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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Filomena Rotiroti, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique régional

Version finale

Le jeudi 8 février 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Tanguay : Vous allez nous permettre de souligner une commémoration aujourd'hui très triste, il y a un an, jour pour jour, le drame sans nom qui est survenu à la garderie éducative Sainte-Rose. Ce matin, je pense d'abord aux petites victimes, à leurs familles, à leurs proches. Et j'ai aussi une pensée spéciale pour les enfants et le personnel de la garderie. Nous sommes de tout cœur avec vous en cette triste journée. Aux premiers répondants qui ont fait un travail incroyable, difficile en arrivant sur les lieux, merci encore, et nous n'oublierons jamais cette tragédie.

Alors, ceci étant dit, on aimerait vous parler ce matin de forêt. Vous l'avez vu, hier, j'ai questionné le premier ministre François Legault sur les impacts économiques dévastateurs des feux de forêt qui ont eu lieu l'été passé, en 2023. Les acteurs du milieu ont sonné l'alarme dès octobre. Le Forestier en chef l'a confirmé, c'est une perte financière évaluée à plus de 13 milliards de dollars. C'est important, dans notre balance commerciale, les forêts. On n'a toujours pas de plan du gouvernement Legault quant à un plan forestier, c'est une ressource dont on doit s'occuper. Il y a, menacés aujourd'hui, 2 700 emplois directs en lien avec ce manque à gagner là.

Alors, c'est important d'avoir, de façon urgente, depuis les derniers mois, un plan. On ne l'a toujours pas. Et, en ce sens-là, je vais céder la parole à ma collègue qui est porte-parole de l'opposition officielle en matière d'économie et de développement économique régional.

Mme Rotiroti : Merci. Merci, chef. Bonjour, tout le monde. Alors, l'industrie forestière, c'est un emploi sur 15 dans les régions rurales. C'est 83 % des municipalités qui bénéficient des retombées économiques de cette industrie-là. Ça, c'est 900 municipalités sur 1 108. Alors, encore une fois, on fait face à un gouvernement qui ne prend pas au sérieux l'ampleur de la crise dans l'industrie forestière et on demande que la ministre dépose un plan, un plan concret pour venir en aide à cette entreprise-là.

M. Tanguay : Bravo. Oui.

Journaliste : ...une coupure de 4 800 postes chez BCE, ce matin.

M. Tanguay : Bien oui, j'ai vu ça. Bouleversant. Quand on se dit, là, que ça ne va pas bien pour les médias aujourd'hui, ça fait depuis longtemps qu'on le dit. Ça prend un programme complet pour venir soutenir nos médias. Je vous donne un exemple de proposition que nous avions fait. Entre autres, pour les entreprises médias, il y a des crédits d'impôt pour s'assurer de la stabilité financière, que le gouvernement continue de faire sa part en investissant notamment dans des programmes de publicité, des publicités intelligentes, on s'entend, au sein des médias. Il n'y a pas de plan. Puis, malheureusement, ce qu'on revoit ce matin, puis je voyais ça, c'est que c'est de mauvaise nouvelle en mauvaise nouvelle. À un moment donné, il va falloir que ça arrête, là.

Journaliste : Parce qu'on aide beaucoup l'écrit, mais peu l'électronique. Entre autres, du côté fédéral, là, il n'y a rien pour l'électronique.

M. Tanguay : Alors, ça prend un plan complet. Évidemment, les deux paliers de gouvernement doivent arriver avec quelque chose de costaud et de complet, puis c'est ce qu'on demande, c'est trop important. Je le réitère, c'est au cœur de notre démocratie, le travail que les médias font.

Journaliste : ...est-ce qu'on accueille mal nos immigrants, M. Tanguay, vous qui...

M. Tanguay : Bien, le gouvernement, quand il dit «en prendre moins et en prendre soin», a, à ce moment-là, François Legault, commis le plus grand mensonge de l'histoire politique contemporaine du Québec, «en prendre moins et en prendre soin». D'abord et avant tout, vous avez vu l'explosion du nombre de temporaires. Les travailleurs temporaires sont importants pour le Parti libéral du Québec, pour notre économie, mais on doit avoir un dénombrement complet. Et, dans le plan, on a déposé un projet de loi l'an passé, on voulait qu'il les inclue dans sa planification. Il ne les inclut toujours pas. «En prendre moins»? Mensonge. «En prendre soin»? Là également, quand tu nies la pénurie de logements, la crise de logements, quand tu nies la pénurie de main-d'œuvre, tu n'as pas de vision. Et effectivement c'est le mauvais bulletin du gouvernement Legault.

