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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Le jeudi 15 février 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. C'est une belle journée. Aujourd'hui, je veux vous parler de langue. Hier, le commissaire à la langue française, nouvelle institution nécessaire, a rendu public un rapport avec des mesures importantes qui indiquent l'urgence de la situation, notamment la question d'une aide financière supplémentaire pour l'apprentissage du français, s'assurer que le financement des universités favorise la connaissance du français pour ne pas être constamment en attente d'étudiants étrangers et, enfin, une meilleure répartition des demandeurs d'asile à l'échelle canadienne. Ça, c'est du concret. C'est une instance indépendante des formations politiques, du gouvernement, et qui demande au gouvernement d'agir. Très prolifique, le commissaire à la langue française, ça fait déjà plusieurs rapports qu'il fait. Il en avait fait un sur la science, entre autres.

Et là je me pose des questions. Le comité sur la langue du gouvernement de la CAQ, lancé en janvier 2023, devait au plus tard déposer son rapport à l'automne. On attend toujours. Il n'y a pas de date. Je veux dire, il se passe quoi? Le gouvernement peut bien blâmer, là, la mairesse de Montréal, mais lui, il fait quoi? Donc, on attend toujours le rapport. Est-ce qu'on a une date? Est-ce que vous allez obtenir une date de la part du ministre? Je ne sais pas ce qui se passe, à moins que ces mesures-là soient passées inaperçues puis c'était ça, le plan, mais je veux une date. Alors, j'invite le ministre et romancier de son é     tat à nous donner une date.

On va déposer une motion aujourd'hui qui est un rappel d'un engagement de la CAQ dans l'opposition, qu'ils aimeraient bien qu'on ait oublié. Alors, c'est... ça va comme suit :

«Que l'Assemblée nationale rappelle l'importance de doter le Québec d'un directeur parlementaire du budget afin de brosser un portrait objectif de l'état des finances publiques et des prévisions budgétaires du gouvernement;

«Qu'elle demande au gouvernement de nommer un directeur parlementaire du budget avant le dépôt du budget 2025-2026.»

Donc, dans l'opposition, François Legault demandait ça sans arrêt. Maintenant, il n'en parle plus. Alors, j'invite les journalistes de la tribune, j'invite le Polimètre de l'Université Laval qui suit les engagements à porter attention à la réponse du gouvernement, surtout avec un budget qui s'en vient. Pourquoi on ne veut pas d'instance indépendante à la CAQ pour regarder l'état des finances? Je me pose la question. Donc, c'est un autre test sur un engagement de la CAQ aujourd'hui et ça prend de la rigueur, surtout qu'on sait qu'il y a des choix difficiles qui devront être faits dans le prochain budget.

Ai-je besoin de vous rappeler que mon collègue Pascal Paradis m'accompagne? C'est Pascal au carré, et nous sommes disponibles pour vous répondre.

Journaliste : M. Bérubé, sur le rapport du commissaire à la langue française, il y a une demande de mieux répartir les demandeurs d'asile, effectivement, mais sur la base de la langue. Est-ce que c'est une bonne idée?

M. Bérubé : Oui. Oui. Si on prend le... Si on prend la question de la langue, je pense qu'on peut arriver, là, au chiffre qui conviendrait, là, pour le Québec. C'est une bonne proposition.

Journaliste : ...répartir les gens... à travers le Canada selon la langue, je veux dire, ce n'est pas facile, les gens sont libres de circuler, ils peuvent décider de s'installer à Montréal s'il y a une communauté qui les... qui leur ressemble mieux.

M. Bérubé : Je veux bien, mais le Canada et le Québec ont toujours bien le droit de choisir comment on répartit selon des critères de capacité d'accueil, et le français en fait partie. Alors, c'est plein de sens. J'espère que le gouvernement du Québec va en tenir compte dans ses revendications. Face à Ottawa, c'est très mou. Je veux dire, je...

