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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile

Version finale

Le mercredi 21 février 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Fortin :Bonjour. Au cours des dernières semaines, des derniers mois, on a beaucoup insisté sur la liste d'attente en chirurgie, donc les gens qui attendent, qui ont vu leur médecin de famille, qui ont vu leur médecin spécialiste et qui maintenant attendent pour une chirurgie, mais ce dont on n'a pas beaucoup parlé, c'est les gens qui ne sont même pas capables de voir leur spécialiste. Et, aujourd'hui, là, ou hier, le ministère de la Santé a mis à jour ses chiffres, il y a encore plus de Québécois qui attendent pour avoir une consultation avec un spécialiste. En ce moment, il y a 833 934 Québécois qui sont en attente. C'est une augmentation de 2 000 personnes depuis le mois dernier. Et ces gens-là, là, ils attendent, ils attendent de façon majoritaire à l'extérieur des délais médicalement acceptables. Il y a 59 % des Québécois qui ne réussissent pas à voir un spécialiste dans les délais médicalement acceptables. En gastroentérologie, à Montréal, c'est 19 % des gens qui voient un spécialiste dans les délais acceptables. En hémato-oncologie, ce qui est une spécialité, disons, plutôt importante, c'est 15 % des gens dans la Capitale-Nationale qui voient leur spécialiste dans les délais acceptables. Ça, c'est des gens, là, qui ont peut-être besoin d'une chirurgie. Peut-être que ça fait l'affaire du ministre de la Santé que ces gens-là ne sont pas sur sa liste d'attente en chirurgie, mais c'est des gens qui ont besoin d'un traitement médical, et le gouvernement échoue à la tâche.

Mme Caron : Alors, ce matin, je veux tirer une sonnette d'alarme à propos des ressources intermédiaires, qui risquent de prendre lentement mais sûrement le même chemin que les RPA, c'est-à-dire le chemin de fermeture. Les ressources intermédiaires accueillent 19 000 résidents, qui sont des personnes atteintes de déficience intellectuelle ou santé mentale ou encore des aînés qui ont perdu leur autonomie ou bien des personnes qui ont les deux problématiques qui peuvent être en santé mentale, par exemple, et qui sont devenues aînées. Alors, il n'y a pas eu de... il n'y a pas de réponse aux appels d'offres depuis l'année dernière. C'est 4 000 places, ça, qui ont été annulées parce que les ressources intermédiaires n'ont pas été capables de répondre aux appels d'offres, étant donné que les conditions de l'entente qui régit les ressources intermédiaires ont été déterminées en 2000 jusqu'en 2025, et c'est financièrement non viable de continuer. Alors, je veux attirer l'attention là-dessus parce que c'est vraiment très inquiétant. Il faut que ces personnes puissent avoir du logement, des services, des soins, et on est en train de les abandonner. Merci beaucoup.

La Modératrice : On est prêt à prendre vos questions.

Journaliste : M. Fortin, l'entente pour garantir l'ancienneté pour des infirmières qui reviennent dans le réseau public, est-ce que c'est une bonne nouvelle? Est-ce qu'il y a des trous, disons, dans cette entente-là que vous avez identifiés?

M. Fortin :Bien, ça prenait une entente, là, et c'est une entente qui était incontournable, mais l'enjeu ici, là, c'est... ces gens-là, ils ont choisi de quitter le réseau. Elles ont choisi de sacrifier leur ancienneté déjà parce que les conditions de travail n'étaient pas au rendez-vous, parce que le milieu de travail ne leur plaisait plus. Alors, de leur dire aujourd'hui : Vous pouvez ravoir votre ancienneté si vous revenez, bien, c'est bien la moindre des choses, mais est-ce que c'est vraiment ça qui va les convaincre de revenir? Ils ont déjà fait le choix de sacrifier leur ancienneté.

Alors, si le gouvernement est sérieux dans sa volonté de ramener les travailleurs d'agence vers le réseau public, le constat demeure qu'il va falloir qu'il améliore les conditions de travail. C'est toute une job de convaincre des gens qui ont déjà fait le choix de quitter le réseau public de revenir. Alors, ça va prendre plus que ça.

Journaliste : Mais pour améliorer les conditions de travail, qu'est-ce que ça prend fondamentalement? Parce que, pour l'instant, ce que M. Dubé dit, bien, c'est : Si on a plus de gens qui travaillent de façon stable, bien, on va améliorer les conditions de travail...

