(Huit heures quarante-trois minutes)
M. Derraji : Bon matin. Très
heureux aujourd'hui de vous parler de l'alcool au volant. Et aujourd'hui, j'ai
ce... cette étude qui démontre le risque de 0,05, 0,08 en termes d'accidents
mortels. On le voit clairement, que le risque d'accident mortel est multiplié
par six avec un taux d'alcool 0,05 à 0,08. Donc, aujourd'hui, j'offre une
occasion en or aux caquistes de suivre la science, de suivre les études
scientifiques, mais aussi de suivre les recommandations du coroner, mais aussi
les suggestions du CAA-Québec. CAA-Québec, aujourd'hui, nous démontre qu'il y a
trois sources... causes d'accidents mortels. Il y a la distraction, il y a
l'alcool au volant et il a le cellulaire au volant. Mme la vice-première
ministre aimerait changer sa loi sur la sécurité routière. Nous avons eu des
échanges la semaine dernière. Donc, je leur offre aujourd'hui ma collaboration
à ce que le Québec soit aussi une société avant-gardiste par rapport à des
mesures... préventives, comme on le voit un peu partout au Canada, où ils ont
mis en place des mesures qui ont contribué à la baisse d'accidents mortels. Je
vous donne juste un chiffre 52 % de baisse en Colombie-Britannique. Donc,
je suis prêt à prendre vos questions.
Journaliste : Qu'est ce que
vous pensez de ce qui s'est passé à Berthierville? Un père de famille qui est
allé dire à un jeune d'arrêter d'intimider son enfant, mais de façon assez
dure. Est-ce que c'est une faillite du plan Drainville qui n'est pas mis assez
en place rapidement?
M. Derraji : Moi, je pense
que l'école ne doit pas être un lieu d'intimidation. Moi, je pense qu'il faut
être très prudent par rapport à cela, et ce n'est pas une façon d'agir.
Journaliste : Est ce que...
Journaliste : Sur le 0,05,
comment... de ce qu'on comprend, la CAQ, à ce moment-ci, n'est pas ouverte à
diminuer le taux d'alcoolémie permis à 0,05. Comment vous expliquez cette
position-là?
M. Derraji : Bien, je pense
que c'est une situation inexplicable pour plusieurs raisons. M. Legault,
pendant la pandémie, a suivi toutes les recommandations de la Santé publique.
Il faisait même un point de presse chaque jour en utilisant les données de la
Santé publique et les avis de la Santé publique. Aujourd'hui, la Santé publique
est pour baisser le seuil à 0,05. L'Institut de... l'Institut national de santé
publique, il est pour baisser le seuil à 0,05. Donc, M. Legault, il est face à
ses propres contradictions. Est-ce que les avis de la Santé publique étaient
légitimes pendant la pandémie et ne le sont plus aujourd'hui? Donc, je l'invite
à suivre la science. Les études scientifiques nous le démontrent. Et je dirais
encore une fois, il est tellement isolé, seul au Canada par rapport à cet
enjeu. On voit que les autres provinces canadiennes qui ont mis en place ce
genre de mesures administratives, ils ont réussi de baisser les collisions
mortelles de plus de 52 %. Donc, j'espère qu'il va écouter la science, je
dirais même... je sais, M. Legault aime ça les sondages. Le dernier
sondage fait par la coop de l'information, 62 % étaient pour baisser le
taux d'alcoolémie à 0,05.
Journaliste : Mais pourquoi
il n'est pas ouvert jusqu'ici? Selon vous, c'est dans une perspective...
Journaliste : C'est un...
Journaliste : C'est un manque
d'empathie, compte tenu de l'intervention du...
M. Derraji : Bien,
probablement il manque de courage et d'empathie. Parce que je vais vous
partager une histoire. Quand je parle avec des victimes, croyez-moi, là, c'est
extrêmement difficile pour reprendre la parole et parler à des journalistes et
parler sur la place publique. Quand on perd un être cher, un enfant, et dans le
cas que nous avons vu la semaine dernière, une fille de 26 ans, c'est
très, très douloureux. Moi, j'invite le premier ministre parce que c'est lui
qui donne le ton à son parti de suivre la ligne ou pas. Je l'invite à la
raison, je l'invite à suivre les études scientifiques, je l'invite à voir les
gains substantiels pour la société où il est responsable. Quand je lui dis qu'en
Colombie-Britannique ils ont réduit les accidents mortels de 52 %, en bon
père de famille, en bon père de famille, il doit veiller à la sécurité de sa
population. Et donc, j'espère, j'espère qu'ils vont voter pour la motion demain
et que la ministre responsable des Transports va aller de l'avant parce que mon
souhait, c'est qu'on diminue le nombre d'accidents mortels au Québec.