Moi, j'ai l'impression, depuis, là, l'arrivée de ce gouvernement, deuxième mandat, que les positions du premier ministre et celles de la ministre de l'Immigration, ce n'est pas les mêmes. De la manière qu'elle s'exprime, c'est toujours de faire attention pour ne pas froisser son homologue fédéral puis entretenir des bonnes relations. Le premier ministre, lui, il se promène dans les... dans les activités partisanes de la CAQ en parlant de louisianisation puis que c'est suicidaire. Je veux dire, je ne suis pas convaincu qu'ils sont sur la même longueur d'onde là-dessus. Toutefois, nous, sur ces questions-là, notre position à l'élection 2022 puis celle d'aujourd'hui : toujours la même.

Journaliste : ...c'est quoi, la capacité du Québec actuellement de mieux répartir les demandeurs d'asile? Est-ce qu'il en a la capacité, le pouvoir?

M. Bérubé : Bien là, il y en a clairement trop. Il y en a au-delà de notre poids démographique au Canada.

Journaliste : ...en 2012, sur l'immigration?

M. Bérubé : En 2012?

Journaliste : Oui, vous avez été... vous avez été au gouvernement. Ça a été quoi, les gains que vous avez faits en matière d'immigration puis de langue française auprès du gouvernement fédéral?

M. Bérubé : Comme gouvernement minoritaire?

Journaliste : Bien oui, mais vous avez fait des demandes, M. Bérubé.

M. Bérubé : Je vous le rappelle, qu'on était un gouvernement minoritaire.

Journaliste : Oui, je sais que vous étiez minoritaires, mais ça a été quoi, vos gains?

M. Bérubé : Un gouvernement minoritaire, d'abord, en matière de langue, on n'a rien eu parce que la CAQ trouvait qu'on en mettait trop, sur la langue, ça me permet de le rappeler, alors on ne pouvait plus avancer. On a été là 18 mois, M. Laforest, vous étiez là. C'est un peu ingrat.

Journaliste : M. Paradis, sur les demandeurs d'asile, là, il y en a certains qui arrivent ici peut-être en connaissant certaines personnes. Vous connaissez... je n'ai pas besoin de vous expliquer, là, vous connaissez mieux que quiconque leur réalité. Il n'y a pas quelque chose d'un peu inhumain à dire : Vous ne parlez pas français, on vous envoie en Nouvelle-Écosse? Il n'y a pas un droit qui est brimé?

M. Paradis : Bien, d'abord, ce dont on parle, là, c'est une question d'incitatifs, hein, puis c'est sûr qu'il faut tenir compte de la situation personnelle des gens qui arrivent, mais là, l'idée, c'est de dire que, de manière générale, il y a des gens qui arrivent avec une connaissance plus grande de l'anglais. Bien là, on devrait favoriser, dans nos politiques, l'installation ailleurs au Canada. Si tu as une connaissance du français parce que tu viens des pays francophones, il y a des incitatifs à l'installation ici.

Bien sûr, que tout le critère de la réunification familiale, il est important, dans ces questions-là, ça fait partie des éléments qu'il faut considérer. Puis, au Parti québécois, on l'a mentionné aussi, là, dans toute la discussion qu'on a actuellement, il faut tenir compte de ce critère-là, c'est-à-dire que ce qu'on veut, c'est favoriser la réunification des familles, la réunification des gens avec leurs proches. Donc, c'est un critère, mais c'est : quelle est la politique générale qu'on imprime, qu'on donne aux incitatifs qu'on va mettre en place pour avoir une répartition plus efficace et, oui, plus humaine des demandeurs?

Journaliste : ...Commissaire à la langue française se penche sur une chose, le français au Québec. Puis là, quand on regarde plus largement, il y a beaucoup plus que juste le français, qui compte, dans les critères qui permettent de dire, bien, qui s'établit où puis quelles sont les possibilités de se faire une vie meilleure. Donc, accorder autant d'importance à ce que dit le Commissaire à la langue française, est-ce que ce n'est pas éluder toutes les autres parties de l'équation?

M. Paradis : Non, la question, ce n'est pas d'aller à 100 % là puis d'aller à 100 % là, ce n'est pas ça, la question. Ce que le commissaire nous incite à faire, c'est de tenir compte de manière importante de la langue puis des... D'abord, c'est son rôle, là, lui, c'est le commissaire, c'est son mandat. Donc, lui, à l'intérieur de son mandat, il a dit : Bien, ce critère-là, on doit en tenir compte, puis, actuellement, bien, le message qu'il nous lance, c'est qu'on n'en tient pas suffisamment compte. Et c'est absolument important, nous, dans la gestion des politiques d'immigration puis de gestion aussi des demandeurs de... réfugiés.

