(Onze heures une minute)
M. Tanguay : Alors, nous
sortons de la période de questions à l'Assemblée nationale. On a entendu le
ministre des Finances reconnaître que nous devons nous doter, au Québec, d'un
directeur parlementaire du budget. Il l'a reconnu. Parfait. Mon collègue, notre
collègue Monsef Derraji a déposé un projet de loi visant à instituer le
directeur parlementaire du budget. Nous demandons formellement, ce matin, donc,
au gouvernement, qui est d'accord avec le projet de loi, nous demandons deux
choses. Premièrement, nous demandons que le projet de loi soit adopté avant la
fin de la session parlementaire, avant le 7 juin prochain.
Et deuxième chose que nous demandons
prestement, c'est qu'une fois constitué, le directeur parlementaire du budget
puisse analyser ce qui sera dévoilé un jour, veux veux pas, ils vont arriver
avec un plan de retour à l'équilibre budgétaire, mais que le directeur
parlementaire du budget analyse, avant le dépôt du prochain budget de l'an
prochain, le plan de retour à l'équilibre de la CAQ. Pourquoi? Parce que la
CAQ, ils ne sont pas bons. La CAQ, ils sont arrivés avec une erreur de 8
milliards de dollars, ce qui explique le déficit record historique de 11
milliards qu'eux-mêmes, en novembre, ils n'ont jamais vu venir, ils ont été
surpris par leur propre turpitude.
Ça nous prend un directeur parlementaire
du budget, loi adoptée avant le 7 juin, et ça nous prend une analyse du
directeur parlementaire du budget du plan de retour à l'équilibre budgétaire
avant le prochain budget. C'est ce que nous, libéraux, demandons. Monsef.
M. Derraji : Oui, Très
rapidement. J'invite le leader du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, à mettre
son ego à côté et à travailler avec nous le projet de loi. Le projet de loi, il
est sur la table. Il y a un consensus à l'intérieur du Parlement, le Parti
québécois, Québec solidaire et, même aujourd'hui, le ministre des Finances l'a
dit clairement, il est pour un directeur parlementaire du budget.
Donc, nous, nous sommes prêts à étudier le
projet de loi. Il y a une offre sur la table. J'invite M. Simon Jolin-Barrette
à, encore une fois, mettre son ego à part, parce qu'il faut prioriser les
intérêts de la population québécoise, parce que le budget qu'ils ont déposé
était mauvais. On a un trou dans ce budget et on doit absolument avoir un
organisme indépendant qui va nous éclairer sur les futurs choix que ce
gouvernement va entreprendre.
M. Tanguay : Si vous avez des
questions.
Journaliste : M.
Jolin-Barrette avait dit... pas Jolin-Barrette, mais M. Girard puis la CAQ
avaient dit qu'ils étaient déjà favorables. On dirait que ça vous a surpris
tout à l'heure, la déclaration du ministre Girard.
M. Derraji : Bien, c'est la
première déclaration au salon bleu du ministre des Finances, avouer clairement
qu'il est pour un directeur parlementaire du budget. Alors, nous, à l'opposition,
comment on reçoit ça? Nous avons déposé un projet de loi la semaine dernière. Le
ministre des Finances, une semaine après, avoue qu'on a besoin d'un directeur
parlementaire du budget. Maintenant, il faut procéder et comment procéder? C'est
son leader qui doit appeler le projet de loi, parce que tout le monde le veut,
le directeur parlementaire du budget.
M. Tanguay : Et si vous me
permettez de compléter. Le gouvernement est en perte de contrôle des finances
publiques, clairement. Vous ne pouvez pas arriver avec un déficit de 3
milliards, finir à 11 milliards. Perte de contrôle. Ils ne savent pas ce qu'ils
font. Il y a une urgence de leur donner de l'aide, puis ça, ça passe par le
directeur parlementaire du budget qui pourrait, une fois adopté, analyser,
analyser le plan pour le retour à l'équilibre budgétaire. Là, c'est un
gouvernement qui gère des coupures à la petite semaine. Je vous le dis, on va
en apprendre à toutes les semaines de qui qui va être coupé, parce qu'ils
gèrent ça, eux autres, à la petite semaine.
