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Point de presse de M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Version finale

Le jeudi 15 février 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept minutes)

M. Fontecilla : Bonjour, mesdames, messieurs. Toujours un plaisir de vous voir. Donc, après des mois à avoir tout essayé dans le cadre du projet de loi n° 31, dépôt de dizaines d'amendements, beaucoup de discussions, là, avec la ministre, beaucoup de monologues aussi devant la ministre, on est rendus, à toutes fins pratiques, à la fin du projet de loi. Il ne nous reste plus d'arme, plus de munitions pour convaincre le gouvernement, et je vais utiliser nos députés de Québec solidaire, on va utiliser tout notre temps pour adresser des messages non seulement au gouvernement, mais aussi aux locateurs de chaque circonscription et aux locataires de partout au Québec, là, pour leur dire que nous sommes à la fin, là, et qu'il reste encore du temps pour procéder à une cession de bail d'ici jusqu'à l'adoption finale du projet de loi n° 31, vraisemblablement la semaine prochaine.

Ce matin, vous avez vu dans la presse un gros dossier de presse sur un spéculateur, un requin de la finance, un requin de la spéculation, M. Zavriyev, là, qui continue à faire des siennes, particulièrement à Montréal. Ma collègue Manon Massé est allée dans une assemblée hier pour écouter les doléances des locataires qui sont victimes des pratiques spéculatrices de M. Zavriyev, là, non pas... à l'extérieur de son comté, dans Westmount—Saint-Louis, pour entendre ces... la situation de ces gens affectés, là. Chaque jour où ce projet de loi n'est pas adopté, c'est un jour de plus où les locataires peuvent utiliser la cession de bail telle qu'on la connaît jusqu'à présent. Comme parlementaire, comme député et comme responsable du logement... du logement, je veux laisser le plus de temps possible aux locataires pour utiliser les prérogatives de la loi actuelle. Merci.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Bonjour. Très heureuse, ce matin, de vous annoncer que Québec Solidaire va déposer une motion pour demander un geste fort pour l'économie de l'Est-du-Québec, notamment la Gaspésie, au gouvernement Legault. Il y a quelques semaines, vous avez peut-être vu passer cette annonce de la ministre fédérale qui a annoncé la fin du moratoire sur le sébaste atlantique après 30 ans. Si cette annonce-là était grandement attendue par les communautés de pêcheurs dans l'Est, ils ont été franchement déçus. Le Québec reçoit à peu près le tiers du quota, mais 60 % du grand quota est alloué aux grandes corporations, donc les bateaux de plus de 100 pieds. C'est un méchant pied de nez aux plus petits pêcheurs qui contribuent à l'économie locale de leurs villages en Gaspésie.

Ce qu'on demande ce matin, c'est d'augmenter la part du quota pour le Québec et de faire en sorte que la grosse part du lion revienne aux petits pêcheurs et pas... dont les crevettiers et pas aux grosses corporations. J'ajouterais aussi que le sébaste, c'est une formidable opportunité d'augmenter la part de produits locaux dans nos assiettes, et, via le marché institutionnel, il y a là une façon de provoquer la demande pour sécuriser la demande auprès des pêcheurs, soutenir l'économie dans l'est et la souveraineté alimentaire du Québec, c'est ce que le sébaste va nous permettre de faire si on s'en donne les moyens.

Journaliste : Le 0,05, vous vous positionnez où, vous, par rapport à ça, quelqu'un qui vient des régions, là? L'argument de la CAQ, c'est de dire, en région, il n'y a pas de transport en commun.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Oui, bien, c'est vrai qu'en région c'est plus difficile de se promener en transport en commun, et c'est une des raisons, une des nombreuses raisons qui fait en sorte qu'il faut en développer, des alternatives pour se déplacer sur le territoire, en région. Du côté de Québec solidaire, bien sûr, on est favorables au 0,05, c'est une recommandation de la Santé publique, mais comme je vous dis, vous avez tout à fait raison de...