Journaliste : C'est un gain
pour la société. Est-ce que, selon vous, l'hypothèse, c'est que Mme Guilbault
refuse d'aller vers le 0,05 par crainte de perdre des points sur le plan
électoral?
M. Derraji : J'espère qu'ils
ne font pas ce calcul parce que ce calcul, si on suit les sondages, la CAQ est
en perte de vitesse énorme. C'est le Parti québécois qui prend dans les
sondages, et je sais que les caquistes aiment les sondages. J'en ai un pour
eux, ça a été fait par la coop de l'information, 61 %, 62 % appuient
la baisse de 0,05.
Journaliste : Vous dites que
ça pourrait être dû à un manque de courage du gouvernement. Pourquoi est-ce que
c'est une décision qui demande du courage de baisser la limite d'alcool à 0,05?
M. Derraji : Parce que ça
prend... Et on comprend qu'il y a toujours eu de la résistance. Prenez le cas
quand on voulait interdire la cigarette dans les bars, il y avait un bouclier
énorme : Ça n'a aucun bon sens. On va perdre notre chiffre d'affaires.
Regardez, quelques années plus tard, on a vu les effets de la fumée secondaire.
Journaliste : ...c'est du
courage... devant l'électorat, devant...
M. Derraji : Devant ceux et
celles qui refusent, parce qu'on mélange tout. On ne parle pas de Code
criminel, on parle de mesures administratives. C'est que tu as le droit de
boire, la question, ce n'est pas : Est-ce qu'on est pour ou contre
l'alcool? La question c'est que l'alcool, dans un bar, oui, mais ne prends pas
le volant de ta voiture, parce que le risque, il est très élevé d'accidents
mortels. Je viens de vous le démontrer, c'est six fois plus élevé. Donc,
le courage, c'est face à des gens qui probablement... Moi, je l'ai testé, mais
compréhension, les gens pensent que c'est criminel, c'est qu'on demande la
baisse du taux même au niveau fédéral. Non, on n'est pas là. Il n'y a aucune
province qui est là. Au niveau criminel, c'est 0,08. Ce qu'on dit, c'est que
les données scientifiques, c'est que les mesures que d'autres provinces, ils
ont entrepris, c'est que ça a permis d'agir sur le nombre d'accidents mortels,
ça a baissé.
Donc, dans une société comme la nôtre,
c'est ce qu'on souhaite, suivre la science, mais aussi protéger des vies. Et
c'est au nom de ces victimes avec qui j'ai parlé, et je l'ai mentionné, c'est
une série de mesures. Aujourd'hui, je leur donne la chance avec cette motion.
Je vais déposer un amendement et je l'ai nommé l'amendement Jessica, mais je ne
vais pas me limiter. C'est un combat qu'on mène, au nom du Parti libéral du
Québec, pour faire avancer...
Journaliste : Denis Coderre
est à l'Assemblée nationale ce matin, est-ce que votre caucus va le rencontrer,
l'accueillir d'une façon ou...
M. Derraji : Je pense que ça
a été clair. M. Coderre, comme n'importe quel citoyen, a le droit de venir à
l'Assemblée nationale. Il va assister à la période de questions. Le caucus,
c'est une chose, le parti, c'est une autre chose.
Journaliste : ...est rendu
trop à gauche, parce que, dans son entrevue, il dit que le Parti libéral est
rendu trop à gauche.
M. Derraji : Écoutez, je ne
vais pas commencer à commenter chaque déclaration, parce qu'on ne va pas s'en
sortir, et j'en suis sûr et certain, vous allez trouver...
Journaliste : ...qu'il lance,
le mouvement qu'il lance...