Journaliste : Vous parlez de campagne publicitaire pour aider les médias. Évidemment, on sait, la situation n'est pas la même, mais vous pensez un peu à ce qui s'est fait pendant la COVID?

M. Tanguay : Entre autres, oui, exactement. Durant la COVID...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Non, tout à fait. Et c'est un excellent exemple, que je reprends également régulièrement. Durant la COVID, il y avait une nécessité de communiquer intelligemment... intelligemment avec la population. Le gouvernement, tous les paliers de gouvernement ont à communiquer à toutes les semaines avec les citoyens et citoyennes. Il faut s'assurer que la communication se rende, et, en ce sens-là, les hebdos régionaux, l'électronique, l'écrit, le gouvernement a sa large part à faire. Et effectivement, je termine là-dessus, durant la COVID, on avait vu que ça avait notamment permis de soutenir nos médias.

Journaliste : Mais le Parti libéral ne devrait pas montrer l'exemple puis arrêter de payer des pubs sur les réseaux sociaux puis investir dans les médias?

M. Tanguay : Mais on ne paie pas de pub, nous, sur Meta. On n'a pas renié notre parole. On ne paie pas de pub, nous, sur Meta. Non. On avait ouvert, puis si vous voulez aller là-dessus, durant Jean-Talon, mais on l'avait dit, que ce n'était que durant l'élection partielle. Mais, depuis, on ne paie pas de pub sur Meta.

Journaliste : Ça fait qu'il y a juste les solidaires et la CAQ qui le fait, là.

M. Tanguay : Oui. Et rappelez-vous que François Legault...

Journaliste : Vous trouvez ça... Vous trouvez ça comment?

M. Tanguay : Bien, François Legault est hypocrite, quand il avait dit que les solidaires devraient s'appeler les pas solidaires, puis François Legault aujourd'hui devrait donc s'appeler Québec pas solidaire.

Journaliste : À propos de la réforme de l'IVAC, est-ce qu'on doit revoir à nouveau le projet de loi? Puis comment vous anticipez l'arrivée du mois d'octobre?

M. Tanguay : Aïe! Si vous saviez! Je n'étais pas chef intérimaire à l'époque, j'étais porte-parole en justice. C'était moi qui a siégé les nombreuses heures sur le projet de loi, je pense, c'était numéro 84 si j'ai une bonne mémoire. On l'avait dit à ce moment-là, mettre fin à l'indemnisation viagèr, c'était faire fausse route. Je questionnais le ministre Simon Jolin-Barrette. Il y avait des organismes qui étaient là, des gens en pleurs. Puis durant les travaux, j'ai rarement vu ça, durant les travaux parlementaires, à l'article par article, ils suivaient ça, ils nous textaient, ils nous textaient. On implorait le ministre. Ce qu'on lui disait : Ce n'est pas vrai qu'une personne, du jour au lendemain, à une date anniversaire de deux ans, trois ans, n'a plus de besoin puis qu'on doit l'abandonner. Et ça, il n'a jamais démordu de ça. Et c'est ce que l'on voit malheureusement aujourd'hui.

Journaliste : Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant? Est-ce qu'on la révise à nouveau?

M. Tanguay : Oui, il faut réouvrir.

Journaliste : Vous, est-ce que vous seriez prêt à siéger à nouveau pour qu'on change la loi?

M. Tanguay : Ah! tout à fait. Il doit réouvrir la loi puis il doit accepter l'amendement qu'on avait déposé à l'époque, qui faisait en sorte de maintenir l'indemnisation viagère. Puis, malheureusement, on voit des exemples, entre autres, on souligne la commémoration d'il y a un an, de ce qui s'est passé à Laval. On voit des exemples très tangibles, là, qu'on dit aux gens : On ne va pas vous abandonner collectivement. Mais, malheureusement, c'est ce qu'on voit.

Journaliste : Est-ce qu'il a parlé trop vite, M. Legault, en disant ça aux parents de Laval l'an dernier?