Journaliste : ...budget, qu'est-ce que ça aurait changé dans les derniers mois, dernières années? Qu'est ce qu'on avait pu savoir, apprendre, qu'on n'a pas su?

M. Bérubé : Bien, justement, on ne le sait pas parce qu'on n'en a pas, alors, il faut se fier à la parole d'Eric Girard et du gouvernement. Alors, ça permet d'avoir une instance indépendante qui nous parle du véritable état des finances publiques, surtout à l'approche d'une élection, c'est là que c'est important, avec les cadres budgétaires. Alors, on en a besoin.

François Legault, dans l'opposition, l'a rappelé à plusieurs reprises, sur plusieurs années, et, maintenant qu'il est au pouvoir, comme dans d'autres domaines, il y a moins de transparence possible dans ce domaine-là, sur l'accès à l'information. Alors, il a dit souvent qu'il allait remplir tous ses engagements. D'ailleurs, j e veux juste vous dire que, quand on commence à faire la liste, il y en a plusieurs, là, qui n'ont pas été retenus. C'en est un.

Journaliste : ...la Vérificatrice générale, avant les élections, fait un rapport sur le...

M. Bérubé : Oui, mais le directeur a accès à d'autres informations, nous donne un autre éclairage, puis même annuellement, c'est ça qui est intéressant. Donc, c'est une instance qui est là en permanence.

Journaliste : C'est quoi, la différence entre la VG puis le directeur, là?

M. Bérubé : Je pense que c'est un langage qui est plus près des... je dirais, du langage budgétaire, des données. Ce n'est pas la spécialité de la Vérificatrice générale, les mesures budgétaires, je veux dire, propres à un budget, tandis que, là, on aurait davantage d'experts. C'est une expertise supplémentaire.

Journaliste : ...question l'expertise de la VG?

M. Bérubé : Non, vous le faites, pas moi.

Journaliste : Non, moi, je pose des questions.

M. Bérubé : Non.

Journaliste : Bien, vous dites que vous n'avez pas un portrait clair, donc la Vérificatrice ne fait pas un portrait clair.

M. Bérubé : On aurait un portrait encore plus clair.

Journaliste : ...la grève des chargés de cours, à l'Université Laval, c'est dans votre circonscription. L'an passé, il y a eu la grève des profs. Qu'est-ce qui se passe à l'Université Laval? Il y a-tu des problèmes, est-ce que...

M. Paradis : C'est, des négociations de conditions. Les chargés ont des demandes et ils exercent leur droit. Non, je ne voudrais pas, là, prétendre qu'il y a des problèmes particuliers à l'Université Laval. Il s'agit de négociations entre ce groupe de travailleurs là et la direction de l'Université Laval, puis on va les laisser discuter.

Journaliste : Avez-vous une position de parti sur le 0,05%?

M. Paradis : Nous, on aurait été prêts à avoir la discussion. Bon. Est-ce que c'était amené de la bonne façon dans le débat public? La question se pose. On aurait été prêts à avoir la discussion, mais là on constate que le gouvernement a fermé la porte.

Journaliste : Oui, ça, c'est la forme, mais, sur le fond, là, c'est quoi, votre position?

M. Paradis : Bien, nous, on était pour avoir la discussion, donc on votait pour la motion cet après-midi.

Des voix : ...

Journaliste : Comme député des régions, l'argument qui a été amené par la CAQ, c'est-à-dire que, bien, en région il n'y a pas accès à du transport collectif. Si on veut aller au restaurant, on prend l'auto. Est-ce que c'est une bonne excuse pour ne pas toucher à cette règle-là? Je veux dire, il y en a, des régions en Saskatchewan puis au Manitoba.