Journaliste : ...constitue un
camp du Non, mais...
M. Derraji : Vous allez
trouver le point de presse très plate si on commence à prendre... parce que je
vous ai dit que ça va être une course passionnante, c'est ce qu'on voit.
Journaliste : Il lance un
mouvement, là, il lance un mouvement pour le Non. Est-ce que c'est opportun
dans le contexte avec les sondages?
M. Derraji : Je le laisse
mener sa plateforme. Je le laisse mener sa campagne. Je le laisse poursuivre sa
réflexion. Ce qu'il nous a dit, qu'il va faire une marche, va prendre sa
réflexion...
Journaliste : La course à la
chefferie... de son mouvement, pour vous, c'est indissociable?
M. Derraji : Je ne vais pas
commencer à commenter les actions des candidats. D'ailleurs, je suis un
officier, je suis un officier, je n'ai pas le droit de m'immiscer dans la
course.
Journaliste : ...vous pensez
que la montée du Parti québécois fait en sorte qu'il faut, comment dire, donc,
s'activer davantage contre cette éventualité-là.
M. Derraji : Moi, j'ai une
autre lecture. M. Legault est en perte de vitesse. Il a un style PSPP, il faut
le dire, les gens aiment le style du chef du Parti québécois. D'ailleurs, c'est
démontré dans les sondages. On voit même que Québec solidaire, soudain, il se
réveille, il veut parler de l'indépendance. Donc, probablement que même Québec
solidaire a compris qu'il y a un mouvement pour l'indépendance.
Journaliste : Donc, comment
le PLQ réagit face à ça?
M. Derraji : Bien, nous, on
va continuer notre travail. Il y a une course au leadership. Est-ce que les
Québécois, en 2026, vont plus gérer? Parce qu'avant les Québécois il y a
les militants libéraux. Est-ce que les militants libéraux vont choisir un chef
qui va aller stopper le mouvement indépendantiste? On n'est pas là. La course
sera lancée.
Journaliste : Capitaine
Canada, selon vous, est-ce que c'est nécessaire à ce stade-ci?
M. Derraji : Moi, ce qui
m'intéresse aujourd'hui, c'est être Capitaine Québec, et Capitaine Québec s'est
préoccupé des missions essentielles de l'État. Ça va mal dans la santé, ça va
mal dans l'éducation. Et vous savez quoi? Je m'inquiète pour la création de la
richesse au Québec, c'est ça qui me préoccupe. Je suis leader parlementaire.
Quand je rencontre mes collègues, quand on prépare les périodes de questions,
quand on commence à faire une stratégie à l'aile parlementaire, ce qui nous
intéresse, en premier lieu, ce sont les préoccupations des Québécoises et des
Québécois. Les Québécois ne sont pas là encore, à parler qu'ils vont voter pour
un référendum, oui, camp Oui ou camp Non. Ils sont là, ils sont là, ils sont
là, parce qu'ils nous demandent d'agir au niveau de l'éducation et de la santé.
Journaliste : À ce
chapitre-là, vous parlez de vos priorités. Est-ce que vous trouvez que Denis
Coderre prend trop de place actuellement?
M. Derraji : Écoutez, je vous
ai dit que la course va être très passionnante.
Journaliste : Est-ce qu'il
nuit à vos initiatives? Aujourd'hui, vous nous parlez du 0,05, puis nous, on
vous parle de Denis Coderre. Est-ce qu'il nuit à vos actions?
M. Derraji : Vous m'avez
aussi posé pas mal de questions sur le 0,05, mais si vous voulez rester sur le
0,05, je vais rester sur le 0,05. Vous me ramenez sur Denis Coderre. Je vais
vous dire qu'encore une fois il ne va pas y avoir uniquement M. Coderre,
il va y avoir deux, trois candidats. Vous allez trouver les points de
presse très plates si on les passe uniquement sur les candidats à la chefferie.
Journaliste : ...au volant,
vous parlez de distraction au volant. M. Coderre, là, il avait... il avait...
Est-ce que vous le croyez quand il disait qu'il avait son téléphone puis qu'il
l'avait échappé? Avez-vous cru cette histoire-là?
M. Derraji : Écoutez, je ne
vais pas commencer à commenter les actions de chaque candidat.
