C'est une perte d'un ex-collègue élu qui a beaucoup contribué au
Québec et, aujourd'hui, on doit limiter nos commentaires à offrir nos sincères
condoléances à sa famille, à sa... aux membres de sa famille, à ses amis et à
ses proches.
Journaliste : Vous pourriez
demander à Jean-Marc Fournier, il a signé une lettre en 2021, avec François
Gautrin aussi, où il demandait une motion pour justement annuler ce qui a été
adopté en 2020. Donc, il est bien placé pour vous conseiller, M. Fournier, là.
M. Derraji : Je vais répéter
ma réponse. J'offre mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à
ses amis aujourd'hui.
Des voix : ...
M. Derraji : On a un
devoir... on a un devoir... on a un devoir de se souvenir de sa mémoire. Je
vais limiter mes commentaires aujourd'hui à offrir mes sincères condoléances.
Journaliste : ...je comprends,
mais est-ce que vous êtes favorables au principe général, sans
nécessairement... et je comprends que... et je ne vous dis pas si vous allez
voter oui ou non à la motion. Mais sur le... la forme, sur le fond, le
principe, est-ce que vous êtes d'accord?
M. Derraji : Oui, mais écoutez,
on a vu la semaine dernière, et vous nous... pas mal de personnes nous ont rappelés
à l'ordre par rapport à la précipitation de voir les motions. Au Parti libéral,
on va prendre le temps de lire la motion et, en temps et lieu, on va voir
revenir. On ne va plus faire le débat sur...
Des voix : ...
Journaliste : Est ce qu'au
sein du caucus du Parti libéral, des gens sont d'avis différents à ce sujet-là
au niveau des excuses à Yves Michaud?
M. Derraji : Bien, écoutez,
la dernière fois, encore une fois, vous avez suivi les débats. M. le leader du
Parti québécois, tout à l'heure, l'a mentionné, ça a été refusé aussi par le
gouvernement. Encore une fois, je vais me limiter aujourd'hui à offrir mes
sincères condoléances et attendre à la motion du Parti québécois avant de vous
revenir avec la décision du caucus. Le débat n'a pas encore eu lieu au caucus.
C'est la première fois au... à... dans cette législature, la 43e, qu'on va
avoir ce débat.
Journaliste : Mais on le
prend... si on le prend sur le principe, M. Derraji, si on vous reprochait…
si l'Assemblée nationale adoptait une motion pour vous blâmer pour des propos
que vous n'avez pas tenus, est-ce que vous vous estimeriez avoir droit, à un
moment dans l'histoire, à une réparation?
M. Derraji : Je vais
malheureusement vous répéter la même chose. Aujourd'hui, je ne vais pas faire
le débat est-ce que, oui ou non, il a tenu des propos, je vais me limiter...
Journaliste : ...
M. Derraji : Non. Je vais...
par respect à la personne, aujourd'hui, je vais limiter mes commentaires à offrir
mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à ses amis.
Journaliste : Mais vous
comprendrez que c'est spécial que vous ne répondiez même pas sur le fait que...
sur cette question-là, à savoir si c'est normal ce qui s'est passé, si une personne
qui se fait reprocher d'avoir tenu des propos qu'elle n'a pas tenus ne puisse
pas avoir droit à réparation. Moi, je ne comprends pas que vous n'acceptiez pas
de répondre à cette question-là, ce matin.
M. Derraji : Par respect à la
personne, je ne vais pas faire ce débat, aujourd'hui. Aujourd'hui, je vais me
limiter à offrir mes sincères condoléances.
Journaliste : Mais quand vous
voyez… quand vous voyez tous les anciens députés libéraux qui ont écrit des
lettres pour dire qu'ils n'auraient pas dû voter pour ça, est-ce que ça ne vous
convainc pas qu'il faut agir?
