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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Le jeudi 8 février 2024, 15 h 05

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures)

M. Derraji : Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis accompagné de Mme Elizabeth Rivera et M. Antoine Bittar, qui représentent l'association MADD Canada, mais aussi un regroupement de victimes d'alcool au volant. Aujourd'hui, nous avons assisté à un moment surréel en commission parlementaire, la commission parlementaire où on étudie un projet de loi sur la sécurité routière. M. Bittar et Mme Rivera nous ont informés qu'ils étaient obligés de payer 100 $ pour avoir quelques minutes d'échange avec Mme la ministre, suite à l'invitation de la députée de Soulanges.

Le couple en question, que nous avons avec nous aujourd'hui, faisait la promotion que le Québec doit réduire la limite de l'alcool au volant, de la baisser de 0,08 à 0,05. Et, vous avez vu tout au long de cette semaine, plusieurs organismes, l'Institut de santé publique, l'Association de santé publique, la CAA Québec, ils nous ont tous dit que le Québec doit aller vers le 0,05. Et, même en Colombie-Britannique, le fait de baisser à 0,05, ça a aidé la baisse de risque de collision mortelle de 52 %. Donc, je cède la parole à Mme Rivera. Présentez-vous brièvement, et quelques mots, si vous voulez. Allez-y.

Mme Rivera (Elizabeth) : Parfait. Bonjour. Elizabeth Rivera, je suis... je siège sur le conseil d'administration de MADD Montréal. Mon mari... mon mari et moi avons perdu notre fille en 2017 des suites d'une collision impliquant l'alcool, la vitesse au volant. Alors, depuis, on milite pour cette cause. On trouve que c'est important de faire quelque chose. Comme je l'ai dit, depuis le début, moi, je me demandais toujours comment faire pour que sa mort ne soit pas en vain, qu'on puisse faire un changement, c'est-à-dire de tourner quelque chose de négatif vers le positif, et c'est pour ça qu'on milite cette cause. Et on demande au gouvernement les sanctions administratives à 0,05.

M. Derraji : Bravo. Merci. M. Bittar, vous voulez ajouter quelque chose?

M. Bittar (Antoine) : Oui. Écoutez, on milite vraiment pour... et on ne parle pas de... du Code criminel, 0,08, on parle vraiment de sanctions administratives, qui est la même chose que passer une lumière rouge ou un stop, vous n'avez pas de casier criminel. On veut faire une clarification.

Et, pour nous, on s'est aperçu, plus on parle aux gens dans les yeux, on leur explique exactement qu'est-ce qu'on a vécu, qu'est-ce qu'on espère, que ça n'arrivera jamais à eux ou à leur famille, on s'est aperçu qu'il y avait un impact. Les gens nous demandent : Bien, je n'ai pas envie d'arrêter de prendre une bière ou deux bières, je me sens capable de le faire. L'ennui, c'est qu'il n'y a personne qui peut vraiment garantir quel taux il est, en conduisant. Mais je lui dis de la même façon : Si toi, tu es sûr, il y a peut-être quelqu'un qui a décidé de prendre trois bières et d'être passé à 0,07, et d'aller sur ta rue, peut-être tuer des enfants, on ne le sait jamais. C'est comme une maladie, on ne sait jamais qui va être attrapé. Mais la chose qu'on demande au gouvernement, c'est d'au lieu de faire des systèmes après que les gens se fassent attraper, on voudrait avoir les systèmes pour attraper les gens, pour leur faire comprendre que, non, il y a une limite et on est en train de te dire que tu es... une voiture, c'est une arme. En plus, avec une alcoolémie, ça devient beaucoup plus dangereux. On sait que, déjà, à 0,05, on est... on perd 40 % de ses attributs, de ses capacités à bien conduire. Écoutez, c'est facile à sauver, des vies. Merci.

Journaliste : On comprend que vous êtes dans un enjeu militant, que vous militez pour une cause, c'est-à-dire faire abaisser le niveau d'alcoolémie. Ce qui m'intéresse, moi, aujourd'hui, c'est la conversation que vous avez eue avec le bureau de Geneviève Guilbault. Qui vous a... et quelle preuve vous avez que les gens vous ont demandé de payer 100 $ pour aller participer à un cocktail, pour aller parler de votre cause, qui vous tient à cœur parce que vous avez perdu votre fille? Qui vous a...