Journaliste : ...que le
mouvement que M. Coderre veut lancer aura pour effet d'augmenter les appuis
envers l'indépendance.
M. Derraji : Écoutez, je
souhaite bonne chance à Québec solidaire qui vient de se réveiller finalement
pour avoir un plan d'action par rapport à l'indépendance. Je pense que je vous
ai dit que le Parti québécois a créé quelque chose. Il a fait vraiment
trébucher M. Legault, on voit que M. Legault est en perte de vitesse.
Mais encore une fois, le Parti libéral et l'aile parlementaire, il est là pour remplir
sa mission. Nous sommes l'opposition officielle, pas uniquement en utilisant le
titre, on veut parler des missions essentielles de l'État, on veut parler d'une
génération sans logement, crise de l'habitation et on veut parler de la
création de la richesse. Ça, c'est le Parti libéral. Depuis plusieurs semaines,
on parle des PME. Vous savez pourquoi, et vous avez raison de le mentionner...
c'est qu'on reçoit beaucoup d'appels. Il y a beaucoup de PME qui nous soulèvent
des questions : problèmes d'énergie, problèmes de main-d'œuvre, problèmes
d'automatisation. Il y a des enjeux réels par rapport à la création de la
richesse. C'est pour cela. Et c'est très important pour notre aile
parlementaire, de parler de ces enjeux. S'il y a un camp du Oui ou du Non qui
se prépare, ce sont des décisions qui reviennent à d'autres partis qui voient
leur stratégie politique demain. Nous, on reste et on revient à l'essentiel.
Journaliste : Votre collègue,
hier, Frédéric Beauchemin a dit : On est peut-être en train d'échapper le
prochain Bombardier ou le prochain Couche-Tard. Il pensait à quelle entreprise?
Quelle PME qui est... comment dire, qui est minée par les actions du
gouvernement Legault?
M. Derraji : Il n'y a pas une
ou deux... Je vais partager... Dans le domaine....
Journaliste : ...
M. Derraji : Bien, il y a des
exemples en cybersécurité maintenant. Le monde, maintenant, fait face à un
enjeu majeur en termes de cybersécurité et intelligence artificielle. Je n'ai
pas encore vu M. Fitzgibbon prendre ça au sérieux. Par contre, il est
impliqué à 100 % dans le projet de Northvolt. Je ne dis pas qu'il ne doit
pas être impliqué, mais il y a un certain équilibre. L'économie québécoise,
dans toutes les régions du Québec que j'ai eu l'occasion et l'honneur de parcourir,
c'est une économie de PME. Quand je vois...
Journaliste : Quelle PME?
Donnez-moi un exemple d'une PME qui est actuellement minée dans son action.
M. Derraji : Bien, je ne vais
pas commencer à nommer des noms, mais je commence à nommer des secteurs
d'activité. En technologies de l'information, en cybersécurité, en intelligence
artificielle, je pense que le Québec doit avoir un réflexe PME. Pourquoi? Et
c'est ça que mon collègue Frédéric disait hier, c'est que l'avenir, il est dans
ce sens. Quand on voit les menaces en termes de cybersécurité, quand on voit
les menaces en termes d'intelligence artificielle, nous avons déjà un bassin,
mais c'est le Parti libéral qui a pas mal contribué à l'émergence de
l'intelligence artificielle. Mais elle est où, la stratégie gouvernementale
d'avoir justement les futurs Bombardier dans le domaine de la cybersécurité,
dans le domaine de l'intelligence artificielle? C'est ça que je n'ai pas encore
vu de la part de M. Fitzgibbon.
Journaliste : Est-ce que vous
avez peur de voir, par exemple, fermer la Fonderie Horne? Vous avez vu ce
matin... ça, c'est une grosse entreprise, là, qui emploie pas mal de gens en
Abitibi-Témiscamingue, qui a dit qui n'est plus certaine de pouvoir faire des
investissements pour réduire ses émissions d'arsenic?
