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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le mardi 6 février 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. On va vous parler de santé ce matin. Nos services publics sont mis à mal avec la CAQ. En santé, c'est pire que jamais : les urgences débordent toujours, le taux d'occupation est de 178 % pour l'ensemble du Québec, les listes d'attente en chirurgie également s'allongent, les infirmières sont à bout. Alors, je ne peux pas croire qu'on a laissé se détériorer le système de santé, le réseau de santé. Les Québécois paient des impôts et des taxes pour des services publics qu'ils n'ont pas, entre autres, en matière de santé. Il serait à peu près temps, dans leur sixième année, que la CAQ livre pour les Québécoises et Québécois. Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, André Fortin.

M. Fortin :Oui, merci. Bonjour, tout le monde. Je veux revenir sur l'histoire des coops d'information, là, de ce matin par rapport au petit... au petit Félix qui attend depuis 16 mois une chirurgie en ORL, un petit bonhomme de cinq ans qui attend depuis 16 mois une chirurgie pour pouvoir s'exprimer correctement, pour pouvoir entendre correctement. À la veille de l'école, c'est complètement impensable, au Québec, là, de ne pas offrir ces services-là dans un délai raisonnable. Ça occasionne des retards évidents pour un enfant comme celui-là, ça apporte une source d'inquiétude incommensurable pour les parents. S'il y a des patients au Québec qui doivent être servis dans des délais appropriés, ce sont bien ces enfants-là. Alors, j'espère qu'il va y avoir des correctifs à apporter, immédiatement, pour qu'il n'y en ait pas, des enfants en bas âge qui attendent si longtemps une chirurgie.

Journaliste : ...le Dr Rahal dit que c'est un échec total, là, le...

M. Fortin :Bien, à quel moment est-ce que Christian Dubé a-t-il rencontré ses cibles? Jamais. Christian Dubé fixe des cibles de rattrapage en chirurgie et il les rate une après l'autre. Alors, on n'a pas le choix que de constater, comme le président de l'Association des ORL du Québec, que c'est un échec total.

Journaliste : Son opération d'aller visiter, là, les urgences, c'est ce week-end, je crois, là, est-ce que... quel sens à donner à ça?

M. Fortin :Qu'un ministre de la Santé se pointe dans les urgences, c'est très bien, ça fait plusieurs ministres de la Santé, là, qui le font. Le problème, c'est que les changements ne surviennent qu'après sa visite. Il n'y a pas de changements structurants qui sont apportés dans les urgences de façon proactive. Il a fallu pousser, et pousser, et pousser le ministre de la Santé pour qu'il remette en place son comité, son groupe tactique ou son comité d'experts sur les urgences. Il refusait de le faire, il nous disait : Ah non, nous, on a un coordonnateur qui va tout régler ça. De toute évidence, ça ne se fait pas. Il y a des mesures qui doivent être prises, mais qu'elles soient seulement prises après le passage ah hoc et occasionnel du ministre de la Santé, c'est... ça démontre la désorganisation du réseau puis le manque de... le manque de... de mainmise que le ministre a sur le réseau.

Journaliste : Êtes-vous surpris de voir que ce sont les ministres Fitzgibbon et Guilbault qui ont, de loin, plus de participation dans les cocktails de financement de la CAQ?

M. Tanguay : Ah! bien ça, écoutez, moi, je ne peux pas... je ne peux pas le vérifier. Chose certaine, si on ramène l'élément du financement, je pense que c'est important que celles et ceux au Québec qui veulent donner à un parti politique puissent le faire, et, de deux, bien, que la CAQ respecte les règles. Alors, qu'il y ait des ministres qui attirent plus que d'autres, ça, je vais les laisser vous donner les chiffres, moi, je ne peux pas le constater. Mais chose certaine, on ne peut pas payer, faire un don politique pour avoir un accès privilégié à un ministre, ça va contre l'esprit de la loi.

Journaliste : Est-ce que vous étiez d'accord, vous, au Parti libéral, avec l'augmentation qui avait été suggérée du financement politique à 200 $, plutôt que le 100 $?

M. Tanguay : Il y avait des discussions très préliminaires, il y avait des discussions très préliminaires.

Journaliste : Dans le fond, étiez-vous d'accord?