M. Bittar (Antoine) : Écoutez, moi, j'avais rencontré Mme Picard au mois de juin.

Journaliste : Qui est Mme Picard?

M. Bittar (Antoine) : La députée de Soulanges.

Journaliste : C'est votre députée?

M. Bittar (Antoine) : Pardon?

Journaliste : Non, ce n'est pas votre députée?

M. Bittar (Antoine) : Non, non. Sauf qu'on a été communiquer avec elle, parce qu'on s'est fait dire qu'elle avait des... qu'elle avait perdu quelqu'un, son beau-fils, suite à des... aux mêmes conditions que nous, alcool au volant. On pensait que ça aurait été la bonne personne de pouvoir faire des représentations au gouvernement en disant : Moi aussi, je suis victime, je comprends par où ils passent, ils veulent sauver des vies, c'est la même chose pour nous. Une fois, je l'ai...

(Interruption) Pardon. Une fois que je l'ai rencontrée, on a eu des échanges de courriels avec son bureau, Mme Turbide. À un certain moment, au mois d'août, je leur ai demandé : Est-ce que je peux avoir une réponse pour savoir, si j'ai votre appui, vous pouvez mettre la pétition? Je n'ai pas vraiment eu de réponse, mais je lui ai dit que, si je n'avais pas de réponse d'ici une semaine, j'agirais différemment. Et c'est pour ça qu'on a approché M. Derraji.

Plus tard, dans la... au mois d'octobre... Écoutez, pour nous, ce n'est pas quelque chose qui était important à noter et à suivre, alors je ne peux pas vous dire mot pour mot, moment pour moment, mais d'après mes souvenirs, j'ai dû recevoir un coup de téléphone, en disant : Écoutez, on a un... une... Mme... Mme Guilbault sera dans notre circonscription. On a une campagne de financement, c'est une possibilité pour vous de pouvoir la rencontrer. Est-ce qu'ils nous ont dit que c'étaient deux minutes, à ce moment-là, ou plus tard, mais...

Journaliste : ...Mme Picard qui vous appelait?

M. Bittar (Antoine) : Non. Ça a été le bureau le Mme Picard. Ça a été Mme Turbide, si je me souviens bien.

Journaliste : Donc, c'est quelqu'un du bureau de Mme Picard, et qui vous a appelé pour vous suggérer de vous rendre à un événement de Mme Guilbault?

M. Bittar (Antoine) : Oui... bien, un événement de Mme Picard, où est ce que Mme Guilbault serait là. Je pense que — puis vous me posez la question, je vois que c'est devenu quelque chose d'important — la chose que j'ai, c'est un reçu de la CAQ me confirmant que j'ai été... que je suis accepté, et je vois que j'ai un reçu de... du directeur général qui me dit que j'ai payé 100 $.

Journaliste : Quel est votre sentiment à ce moment-là?

M. Bittar (Antoine) : Bien, écoutez, c'est sûr que 100 $, on ne comprend pas pourquoi on doit payer pour. Je... Est-ce que j'ai questionné, si c'était la manière de faire ou non? Tout ce que je me suis dit, c'est la seule chance que j'ai de pouvoir parler à Mme... à Mme Guilbault. Parce que, comme je vous dis, on voit que quand on parle aux gens, on leur explique face à face, il y a un changement d'attitude. Alors, pour nous, c'est la chose la plus importante.

Journaliste : Est-ce que vous aviez tenté d'autres tentatives pour rentrer en contact avec la ministre des Transports?

M. Bittar (Antoine) : On a fait des lettres, des lettres ouvertes, on a fait des articles, on a passé à la radio en disant que c'est sûr qu'on voudrait pouvoir pouvoir lui parler.

Journaliste : Moi, je vous parle de contact direct, là. Avez-vous essayé des contacts directs pour parler à la ministre des Transports?

M. Bittar (Antoine) : D'après moi, la seule chose que j'aurais pu faire, c'est vous de décider si c'est direct, c'est d'avoir envoyé notre lettre, une lettre ouverte dans les journaux et au ministère aussi. Et ça, je ne peux pas vous le dire, si c'était du temps de l'ancien ministre ou de Mme Guilbault. Mais je sais que, généralement, ça fait...

Journaliste : ...Bonnardel.