Journaliste : Aux Coulisses
du pouvoir, dimanche, il était en entrevue, le ministre Girard, et il
disait qu'il était favorable, mais que ça passait par une réforme
parlementaire, qu'il y avait des discussions à avoir avec les autres partis,
que le mandat le plus important d'un directeur parlementaire, c'est de préparer
le rapport préélectoral, que la VG s'occupe déjà de ce mandat-là. Il dit que ce
n'est pas urgent non plus...
M. Derraji : C'est très urgent.
Il confirme encore une fois que M. Legault, qui disait que le déficit, il
était raisonnable. Je pense que les Québécois n'appuient pas ce budget, il y a
un trou. Nous avons besoin d'un directeur parlementaire du budget, mais,
excusez-moi, celui qui est responsable de la réforme parlementaire s'appelle
Simon Jolin-Barrette, ça fait quatre ans. Qu'est-ce qu'il a fait? Et il ne faut
pas lier le directeur parlementaire du budget à la réforme, c'est deux choses.
Je n'ai pas de banane avec moi ni des pommes, comme disait Legault, comparer
les bananes avec les pommes, on n'est pas là. Ce qu'on veut maintenant, d'une
manière urgente, le chef, il a été très clair, un directeur parlementaire du
budget qui va accompagner le gouvernement, parce qu'ils ont perdu le contrôle
des finances publiques. Parce que ce qu'on veut, c'est éclairer les Québécois
sur l'état des finances publiques, surtout par rapport au plan au retour à
l'équilibre budgétaire. Merci.
Journaliste : I just like to ask you quickly on a different subject,
Mr. Tanguay, on health care. We heard the Premier say that there… they had
to delay surgeries because of the pandemic and that is what's leading to delays
in reaching this… the end of this plan that… tabled two years ago. What do you
make of that response? What do you think of this two-year report heard so far?
M. Tanguay
:
As we speak, the pandemic is over. As we speak, the
Minister of Finance mentioned last November 7th that all the spending, with
respect to the healthcare system, are no longer related to the pandemic since
2023-2024, the budget of… last year budget. So, it's now a question of
delivering the services to all citizens in due time after the pandemic, which
is long gone now, as we speak. That being said, we have to add the fact that
they tabled three plans in order to make sure that the delays will be reduced,
and the people will be taken care of, and it was three times… it was a failure.
He failed three times. So, now pandemic is way over now, as we speak, he must
deliver.
And you will permit me to
add this comment: We are… The Quebeckers are losing two times. First of all, we have a lost of control
within our public finance and we don't have the services. It's a pity, it's a
failure of this bad Government.
Journaliste
: I just like to ask also. We know about the 900 million in
health transfers, but they're still in negotiations when it comes to dental and
medical insurance. So, what are you hoping to see as these negotiations
continue?
M. Tanguay
:
I hope to see… Premier of Québec will be
delivering, with respect to his negotiation with the federal. You know, this
third way of doing things, not being officially separatist but being separatist
in his mind, but not being federalist. In 2022, Francois Legault clearly
mentioned that he disliked the term «federalist». So, he's not a federalist.
What's the end result of this third way of doing politic? It's failure after
failure. So, it's not enough. The $900 million in healthcare system on 10 years
is clearly not enough. And with respect to the two programs, we hope that the
Government will be a little bit more successful. He has to believe within the
Federation… Canadian Federation. He has to create a good relationship and to
head with a good… to have a good end result.
That being said, we are
supporting the Government demand and we are supporting… It's an historic demand
without conditions… to have a deal without conditions. But that being said,
it's failure after failure with Francois Legault, with respect to his dealings
with the federal Government. Thank you. Merci.
(Fin à 11 h 09)