Journaliste : ...est-ce qu'il y a des restaurateurs, des propriétaires de bars qui disent... qui vous disent ou qui ont... par le passé, quand vous étiez députée : N'allez pas là, parce qu'entre autres pour les propriétaires de bars, on sait que c'est difficile?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Moi, je n'ai pas entendu ça. On a plutôt affaire à des propriétaires qui sont très conscients, qui veulent... Tu sais, l'objectif de ça, là, on va se le rappeler, là, c'est de sauver des vies puis d'éviter des accidents malheureux. C'est ça, l'objectif de réduire à 0,05. Et les restaurateurs sont très enclins à offrir des consommations non alcoolisées gratuites, notamment, pour les chauffeurs désignés. Ça fait que je pense qu'il faut se ramener à cet objectif-là, puis c'est de sauver des vies.

Journaliste : Est-ce que l'argument des régions, donc, c'est un mauvais argument de la CAQ? Est-ce que la CAQ fait fausse route, carrément, là-dessus?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Je ne sais pas pourquoi ils utilisent en particulier cet argument-là. Je pense que ça serait à eux de le définir.

Journaliste : M. Fontecilla, Mme Duranceau dit souvent que son projet 31 va permettre, là, d'accélérer la construction de logements, qu'il va y avoir plus d'offres. Est-ce que vous êtes d'accord avec ce volet-là du projet de loi ou est-ce que vous avez l'impression qu'on va juste développer un peu tout croche?

M. Fontecilla : Bien, écoutez, c'est un sujet qui est arrivé en cours de route, sans aucune consultation. On n'avait pas vu venir ça, il n'y a pas... les acteurs de la société concernés n'ont pas eu le temps de se prononcer. On va voir. On va juger l'arbre à ses fruits.

Ce qui est certain, c'est que le fait d'enlever un certain nombre d'institutions, comme le comité consultatif d'urbanisme, qui ont été mises en place à travers les années justement pour contrôler les excès, va faire en sorte non seulement de peut-être faciliter la création d'horreurs qu'on voudrait éviter, mais, par exemple, l'Ordre des urbanistes a déjà soulevé le fait que ça peut favoriser la collusion entre le pouvoir municipal, le pouvoir politique et certains promoteurs. Donc, il faut faire très, très attention.

Nous, ce que nous avons mis de l'avant, là, c'est, oui, d'alléger le processus d'approbation réglementaire pour les projets de logements sociaux, soit des coopératives d'habitation, des OSBL, HLM, etc., là, mais être plus... beaucoup plus soucieux, là, lorsqu'il s'agit du secteur privé.

Journaliste : On a vu hier M. St-Pierre Plamondon aller à la rencontre de Denis Coderre. M. Nadeau-Dubois, ça ne lui tentait pas de faire la même chose?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Moi, je n'ai pas compris qu'il était nécessairement allé à la rencontre, plutôt qu'ils s'étaient croisés au détour d'un couloir au Parlement.

Journaliste : ...interrompu son point de presse, là, sa mêlée de presse, là.

Journaliste : ...le hasard fait bien les choses.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Eh bien, le hasard n'a pas aussi bien fait les choses, visiblement, pour... dans le cas de Gabriel.

Journaliste : Mme Lessard-Therrien, vos membres ont été sondés, à la fin de l'année dernière, sur la possibilité d'organiser des courses à la chefferie, plutôt que les courses au coporte-parolat. J'aimerais savoir en quoi ça vous aurait aidée, vous, en tant que non-élue, en tant que candidate des régions, en quoi ça vous aurait aidée que ce soit une course à la chefferie en bonne et due forme.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Bien, c'est sûr que la perspective de pouvoir ramasser du financement, là, de financer cette course-là, c'est un avantage quand même indéniable, là. Le territoire du Québec, il est immense. Si on veut aller à la rencontre de tous nos membres, bien, il y a des sommes qui sont rattachées à ça. Ça fait que c'est sûr que ça permettrait... de mieux faire le travail pour s'assurer d'aller prendre le pouls, là, comme il faut.

Puis c'est sûr que, je veux dire, moi, j'étais... je n'avais pas nécessairement de rentrée d'argent au moment de faire la course, là, ça fait que c'est sûr que ça peut faciliter pour des candidatures qui ne seraient pas nécessairement dans des postures financières avantagées pour faire ce genre de course là. Puis c'est une réflexion qui appartient aux membres, puis je pense qu'à la lumière de la course qui s'est déroulée dans les derniers mois, ça a soulevé certains questionnements, mais cette décision-là appartient aux membres.

