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Point de presse de M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le jeudi 14 mars 2024, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quinze minutes)

M. Derraji : Bonjour, tout le monde. Écoutez, vu l'état des finances publiques, vu l'état des... du déficit historique que nous avons devant nous aujourd'hui, 11 milliards de dollars... Et je tiens à rappeler que, pas plus loin que l'automne dernier, novembre dernier, lors de la mise à jour économique, le ministre des Finances a annoncé un déficit de 3 milliards. Quelques mois plus tard, nous sommes devant un déficit historique de 11 milliards. Vu tout ce constat, au Parti libéral du Québec, on demande aujourd'hui l'instauration d'un directeur parlementaire du budget. Ce directeur parlementaire du budget va lever les drapeaux rouges en temps opportun et non pas laisser aller la CAQ avec des dépenses sans limites, sans avoir un photoradar. Donc, s'il y a des dépassements, ou des infractions, ou des dépassements dans des dépenses non contrôlées par le gouvernement de la CAQ, au moins le directeur parlementaire du budget va nous informer. Il va être responsable de l'émission de plusieurs rapports qu'on lui demande. C'est le cas ailleurs. C'est le cas en Ontario. C'est le cas aux États-Unis. C'est aussi le cas en Australie et au niveau fédéral.

Donc, ce qu'on demande concrètement aujourd'hui, c'est le contrôle parlementaire des finances publiques et des prévisions budgétaires du gouvernement. On demande aussi à ce que ce directeur parlementaire puisse produire un rapport sur l'équité intergénérationnelle. Ce qu'on voit aujourd'hui, avec un déficit de 11 milliards et surtout l'absence d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire, risque d'hypothéquer les générations futures. Et en date d'aujourd'hui, avec ce que la CAQ a fait avec le Fonds des générations, avec la dette qu'on a aujourd'hui, on n'a aucun rapport sur l'équité... intergénérationnelle, qui est une valeur au Parti libéral.

Donc, ce qu'on demande aussi, c'est que ce directeur parlementaire du budget va produire, à la demande d'un député, un rapport sur l'incidence financière pour le gouvernement d'une dépense projetée ou du coût d'une mesure proposée. Donc, en quelque sorte, c'est... ce bureau et cette personne va être la source en termes de coûts et en termes de dépenses pour l'ensemble des élus. Ce directeur parlementaire du budget, il est là pour guider François Legault à court terme, parce qu'il s'en va vers le mur avec ce déficit historique, mais aussi guider les prochains gouvernements, peu importe la couleur politique.

À l'intérieur du Parlement maintenant, il y a un consensus, ça date depuis très longtemps. Le Parti québécois a déjà déposé un projet de loi. Québec solidaire a déjà déposé un projet de loi. La CAQ, ils ont déposé deux fois presque le même projet de loi par rapport au directeur parlementaire du budget. Aujourd'hui, même le leader du gouvernement nous a informés que la proposition qu'on vient de faire était dans sa réforme parlementaire. Maintenant, je demande officiellement au leader du gouvernement de préparer sa liste de groupes, qu'on entame les discussions, qu'on entame les échanges, parce qu'on ne peut pas continuer à gérer les finances publiques comme ça. C'est sûr que les générations futures paieront le prix, et ce qu'on veut, c'est s'assurer d'avoir un photoradar pour éviter des dépassements et des déficits historiques, comme ce fut le cas avec le dernier budget. Merci.

Journaliste : Votre degré de confiance, M. Derraji, avec la réaction justement de M. Jolin-Barrette à ce que tout ça aille de l'avant dans le contexte aussi où, comme vous le dites, il y a un consensus parlementaire, votre degré de confiance.

M. Derraji : Bien, je suis quand même confiant, parce que le consensus, il est là, et aujourd'hui j'offre une solution à M. Legault. M. Legault, son ministre des Finances s'est trompé, pas de 1 milliard, pas de 2 milliards, pas de 3 milliards, il s'est trompé de 8 milliards. Au mois de novembre dernier, il nous a dit clairement : Le déficit est de 3 milliards. Aujourd'hui, le déficit est de 11 milliards. Donc, on ne peut pas continuer à gérer à la petite semaine. Ce qu'on a besoin, c'est quelqu'un indépendant. En temps opportun, il va nous dire : On s'en va vers le mur, cette mesure est très coûteuse, on ne peut pas utiliser l'argent des contribuables. Maintenant, si le gouvernement veut aller de l'avant, malgré la remarque du directeur parlementaire du budget, ils paieront le prix, et ça va être un prix politique.

Journaliste : Avez-vous l'impression que les partis politiques sont plus enclins à aller avec un directeur comme ça quand ils sont dans l'opposition, Lorsqu'ils sont au gouvernement, ils sont moins chauds à cette idée-là?

M. Derraji : Le contexte a beaucoup changé. J'ai entendu pas mal cette question. Nous sommes en 2024, avec un déficit historique de 11 milliards. Sachant que ce gouvernement, qui gère très mal les finances publiques, a hérité un surplus de 7 milliards. Donc, prenez juste un pas de recul. Ils ont hérité de 7 milliards. Le ministre des Finances nous annonce, au mois de novembre dernier, que le déficit est de 3 milliards, on se ramasse avec 11 milliards. Sachant qu'autour de la table, il y a des gens, des experts en finances, est-ce qu'on peut continuer à faire confiance au gouvernement de laisser la gestion de l'argent public, l'argent des contribuables... à continuer de fonctionner de la même façon? Je pense que non. Et le temps, il est opportun. Le consensus, il est là. Tous les... Vous venez de le dire : Tous les partis, ils ont déposé un projet de loi. Le projet de loi, ce qu'on vient de déposer, il est complet parce qu'aucun... aucune formation politique n'a parlé d'un rapport sur l'équité intergénérationnelle. Ce qu'on vient de voir aujourd'hui avec les 11 milliards, c'est sûr qu'il va y avoir un impact sur les générations futures.

Journaliste : Dernière question, pour ma part.  J'ai vu que vous avez fait une demande d'accès à l'info, la recommandation du ministère des Finances, belle page caviardée. Pourquoi, d'après vous?

M. Derraji : C'est des hypothèses. Probablement que le ministère recommande la mise en place d'un directeur parlementaire du budget, et je présume que c'est ça. Pourquoi? Parce que le leader du gouvernement aujourd'hui a lui-même mentionné que ça faisait partie de sa réforme. Donc, le fait... Si ça a été négatif, je ne pense pas que le ministère des Finances va caviarder. Ils l'ont caviardé, parce que, probablement, la recommandation, elle est positive. L'autre chose, c'est l'enjeu de la main-d'oeuvre. Donc, est-ce qu'on a un problème? Pourquoi ils ont caviardé aussi cet aspect?

Donc, j'invite le gouvernement à revenir à la raison. Ce directeur parlementaire va aider en premier le gouvernement caquiste, qui a perdu la boussole du contrôle des finances publiques, clairement ils l'ont perdue, et ça va aider aussi surtout, surtout les Québécoises et les Québécois, qui vont savoir : Est-ce que leur argent est bien géré? C'est ce que les Québécois nous demandent, de bien gérer leur argent. Merci.

(Fin à 11 h 21)

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