M. Bérubé : Bon, l'indication qu'on a, là, à moins de changement, on va voter en faveur de la motion. Je veux que ce soit clair. Je veux dire, quelqu'un qui est en état d'ébriété, quel que soit l'endroit, c'est quelqu'un de dangereux. Alors, il y en a, des tragédies qui arrivent dans ma région aussi. L'enjeu du transport en commun, de l'accessibilité, c'est un autre enjeu, hein? Ce n'est pas un palliatif à prendre un coup, là, ce n'est pas ça, là. Donc, ce qu'il faut, c'est qu'on prenne les meilleures décisions possibles.

Ceci étant dit, ce n'est pas le meilleur format de motion du mercredi. On n'a pas accès à toutes les informations. On est pressurisés sur un enjeu qu'on n'a pas eu le temps de réfléchir. On l'a fait hier pour le mieux. Donc, on ne veut pas arriver à une abstention, parce que là, on va se faire dire : Vous ne vous positionnez pas, mais on va voter en faveur pour ouvrir la discussion, puis inviter le gouvernement à étayer sa position. Donc, c'est le choix qu'on a fait. On va voter en faveur.

Journaliste : ...plus grande tolérance...

Journaliste : ...cet argument là des régions, c'est ça, cet argument-là?

M. Bérubé : Je ne sais pas...

Journaliste : Avez-vous entendu parler de ça, vous?

M. Bérubé : Non.

Journaliste : Il y a-tu des restaurateurs qui vous ont dit...

M. Bérubé : Non, mais des familles...

Journaliste : ...c'est risqué qu'il y ait moins de monde chez nous.

M. Bérubé : C'est sûr que les bars, c'est difficile, ça, c'est sûr. Et... mais j'ai aussi des familles endeuillées dans ma région, de gens qui ont pris de l'alcool au volant. Donc, c'est un autre enjeu, celui du développement du transport en commun, on peut en parler en toutes circonstances, mais c'est aussi dangereux, quelqu'un qui prend le volant, qui n'est pas en état de conduire, à Matane que ça l'est dans un... dans un grand centre.

Journaliste : Est-ce que ça devrait être un vote libre du côté de la CAQ?

M. Bérubé : On laisse toujours le soin aux formations politiques de se gouverner comme elles le souhaitent, ne pas aller dans les affaires internes. Bien, nous, on va tous voter en faveur, c'est ça qu'on s'est dit.

Journaliste : ...de tolérance plus grande en région, entre gros guillemets, là.

M. Bérubé : Vous savez, il y a plein de préjugés sur les régions. Et, depuis 17 ans, je m'emploie à travailler à les combattre. Et merci d'en faire écho parfois. Non, je pense que c'est... l'alcool au volant, c'est un enjeu qui nous touche. Et le Parti libéral a tranché cette question-là assez rapidement. Nous, on a dû le faire hier, on s'est réuni hier, puis on est arrivés à cette conclusion-là. Donc, on va voter en...

Journaliste : ...quelque chose à dire, l'entente avec... qui va être annoncée aujourd'hui, ce que le gouvernement propose.

M. Paradis : Bien, on va avoir les détails aujourd'hui. On a hâte de les regarder, mais c'est un dossier qui a pris un certain temps à se régler. On l'a indiqué, Paul St-Pierre-Plamondon l'a indiqué plus tôt cette semaine sur un autre sujet, une entente avec les Premières Nations, avec les communautés autochtones, c'est toujours une bonne nouvelle. Et on apprend, là, selon les grandes lignes qu'on nous en a... qu'on a apprises ce matin, que ça semble être une entente, là, qui est vraiment à la satisfaction des deux parties. Donc, on avance, puis ça semble être une bonne nouvelle.

Journaliste : Juste sur les excuses de Mme Guilbault, est-ce que vous les avez cru sincères?

M. Bérubé : J'ai tourné la page. C'est derrière nous. Vous savez, j'ai toujours eu d'excellentes relations avec Mme Guilbault. C'est quelqu'un avec qui je m'entends très bien. Je l'ai même déjà accueillie à ma table chez moi. On n'était pas seuls, il y avait d'autres personnes, mais c'est quelqu'un avec qui j'ai d'excellents rapports. Alors, la page est tournée. J'ai besoin d'avoir de bons liens avec elle pour la suite, pour ma région et pour le Québec. Alors, je passe à autre chose.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Je l'ai déjà oublié, si vous ne m'en aviez pas parlé, je l'aurais déjà oublié.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Non, non, on s'est parlé, elle m'a appelé aussi au téléphone avant. Puis, je veux dire, ce n'est pas si important que ça pour la population en général, ça l'est peut-être pour nous et pour les gens qui trouvent ça amusant, mais ce n'était pas si... je n'ai pas aimé ça tant que ça cette controverse-là, je peux vous le dire.