M. Fortin :Non, mais «travailler de façon stable», parlons-en. Ce que le ministre leur offre, là, en ce moment, à la table de négociations, c'est une instabilité dans leur milieu de travail. Il leur dit : Moi, comme employeur, je vais décider où tu vas aller, peu importe ta spécialité, peu importe tes connaissances, peu importe tes relations avec le patient. Une infirmière qui travaille, par exemple, en soins palliatifs, là, ou un patient qui est en soins palliatifs a besoin de stabilité dans le personnel qui est autour de lui, un patient qui est en CHSLD a besoin de stabilité dans le personnel qui est autour de lui, ça, ça fait partie des demandes tout à fait légitimes des infirmières aujourd'hui. Alors, si on veut en ramener, de leur offrir un milieu de travail stable, de dire à une infirmière qui est spécialisée, par exemple, dans le milieu scolaire, qu'elle va se retrouver au CHSLD, ce n'est pas ça qui va ramener les infirmières dans le réseau.

Journaliste : Vous douter des résultats que va donner l'entente qui a été conclue?

M. Fortin :Non, c'est... L'entente conclue, là, elle était indispensable, il fallait qu'il y ait une reconnaissance de l'ancienneté du personnel d'agence, sinon elles n'ont aucune raison de revenir, mais elles ne vont pas revenir juste parce qu'on reconnaît leur ancienneté, elles l'ont déjà accepté de la sacrifier, leur ancienneté. Alors, ça va prendre de la flexibilité, pour utiliser le terme de M. Dubé, de la part du gouvernement aux tables de négociation. Il va falloir qu'il entende le message des infirmières, qu'il entende le message des infirmières, entre autres en Mauricie, là, qui ont choisi massivement de quitter le réseau parce qu'on leur demandait de faire un travail qui n'est pas le leur.

Journaliste : ...Charles Milliard, Bruno Marchand, des noms qui commencent à circuler, vous devez commencer à trouver ça intéressant, là.

M. Fortin :Bien, je... Ça fait quelques mois qu'on a déjà eu la conversation, vous et moi, et je vous disais que, moi-même, je me donnais le devoir d'aller encourager certaines personnes à présenter leur candidature. Alors, de voir qu'il y a des gens qui sont intéressés, qui le considèrent sérieusement, je vois ça d'un très bon oeil.

Journaliste : Mais Charles Milliard, est-ce que c'est quelqu'un que vous avez appelé?

M. Fortin :Bien, je ne ferai pas... je ne vous donnerai pas la liste d'appels que j'ai faits au cours des derniers mois, mais de voir des gens avec des candidatures économiques, entre autres, je pense que c'est une très bonne nouvelle, et ça cadre bien dans ce qu'est et ce que doit être le Parti libéral.

Journaliste : Mais vous, M. Fortin, est-ce qu'il y a des gens qui vous ont appelé pour vous demander si vous remettiez en question votre réflexion depuis que M. Coderre est là? Et vous-même, est-ce que vous vous dites : Bien, finalement, est-ce que j'ai bien fait d'annoncer de façon très rapide que vous ne seriez pas de la course?

M. Fortin :Non, moi, ma décision est prise depuis longtemps, et s'il y a des gens qui m'appellent pour me demander de reconsidérer, c'est ça que je vais leur dire.

Journaliste : M. Fortin, dans votre circonscription, il y a des gens qui sont... qu'est-ce que vous pensez de la décision de Desjardins de ne plus faire de prêt hypothécaire pour acheter ce type de maisons là? Et qu'est-ce qu'on peut faire à ce moment-là pour aider les gens qui sont résidents...

M. Fortin :Je ne veux pas jeter la pierre uniquement à Desjardins, parce que ce n'est pas la seule institution financière à avoir de telles pratiques, là, ça s'inscrit dans un mouvement de la part de plusieurs assureurs, de plusieurs institutions financières. Cependant, le gouvernement du Québec, en 2017 et en 2019, au moment des inondations, a légitimé le fait que c'est... des gens habitent en zone inondable en les compensant pour qu'ils protègent leurs résidences. On leur a dit : Voici des sommes gouvernementales, là, protégez votre résidence pour qu'elle demeure en zone inondable. À partir du moment où le gouvernement accepte que des gens habitent en zone inondable, il doit s'assurer qu'il y a un mécanisme pour qu'ils puissent se protéger, comme vous, moi puis tous les autres résidents. Alors, le gouvernement a un rôle à jouer pour s'assurer que les institutions financières puis les assureurs n'ont pas un comportement qui pourrait être détrimental aux gens qui habitent dans ces zones-là.