M. Tanguay : Je pense qu'il était sincère. Je pense qu'il était sincère. Maintenant, il faut qu'il rectifie le tir, il faut qu'il corrige le tir. On le dénonçait il y a trois ans quand on était en article par article. On n'a pas changé de position. Maintenant, il faut qu'il reconnaisse que, quand tu passes des lois puis que tu décides qu'il y a un couperet sur l'indemnisation des victimes du jour au lendemain, bien, ça impacte des vies, là. Et on parle entre autres de beaucoup de gens avec de la détresse psychologique, là, détresse psychologique.

Journaliste : Le ministre Roberge va déposer aujourd'hui un projet de loi qui va prolonger la clause dérogatoire sur la loi 21. Vous n'avez pas changé d'avis, vous n'allez pas l'appuyer?

M. Tanguay : La clause nonobstant, qui passe la gratte dans nos droits et libertés comme Québécois, tant la Charte québécoise que la Charte canadienne, au Parti libéral, on... des comptes. Savez-vous que cette clause, cette infâme clause nonobstant là vous... vous enlève la protection d'être candidat à une élection? Il passe tellement la gratte qu'il y a des droits et des libertés fondamentales qui n'ont aucun rapport avec le projet de loi no 21, qu'il suspend. Alors, ça, c'est de la législation qui n'est aucunement justifiée, et ça... On va attendre, ceci dit, de lire le projet de loi, mais si, d'aventure, il n'y avait que cet article-là, je vous annonce qu'on va voter, bien évidemment, contre. On n'a pas changé d'idée.

Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez dire, ça empêche de devenir candidat?

M. Tanguay : Oui. Alors, la Charte québécoise des droits et libertés, si je me souviens bien, c'est les articles 1 à 38, c'est les libertés fondamentales. Vous avez, entre autres, là-dedans, la liberté fondamentale de vous présenter à une élection, mais c'est un exemple que je vous donne, quand lui suspend tous nos droits et libertés. Alors, pour faire en sorte que les professeurs n'aient pas le droit de porter de signe religieux à l'école secondaire, bien, il passe la gratte dans tous les droits et libertés, notamment celui, pour un citoyen, d'être candidat à une élection. C'est juste pour montrer l'éventail tout à fait déraisonnable et irréfléchi. Il passe la gratte.

Journaliste : Oui, mais, corrigez-moi, l'Assemblée nationale n'était pas exempte de ça? Le salon bleu n'était pas exempt de ça, les signes religieux, là? Corrigez-moi, là, je ne suis pas dans le...

M. Tanguay : Ah! le projet... la loi 21, je pense que, puis on pourra faire les vérifications, mais... non, mais le président et vice-président de l'Assemblée nationale, je pense qu'ils étaient visés, là-dedans, mais il faudrait voir, là, il faudrait vérifier.

Journaliste : ...mais les députés, ils avaient le droit.

M. Tanguay : Oui, oui, tout à fait, mais il n'y a pas de lien, il n'y a pas de lien rationnel.

Journaliste : ...présenter, si tu représentes un parti politique, tu peux porter des signes religieux, non?

M. Tanguay : Exactement. Exactement, mais donc ça vous démontre que c'est tout à fait déraisonnable et déraisonné.

Journaliste : ...vous avez le droit de vous présenter avec un signe religieux?

M. Tanguay : Non, mais...

Journaliste : Vous avez dit qu'on enlève des droits.

M. Tanguay : Oui. Non, mais le fait est que, lui, quand il suspend ce droit-là, c'est précisément mon point, ça n'a aucun rapport dans l'application de cette loi-là. C'est exactement mon point.

Journaliste : Mais est-ce qu'il suspend vraiment le droit? Il faudrait aller vérifier, là, j'ai comme l'impression que ce n'est pas clair.

M. Tanguay : Oui, oui, il le suspend. Il le suspend. Autrement dit, la clause nonobstant de la Charte québécoise des droits et libertés, je pense que c'est l'article 52, fait...

Journaliste : ...concerne pas le projet de loi que M. Roberge va déposer, et ça... mais M. Roberge, son projet loi concerne la charte fédérale, mais pas la charte québécoise.

M. Tanguay : Oui, oui, mais le projet de loi no 21 suspend...

Des voix : ...

M. Tanguay : La loi 21, ou le projet de loi no 21, suspend les droits et libertés des deux chartes dans les deux clauses nonobstant. Et là j'entends qu'il veut renouveler cette clause nonobstant là, mais il suspend les droits et libertés des deux chartes, la québécoise et la canadienne.

Journaliste : ...tel que prévu à la loi.