M. Bittar (Antoine) : M. Bonnardel, qui était avant. C'est ça. C'est la première lettre ouverte qu'on avait faite. On faisait les mêmes demandes. Puis on a fait d'autres demandes. Mais est-ce que j'ai fait une demande officielle de rencontrer madame par écrit, par... Je ne pourrais pas vous le dire. Comme je vous dis, on a fait tellement de choses, on a envoyé tellement de courriels à des journalistes pour les sensibiliser, je ne peux pas vous dire. Mais...

Journaliste : Puis aujourd'hui, vous vous sentez comment quand vous voyez le truc sur le financement, vous avez été obligé de payer 100 $?

M. Bittar (Antoine) : Je pense que ce qui me dérange le plus, c'est qu'on est venus pour une chose, ici, pour demander au gouvernement de descendre du 0,08 au 0,05 en essayant de la convaincre de l'importance de sauver des vies. Et je ne veux pas dire que c'est déraillé sur le 100 $, mais je vois que c'est important. Alors, je suis un petit peu indécis parce que je comprends que c'est important. Je me suis aperçu que... on s'aperçoit que c'est important parce qu'à la rigolade, je dis : En cinq minutes, on a eu plus de demandes d'interviews qu'on en a eu en un an, malgré tous les efforts qu'on a faits. Alors, on comprend que c'est important. Mais pour nous, la chose la plus importante, c'est le 0,08 à 0,05.

Journaliste : Mais le 100 $, ça ne vous dérangerait pas, vous, là, ce que vous vouliez, c'était un accès direct à la ministre?

M. Bittar (Antoine) : Bien, il faut lui parler. Je veux dire, c'est comme je vous parle à vous. Vous allez me poser une question, je vais vous répondre tout de suite. Si je vous écris une lettre, vous ne me répondez pas, je n'ai aucune idée de ce qui se passe. La seule chose qui est importante, c'est qu'on se regarde dans les yeux et qu'on se parle, puis que je vous explique pourquoi, c'est quoi, ma vie, moi, aujourd'hui, puis ce que j'essaie d'éviter à d'autres personnes. Et comme je dis, c'est que, quand vous me dites non, parce qu'elle venait de dire non à la... son bureau venait de dire que, non, il n'y aura pas d'amendement, on était frustrés et fâchés. J'ai dit : Non, non, c'est inacceptable, une réponse comme ça, il faut qu'on lui parle. Alors, quand... quand c'est arrivé, et qu'on a dit : Bien, tu veux lui parler, on a une ouverture, bien...

Journaliste : Et, quand elle, elle vous dit qu'on peut lui parler, que si on fait des démarches... est-ce que vous la croyez, avec ce que vous venez de traverser, comme vous l'avez... plusieurs fois?

M. Bittar (Antoine) : Mme Guilbault?

Journaliste : Oui.

M. Bittar (Antoine) : Écoutez, je ne suis pas... je ne suis pas politicien. On est vraiment une famille de victimes. On ne sait pas... je veux dire, on ne sait pas comment ça fonctionne. Je veux dire, j'ai l'impression qu'on vient de rentrer dans un certain embrayage. Mais, écoute, elle est revenue nous voir après, puis je lui ai dit : Toutes les raisons que vous allez nous donner pour ne pas le faire, ça sera toujours inacceptable. Comme pour nous, on vous dit que n'importe quelle sentence que la personne a eue, qui a tué notre fille, sera acceptable. Nous, on a une sentence à vie. Cette personne-là, aujourd'hui, elle est déjà sortie, elle peut se marier, elle peut faire des affaires, elle peut faire ce qu'elle veut, tandis que notre fille ne peut pas le faire. Et nous et nos enfants, on vit avec un boulet. Ça fait que...

Journaliste : Vous avez dit... Excusez, je ne voulais pas vous interrompre. Vous avez dit : Cet automne, Mme Guilbault avait fermé la porte à ça, au 0,05?

M. Bittar (Antoine) : Bien, c'est passé à la radio, oui.

Journaliste : Exact. Est-ce que vous avez l'impression qu'après votre rencontre face à face, son attitude ou son opinion ou... il y a quelque chose qui a changé? Vous lui avez reparlé aujourd'hui, est-ce que vous pensez qu'elle est plus ouverte à ça?