M. Derraji : Je veux vous
dire que nous sommes ouverts à voir la motion du Parti québécois. D'ailleurs,
ils veulent faire les choses correctement, ils ne veulent pas aller
aujourd'hui. On va attendre la motion.
Écoutez, à l'intérieur du Parlement, il y
a beaucoup de choses qui se passent derrière les portes, on en discute, on se
parle. J'ai un caucus, je suis un membre du caucus. Mais, encore une fois, s'il
vous plaît, gardons en tête aujourd'hui... honorons la mémoire. J'offre mes
sincères condoléances, au nom du caucus libéral, à sa famille, à ses proches et
à ses amis.
Journaliste : M. Morin,
M. Derraji faisait allusion, tout à l'heure, à une motion récente précipitée.
Alors, je veux vous poser la question : Est-ce que vous regrettez d'avoir
été conjoint sur cette motion dénonçant le choix des mots de la Cour suprême?
M. Morin : En fait, je dois
vous dire que, pour répondre franchement à votre question, là… bien, d'abord,
permettez-moi, là, je vais y répondre, mais permettez-moi d'abord d'expliquer
comment ça fonctionne, les motions, les motions sans préavis, là. On a... on a
peu de temps, on regarde ça, après ça, on a une discussion au caucus, puis
après ça, bien, la position du caucus est exprimée à l'Assemblée.
Si la motion arrivait aujourd'hui, est-ce
que je ferais les choses différemment? Oui, entièrement d'accord avec vous.
Est-ce qu'on essaierait d'avoir plus de temps? Oui, mais la réalité fait en sorte
que, des fois, on n'a pas de temps. Mais je ne peux pas vous dire qu'après… puis,
quand j'ai vu ce que ça a fait, j'étais là : Oui, non, ce n'était pas...
ce n'était pas... Ce n'était pas la meilleure, là, je vous le concède, je vous
le concède totalement. Puis, comme je vous dis, ravoir à le faire, je le ferais
différemment, c'est clair. Mais on en a discuté au caucus, c'est une position
de caucus, puis on a défendu la position du caucus.
Journaliste : Est-ce que vous
étiez allés voir? Avant d'accepter la motion, est-ce que vous étiez allés voir
le jugement?
M. Morin : C'est-à-dire, oui,
je l'ai regardé en diagonale, le jugement, là, ça, c'est clair, effectivement.
Puis je peux vous dire que ma réaction...
Journaliste : Vous êtes arrivé
à la conclusion qu'effectivement...
Journaliste : Est-ce que vous
avez recommandé au caucus d'y aller?
M. Morin : Là dessus, je vais
vous dire, les recommandations du caucus puis les discussions du caucus sont
confidentielles, ça, je l'ai toujours respecté, je vais continue à le
respecter, mais...
Journaliste : ...donc, vous,
qu'est-ce que vous avez... C'était quoi, votre position?
M. Morin : Bien, c'est-à-dire
que, si je vous donne ma position, en partie, je vais vous dévoiler les
discussions, la teneur des discussions qui ont eu lieu au caucus. Ça, je vous
le dis, honnêtement, je ne le ferai pas.
Maintenant, pour répondre à votre
question, oui, effectivement, j'avais regardé la décision en diagonale. Mais il
y a aussi un élément qu'il faut se rappeler, là, puis ça, je veux que ce soit
bien clair, ce n'est pas une motion que j'ai présentée, ce n'est pas la motion
du parlementaire de l'Acadie, ce n'est pas la motion d'André Morin, c'est la
motion de la CAQ, c'est le gouvernement qui a pris cette initiative-là. Puis, à
un moment donné, on se fie aussi à ce que le gouvernement nous apporte, parce
que, comme je vous le disais, la période de temps, elle est mince.
Je ne peux pas croire que la ministre a
déposé cette motion-là sans consulter son collègue le ministre de la Justice.
Lui, comme Procureur général, qu'est-ce qu'il fait? Il ne fait rien? C'est lui,
le ministre, c'est lui qui a la responsabilité ministérielle, ce n'est pas moi.