M. Tanguay : Exact. Ah! puis votre point, votre point, c'est de dire qu'il n'y a pas de délai de cinq ans pour la charte québécoise, mais il y en a un pour la charte canadienne. Je comprends votre point, mais, pour nous, dans les deux cas, c'est tout à fait injustifiable, également.

Journaliste : ...projet de loi no 31, là, je sais qu'il faut limiter le temps, préférez-vous que j'en parle à Mme Dufour ou... La ministre Duranceau contourne le règlement d'urbanisme, là, il y a des craintes que ça ouvre la porte à nouveau à de la corruption, à de la collusion. Est-ce que c'est justifié dans le contexte où on manque de logements?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il faut écouter. Quand il y a des drapeaux jaunes, il faut écouter, mais je vous laisserais notre porte-parole, Virginie Dufour, peut-être, vous revenir.

Journaliste : Sur l'aide médicale à mourir, comment avez-vous trouvé la réaction du gouvernement Trudeau, hier, qui dit : Bien, écoutez, c'est des questions difficiles, on va continuer de réfléchir à tout ça?

M. Tanguay : Oui. C'est important. Il y a une loi québécoise excessivement importante qui a été adoptée, je pense que c'est important qu'elle soit respectée. C'est important pour les citoyens et citoyennes. On pense aux citoyens et citoyennes qui désirent obtenir et qui ont besoin d'obtenir le soin. Je pense que c'est important que tout le monde collabore, là.

Journaliste : Mais pensez-vous que le gouvernement Legault devrait aller de l'avant avec ses propres mesures? Parce qu'il y a des experts qui disent qu'il a toute la légitimité de le faire, il aurait juste à dire au DPCP : Bien, pas de poursuite pour les médecins qui vont la pratiquer.

M. Tanguay : Oui, mais, après ça, vous ne voulez pas... Parce que, pour les médecins, effectivement, est-ce qu'il va y avoir des poursuites, nonobstant ça, ou pas? Il y a une inquiétude que tu ne veux pas avoir dans le réseau, puis je pense que c'est important de faire bien les choses. On est capables, là, de se parler puis de s'entendre, puis je demande la collaboration, bien évidemment, du gouvernement fédéral, de faire en sorte que la loi québécoise soit effective.

Journaliste : Est-ce que le gouvernement manque de courage en omettant ou en n'appliquant pas le projet de loi no 20 du docteur Barrette, donc en ne forçant pas les médecins à prendre en charge des citoyens?

M. Tanguay : Là, ce qu'on rend compte... Ce qu'on se rend compte, ce matin, c'est que les milliers de Québécoises et Québécois qui nécessitent une prise en charge, nous, ça fait plus d'un an qu'on le demande, qu'il y ait une prise en charge pour les personnes avec des maladies chroniques.

Journaliste : ...du Dr Barrette devrait être appliqué à la lettre?

M. Tanguay : Bien, écoutez, nous, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une prise en charge. Alors, maintenant, le moyen, là...

Journaliste : ...le projet de loi no 20, que les libéraux ont passé, du Dr Barrette, devrait être appliqué à la lettre?

M. Tanguay : Écoutez, on n'a pas sur la table le projet de loi no 20, là. Le gouvernement... Ça, c'était...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui. Non, je le sais, mais c'est un mécanisme parmi tant d'autres. Il faut qu'il y ait une réelle prise en charge. Le gouvernement a décidé de prendre une prise en charge collective, ce qui empêche une prise en charge individuelle, notamment pour celles et ceux qui ont une maladie chronique. Maintenant, de revenir avec le projet de loi no 20, ça, c'était un moyen d'atteindre l'objectif. Le gouvernement a différents outils. Il faut qu'il vise la prise en charge. Quand François Legault dit : Il y a 900 000 Québécois qui ont une prise en charge collective, pour nous, ce n'est pas l'équivalent d'une prise en charge individuelle.

Journaliste : Avez-vous été froissé hier par le fait qu'on a tenu une conférence de presse sur l'aide médicale à mourir, mais sans qu'il y ait de député de l'opposition qui... qui soit invité, alors que là on avait quand même tenu à faire ça de façon non partisane jusqu'à maintenant, là, de façon générale?

M. Tanguay : Je vous avoue que, nous, on pense aux citoyens et citoyennes et puis aux patients. Alors, là-dessus... Là-dessus, ce qu'on veut, c'est des résultats. Au-delà de notre présence ou pas, c'est un collectif, on veut des résultats. Alors, pas par...