Journaliste : ...militez en faveur d'une proposition inspirée de...

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Bien, je milite, c'est un grand mot, là. On nous a demandé notre avis une fois, là. C'est sûr, moi, j'ai pu témoigner de mon expérience, puis c'est sûr que ça aurait facilité les choses, là, un fardeau financier qu'on n'a pas à absorber individuellement, là, mais de là à militer, je pense que c'est un grand mot, là. Je fais valoir mon opinion.

Journaliste : ...combien vous a coûté cette...

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Ah bien, c'était... j'avais un plafond, hein, on avait droit à 4 500 $ de dépenses personnelles, ça fait qu'on a... on a usé... on a usé de beaucoup de stratégies pour réduire les dépenses. On a fait du camping avec... Une voiture électrique, ça coûte quand même moins cher qu'une voiture à essence. On a.

Journaliste : Cet hiver, ça aurait été difficile de faire du camping.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Oui. Bien, on aurait fait probablement de l'hébergement solidaire, on en a fait un peu aussi à travers, mais ça nous oblige à être créatifs.

Journaliste : Le camping en tente-roulotte, c'est possible?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Ah! avec ma tente. Mais moi, je suis une grande fan de camping, ça fait que c'était correct. Là, on a pu... on a pu camper puis c'était... la saison était très belle. Mais oui, j'ai campé.

Journaliste :  L'entente qui va être dévoilée aujourd'hui avec la communauté de Pessamit, évidemment on n'a pas tous les détails encore là, mais est-ce qu'il était grand temps et est-ce que ce sera suffisant?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : On était contents de voir qu'on arrive enfin à un accord. Maintenant, on va attendre de voir le contenu de cette entente-là et surtout d'entendre comment les communautés vont réagir au contenu de l'entente.

Journaliste : Pensez-vous que le vote d'aujourd'hui sur le 0,05 va être un votre libre?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : C'est à la CAQ de répondre. C'est eux qui se gouvernent comme leur caucus, là.

Journaliste :  Pense-vous qu'il devrait l'être?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Est-ce que ça devrait l'être? Je pense que ça devrait l'être, là. C'est toujours... On a envie que nos élus puissent se prononcer en fonction... au regard de leurs principes. Bien, après, la CAQ se gouvernera comme ils veulent, là.

Journaliste : ...Mme Lessard Therrien, on the French language report... commissioner report that came out yesterday, this idea of asylum seekers being sent to other provinces based on language, based on whether they speak French, is that something you agree with?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Well, we are in favor of better distribution between the different provinces, but it need to be volunteer, and you know,  we have to take care of these people, and we think, you know, sometimes people have families here,  sometimes people speak already French, so it helps. But we also have measures to help people to learn French, but it has to be volunteer.

Journaliste : Mr. Fontecilla, we heard you a lot on leases transfers in recent months, but  there are other  aspects of the bill. Mme Dureaceau keeps bringing up the fact that, you know, with Bill 31, the burden of proof will now be on the owner when they evict someone. Is there anything in this bill that you think will actually help with the housing crisis?

M. Fontecilla : There is one thing will help tenants, it's the burden of roof...

Journaliste : Burden of proof.

M. Fontecilla : Burden of proof, that de will help the tenants. But for me, it's the only thing in this law will help the tenants.

Journaliste : On 0,05, what is your take on the CAQ's argument that,  you know, there isn't public transit in the regions?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Well, it's true that we have... we have not good services in public transportation and so we need to... to... to do something about that, but not only for the blood alcohol level. We need to have more public transportation overall. But we are in... Québec solitaire is in favor of the 0,05 because the objective is to save lives. So, this is very important for us. And why the CAQ used this argument with the regions? I don't know why they choose this argument. I think they have to answer this question themselves.

Journalist : So, you are for the 0,05?

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Yes, we are for 0,05...

Journalist :Thank you.

M. Fontecilla :Thank you very much.

Mme Lessard-Therrien (Émilise) : Merci.

(Fin à 8 h 59 )

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