Journaliste : ...course à la chefferie, M. Coderre a dit qu'il n'a pas de problème avec la loi n° 21 et qu'il reconduirait la clause dérogatoire. Là, il y a plusieurs militants libéraux, sans surprise, qui disent : Bien, écoutez, ça n'a aucun bon sens, ça va à l'encontre des valeurs fondamentales des libéraux. Est-ce qu'un candidat, selon vous, pourrait être élu en reconduisant la clause dérogatoire et en appuyant la loi n° 21?

M. Fortin :Un candidat peut être élu selon ses idées s'il rallie une majorité des militants. Est-ce que je suis d'accord avec M. Coderre? Absolument pas. Est-ce que, moi, ça me rejoint, cette proposition-là qu'il fait? Absolument pas. Mais un candidat... une course à la chefferie, c'est ça, c'est un débat d'idées. Alors, est-ce que je vais être d'accord avec chacune des idées de chacun des candidats? Absolument pas, mais ça n'enlève pas à leur légitimité de se présenter et la légitimité des membres de voter pour eux.

Journaliste : Mais qu'est-ce qui fait en sorte, M. Fortin, que les... Parce que, là, on dit que ça s'active depuis que M. Coderre a démontré son intérêt pour la course à la chefferie.

M. Fortin :Potentiel, oui.

Journaliste : Qu'est-ce qui fait peur aux gens du Parti libéral dans M. Coderre pour qu'on s'active si vite pour essayer de trouver quelqu'un, pour ne pas que ce soit lui?

M. Fortin :Moi, je ne ferais pas de lien entre la candidature de M. Coderre et le désir de certains de se présenter. Je pense qu'il y a des gens qui y pensent depuis un certain temps, à se présenter à cette course-là. On approche de la date, de la date de cette élection, alors c'est normal qu'il y ait de plus en plus de candidats qui choisissent de se présenter. Et, quand on présente des idées et que d'autres ont des idées contraires, bien, c'est normal qu'ils se disent : On aimerait ça avoir une alternative.

Journaliste : ...si je comprends bien, là, quand vous dites que, sur la loi n° 21, ça ne vous rejoint pas du tout? Ou c'est...

M. Fortin :Bien, moi, je veux voir les programmes complets des gens, là. Je pense que tout le monde est capable de présenter des bonnes idées. Je n'ai pas à faire de choix sur le candidat que j'appuierais à la chefferie, ma collègue non plus, ce matin. Je pense qu'on a l'opportunité de voir l'entièreté de leurs propositions. Celle-là ne me rejoint absolument pas.

Journaliste : M. Coderre m'a dit, en entrevue, la semaine dernière, qu'il n'avait même pas lu le rapport Pratte. Pour quelqu'un qui veut se présenter à la course à la chefferie d'un parti, le fait de ne pas avoir lu un document qui est censé être l'orientation du Parti libéral, qu'est-ce que ça vous dit sur le sérieux de la candidature?

M. Fortin :Bien, moi, je prends la candidature potentielle de M. Coderre sérieusement. Je sais, il fait des appels, il parle aux militants, c'est une bonne chose. Je pense qu'il le reconnaît lui-même qu'il doit lire le rapport de M. Pratte.

Journaliste : ...

M. Fortin :Oui, oui, bien sûr.

Journaliste : Sérieusement, pour reprendre vos mots, vous pensez que c'est juste potentiel, M. Coderre?

M. Fortin :C'est ce qu'il dit.

Journaliste : M. Fortin, est-ce que vous avez été surpris que...

M. Fortin :Je ne marcherai pas Compostelle avec lui pour vérifier, par exemple.

Journaliste : M. Fortin, est-ce que vous avez été surpris que le DGE ouvre une enquête sur les activités de financement dans Soulanges?

M. Fortin :Est-ce qu'on a été surpris?

Journaliste : Oui. Est-ce que vous avez été surpris de ça?