Journaliste : ...avec la démarche d'hier?

M. Tanguay : Pas particulièrement froissé. Ça, on aurait été... on aurait été présents parce que c'est... Évidemment, c'est un collectif, mais, ceci dit, on ne s'attarde pas à ça. Nous, ce qu'on... Ce qu'on s'attarde, c'est les patients puis les citoyens.

Journaliste : Mais avez-vous été prévenus tardivement de cette initiative-là, de la motion d'hier?

M. Tanguay : Sur la motion?

Journaliste : Sur la motion, oui.

M. Tanguay : Ah! il faudra vérifier avec le leader quand on a été prévenu de cela.

Journaliste : ...vous n'avez pas une impression d'improvisation de la part du gouvernement dans ce dossier-là?

Mme Rotiroti : Vous êtes habitués.

M. Tanguay : Écoutez. Improvisation, comme dit Philo, on est habitués. Mais chose certaine, je pourrais vous revenir si vous voulez le détail technique, là, si on a eu une... Tu sais, ça se peut, mais je ne pourrais pas vous le confirmer si on a eu déjà une information préalable.

Journaliste : J'ai mal entendu ce que vous avez dit, ce que vous avancez...

Mme Rotiroti : J'ai dit, on est habitué avec un gouvernement qui...

Journaliste : Donc, ça...

Mme Rotiroti : Non, je réponds à la question, je veux dire...

M. Tanguay : De façon générale.

Mme Rotiroti : ...ce n'est pas... Ça n'aurait pas été nouveau, mettons.

M. Tanguay : Yes!

Journaliste : Well, the bill that Mr. Roberge will table to renew the «not withstanding» clause, Mr. Roberge was saying that Bill 21 is a very, very important piece of legislation for this… He says he will protect it as much as he… as he can. So, is it right to protect Bill 21 and be constant with the approach of the…

M. Tanguay : It's wrong to forbid any religious sign for teachers at school. We're against this measure. It's wrong, doing this. It's wrong also to enforce that… that section by… with the not withstanding clause. So, for us, it's really a no. And it's a bad piece of legislation under these two aspects. And, for us, we will be voting against the renewal of the not withstanding clause.

Journaliste : What's the issue you have with the… with the use of the not withstanding clause…

M. Tanguay : Its the fact that regardless of the tangible impact of this piece of legislation, it is an approach by which you are suspending each and every rights and liberties, both in the Canadian and the Québec Charter of human rights. And this is wrong. You cannot… You cannot… You know, in our democracy, you have the legislation, and you have the… the court of justice. And it's important for a piece of legislation to pass the test of our court of justice. And the not withstanding clause, the way they are using it, prevents our society to have a balance in a judicial analysis regarding the impact of these legislations. And for us Liberals it's inacceptable.

Journaliste : …to Bill 21, do you fell a message who might have been speaking of that, the damage has been done, that the message has been sent?

M. Tanguay : Yes, the damage for those who are forbidden to have those jobs, but also there is the signal as a society that you are sending out. If you are wearing a religious sign, you are not good enough to work as a teacher. And this sends us a very bad, a very bad, very bad example.

Journaliste : What about the… Now that we know that you were there for… The bill was passed… deadline… dispositions, how do you fell about…

M. Tanguay : It's… It's unacceptable. Socially I think that we have other than words, in fact, to support the victims. And we enlarged the definition of victim, including the parents of the direct victims. And again, the Government, and we were against this back tree years ago, it was Simon Jolin-Barrette, ceased protecting for life those who are in need to have psychological support for instance. And for us this was, at that front, unacceptable, and it's still today. So, we're asking Legault to back down on this and to amend this piece of legislation and to amend this piece of legislation by which, after two or three years, you have no other support from the state.

Journaliste : And you started your scrum today, I mean, having opening remarks one year after the tragedy.

M. Tanguay :Absolutely.

Journaliste : Why was it important...

M. Tanguay : It's important because we must always remember that tragedy. We must, again, because there is still and they will have a long period of time, for many, many years, negative impacts in a lot of peoples' lives. And we have, as a society, and this gives us this occasion, to renew our support. And the IVAC is very, very important as a tool to support them.

So, with... regardless of a certain period of time, if they need our help, we must say yes to it.

Journaliste : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 20)

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