(Huit heures deux minutes)
M. Tanguay : Vous allez nous
permettre de souligner une commémoration aujourd'hui très triste, il y a un an,
jour pour jour, le drame sans nom qui est survenu à la garderie éducative
Sainte-Rose. Ce matin, je pense d'abord aux petites victimes, à leurs familles,
à leurs proches. Et j'ai aussi une pensée spéciale pour les enfants et le
personnel de la garderie. Nous sommes de tout cœur avec vous en cette triste
journée. Aux premiers répondants qui ont fait un travail incroyable, difficile
en arrivant sur les lieux, merci encore, et nous n'oublierons jamais cette
tragédie.
Alors, ceci étant dit, on aimerait vous
parler ce matin de forêt. Vous l'avez vu, hier, j'ai questionné le premier
ministre François Legault sur les impacts économiques dévastateurs des feux de
forêt qui ont eu lieu l'été passé, en 2023. Les acteurs du milieu ont sonné l'alarme
dès octobre. Le Forestier en chef l'a confirmé, c'est une perte financière
évaluée à plus de 13 milliards de dollars. C'est important, dans notre
balance commerciale, les forêts. On n'a toujours pas de plan du gouvernement
Legault quant à un plan forestier, c'est une ressource dont on doit s'occuper.
Il y a, menacés aujourd'hui, 2 700 emplois directs en lien avec ce
manque à gagner là.
Alors, c'est important d'avoir, de façon
urgente, depuis les derniers mois, un plan. On ne l'a toujours pas. Et, en ce
sens-là, je vais céder la parole à ma collègue qui est porte-parole de l'opposition
officielle en matière d'économie et de développement économique régional.
Mme Rotiroti : Merci. Merci,
chef. Bonjour, tout le monde. Alors, l'industrie forestière, c'est un emploi
sur 15 dans les régions rurales. C'est 83 % des municipalités qui
bénéficient des retombées économiques de cette industrie-là. Ça, c'est 900 municipalités
sur 1 108. Alors, encore une fois, on fait face à un gouvernement qui ne
prend pas au sérieux l'ampleur de la crise dans l'industrie forestière et on
demande que la ministre dépose un plan, un plan concret pour venir en aide à
cette entreprise-là.
M. Tanguay
: Bravo.
Oui.
Journaliste : ...une coupure de
4 800 postes chez BCE, ce matin.
M. Tanguay : Bien oui, j'ai
vu ça. Bouleversant. Quand on se dit, là, que ça ne va pas bien pour les médias
aujourd'hui, ça fait depuis longtemps qu'on le dit. Ça prend un programme
complet pour venir soutenir nos médias. Je vous donne un exemple de proposition
que nous avions fait. Entre autres, pour les entreprises médias, il y a des
crédits d'impôt pour s'assurer de la stabilité financière, que le gouvernement
continue de faire sa part en investissant notamment dans des programmes de
publicité, des publicités intelligentes, on s'entend, au sein des médias. Il
n'y a pas de plan. Puis, malheureusement, ce qu'on revoit ce matin, puis je
voyais ça, c'est que c'est de mauvaise nouvelle en mauvaise nouvelle. À un
moment donné, il va falloir que ça arrête, là.
Journaliste : Parce qu'on
aide beaucoup l'écrit, mais peu l'électronique. Entre autres, du côté fédéral,
là, il n'y a rien pour l'électronique.
M. Tanguay : Alors, ça prend
un plan complet. Évidemment, les deux paliers de gouvernement doivent arriver
avec quelque chose de costaud et de complet, puis c'est ce qu'on demande, c'est
trop important. Je le réitère, c'est au cœur de notre démocratie, le travail
que les médias font.
Journaliste : ...est-ce qu'on
accueille mal nos immigrants, M. Tanguay, vous qui...
M. Tanguay : Bien, le
gouvernement, quand il dit «en prendre moins et en prendre soin», a, à ce
moment-là, François Legault, commis le plus grand mensonge de l'histoire
politique contemporaine du Québec, «en prendre moins et en prendre soin».
D'abord et avant tout, vous avez vu l'explosion du nombre de temporaires. Les
travailleurs temporaires sont importants pour le Parti libéral du Québec, pour
notre économie, mais on doit avoir un dénombrement complet. Et, dans le plan,
on a déposé un projet de loi l'an passé, on voulait qu'il les inclue dans sa
planification. Il ne les inclut toujours pas. «En prendre moins»? Mensonge. «En
prendre soin»? Là également, quand tu nies la pénurie de logements, la crise de
logements, quand tu nies la pénurie de main-d'œuvre, tu n'as pas de vision. Et
effectivement c'est le mauvais bulletin du gouvernement Legault.