M. Fortin :Bien, le DGE a ces moyens-là à sa disposition, alors s'il voit des éléments qui lui apparaissent problématiques, il a le devoir d'enquêter là-dessus. S'il juge qu'effectivement il y a des éléments qui ont été soulevés qui sont potentiellement contraires à la loi, c'est son devoir d'enquêter.

Journaliste : Ce qui est en cause, c'est l'apparence de contrepartie en échange d'une contribution politique, donc...

M. Fortin :Oui.

Journaliste : Parce que, là, c'est un peu exceptionnel qu'on apprend qu'il y a eu une enquête dans Soulanges parce que le DGE ne divulgue plus l'ouverture de ces enquêtes maintenant, mais on sait que ce modus operandi là, si on peut le décrire comme ça, a été utilisé dans d'autres circonscriptions. Donc, sur cette base-là, est-ce que, selon vous, ce serait logique qu'il y ait d'autres enquêtes ailleurs, dans d'autres circonscriptions, compte tenu de ce qu'on sait, des enquêtes ouvertes par la Commissaire à l'éthique?

M. Fortin :Bien, pour nous, c'est clair que la CAQ avait une façon de faire, là, il le reconnaît lui-même, parce qu'il a abandonné sa pratique. Cependant, la Commissaire à l'éthique, elle a choisi d'enquêter sur deux situations, même s'il y en a plusieurs autres. Élections Québec semble faire la même chose. C'est une façon de faire qui nous apparaît... qui m'apparaît, à tout le moins, là, légitime de commencer par une enquête. Après ça, on verra si effectivement il y a manquement. Si Élections Québec, si la Commissaire à l'éthique juge qu'il y a eu des manquements, bien, ils ont toute la légitimité et la possibilité par la suite d'aller enquêter sur toutes les autres situations.

Journaliste : ...on avait seulement vu la Commissaire à l'éthique agir sur ces dossiers-là. Est-ce que ça vous rassure de voir que le DGE est aussi dans ce dossier-là?

M. Fortin :Bien, le DGE a le devoir d'enquêter sur des manquements, et là s'il a de l'information, qu'elle soit publique ou non, qui lui permet de penser qu'il y a eu manquement, il doit enquêter. Alors, moi ça me rassure certainement que le DGE fasse son travail.

Journaliste : Regarding the agreement that was reached over the... for private agencies, do you have the impression that that will be sufficient to attract healthcare workers working for private agencies if you recognize four to five years of seniority? Is this sufficient?

M. Fortin : The Government had to reach an agreement with the union on this, it had to happen, but let's keep in mind, all those workers, they chose to abandon their seniority, they chose to abandon those years because the healthcare network was no longer a place where they wanted to work because the working conditions were simply not attractive to them. So, it's going to take a lot more than that to bring them back to the healthcare network. They say themselves, the last time they were pulled, there was a very small number of them who were willing to come back to the public healthcare network. So, to me, to us, it was necessary, it had to be done, but it's not what's going to bring them back.

Journaliste : But there's a law that was adopted to basically put an old... like an end to the use of private agencies.

M. Fortin : Yes, and everybody's in favor of that law because the private agencies went too far, they charged ridiculous amounts. The Government agreed to pay them, so they're partly responsible for this, but in order for them to come back, which we all want, the Government's going to have to go a lot further than that. Their demand that they have at the negotiating table right now, for what they call flexibility, meaning that they can take a nurse that works in a school setting and send her to long term care, they can take a nurse form long term care and send her to the ER, is not what is going to bring back nurses to the healthcare network. They want stability, they want recognition of their expertise. That's what they need in order to come back. So, it was necessary to strike a deal, it was necessary for us, for Government to recognize their seniority, but it's going to take a lot more than that.

Journaliste : Le Devoir is reporting that children of asylum seekers don't have access to subsidized daycares at this point, even though there's a court of appeal that had this decision three weeks ago. How come... Do you understand why it takes three weeks and even more for the Minister of Families to have a directive in place?

M. Fortin : If there's a court ruling, I expect Government to follow it and to follow it to the letter of law.

I just want to take one second, I think we still have a little bit of time here. These are the numbers we were talking about earlier. The percentage of people who are getting... who are seeing their specialist on a medically acceptable timeline has decreased year after year, after year under the CAQ Government. In some specialties, it reaches 19% of people who are seeing their doctor in the medically accepted timeline. For us, this makes no sense whatsoever. And if Christian Dubé wants to be serious when he says he wants to offer better services to citizens, it starts with this.