M. Bittar (Antoine) : Je pense que oui. Mais, je veux dire, c'est... Je pense que... j'ai suivi un petit peu la commission et j'ai vu tous les experts venir. J'ai vu aussi, il y a eu des questions à des groupes, à des parents, leur disant : Pensez-vous que c'est important? Tout le monde a répondu oui. Alors, je pense que la... je ne veux pas dire «la décision», mais je pense que la direction que le gouvernement va prendre, avec ce qu'ils ont passé... C'est des audiences pour savoir ce que les gens pensent, les gens vous disent :On doit l'avoir. Alors, je pense que plus... Il doit y avoir quelque chose.

M. Derraji : Je veux juste ajouter un point. Parce que, pour les gens qui n'étaient pas là, juste... Écoutez, on est dans une situation de couple aussi. C'est... Mme Rivera, ses propos, ils étaient très, très clairs. Elle a senti le malaise. Il a senti le malaise que, pour faire avancer sa cause, on l'invite à un cocktail de financement. C'est ça, le malaise.

Donc, moi, je l'ai mentionné, ça va être l'amendement Jessica. Il sera déposé, quand on va commencer l'étude détaillée, pour honorer sa mémoire, mais aussi pour voir jusqu'à quel point le gouvernement va aller dans ce sens. Donc, encore une fois, le témoignage, aujourd'hui, de Mme Rivera était très clair, elle a senti le malaise.

Journaliste : Au-delà de la contribution, M. ou Mme, là, au-delà de la contribution à la caisse du parti, l'événement, en tant que tel, là, le fait que vous deviez vous rendre dans un cocktail, là, tu sais, vous militez pour abaisser le taux d'alcoolémie, on vous invite dans un endroit où on sert de l'alcool, tout le monde, ou à peu près, a un verre à la main. Est-ce que... J'imagine que ça pouvait créer un certain malaise, ça aussi?

Mme Rivera (Elizabeth) : Non, parce qu'on n'est pas contre l'alcool, mais on est contre l'alcool au volant, alors c'est différent. Ce qu'on milite, c'est, si on boit, on ne conduit pas. Et, comme M. Derraji l'a dit, quand mon mari m'a dit : Il faut qu'on aille à ce cocktail de financement, moi, je n'étais pas d'accord. Moi, j'ai dit : Pourquoi il faut payer? Mme Picard, qui travaille avec Mme Guilbault, peut nous aider à avoir une rencontre avec la ministre. Et, à la place, on nous appelle. Mais, honnêtement, comme on dit, aujourd'hui, nous, on est ici pour le 0,05. On ne pensait pas que ça allait prendre des mesures comme ça prend maintenant, et c'est sûr que c'est inacceptable.

Journaliste : Mais vous vous êtes sentis délaissés par votre député. C'est ça que je comprends?

Mme Rivera (Elizabeth) : C'est ça. Elle n'est pas notre députée, mais on a été... mon mari a été la rencontrer. Vous voyez, on cherche tous les moyens que... pour que quelqu'un nous... qui parraine cette pétition.

Journaliste : Vous ne vous êtes pas sentis soutenus par un élu de la CAQ.

Mme Rivera (Elizabeth) : Non, non, c'est ça. Et... mais ça n'a rien à voir avec la politique. Nous, on n'est pas... On cherche juste à avoir quelqu'un qui nous aide.

Journaliste : Bien, si vous voulez faire des changements, vous en faites un peu, de politique. Je suis désolé de vous le dire, là.

Mme Rivera (Elizabeth) : Oui, c'est ça, oui, oui. Mais on parle parce qu'on n'est pas...

Journaliste : Mais vous n'êtes pas des politiciens.

Mme Rivera (Elizabeth) : Oui, oui, c'est ça. Oui, c'est ça que je voulais dire.

Journaliste : Mais vous ne vous êtes pas sentis écoutés par quelqu'un que vous pensiez qui aurait pu vous écouter.

