(Onze heures vingt-trois minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à tous et à toutes. On va vous parler de santé ce matin. Nos services
publics sont mis à mal avec la CAQ. En santé, c'est pire que jamais : les
urgences débordent toujours, le taux d'occupation est de 178 % pour l'ensemble
du Québec, les listes d'attente en chirurgie également s'allongent, les
infirmières sont à bout. Alors, je ne peux pas croire qu'on a laissé se
détériorer le système de santé, le réseau de santé. Les Québécois paient des
impôts et des taxes pour des services publics qu'ils n'ont pas, entre autres,
en matière de santé. Il serait à peu près temps, dans leur sixième année, que
la CAQ livre pour les Québécoises et Québécois. Je vais maintenant céder la
parole à mon collègue, André Fortin.
M. Fortin :Oui, merci. Bonjour, tout le monde. Je veux revenir sur l'histoire
des coops d'information, là, de ce matin par rapport au petit... au petit Félix
qui attend depuis 16 mois une chirurgie en ORL, un petit bonhomme de cinq ans
qui attend depuis 16 mois une chirurgie pour pouvoir s'exprimer correctement,
pour pouvoir entendre correctement. À la veille de l'école, c'est complètement
impensable, au Québec, là, de ne pas offrir ces services-là dans un délai
raisonnable. Ça occasionne des retards évidents pour un enfant comme celui-là,
ça apporte une source d'inquiétude incommensurable pour les parents. S'il y a
des patients au Québec qui doivent être servis dans des délais appropriés, ce
sont bien ces enfants-là. Alors, j'espère qu'il va y avoir des correctifs à
apporter, immédiatement, pour qu'il n'y en ait pas, des enfants en bas âge qui
attendent si longtemps une chirurgie.
Journaliste
: ...le Dr
Rahal dit que c'est un échec total, là, le...
M. Fortin :Bien, à quel moment est-ce que Christian Dubé a-t-il rencontré
ses cibles? Jamais. Christian Dubé fixe des cibles de rattrapage en chirurgie
et il les rate une après l'autre. Alors, on n'a pas le choix que de constater,
comme le président de l'Association des ORL du Québec, que c'est un échec
total.
Journaliste
: Son opération
d'aller visiter, là, les urgences, c'est ce week-end, je crois, là, est-ce
que... quel sens à donner à ça?
M. Fortin :Qu'un ministre de la Santé se pointe dans les urgences, c'est
très bien, ça fait plusieurs ministres de la Santé, là, qui le font. Le
problème, c'est que les changements ne surviennent qu'après sa visite. Il n'y a
pas de changements structurants qui sont apportés dans les urgences de façon
proactive. Il a fallu pousser, et pousser, et pousser le ministre de la Santé
pour qu'il remette en place son comité, son groupe tactique ou son comité d'experts
sur les urgences. Il refusait de le faire, il nous disait : Ah non, nous,
on a un coordonnateur qui va tout régler ça. De toute évidence, ça ne se fait
pas. Il y a des mesures qui doivent être prises, mais qu'elles soient seulement
prises après le passage ah hoc et occasionnel du ministre de la Santé, c'est...
ça démontre la désorganisation du réseau puis le manque de... le manque de...
de mainmise que le ministre a sur le réseau.
Journaliste
: Êtes-vous
surpris de voir que ce sont les ministres Fitzgibbon et Guilbault qui ont, de
loin, plus de participation dans les cocktails de financement de la CAQ?
M. Tanguay
: Ah! bien
ça, écoutez, moi, je ne peux pas... je ne peux pas le vérifier. Chose certaine,
si on ramène l'élément du financement, je pense que c'est important que celles
et ceux au Québec qui veulent donner à un parti politique puissent le faire,
et, de deux, bien, que la CAQ respecte les règles. Alors, qu'il y ait des
ministres qui attirent plus que d'autres, ça, je vais les laisser vous donner
les chiffres, moi, je ne peux pas le constater. Mais chose certaine, on ne peut
pas payer, faire un don politique pour avoir un accès privilégié à un ministre,
ça va contre l'esprit de la loi.
Journaliste : Est-ce que vous
étiez d'accord, vous, au Parti libéral, avec l'augmentation qui avait été
suggérée du financement politique à 200 $, plutôt que le 100 $?
M. Tanguay : Il y avait des
discussions très préliminaires, il y avait des discussions très préliminaires.
Journaliste : Dans le fond, étiez-vous
d'accord?