Journaliste : Vous parlez de
campagne publicitaire pour aider les médias. Évidemment, on sait, la situation
n'est pas la même, mais vous pensez un peu à ce qui s'est fait pendant la
COVID?
M. Tanguay : Entre autres,
oui, exactement. Durant la COVID...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Non, tout à
fait. Et c'est un excellent exemple, que je reprends également régulièrement.
Durant la COVID, il y avait une nécessité de communiquer intelligemment...
intelligemment avec la population. Le gouvernement, tous les paliers de
gouvernement ont à communiquer à toutes les semaines avec les citoyens et
citoyennes. Il faut s'assurer que la communication se rende, et, en ce sens-là,
les hebdos régionaux, l'électronique, l'écrit, le gouvernement a sa large part
à faire. Et effectivement, je termine là-dessus, durant la COVID, on avait vu
que ça avait notamment permis de soutenir nos médias.
Journaliste : Mais le Parti
libéral ne devrait pas montrer l'exemple puis arrêter de payer des pubs sur les
réseaux sociaux puis investir dans les médias?
M. Tanguay : Mais on ne paie
pas de pub, nous, sur Meta. On n'a pas renié notre parole. On ne paie pas de
pub, nous, sur Meta. Non. On avait ouvert, puis si vous voulez aller là-dessus,
durant Jean-Talon, mais on l'avait dit, que ce n'était que durant l'élection
partielle. Mais, depuis, on ne paie pas de pub sur Meta.
Journaliste : Ça fait qu'il y
a juste les solidaires et la CAQ qui le fait, là.
M. Tanguay : Oui. Et
rappelez-vous que François Legault...
Journaliste : Vous trouvez
ça... Vous trouvez ça comment?
M. Tanguay : Bien, François
Legault est hypocrite, quand il avait dit que les solidaires devraient
s'appeler les pas solidaires, puis François Legault aujourd'hui devrait donc
s'appeler Québec pas solidaire.
Journaliste : À propos de la
réforme de l'IVAC, est-ce qu'on doit revoir à nouveau le projet de loi? Puis
comment vous anticipez l'arrivée du mois d'octobre?
M. Tanguay : Aïe! Si vous
saviez! Je n'étais pas chef intérimaire à l'époque, j'étais porte-parole en justice.
C'était moi qui a siégé les nombreuses heures sur le projet de loi, je pense,
c'était numéro 84 si j'ai une bonne mémoire. On l'avait dit à ce moment-là,
mettre fin à l'indemnisation viagèr, c'était faire fausse route. Je
questionnais le ministre Simon Jolin-Barrette. Il y avait des organismes qui
étaient là, des gens en pleurs. Puis durant les travaux, j'ai rarement vu ça,
durant les travaux parlementaires, à l'article par article, ils suivaient ça,
ils nous textaient, ils nous textaient. On implorait le ministre. Ce qu'on lui
disait : Ce n'est pas vrai qu'une personne, du jour au lendemain, à une
date anniversaire de deux ans, trois ans, n'a plus de besoin puis qu'on doit
l'abandonner. Et ça, il n'a jamais démordu de ça. Et c'est ce que l'on voit malheureusement
aujourd'hui.
Journaliste : Mais qu'est-ce
qu'on fait maintenant? Est-ce qu'on la révise à nouveau?
M. Tanguay : Oui, il faut
réouvrir.
Journaliste : Vous, est-ce
que vous seriez prêt à siéger à nouveau pour qu'on change la loi?
M. Tanguay : Ah! tout à fait.
Il doit réouvrir la loi puis il doit accepter l'amendement qu'on avait déposé à
l'époque, qui faisait en sorte de maintenir l'indemnisation viagère. Puis,
malheureusement, on voit des exemples, entre autres, on souligne la
commémoration d'il y a un an, de ce qui s'est passé à Laval. On voit des
exemples très tangibles, là, qu'on dit aux gens : On ne va pas vous
abandonner collectivement. Mais, malheureusement, c'est ce qu'on voit.
Journaliste : Est-ce qu'il a
parlé trop vite, M. Legault, en disant ça aux parents de Laval l'an dernier?