Alors, maintenant, pour répondre encore à
votre question, honnêtement, ce que j'ai appris, oui, totalement. La prochaine
fois, je peux vous dire que, oui, on va regarder ça encore plus, mais comprenez
que, quand ça arrive le matin, là, puis là il y en a peut-être qui arrivent
pendant qu'on vous parle, on n'a pas une journée, une semaine pour répondre.
Journaliste : Mais vous, comme
député, est-ce que ça vous est déjà arrivé, l'un ou l'autre, de ne pas être
capable de visiter un établissement public qui se situe dans votre
circonscription? Je vous pose ça, comme question, en lien avec le projet de loi
de Québec solidaire.
M. Derraji : Bien,
premièrement, je vais revenir à l'idée du projet de loi. Je n'ai pas vu le
projet de loi, vous savez qu'il n'a même pas été déposé, donc, pour faire les
choses correctement, surtout en tant que leader, on va attendre le dépôt du
projet de loi, voir le contenu du projet de loi.
Maintenant, par rapport à votre question,
oui, il y a certains endroits et je mentionne et on me fait chuchoter à
l'oreille, ce matin, la DPJ, certains centres. Donc, est-ce que c'est une très
bonne idée de permettre à des élus de constater, de faire le constat? La
réponse est oui. Mais maintenant, encore une fois, permettez-moi, s'il vous
plaît, d'être très prudent. Le projet de loi n'a pas été déposé, on ne l'a pas
vu. Je n'ai pas vu l'ampleur de quelles visites, comment et quand? Donc, je
vais... on va vous revenir avec nos commentaires une fois le projet de loi...
Journaliste : M. Derraji,
juste une précision sur ce que vous avez dit tout à l'heure, sur Yves Michaud,
je veux juste être sûre de bien comprendre. Est-ce que vous remettez en
question le fait qu'il n'a pas prononcé ces propos-là?
M. Derraji : Non, non, non.
Je veux être vraiment bien clair. Aujourd'hui, je ne veux surtout pas faire le
débat : Est-ce qu'il a dit, oui ou non? Je... le débat, aujourd'hui, c'est
pour honorer sa mémoire et offrir mes sincères condoléances. L'autre... un
autre débat va avoir lieu. J'attends la motion du Parti québécois.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a des gens un Parti libéral qui travaillent contre Denis Coderre et qui font
des téléphones pour lui trouver un adversaire, pour ne pas qu'il soit le seul
candidat?
M. Derraji : O.K. Premièrement,
en tant qu'officier, je ne parle pas de... je dirais, de la future course. Je
n'ai pas vu... je n'ai pas vu... je n'ai pas vu d'organisation. Je suis membre
de ce parti depuis au moins 2006, je n'ai pas vu une organisation ou des
appels, en tout cas, de ma mémoire, je ne l'ai pas... je n'ai pas vu, là.
Journaliste : M. Morin,
est-ce que vous... à votre connaissance, il y a des gens qui travaillent fort
pour que Denis Coderre ne soit pas le seul candidat?
M. Morin : Écoutez, à ma
connaissance, là, je ne peux pas... je ne peux pas répondre à votre question.
Je peux vous dire ce que moi, je fais, là, puis moi, je n'ai pas fait de
sollicitation, je n'ai pas appelé plein de gens pour savoir s'ils veulent se
présenter contre Denis Coderre ou pas. Ça, c'est bien, bien clair.
Journaliste : ...
M. Morin : Écoutez, je ne
parle pas à tout le monde du Parti libéral, honnêtement, là. Ça fait que je ne
veux pas... je ne veux pas me... Je peux vous dire ce que moi, je fais ou je ne
fais pas, là, mais, pour tous les collègues du Parti libéral, écoutez, je ne
peux pas vous répondre à cette question-là.
Journaliste : ...