M. Tanguay : On était
ouverts, on était ouverts.
Journaliste : Vous étiez d'accord
avec ça?
M. Tanguay : On était
ouverts. Mais il y avait des discussions préliminaires. Chose certaine, chose
certaine, cette proposition-là avait été avancée par la CAQ.
Journaliste : Oui, mais vous
étiez d'accord? Vous l'auriez accepté, d'avoir plus d'argent, vous?
M. Tanguay : À en discuter,
oui, tout à fait.l
Journaliste : Est-ce qu'un
éventuel gouvernement libéral continuerait à inviter les ministres dans ses
cocktails de financement?
M. Tanguay : Je pense qu'il
faut être excessivement prudents, ce que n'a pas été la CAQ. Alors, faire en
sorte qu'il y ait des personnes qui viennent faire un discours, s'adresser aux
militants, ça fait partie, évidemment, des possibilités démocratiques. Mais de
dire : Payez 100 $, comme on l'a vu, là, le racolage politique, payez
100 $ pour faire avancer, quasiment, vos dossiers, ça, c'est inacceptable.
Journaliste : Donc, la
réponse, c'est : oui, un ministre libéral viendrait...
M. Tanguay : Bien oui, bien
oui. Un ministre peut être présent lorsque ce n'est pas vendu comme ayant un
avantage privilégié ou un accès privilégié. Mais, de tout temps, les élus, dans
des activités de financement, membership ou politiques, font des discours et
peuvent s'adresser aux militants.
Journaliste : Vous dites que
la CAQ respecte les règles.
M. Tanguay
: Oui.
Journaliste
: Mais
donc, elle les respecte, actuellement, la CAQ, parce que c'est possible d'amener
un ministre.
M. Tanguay : La commissaire à
l'éthique va nous dire s'ils respectent les règles. Chose certaine, vous ne
pouvez pas dire à vos citoyens, quand vous êtes député : Veux-tu avoir un
accès privilégié, pour ton dossier, à tel ministre, paie 100 $ et tu auras
un accès privilégié. Ça va contre...
Journaliste : Comment vous
interprétez le refus d'enquête... d'enquêter, dans certains cas, de la
commissaire?
M. Tanguay : Ah! chose
certaine, c'est qu'elle a deux cas sur lesquels elle va enquêter. Je pense que
ce seront deux cas d'espèce, qui vont s'appliquer à tous les députés de la CAQ.
Journaliste : Mais M. Tanguay,
le DGE, il dit déjà que la présence des ministres dans des activités de
financement, là, sans tenir compte de la façon dont l'invitation est formulée,
ça pose déjà un problème de perception. Donc, au Parti libéral du Québec,
quelle suite on veut donner à ces craintes-là qui sont exprimées, par écrit,
dans le dernier rapport du DGE?
M. Tanguay : Lorsque nous
serons de retour au pouvoir, je pense qu'il est important qu'il puisse y avoir
des ministres présents pour prendre la parole, pour discuter avec les gens.
Mais on va... on ne peut pas vendre ça en disant, bien, quasiment : Viens
faire du lobbyisme, c'est un accès privilégié, viens pousser ton dossier. Mais,
de tout temps, un ministre vient faire un discours et rencontrer les militants
ou les supporteurs.
Des voix : ...
M. Tanguay
: Ça peut se
faire... ça peut se faire en respectant la loi, ce que n'a pas fait la CAQ.
Journaliste : Et le comité
consultatif, est-ce qu'il pourrait servir à discuter de ça? Tout à l'heure,
Québec solidaire disait qu'ils sont ouverts à discuter de la possibilité d'un
encadrement à la présence des ministres dans les activités de financement, dans
le cadre de la Loi électorale, qui pourrait, donc, être abordée par le comité
consultatif. Êtes-vous prêts à en discuter à cette instance-là?
M. Tanguay : Je vais vous
répondre deux choses. Pour nous, évidemment, on participe activement à ce
comité-là, alors, si le sujet vient sur la table, on verra la nature des
discussions et des propositions qui seront faites. Ceci dit, pour nous, les
libéraux, il y a un cadre qui existe déjà. Ne faites pas du racolage en disant :
Achetez un accès privilégié.
Journaliste : C'est
suffisant, ce cadre-là?