M. Tanguay : Je pense qu'il
était sincère. Je pense qu'il était sincère. Maintenant, il faut qu'il rectifie
le tir, il faut qu'il corrige le tir. On le dénonçait il y a trois ans quand on
était en article par article. On n'a pas changé de position. Maintenant, il
faut qu'il reconnaisse que, quand tu passes des lois puis que tu décides qu'il
y a un couperet sur l'indemnisation des victimes du jour au lendemain, bien, ça
impacte des vies, là. Et on parle entre autres de beaucoup de gens avec de la
détresse psychologique, là, détresse psychologique.
Journaliste : Le ministre
Roberge va déposer aujourd'hui un projet de loi qui va prolonger la clause
dérogatoire sur la loi 21. Vous n'avez pas changé d'avis, vous n'allez pas
l'appuyer?
M. Tanguay : La clause
nonobstant, qui passe la gratte dans nos droits et libertés comme Québécois,
tant la Charte québécoise que la Charte canadienne, au Parti libéral, on... des
comptes. Savez-vous que cette clause, cette infâme clause nonobstant là vous...
vous enlève la protection d'être candidat à une élection? Il passe tellement la
gratte qu'il y a des droits et des libertés fondamentales qui n'ont aucun
rapport avec le projet de loi no 21, qu'il suspend. Alors, ça, c'est de la
législation qui n'est aucunement justifiée, et ça... On va attendre, ceci dit,
de lire le projet de loi, mais si, d'aventure, il n'y avait que cet article-là,
je vous annonce qu'on va voter, bien évidemment, contre. On n'a pas changé
d'idée.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous voulez dire, ça empêche de devenir candidat?
M. Tanguay : Oui. Alors, la
Charte québécoise des droits et libertés, si je me souviens bien, c'est les
articles 1 à 38, c'est les libertés fondamentales. Vous avez, entre
autres, là-dedans, la liberté fondamentale de vous présenter à une élection,
mais c'est un exemple que je vous donne, quand lui suspend tous nos droits et
libertés. Alors, pour faire en sorte que les professeurs n'aient pas le droit
de porter de signe religieux à l'école secondaire, bien, il passe la gratte
dans tous les droits et libertés, notamment celui, pour un citoyen, d'être
candidat à une élection. C'est juste pour montrer l'éventail tout à fait
déraisonnable et irréfléchi. Il passe la gratte.
Journaliste : Oui, mais,
corrigez-moi, l'Assemblée nationale n'était pas exempte de ça? Le salon bleu
n'était pas exempt de ça, les signes religieux, là? Corrigez-moi, là, je ne
suis pas dans le...
M. Tanguay : Ah! le projet...
la loi 21, je pense que, puis on pourra faire les vérifications, mais... non,
mais le président et vice-président de l'Assemblée nationale, je pense qu'ils
étaient visés, là-dedans, mais il faudrait voir, là, il faudrait vérifier.
Journaliste : ...mais les
députés, ils avaient le droit.
M. Tanguay : Oui, oui, tout à
fait, mais il n'y a pas de lien, il n'y a pas de lien rationnel.
Journaliste : ...présenter,
si tu représentes un parti politique, tu peux porter des signes religieux, non?
M. Tanguay : Exactement.
Exactement, mais donc ça vous démontre que c'est tout à fait déraisonnable et
déraisonné.
Journaliste : ...vous avez le
droit de vous présenter avec un signe religieux?
M. Tanguay : Non, mais...
Journaliste : Vous avez dit
qu'on enlève des droits.
M. Tanguay : Oui. Non, mais
le fait est que, lui, quand il suspend ce droit-là, c'est précisément mon
point, ça n'a aucun rapport dans l'application de cette loi-là. C'est
exactement mon point.
Journaliste : Mais est-ce
qu'il suspend vraiment le droit? Il faudrait aller vérifier, là, j'ai comme
l'impression que ce n'est pas clair.
M. Tanguay : Oui, oui, il le
suspend. Il le suspend. Autrement dit, la clause nonobstant de la Charte
québécoise des droits et libertés, je pense que c'est l'article 52, fait...
Journaliste : ...concerne pas
le projet de loi que M. Roberge va déposer, et ça... mais M. Roberge, son
projet loi concerne la charte fédérale, mais pas la charte québécoise.
M. Tanguay : Oui, oui, mais
le projet de loi no 21 suspend...
Des voix : ...
M. Tanguay : La loi 21, ou le
projet de loi no 21, suspend les droits et libertés des deux chartes dans les
deux clauses nonobstant. Et là j'entends qu'il veut renouveler cette clause
nonobstant là, mais il suspend les droits et libertés des deux chartes, la
québécoise et la canadienne.
Journaliste : ...tel que
prévu à la loi.