M. Derraji : Nationaliser
l'eau? Écoutez, je vais répéter ce que... ce qui est très intéressant dans la
future course au leadership, c'est qu'il va y avoir beaucoup d'idées sur la
table. Et c'est ça... très important, parce que les Québécois cherchent une
alternative pour 2026. On le voit, la chute de François Legault. Donc, tant
mieux, on va avoir des débats, que M. Denis Coderre ramène ça sur la table. Les
militants vont juger : Est-ce que sa plate-forme est bonne et est-ce qu'il
mérite d'être chef du Parti libéral? Et, par la suite, on va être la vraie
alternative en 2026 à François Legault.
Journaliste : Mais c'est parce
que, de l'extérieur, on a l'impression qu'il n'est pas vraiment le bienvenu au
caucus. Puis, quand il est venu à l'Assemblée nationale, vous n'avez pas été
très, très nombreux à aller le saluer chaleureusement, que ce soit sur le
parquet ou en des... des rencontres privées, on a comme l'impression qu'il n'y
a personne dans le caucus qui soutiendrait M. Coderre.
M. Derraji : O.K., bon, je
vais répondre sur ça. C'est une impression. Et, par rapport au chef péquiste,
nous, on travaille, on avait des commissions, et ça roule vite. Vous êtes
témoins comment ça roule vite, vous êtes témoin combien de commissions, ça
roule. On a souvent deux députés par commission. Il y a un travail qui se fait
au niveau des commissions parlementaires. Sérieux, on m'a dit qu'il y a des
collègues qui sont allés le saluer. Je n'ai pas fait le nombre ou le compte des
gens qui l'ont salué, mais...
Journaliste : ...vous pensez
que le jour où la course va être déclenchée, il y a certains de vos collègues
qui vont se ranger derrière lui puis qui vont leur donner... lui donner leur
appui?
M. Derraji : Chaque collègue
est indépendant. S'il veut appuyer X, ou Y, ou Z, W, si on a quatre candidats,
ils sont libres d'appuyer le candidat qu'eux ils voient comme futur chef du
Parti libéral.
Journaliste : Mais est-ce que
sa position, par exemple sur la loi 21, est compatible avec votre
implication en politique? Est-ce que pourriez être député d'une formation
politique qui a cette position-là?
M. Derraji : Bon, ce que
j'aime aujourd'hui, il y a beaucoup d'hypothèses. Moi, j'ai travaillé toute ma
vie avec des hypothèses de recherche, O.K.? Les hypothèses, ils sont là. Le
test, le vrai test des hypothèses, c'est le congrès des membres. N'importe quel
candidat à la chefferie...
Journaliste : ...je vous
parle de vos convictions.
M. Derraji : Moi, écoutez,
mes convictions, c'est les convictions, c'est la position du caucus. On a voté
contre la loi 21, on a voté contre la loi 96. Le caucus...
Journaliste : ...être député
d'un parti, qui a une autre... qui a une position qui est autre...
M. Derraji : À date, le Parti
libéral n'a pas changé de position. En temps et lieu, le futur chef, s'il
arrive à convaincre les membres de voter pour lui parce qu'il est pro telle loi
ou telle loi, on verra en temps et lieu, mais aujourd'hui, ce qui me gouverne,
décisions du caucus, et le Parti libéral n'a pas changé ses positions, ses
convictions et ses valeurs en date d'aujourd'hui.
Journaliste : À quel point
vous avez hâte que la course soit déclenchée?
M. Derraji : La course est
presque lancée. Il y a beaucoup de candidats qui se... on vous a dit qu'il va y
avoir des candidats.
Journaliste : ...hâte qu'elle
soit déclenchée?
M. Derraji : On va
déclencher... l'automne, l'automne.
Journaliste : Mais vous
dites : Beaucoup de candidats, ça veut dire combien? Là, on s'imagine 15,
20, là, c'est combien...