M. Tanguay : Moi, je pense
que oui. Lorsque vous respectez la loi, l'esprit de la loi, je pense qu'il est
suffisant. Et la commissaire à l'éthique va nous dire jusqu'à quel point ils ne
l'auraient... ils ne l'auraient pas respecté.
Journaliste : Donc, juste
pour être clairs, là, sous un gouvernement libéral, vous n'auriez pas de
problème à ce que des ministres soient les têtes d'affiche de cocktails de
financement?
M. Tanguay : Bien, je pense
que les ministres participent, mais la loi fait en sorte que l'on ne peut pas
vendre ça comme étant un accès privilégié. Mais participer, participer, oui.
Journaliste : Si un cocktail
de financement est annoncé, et qu'on sait que la tête d'affiche, par exemple, c'est
la vice-première ministre ou le ministre de l'Économie, bien, les gens, ils
savent, indirectement, que, s'ils paient 100 $, ils vont peut-être avoir
accès aux ministres, qui pourront lui parler à cette occasion-là.
M. Tanguay : Mais ça ne sera
pas vendu.
Journaliste : Le problème,
est-ce que ce n'est pas strictement la présence des ministres à des cocktails...
Des voix : ...
M. Tanguay : Non, ce n'est
pas ça. Dans la sollicitation... Parce que, vous savez, au Québec, vous devez
avoir un certificat de sollicitation. Dans la sollicitation, il y a des façons
de faire qui ne sont pas bonnes, comme la CAQ. Vous ne pouvez pas dire à quelqu'un
qui n'a jamais fait un don politique : Oui, mais il vient, parce que, pour
ton dossier, tu vas pouvoir en parler de façon privilégiée au ministre. Ça ne
se fait pas comme ça, du financement.
Journaliste : Il faudrait que
les ministres... Autrement dit, il faudrait juste ne pas dire que... aux gens :
Vous aurez peut-être accès au ministre, mais pas de problème à ce que des
ministres continuent de participer à des cocktails de financement?
M. Tanguay : Bien, de tout
temps...
Journaliste : Il me semble,
le problème reste entier, là.
M. Tanguay : Non. Quand c'est
fait en respectant l'esprit de la loi, écoutez, un ministre peut être là,
adresser la parole, rencontrer les gens. Mais vous ne pouvez pas dire à quelqu'un :
Prends un billet de 100 $, et, pour ton dossier, tu vas avoir un accès
privilégié. Ça va contre l'esprit et la lettre de la loi.
Journaliste : Est-ce que ça ne
va pas trop loin, cet esprit que vous évoquez là, là? Parce qu'à un moment
donné, là, ce n'est pas des juges de la Cour suprême, là, c'est du monde qui
doivent parler au monde. Tu sais, faire de la politique, c'est parler au monde.
Ce n'est pas des êtres... des anges qui doivent flotter, là. Pourquoi...
pourquoi vous...
M. Tanguay : Puis ce n'est
pas ça qu'on met de l'avant, puis ce n'est pas ça qu'on met de l'avant. Mais la
façon dont la CAQ le fait, de vendre un accès privilégié, ce n'est pas du tout
comme ça qu'on fait du financement politique au Québec. Ça va contre l'esprit
de la loi, bien évidemment.
Journaliste : ...un maire
arrive avec son dossier, mettons, à un ministre de l'Économie libéral, puis ils
disent : Écoute, tatati, ta, ta, ta, ça n'avance pas, qu'est-ce c'est qui
se passe?
M. Tanguay : Ce n'est pas la
place pour ça.
Journaliste : O.K.
M. Tanguay : Ce n'est pas la
place pour ça.
Journaliste : Est-ce que
c'est une bonne décision, dépenser 870 millions de dollars pour
refaire le toit du stade?
M. Tanguay : Les travaux,
visiblement, sont nécessaires. C'est beaucoup d'argent. Maintenant, nous, on va
demander beaucoup de transparence, évidemment, un respect des coûts et des
échéanciers. Mais il est clair que pour nous, une fois que cette somme-là sera
investie, ce que l'on demande au gouvernement, c'est d'avoir un plan d'affaires
pour qu'on puisse justement rentabiliser cet investissement-là. Qu'on ne fasse
pas ça en cabochons, comme ça a été fait au Centre Vidéotron, en donnant
7 millions de dollars aux Kings pour deux parties. Ça prend un
véritable plan d'affaires pour venir rentabiliser cet investissement nécessaire
là.