M. Tanguay : Exact. Ah! puis
votre point, votre point, c'est de dire qu'il n'y a pas de délai de cinq ans
pour la charte québécoise, mais il y en a un pour la charte canadienne. Je
comprends votre point, mais, pour nous, dans les deux cas, c'est tout à fait
injustifiable, également.
Journaliste : ...projet de
loi no 31, là, je sais qu'il faut limiter le temps, préférez-vous que j'en
parle à Mme Dufour ou... La ministre Duranceau contourne le règlement
d'urbanisme, là, il y a des craintes que ça ouvre la porte à nouveau à de la
corruption, à de la collusion. Est-ce que c'est justifié dans le contexte où on
manque de logements?
M. Tanguay : Bien, je pense
qu'il faut écouter. Quand il y a des drapeaux jaunes, il faut écouter, mais je
vous laisserais notre porte-parole, Virginie Dufour, peut-être, vous revenir.
Journaliste : Sur l'aide
médicale à mourir, comment avez-vous trouvé la réaction du gouvernement
Trudeau, hier, qui dit : Bien, écoutez, c'est des questions difficiles, on
va continuer de réfléchir à tout ça?
M. Tanguay : Oui. C'est
important. Il y a une loi québécoise excessivement importante qui a été
adoptée, je pense que c'est important qu'elle soit respectée. C'est important
pour les citoyens et citoyennes. On pense aux citoyens et citoyennes qui
désirent obtenir et qui ont besoin d'obtenir le soin. Je pense que c'est
important que tout le monde collabore, là.
Journaliste : Mais
pensez-vous que le gouvernement Legault devrait aller de l'avant avec ses
propres mesures? Parce qu'il y a des experts qui disent qu'il a toute la
légitimité de le faire, il aurait juste à dire au DPCP : Bien, pas de
poursuite pour les médecins qui vont la pratiquer.
M. Tanguay : Oui, mais, après
ça, vous ne voulez pas... Parce que, pour les médecins, effectivement, est-ce
qu'il va y avoir des poursuites, nonobstant ça, ou pas? Il y a une inquiétude
que tu ne veux pas avoir dans le réseau, puis je pense que c'est important de
faire bien les choses. On est capables, là, de se parler puis de s'entendre,
puis je demande la collaboration, bien évidemment, du gouvernement fédéral, de
faire en sorte que la loi québécoise soit effective.
Journaliste : Est-ce que le
gouvernement manque de courage en omettant ou en n'appliquant pas le projet de
loi no 20 du docteur Barrette, donc en ne forçant pas les médecins à prendre en
charge des citoyens?
M. Tanguay : Là, ce qu'on
rend compte... Ce qu'on se rend compte, ce matin, c'est que les milliers de
Québécoises et Québécois qui nécessitent une prise en charge, nous, ça fait
plus d'un an qu'on le demande, qu'il y ait une prise en charge pour les
personnes avec des maladies chroniques.
Journaliste : ...du Dr Barrette
devrait être appliqué à la lettre?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
nous, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait une prise en charge. Alors, maintenant,
le moyen, là...
Journaliste : ...le projet de
loi no 20, que les libéraux ont passé, du Dr Barrette, devrait être
appliqué à la lettre?
M. Tanguay : Écoutez, on n'a
pas sur la table le projet de loi no 20, là. Le gouvernement... Ça, c'était...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Oui. Non, je le
sais, mais c'est un mécanisme parmi tant d'autres. Il faut qu'il y ait une
réelle prise en charge. Le gouvernement a décidé de prendre une prise en charge
collective, ce qui empêche une prise en charge individuelle, notamment pour
celles et ceux qui ont une maladie chronique. Maintenant, de revenir avec le
projet de loi no 20, ça, c'était un moyen d'atteindre l'objectif. Le
gouvernement a différents outils. Il faut qu'il vise la prise en charge. Quand
François Legault dit : Il y a 900 000 Québécois qui ont une
prise en charge collective, pour nous, ce n'est pas l'équivalent d'une prise en
charge individuelle.
Journaliste : Avez-vous été
froissé hier par le fait qu'on a tenu une conférence de presse sur l'aide
médicale à mourir, mais sans qu'il y ait de député de l'opposition qui... qui
soit invité, alors que là on avait quand même tenu à faire ça de façon non
partisane jusqu'à maintenant, là, de façon générale?
M. Tanguay : Je vous
avoue que, nous, on pense aux citoyens et citoyennes et puis aux patients.
Alors, là-dessus... Là-dessus, ce qu'on veut, c'est des résultats. Au-delà de
notre présence ou pas, c'est un collectif, on veut des résultats. Alors, pas
par...