M. Tanguay : On était ouverts, on était ouverts.

Journaliste : Vous étiez d'accord avec ça?

M. Tanguay : On était ouverts. Mais il y avait des discussions préliminaires. Chose certaine, chose certaine, cette proposition-là avait été avancée par la CAQ.

Journaliste : Oui, mais vous étiez d'accord? Vous l'auriez accepté, d'avoir plus d'argent, vous?

M. Tanguay : À en discuter, oui, tout à fait.l

Journaliste : Est-ce qu'un éventuel gouvernement libéral continuerait à inviter les ministres dans ses cocktails de financement?

M. Tanguay : Je pense qu'il faut être excessivement prudents, ce que n'a pas été la CAQ. Alors, faire en sorte qu'il y ait des personnes qui viennent faire un discours, s'adresser aux militants, ça fait partie, évidemment, des possibilités démocratiques. Mais de dire : Payez 100 $, comme on l'a vu, là, le racolage politique, payez 100 $ pour faire avancer, quasiment, vos dossiers, ça, c'est inacceptable.

Journaliste : Donc, la réponse, c'est : oui, un ministre libéral viendrait...

M. Tanguay : Bien oui, bien oui. Un ministre peut être présent lorsque ce n'est pas vendu comme ayant un avantage privilégié ou un accès privilégié. Mais, de tout temps, les élus, dans des activités de financement, membership ou politiques, font des discours et peuvent s'adresser aux militants.

Journaliste : Vous dites que la CAQ respecte les règles.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Mais donc, elle les respecte, actuellement, la CAQ, parce que c'est possible d'amener un ministre.

M. Tanguay : La commissaire à l'éthique va nous dire s'ils respectent les règles. Chose certaine, vous ne pouvez pas dire à vos citoyens, quand vous êtes député : Veux-tu avoir un accès privilégié, pour ton dossier, à tel ministre, paie 100 $ et tu auras un accès privilégié. Ça va contre...

Journaliste : Comment vous interprétez le refus d'enquête... d'enquêter, dans certains cas, de la commissaire?

M. Tanguay : Ah! chose certaine, c'est qu'elle a deux cas sur lesquels elle va enquêter. Je pense que ce seront deux cas d'espèce, qui vont s'appliquer à tous les députés de la CAQ.

Journaliste : Mais M. Tanguay, le DGE, il dit déjà que la présence des ministres dans des activités de financement, là, sans tenir compte de la façon dont l'invitation est formulée, ça pose déjà un problème de perception. Donc, au Parti libéral du Québec, quelle suite on veut donner à ces craintes-là qui sont exprimées, par écrit, dans le dernier rapport du DGE?

M. Tanguay : Lorsque nous serons de retour au pouvoir, je pense qu'il est important qu'il puisse y avoir des ministres présents pour prendre la parole, pour discuter avec les gens. Mais on va... on ne peut pas vendre ça en disant, bien, quasiment : Viens faire du lobbyisme, c'est un accès privilégié, viens pousser ton dossier. Mais, de tout temps, un ministre vient faire un discours et rencontrer les militants ou les supporteurs.

Des voix : ...

M. Tanguay : Ça peut se faire... ça peut se faire en respectant la loi, ce que n'a pas fait la CAQ.

Journaliste : Et le comité consultatif, est-ce qu'il pourrait servir à discuter de ça? Tout à l'heure, Québec solidaire disait qu'ils sont ouverts à discuter de la possibilité d'un encadrement à la présence des ministres dans les activités de financement, dans le cadre de la Loi électorale, qui pourrait, donc, être abordée par le comité consultatif. Êtes-vous prêts à en discuter à cette instance-là?

M. Tanguay : Je vais vous répondre deux choses. Pour nous, évidemment, on participe activement à ce comité-là, alors, si le sujet vient sur la table, on verra la nature des discussions et des propositions qui seront faites. Ceci dit, pour nous, les libéraux, il y a un cadre qui existe déjà. Ne faites pas du racolage en disant : Achetez un accès privilégié.

Journaliste : C'est suffisant, ce cadre-là?