M. Derraji : Ah! écoute, je
ne fais... je ne fais pas le compte, mais je lis vos articles, à chaque fois,
il y a un nom qui arrive sur la table, ça démontre l'intérêt et ça démontre
encore une fois qu'il y a beaucoup de libéraux qui croient encore une fois
qu'on est la vraie alternative à François Legault en 2026. C'est ça, la bonne
nouvelle aujourd'hui.
Journaliste : Juste,
rapidement, M. Derraji, est-ce que vous, vous trouvez le tableau de bord
de M. Dubé fiable?
M. Derraji : Écoutez, je l'ai
dit avant-hier dans mon discours, on a en face de nous un gouvernement de
tableaux de bord. Les Québécois ne veulent pas des tableaux de bord, veulent
des résultats. C'est triste de voir et de constater le décès après 17 heures
d'attente, et j'offre mes sincères condoléances à la famille de la victime.
C'est que les Québécois veulent des résultats, veulent diminuer la liste
d'attente, veulent diminuer le temps d'attente au niveau des urgences.
Donc, pour répondre à votre question, les
tableaux de bord ne servent à rien. Si tu vois la lumière rouge, ce qui m'intéresse
ce n'est pas la couleur de la lumière, ce qui m'intéresse c'est la couleur de
tes actions et des résultats pour aider la population, que ce soit en éducation
ou en santé.
Journaliste : M. Morin,
je veux juste savoir, avez-vous subi, vous, les contrecoups, là, de cette
motion sur la Cour suprême? Avez-vous reçu des appels? Est-ce que c'est une
tache à votre parcours?
M. Morin : Non, je ne vois
pas ça. Écoutez, je ne vois pas ça du tout comme une tache à mon parcours, là.
Puis on va remettre les choses en perspective, je vous le répète, c'est une
motion de la CAQ, O.K., ça fait que ça, c'est clair.
Puis les autres... puis les autres... les
autres...
Journaliste : ...
M. Morin : Non, écoutez, je
le sais très bien, madame. Mais... puis les autres partis étaient aussi du même
avis, il y a eu le PQ. Bon.
Alors, écoutez, moi, je ne vois pas ça du
tout, mais pas du tout comme une tache sur mon parcours. Puis après ça, bien,
j'ai lu les réactions dans les journaux, tout simplement. Rappelez-vous que,
cette journée-là, j'avais aussi présenté une motion pour rappeler l'importance
de l'indépendance des tribunaux, ce que François Legault ne semble pas bien
comprendre, ni le ministre de la Justice. Malheureusement, cette motion-là est
passée sous silence.
Journaliste : Bien, moi, je
suis un peu surprise de vous voir quand même reprocher à la ministre Biron et
au ministre Jolin-Barrette le fait que c'est eux qui devraient lire les motions
puis présenter les motions qui ont du bon sens.
M.
Morin :
…
M. Derraji : Bien, je veux
juste vous répondre parce que... et, désolé, on va mettre ça au clair. On ne
dit pas que si c'est à refaire, on va refaire les choses, ça a été très dit...
ça a été très clairement bien dit par notre chef mardi. Le problème, il est le
suivant : c'est qu'avant de déposer une motion et être porteur de la
motion il y a un travail en amont qui doit être fait. Et le travail en amont
n'a été clairement pas bien fait par une armée, une armée d'employés et de
juristes dans deux ministères ou de deux ministres, le ministère de
Mme Martine Biron et le ministère de M. Simon Jolin-Barrette.
Donc, oui, on n'a pas dit aujourd'hui que
si c'est à refaire, on ne va pas refaire les choses autrement, mais porter le
blâme à 100 % sur un seul parti... Je pense que, s'il y a une chose à
faire, nous, on s'est donné un... une façon de faire, on va dorénavant prendre
notre temps pour analyser les motions avant de déclarer si on... oui ou non. Et
ça va nous arriver de dire «pas de consentement» parce qu'on veut bien faire
les choses. Mais, encore une fois, c'est le gouvernement qui était porteur de
la motion. Probablement, ils ont bien fait ou mal fait, mais clairement ils ont
mal fait le travail aussi.