Mme Rivera (Elizabeth) : Mais qui pourrait nous aider. C'est ça. Moi, je me suis dit : Cette femme, elle a... elle a vécu... pas la même chose que nous, mais dans... on pourrait se comparer un peu. Moi, je me dis, c'est le manque de sensibilité, peut-être, ou aussi, pour elle, ce n'est pas important, j'imagine. Je ne sais pas. Mais le fait qu'on nous invite, c'est sûr que j'ai senti un malaise. Je n'étais pas d'accord, mais j'ai suivi mon mari, parce qu'il m'a dit : Elizabeth, c'est notre... c'est le moment qu'on puisse parler avec la ministre, il n'y aura pas d'autres moments. Et quand j'ai quitté, honnêtement, j'étais déçue parce que je sais qu'il n'y avait rien qui allait changer.

Journaliste : Pensez-vous que ça va changer avec aujourd'hui, là? Parce que là, ça fait du bruit, là.

Mme Rivera (Elizabeth) : Je l'espère. J'espère qu'on nous a entendus. Comme mon mari l'a mentionné, il y a beaucoup de... il y a beaucoup d'études, alors tout est sur la table, juste pour dire : O.K., on est prêts aux changements. Et, comme il l'a dit encore, ce n'est pas... on n'est pas la première province qui va le faire, on va être la dernière. Alors, on sait à quoi s'attendre, on sait qu'est ce qu'on peut faire pour faire avancer cette cause.

M. Derraji : Et, juste pour vous répondre à votre question, M. Laforest, ça va être l'amendement Jessica, parce que les évidences scientifiques sont là. Plusieurs organismes sont venus pendant la commission parlementaire, CAA-Québec, l'Association de la santé publique ainsi que l'INSPQ et d'autres organismes qui ont appuyé le fait d'aller au 0,05. La Colombie-Britannique l'a fait, 52 % de moins de collisions mortelles. Je pense que le Québec est prêt. Le sondage, le dernier sondage de la Coop de l'info donnait 61 % d'appuis.

Donc, nous, on va aller de l'avant. Et j'ai promis au couple que ça va être l'amendement Jessica pour honorer sa mémoire. On verra, le gouvernement, qu'est ce qu'il va répondre. Mais ce qu'il faut retenir aujourd'hui, ce qu'il faut retenir... Parce que moi, j'ai la preuve que le bureau de Mme Picard a répondu, suite à la confirmation de M. Bittar et Mme Rivera à leur présence en cocktail, par une adresse e-mail de l'Assemblée nationale. Mais, aujourd'hui, c'est au-delà du financement. Ce que je confirme, ce que je veux, que les gens comprennent que ce couple, qui a perdu une fille de l'âge de 26 ans, qui milite depuis plusieurs années à ce qu'on reconnaisse leur cause, c'est ça, moi, qui me motive, aujourd'hui, à aller de l'avant.

Donc, oui, il y a une histoire. M. Bittar n'est pas un politicien, Mme Rivera ne l'est pas. Ils sont des militants pour une cause juste, que je vais mener au nom de Jessica. Mais je trouve inacceptable, inacceptable, au Québec, qu'on utilise la détresse d'un couple pour faire avancer la caisse électorale caquiste. C'est ça, moi, aujourd'hui, que je déplore. Il n'y a aucun couple, au Québec, endeuillé qui ne doit payer aucune somme pour rencontrer un ou une ministre. C'est utiliser la détresse humaine pour faire avancer la caisse électorale caquiste. C'est ça que je déplore. Merci. Merci à vous.

M. Bittar (Antoine) : Puis, en passant, on est très heureux que vous en parliez. Je veux dire, comme je vous dis, en cinq minutes, on a eu beaucoup plus de vos appels. Alors, on trouve ça très important pour nous parce que ça nous met de l'essence dans le... dans le réservoir. Parce que, des fois, c'est... je peux vous dire, c'est... émotionnellement, c'est très dur.

Et si je peux me permettre, on a une pétition sur le site de l'Assemblée nationale, M. Derraji.

M. Derraji : Oui.

M. Bittar (Antoine) : Allez la signer, partagez-la, expliquez aux gens. Écoutez, s'ils ont besoin de comprendre pourquoi, on est prêts à leur expliquer. On est là pour sauver des vies, on a besoin de tout le monde pour sauver des vies. Ça a été prouvé. En Ontario, c'est 40 %, dès qu'ils l'ont fait, en Colombie-Britannique, la deuxième année, 52 %. Les chiffres sont là. Il n'y a aucune, aucune, aucune raison que ça ne se fasse pas. Merci.

M. Derraji : Merci à vous.

(Fin à 15 h 16)

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