M. Tanguay : Moi, je pense que oui. Lorsque vous respectez la loi, l'esprit de la loi, je pense qu'il est suffisant. Et la commissaire à l'éthique va nous dire jusqu'à quel point ils ne l'auraient... ils ne l'auraient pas respecté.

Journaliste : Donc, juste pour être clairs, là, sous un gouvernement libéral, vous n'auriez pas de problème à ce que des ministres soient les têtes d'affiche de cocktails de financement?

M. Tanguay : Bien, je pense que les ministres participent, mais la loi fait en sorte que l'on ne peut pas vendre ça comme étant un accès privilégié. Mais participer, participer, oui.

Journaliste : Si un cocktail de financement est annoncé, et qu'on sait que la tête d'affiche, par exemple, c'est la vice-première ministre ou le ministre de l'Économie, bien, les gens, ils savent, indirectement, que, s'ils paient 100 $, ils vont peut-être avoir accès aux ministres, qui pourront lui parler à cette occasion-là.

M. Tanguay : Mais ça ne sera pas vendu.

Journaliste : Le problème, est-ce que ce n'est pas strictement la présence des ministres à des cocktails...

Des voix : ...

M. Tanguay : Non, ce n'est pas ça. Dans la sollicitation... Parce que, vous savez, au Québec, vous devez avoir un certificat de sollicitation. Dans la sollicitation, il y a des façons de faire qui ne sont pas bonnes, comme la CAQ. Vous ne pouvez pas dire à quelqu'un qui n'a jamais fait un don politique : Oui, mais il vient, parce que, pour ton dossier, tu vas pouvoir en parler de façon privilégiée au ministre. Ça ne se fait pas comme ça, du financement.

Journaliste : Il faudrait que les ministres... Autrement dit, il faudrait juste ne pas dire que... aux gens : Vous aurez peut-être accès au ministre, mais pas de problème à ce que des ministres continuent de participer à des cocktails de financement?

M. Tanguay : Bien, de tout temps...

Journaliste : Il me semble, le problème reste entier, là.

M. Tanguay : Non. Quand c'est fait en respectant l'esprit de la loi, écoutez, un ministre peut être là, adresser la parole, rencontrer les gens. Mais vous ne pouvez pas dire à quelqu'un : Prends un billet de 100 $, et, pour ton dossier, tu vas avoir un accès privilégié. Ça va contre l'esprit et la lettre de la loi.

Journaliste : Est-ce que ça ne va pas trop loin, cet esprit que vous évoquez là, là? Parce qu'à un moment donné, là, ce n'est pas des juges de la Cour suprême, là, c'est du monde qui doivent parler au monde. Tu sais, faire de la politique, c'est parler au monde. Ce n'est pas des êtres... des anges qui doivent flotter, là. Pourquoi... pourquoi vous...

M. Tanguay : Puis ce n'est pas ça qu'on met de l'avant, puis ce n'est pas ça qu'on met de l'avant. Mais la façon dont la CAQ le fait, de vendre un accès privilégié, ce n'est pas du tout comme ça qu'on fait du financement politique au Québec. Ça va contre l'esprit de la loi, bien évidemment.

Journaliste : ...un maire arrive avec son dossier, mettons, à un ministre de l'Économie libéral, puis ils disent : Écoute, tatati, ta, ta, ta, ça n'avance pas, qu'est-ce c'est qui se passe?

M. Tanguay : Ce n'est pas la place pour ça.

Journaliste : O.K.

M. Tanguay : Ce n'est pas la place pour ça.

Journaliste : Est-ce que c'est une bonne décision, dépenser 870 millions de dollars pour refaire le toit du stade?

M. Tanguay : Les travaux, visiblement, sont nécessaires. C'est beaucoup d'argent. Maintenant, nous, on va demander beaucoup de transparence, évidemment, un respect des coûts et des échéanciers. Mais il est clair que pour nous, une fois que cette somme-là sera investie, ce que l'on demande au gouvernement, c'est d'avoir un plan d'affaires pour qu'on puisse justement rentabiliser cet investissement-là. Qu'on ne fasse pas ça en cabochons, comme ça a été fait au Centre Vidéotron, en donnant 7 millions de dollars aux Kings pour deux parties. Ça prend un véritable plan d'affaires pour venir rentabiliser cet investissement nécessaire là.