Journaliste : Mais jusqu'à
quand est-ce qu'il faut continuer à injecter des centaines et des centaines de
millions dans un équipement qui n'est pas fait pour le baseball, qui n'est pas
fait pour le football, qui n'est pas fait pour le soccer, qui n'est pas fait
pour des spectacles, qui n'est pas fait pour rien, dans le fond? Alors là, on
dit : on va refaire un toit pour un édifice qui ne sert à rien?
M. Tanguay : Oui. Mais je
pense que, justement, avec un plan d'affaires, il y a des spectacles qui
peuvent être donnés, là. Il y a eu des... il y a eu de la compétition,
également, sportive, il y a eu du soccer, du football, du baseball. Alors,
est-ce que c'est le meilleur stade nec plus ultra en Amérique du Nord? Non. Mais
c'est celui qu'on a, et il y a moyen de tirer notre épingle du jeu puis d'avoir
un plan d'affaires. Ça prend une vision de développement des affaires.
Journaliste : Autant d'argent
pour repousser une échéance, ce n'est pas...
M. Tanguay : Bien là, on nous
dit que l'investissement va être bon pour 50 ans, alors on va toucher du
bois, là. Mais 50 ans, je trouve ça long, là, avec l'historique que l'on a
du stade. Mais chose certaine, si c'est bien fait, je pense que c'est tout à
fait justifié. Il faut, encore une fois, rentabiliser le stade olympique. On
est contre, nous, la démolition ou faire quoique ce soit d'autre, si ce n'est
que de dire : Bien, il faut... il faut consolider l'investissement.
Journaliste : On met presque
1 milliard sur un toit, mais on n'a pas changé les bancs, on n'a pas
modernisé les infrastructures, le son, la clim, tout ça.
M. Tanguay : Oui. Il faut que
ça fasse partie du plan d'affaires.
Journaliste : Le plan, vous
voulez que le gouvernement mette des chiffres sur la table?
M. Tanguay : Ah oui,
transparence, les chiffres, que le gouvernement soit hypertransparent, c'est
une somme colossale. On sait que ça commence, quoi, à 870 millions, est-ce
que ça va avoisiner, à la fin, le milliard? Donc, transparence, rigueur,
respect des calendriers et aussi, bien, comment on peut rentabiliser cet
investissement-là, un plan d'affaires.
Journaliste : Bien, c'est ça.
Est-ce qu'il faut que ce soit rentable, absolument, le Stade olympique, sur
le... Dans votre plan d'affaires, là, est-ce qu'il faut qu'il y ait des profits
qui viennent? Et jusqu'à... Et comment est-ce qu'on peut parler de profits
quand on... quand on injecte presque 1 milliard de dollars en investissement,
en argent public?
M. Tanguay : Oui. En
affaires, on appelle ça l'amortissement. Alors, l'amortir sur 20 ans,
25 ans, 30 ans, je pense que ça pourrait être rentable. Mais, encore
une fois, il ne faut pas attendre que les gens viennent cogner à notre porte.
Il faut être proactifs. Il ne faut surtout pas faire ce qu'ils ont fait avec
les Kings pour le Centre Vidéotron, leur donner 7 millions : Tiens,
deux parties, «sounds good».
Journaliste : Puis l'autre
question à ça : Est-ce que... Parce que ça s'était dit aussi à Québec, à
un moment donné, quand il y avait eu, bon, de l'argent public qui avait été mis
dans certains équipements, il y a des gens qui sont arrivés, qui
disaient : Bien, nous autres, on est des opérateurs privés, personne ne
met d'argent dans nos bâtisses à nous autres, puis on a de la compétition qui
vient d'équipements qui sont financés par le gouvernement. Alors, par exemple,
est-ce qu'à Montréal, quand on injecte 1 milliard de dollars pour faire du
Stade olympique un endroit où on pourrait présenter des spectacles... est-ce
que d'autres endroits comme, je ne sais pas, moi... le Centre Bell pourrait
dire : Bien là, vous nous faites compétition, nous autres, au Centre Bell,
l'investissement est privé?
M. Tanguay : Oui. Taylor Swift
ne serait pas venue au Centre Bell, elle serait venue probablement dans une
capacité...
Des voix : ...
M. Tanguay : ...dans une
capacité de stade. Mon point... mon point, c'est... on parle d'une
complémentarité de l'offre. Le stade peut attirer des spectacles à très grand
déploiement que d'autres ne pourraient pas tirer, parties de football, parties
de soccer, parties de baseball. On ne fera pas ça au Centre Bell, alors c'est
une complémentarité de l'offre qu'il faut garder.