M. Derraji : Je m'inquiète
sérieusement par rapport à l'avenir de la chaîne de valeur du cuivre, parce que
ce n'est pas uniquement l'impact dans la région de Rouyn-Noranda. J'invite le
ministre Fitzgibbon à avoir un plan très sérieux parce que la perte de cette
usine va avoir un impact majeur, pas uniquement au niveau de l'économie locale,
mais c'est la chaîne de valeur du cuivre. Donc, c'est très important de prendre
cet enjeu au sérieux.
Journaliste : En plus du 0,05,
est-ce que vous réclamez plus de ressources policières, un meilleur contrôle
sur les routes? Est-ce que le 0,05 doit s'accompagner d'autres...
M. Derraji : Le premier pas,
c'est que le gouvernement doit accepter de baisser à 0,05. Par la suite, je
suis ouvert à ce que... avec le gouvernement, qu'on puisse établir c'est quoi
les mesures administratives. J'ai pas mal d'exemples : suspension de
permis, des amendes à 100 $, première récidive, deuxième, troisième,
quatrième. Mais c'est sûr que ça prend un renforcement du contrôle au niveau
routier.
M. Derraji : Est-ce que
M. Drainville a fait une erreur en renouvelant le permis de l'école Belz...
M. Derraji : Bien, écoutez,
j'ai lu comme vous le dossier aujourd'hui, et permettez-moi, par rapport aux
détails, je vais laisser ma collègue, Marwah Rizqy, vous en parler, mais,
clairement, c'est au ministre Drainville de s'expliquer pourquoi il a
renouvelé. Je n'ai pas tous les faits. Je l'invite à s'expliquer pourquoi il a renouvelé
le permis malgré la recommandation de son ministère.
Journaliste :
Can we see your chart on 0.05? What do
you want to explain with this?
M. Derraji :
Yes, it's easy. This is where we are
now, 0.08. What I'm asking the Government is to implement the 0.05. And why? Because it's... we have six more
accidents with the 0.05 and the 0.08.
Journaliste :
...the Government, last week, said that
they weren't budging on this. Why… Why… present this motion? What makes you
think that there is a chance they could change their mind?
M. Derraji :
It's very important for me and also,
it's very important for our caucus to move on because we have this strategy to
push the Government to follow
with the evidence today. So, we have so many articles coming from the Public
Health and from l'Institut national de santé publique, CAA-Québec, they are all asking about a 0.05. So, we have all the
evidence. The coroner too asked us to move from… to switch from 0.08 to 0.05
and to implement, like other provinces, some actions.
Journaliste
: How do you understand the insistence of the CAQ Government to not move on?
M. Derraji : I don't understand why because all the evidence… And I'm asking the
Premier Legault… He followed during the pandemic all the recommendations coming
from the INSPQ and the Public Health. So, now, I'm giving him another
opportunity. We will have two hours of debate. I will say what's… what's
the final conclusion, not coming only from the CAQ, but also Parti québécois. Now, they have time to say
to all the Quebeckers why they
don't want to move on. Because if they want to follow all the articles, all the
science, they are wrong. We have the INSPQ, as I said, and Santé… Public Health
just saying that the benefits will be positive for the community. And that's
why we are here. This week, I'm giving the CAQ another opportunity to say: Yes,
it's… we want to follow all the other provinces.
Journaliste
: Denis Coderre hasn't officially thrown his hat into the ring… but
he does appear to be campaigning. What do you make of that?
M. Derraji : As I said in French, I'm… He can… He's… He can be there, so… as a
citizen, but I'm… I will not… I will not say anything about the next leadership
convention.
Journaliste
: …he's taking away from some of the issues that you are currently
debating by taking up so much space and…
M. Derraji : No. I'm here today… I'm talking about our motion. And we will
follow all the concerns that all the Quebeckers ask us as the official opposition, healthcare, education, economy,
house increases. So, that's why we are here.
Journaliste
: Just quickly back on the 0.05. We heard the Minister said last week
that Québec already compares
favorably to other provinces when it comes to driving under the influence laws,
not about alcohol limits, but other measures. What do you say to that argument?
M. Derraji : It's wrong. It's wrong. And why the coroner asked the Minister of
Transportation to move on from 0.08 to 0.05? Why the Public Health asked the
Minister last week? Last week, they came here, they had only one point, they
asked the Minister to implement a measure for 0.05.
Thank you. Merci.
(Fin à 9 h 02)