Journaliste : Mais c'est déjà
arrivé, là, en 2000, c'est la même situation avec... avec M. Michaud, là,
c'était M. Bergman, à l'époque, qui avait... qui avait présenté la motion
qui était erronée à sa face même. Alors donc, on n'apprend pas de... des
erreurs passées?
M. Derraji : Bien, c'est pour
cela qu'on va attendre la motion. Et aujourd'hui, je vais le répéter encore une
fois, gardons en tête la perte de ce... cet individu qui a beaucoup contribué,
et offrir nos sincères condoléances à sa famille.
Journaliste :
...you're not at ease with the
principle of this motion that the PQ wants to table, so that the National Assembly, once for all, offers an
apology to Yves Michaud.
M. Derraji :
What we should offer today is our
sincere condolences. So, I will wait for the motion coming from the PQ.
Journaliste :
Because, like, it's kind of
embarrassing for MNAs, over the last few days, we've been… journalists have
been questioning you on this work that was not done before the motion was
tabled on this Supreme court decision.
M. Derraji :
Yes, the motion coming from the CAQ,
from…
Journaliste :
So, what's the weight of a motion,
then?
M. Derraji : The motion coming from the CAQ, with two ministers…
Journaliste
: Yes, but what's the weight of a motion coming from the National Assembly? And what can we… The bad
consequences, as it was for Yves Michaud. Is there like a… like a thinking
process that should be started to make sure that motions do… like motions do
have the proper weight and value?
M. Derraji :
Yes, that's why today… If your question
is about like... concerning Mr. Michaud, as I said in French, today it's the
day of Mr. Michaud, and I want to offer my sincere condolences. But, about the
motion, I will wait for the motion until the PQ will send it to us. I will not
take, today, the opportunity to discuss the contenu of this motion.
Journaliste :
You're not opposed thought? Are you
opposed or you just haven't decided?
M. Derraji :
As I've said, today, we are offered our
sincere condolences to Mr... to the family of Mr. Michaud. I'm not talking
about the next motion.
Journaliste :
Just quickly on another topic. You
mentioned the DPJ when talking about public facilities, and I just want to
clarify. Are you saying MNAs should be allowed to visit youth protection
facilities and why are you saying this?
M. Derraji :
O.K. As I said, as a leader, I will
wait until I see the bill. So, it's not public, so I will wait. And after that,
yes, maybe we should have access to this facility. So, it's part of our job. If
I want to meet someone, I should go, and they will make... and to see what
happens on the field.
Journaliste :
But I just would like to clarify.
M. Derraji :
Yes, no problem. O.K.
Journaliste :
Was this a... was this a wake-up call
what happened with the Supreme Court's motion? And is this something, a topic
that you discussed among the caucus members and say : O.K., let's see how in
the future we should work on those types of motions?
M. Derraji :
Yes.
Journaliste :
...
M. Derraji :
Yes, it's... for everyone and I say
this… the motion coming from the CAQ. But again, we take our responsibility, if
it's the same, we will do... we will change the way that we will see the
upcoming motions.
Journaliste :
...
M. Derraji :
Yes, we are doing our best, we are
doing our best all the time, that's why I will take my time before answering a
question regarding the upcoming motion of the PQ, because I don't have it.
Journaliste :
Just on the Radio-Canada… this morning,
we heard you in French, but can we get your reaction in English to the
allegations of political meddling?
M. Derraji :
This allegation is very serious, and
I'm asking the Premier Legault to be not only prudent but to clarify
everything. I want to know the name of this minister; I want to know what's...
what's the name of the project and why they are asking the... the change of the
process or the conclusion of «les avis juridiques».
C'est bon?
Journaliste : Oui.
Des voix : Merci.
(Fin à 8 h 48
)