Journaliste : ...

M. Bérubé : C'est quoi, la question?

Journaliste : Je n'ai pas aimé ça tant que ça cette controverse-là...

M. Bérubé : Bien, je n'aime pas que je sois au centre d'une controverse, je n'aime pas ça. J'aime... tu sais, je trouve ça dur à porter, mais là je suis content que ça soit fini puis qu'on passe à autre chose.

Journaliste : On the budget officer, is it a clear request that you're making today that the National Assembly should have a budget officer?

M. Bérubé : Sure. That was a promise of the CAQ when they were in the opposition, so we bring back this memory to François Legault. So, I hope they are going to be in favor of their own proposition.

Journaliste : But why? Why? Because you have the Auditor General.

M. Bérubé : It's… if you read Michel Girard in the Journal de Québec, in the past days, he gives good reasons for that. Because in other provinces in Canada as well we have that, it's a way to make sure that the Government gives us the clear… clear vision of what's going on. So, it's so important, it's about people's money, so we need this new professional, and we do think that if François Legault thinks that was a good idea in the opposition, it could be a good idea this year too. So, we're asking him to respect is own whish.

Journaliste : On the French language Commissioner report, first I just like to hear your impression. What did you make of her report that came out yesterday?

M. Bérubé : Well, it's an important report. This Benoît Dubreuil guy is very important, he is really dynamic with his report. So, it's a clear message to the Government :Where is the plan? They told us last year that fall of 2023 was the maximum to have the report about the future of French. We don't have anything So, we asked Mr. Roberge, where is the plan? I don't have any plan, but I have a little book about pirates.

Journaliste : If I can just clarify, Mr. Paradis, your position in terms of this idea or sending... on sending non-French speakers to other provinces, are you saying that there should be an exception made for family reunification? What exactly are you saying?

M. Paradis : We're saying it's a good idea to take into account language when we're deciding what kind of incitive is put in place to favor the installation of certain refugees' claimants in other provinces and Québec. That's what we're saying. And that's the proposal that is made by the commissioner, and that's a good idea.

Journaliste : Even as far as people are trying to go through family reunification?

M. Paradis : No, it's not the only a criterion that should be considered. Family reunification is important and so, no, you don't want to tear families apart. That's not what you want to do. You want to consider this issue also, but language should be considered also a paramount criterion.

Journaliste : On the Pessamit community with this agreement that will be signed today...

M. Paradis : I'm sorry.

Journaliste : On the Pessamit community...

M. Paradis : The Pessamit?

Journaliste : Yes, agreement that will be signed today, it's also to correct the past. So, is it something that... Well, the CAQ promised to have agreements with nations, so basically it is a step in the right direction, you think?

M. Paradis : Any agreement with First Nations is a step forward, and negotiations nation to nation is the principle we agree with. And of course, here we're taking into account what happened in the pas, and what happened in the past was generation a lot of grievances by the communities concerned. So, yes, it's a step forward. We're looking forward to have the details of the agreement, but it's good, it's probably good news for First Nations, good news for Québec today.

Journaliste : Just going back to asylum seekers, I mean, it would take a lot to assess everybody level of language in English or French. Doesn't this actually risk, you know, to delay processing time further?

M. Paradis : To have processes that work fine is a challenge in the whole situation of immigration and asylum seekers. So, yes, we have to have the good criterion in place to be considered, including speaking French or not speaking French. And reuniting a person with his family or her family is a criterion. So, no, we shouldn't say, no, it's going to be too hard for the administration, we shouldn't take that into consideration. We must take our capacity to deal correctly with each as also a think to consider when we're talking about how many we are dealing with. But we have to put in place the proper criterion, including language spoken.

(Fin à 8 h 19)

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