Journaliste : ...avec la
démarche d'hier?
M. Tanguay : Pas particulièrement
froissé. Ça, on aurait été... on aurait été présents parce que c'est...
Évidemment, c'est un collectif, mais, ceci dit, on ne s'attarde pas à ça. Nous,
ce qu'on... Ce qu'on s'attarde, c'est les patients puis les citoyens.
Journaliste : Mais avez-vous
été prévenus tardivement de cette initiative-là, de la motion d'hier?
M. Tanguay : Sur la
motion?
Journaliste : Sur la motion,
oui.
M. Tanguay
: Ah!
il faudra vérifier avec le leader quand on a été prévenu de cela.
Journaliste : ...vous n'avez
pas une impression d'improvisation de la part du gouvernement dans ce
dossier-là?
Mme Rotiroti : Vous êtes
habitués.
M. Tanguay : Écoutez.
Improvisation, comme dit Philo, on est habitués. Mais chose certaine, je
pourrais vous revenir si vous voulez le détail technique, là, si on a eu une...
Tu sais, ça se peut, mais je ne pourrais pas vous le confirmer si on a eu déjà
une information préalable.
Journaliste : J'ai mal
entendu ce que vous avez dit, ce que vous avancez...
Mme Rotiroti : J'ai dit,
on est habitué avec un gouvernement qui...
Journaliste : Donc, ça...
Mme Rotiroti : Non, je
réponds à la question, je veux dire...
M. Tanguay : De façon
générale.
Mme Rotiroti : ...ce
n'est pas... Ça n'aurait pas été nouveau, mettons.
M. Tanguay :
Yes!
Journaliste : Well, the bill that Mr. Roberge will table to renew the «not
withstanding» clause, Mr. Roberge was saying that Bill 21 is a very, very
important piece of legislation for this… He says he will protect it as much as
he… as he can. So, is it right to protect Bill 21 and be constant with the
approach of the…
M. Tanguay
: It's wrong to forbid any religious sign for teachers at school.
We're against this measure. It's wrong, doing this. It's wrong also to enforce
that… that section by… with the not withstanding clause. So, for us, it's
really a no. And it's a bad piece of legislation under these two aspects. And,
for us, we will be voting against the renewal of the not withstanding clause.
Journaliste
: What's the issue you have with the… with the use of the not
withstanding clause…
M. Tanguay
: Its the fact that regardless of the tangible impact of this piece
of legislation, it is an
approach by which you are suspending each and every rights and liberties, both
in the Canadian and the Québec
Charter of human rights. And this is wrong. You cannot… You cannot… You know, in our democracy, you have the
legislation, and you have the… the court of justice. And it's important for a
piece of legislation to pass the test of our court of justice. And the not
withstanding clause, the way they are using it, prevents our society to have a
balance in a judicial analysis regarding the impact of these legislations. And
for us Liberals it's inacceptable.
Journaliste
: …to Bill 21, do you fell a message who might have been speaking of
that, the damage has been done, that the message has been sent?
M. Tanguay
: Yes, the damage for those who are forbidden to have those jobs, but
also there is the signal as a society that you are sending out. If you are
wearing a religious sign, you are not good enough to work as a teacher. And
this sends us a very bad, a very bad, very bad example.
Journaliste
: What about the… Now that we know that you were there for… The bill
was passed… deadline… dispositions, how do you fell about…
M. Tanguay
: It's… It's unacceptable. Socially I think that we have other than
words, in fact, to support the victims. And we enlarged the definition of
victim, including the parents of the direct victims. And again, the Government, and we were against this back
tree years ago, it was Simon Jolin-Barrette, ceased protecting for life those
who are in need to have psychological support for instance. And for us this
was, at that front, unacceptable, and it's still today. So, we're asking
Legault to back down on this and to amend this piece of legislation and to
amend this piece of legislation by which, after two or three years, you have no
other support from the state.
Journaliste
: And you started your scrum today, I mean, having opening remarks
one year after the tragedy.
M. Tanguay
:Absolutely.
Journaliste
: Why was it important...
M. Tanguay
: It's important
because we must always remember that tragedy. We must, again, because there is
still and they will have a long period of time, for many, many years, negative
impacts in a lot of peoples' lives. And we have, as a society, and this gives
us this occasion, to renew our support. And the IVAC is very, very important as
a tool to support them.
So, with... regardless of
a certain period of time, if they need our help, we must say yes to it.
Journaliste
:
Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 20)