Des voix : ...
Journaliste : Est-ce qu'on
doit se rassurer ou s'inquiéter du nombre de contrats de gré à gré pour le
stade olympique?
M. Tanguay : Bien, c'est ce
que l'on dit. Ça va prendre beaucoup de transparence, une reddition de comptes
publique parce que c'est des fonds publics. Nous, on le demande, beaucoup de
transparence, délais des échéanciers, où va l'argent, et en ce sens-là,
effectivement, on demande la transparence.
Journaliste : Qu'est-ce qu'il
faut retrouver dans le projet de loi sur le sport aujourd'hui pour que ce soit
à la hauteur de vos attentes?
M. Tanguay : Bien, on va
attendre de lire le projet de loi, si ce n'est que, bien évidemment, nous, ça
fait des mois, ça fait longtemps qu'on demande à ce qu'il y ait des enquêtes
complètes pour une personne qui désire venir œuvrer au sein notamment d'une
institution scolaire en sport, donc enquêtes beaucoup plus poussées et
complètes, et également que le dossier suive la personne. Si, d'aventure, la
personne a eu un comportement qui aurait été sanctionné, bien, que ça demeure.
Et ce n'est pas le fait qu'elle change d'institution que l'on perde
l'information. Ça, ce sont deux éléments centraux. Du reste, on aura l'occasion
de lire le projet de loi.
Journaliste
: What do you make of this invitation from Mr. Roberge to sit down
and talk about the electoral funding law?
M. Tanguay
: I think that he's trying to hide the fact that they haven't been
respecting the law. And again, the commissioner will study two cases and will
instruct us with respect to were they respecting the law in itself. But, for
us, you cannot go for a political contribution, financial contribution in
exchange of a privileged access to a minister. So, again, with respect to Mr.
Roberge, I think that it's a nice try trying to cover the fact that they have
been badly... a bad behavior.
Journaliste
: So, your preference… you said it in French, I'll.. Your preference
is to use the existing framework, the «comité consultatif», that you're willing
to sit down there, but as for this parallel operation, you reject that?
M. Tanguay
:Absolutely. Absolutely. But again, this technical
committee is sitting many times per year, for many, many years now, and all of
these topics are a subject to discussions. That being said, this is not our
position to change whatsoever the law regarding the presence or not of the
ministers at certain activities. But if one of the parties sitting at the table
wants to suggest something, we will be discussing. But again, I think that the
law is clear, they just need to respect the law.
Journaliste
: Better background checks and also a better process for complaints,
isn't it like a minimum to make sports' environments...
M. Tanguay
:Absolutely. But
again, this minimum wasn't, in fact, in place as we speak. So, we have to put
this minimum in place, background check and making sure that the information will be transferred. So, that's
two major issues that need to be addressed and corrected by the law. That being
said, we will… we will see what will be tabled and we'll get back to you.
Journaliste
: And the Olympic Stadium, at what point shall we stop?
M. Tanguay
: I think that it's a lot of money, it's going to cost $870 million, I think that we need... I think
that it's an important and necessary investment to preserve the «Stade
olympique». But again, we need... during the works, we need transparency, we
need to get access to all the information. We want the CAQ to deliver, in due time, a good project, but
again, they need to provide us with a business plan. We need to have a business
plan in order to make sure that we will have activities that will be… take
place and justify that huge investment. So, we need to have, and the CAQ needs
to develop a business plan.
Journaliste
: Just to clarify on the sports bill, what exactly are you hoping to
see in it and what is its significance in your opinion?
M. Tanguay
: Two things, mainly, but I know that we'll have many other things
within the bill, we'll see. First, we need to have a thorough background check,
to enhance the background checks that are conducted on any new professor or
teacher, whatsoever, in our institutions. First. And second, if, in the past, that person has been
condemned or there's a relevant piece of information
with respect to a bad behavior, we need to make sure
that this information will
follow the instructor or the teacher, regardless... as any potential change of institution.
Journaliste
: And why is it so important to you?
M. Tanguay
: Because we need to know with whom we are dealing with. And we saw
in the past that there was behavior that wasn't... the administration, the direction of the institution wasn't aware of the past of certain teachers. To put in place also
a process to make sure that this bad behavior will not be conducted again. So,
the information is fundamental.
Thank you.
(Fin à 11 h 41)