Journaliste : I wanted to ask you about that. What do you think of... here for people that actually get that first, you know, appointment with a specialist?

M. Fortin : Well, there's two pieces here. The fact that there are people on the waitlist for surgeries, meaning those people, we know what the treatment is, but they can't seem to get it, those people end up seeing their specialist over, and over, and over and they prevent other people from having access to a first appointment to their specialist. And the specialists are saying it themselves : Why would I see somebody for a first consultation if I'm just going to punt them over to my... to the surgical waitlist? There's no sense to me whether they're on one waitlist or the next. So, the specialists themselves are holding back because of these surgical waitlists. The other thing they can do is work with the family doctors, work on the other end of the spectrum. With family doctors, you can actually... they can do a lot of the things that specialists can do, but they have to talk to each other. They've been working on improving the system for years now, on the CRDS system. There's been pilot projects on this where family doctors can take a lot more on instead of always just recommending for somebody to go see a specialist, but it's not actually happening right now. So, Christian Dubé can do a lot just by improving that referencing system.

Journaliste : ...numbers of how many... You said, you know, there's the people on the waiting list, but there's people waiting to get on the waiting list, essentially. Do you have a sense of how many people that might be?

M. Fortin : So, there's people... Right now, there's about 166,000 people on the surgical wait list. Those are people who've seen their specialist, who are waiting for their surgery. There are 833,000 Quebeckers who have not had a first meeting with their specialist. Even if 20% of those people end up needing surgery, you're going to double your surgical wait list. So, maybe the CAQ Government, maybe M. Dubé is quite happy for them not to see a specialist because his wait list for surgeries would explode at that point. But it's his duty to offer people access, and I certainly hope that they're going to put the measures in place to improve this because it's never been this high, and there's no reason for it to be this high.

Journaliste : There was a story that came out just a few days ago, a woman in her twenties that had been waiting for a hip surgery for so long... to see an orthopedic surgeon for so long that she decided to turn to the private sector, she felt she had no choice. Is this something that you're seeing?

M. Fortin : «Bien», that's... If you're waiting to see a dermatologist, if you're waiting to see a plastic surgeon, if you're waiting to see a doctor for your hip replacement, your knee replacement, there are private options in Québec, those options are increasing in numbers, and people will have... at one point, people will say : Enough is enough, and, if they have the financial means, they will turn to the private sector. But that's not what we should be striving for, we should be striving to improve these numbers. It's not normal that 40% of people cannot see a doctor in the acceptable timeline. It's not normal that, in the Côte-Nord, it's 20% of people who see a specialist in the accepted medical timeline. If the Government is not there to offer people that basic service, a lot of people will try to find options on their own, and unfortunately that means paying out of pocket and that means that they're paying twice, they're paying through their taxes and they're paying a doctor in the private sector.

Journaliste : And, if I remember well, this woman put in place a GoFundMe to pay for her surgery in the private sector.

M. Fortin : People are creative. When it comes to their health, they want answers, they want it on a timely basis.

This here, this data here says that 80% of people are not getting services in the medically accepted timeline. If you tell me tomorrow that there's a timeline for which you need to treat... a doctor needs to treat your illness, then it has to be done in that timeline. There's a reason. Nobody wants to see their health deteriorate, and people will find ways to compensate for what the system isn't offering them right now, if they have the means. It also means there's a big part of the population that simply does not have access to that.

Journaliste : Just to clarify quickly, just one last... Your solution that you're proposing for these wait times, what exactly are you saying?

M. Fortin : Well, there's two parts of it. On the front end, family doctors can do a lot more. You have to improve the referencing system, because family doctors, instead of always just sending somebody to see a specialist, there's a lot of things that they can do, but they have to have that interaction themselves, the family doctor, with the specialist, in order to treat the patient before sending them on the list. Right now, they're just punting a lot of people over to the specialists wait list, and it's a big black hole, as you can see.

The other thing is, the surgical wait list has to reduce. We have to open more public operating rooms. Right now, in Québec, there are 47% of operating rooms who are open, and, in those rooms, they're only used 74% of the time. So, there's a massive possibility to operate more people, which would mean that those people are no longer on the list and the specialists can see new patients.

Une voix : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 23)

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