Journaliste : Mais jusqu'à quand est-ce qu'il faut continuer à injecter des centaines et des centaines de millions dans un équipement qui n'est pas fait pour le baseball, qui n'est pas fait pour le football, qui n'est pas fait pour le soccer, qui n'est pas fait pour des spectacles, qui n'est pas fait pour rien, dans le fond? Alors là, on dit : on va refaire un toit pour un édifice qui ne sert à rien?

M. Tanguay : Oui. Mais je pense que, justement, avec un plan d'affaires, il y a des spectacles qui peuvent être donnés, là. Il y a eu des... il y a eu de la compétition, également, sportive, il y a eu du soccer, du football, du baseball. Alors, est-ce que c'est le meilleur stade nec plus ultra en Amérique du Nord? Non. Mais c'est celui qu'on a, et il y a moyen de tirer notre épingle du jeu puis d'avoir un plan d'affaires. Ça prend une vision de développement des affaires.

Journaliste : Autant d'argent pour repousser une échéance, ce n'est pas...

M. Tanguay : Bien là, on nous dit que l'investissement va être bon pour 50 ans, alors on va toucher du bois, là. Mais 50 ans, je trouve ça long, là, avec l'historique que l'on a du stade. Mais chose certaine, si c'est bien fait, je pense que c'est tout à fait justifié. Il faut, encore une fois, rentabiliser le stade olympique. On est contre, nous, la démolition ou faire quoique ce soit d'autre, si ce n'est que de dire : Bien, il faut... il faut consolider l'investissement.

Journaliste : On met presque 1 milliard sur un toit, mais on n'a pas changé les bancs, on n'a pas modernisé les infrastructures, le son, la clim, tout ça.

M. Tanguay : Oui. Il faut que ça fasse partie du plan d'affaires.

Journaliste : Le plan, vous voulez que le gouvernement mette des chiffres sur la table?

M. Tanguay : Ah oui, transparence, les chiffres, que le gouvernement soit hypertransparent, c'est une somme colossale. On sait que ça commence, quoi, à 870 millions, est-ce que ça va avoisiner, à la fin, le milliard? Donc, transparence, rigueur, respect des calendriers et aussi, bien, comment on peut rentabiliser cet investissement-là, un plan d'affaires.

Journaliste : Bien, c'est ça. Est-ce qu'il faut que ce soit rentable, absolument, le Stade olympique, sur le... Dans votre plan d'affaires, là, est-ce qu'il faut qu'il y ait des profits qui viennent? Et jusqu'à... Et comment est-ce qu'on peut parler de profits quand on... quand on injecte presque 1 milliard de dollars en investissement, en argent public?

M. Tanguay : Oui. En affaires, on appelle ça l'amortissement. Alors, l'amortir sur 20 ans, 25 ans, 30 ans, je pense que ça pourrait être rentable. Mais, encore une fois, il ne faut pas attendre que les gens viennent cogner à notre porte. Il faut être proactifs. Il ne faut surtout pas faire ce qu'ils ont fait avec les Kings pour le Centre Vidéotron, leur donner 7 millions : Tiens, deux parties, «sounds good».

Journaliste : Puis l'autre question à ça : Est-ce que... Parce que ça s'était dit aussi à Québec, à un moment donné, quand il y avait eu, bon, de l'argent public qui avait été mis dans certains équipements, il y a des gens qui sont arrivés, qui disaient : Bien, nous autres, on est des opérateurs privés, personne ne met d'argent dans nos bâtisses à nous autres, puis on a de la compétition qui vient d'équipements qui sont financés par le gouvernement. Alors, par exemple, est-ce qu'à Montréal, quand on injecte 1 milliard de dollars pour faire du Stade olympique un endroit où on pourrait présenter des spectacles... est-ce que d'autres endroits comme, je ne sais pas, moi... le Centre Bell pourrait dire : Bien là, vous nous faites compétition, nous autres, au Centre Bell, l'investissement est privé?

M. Tanguay : Oui. Taylor Swift ne serait pas venue au Centre Bell, elle serait venue probablement dans une capacité...

Des voix : ...

M. Tanguay : ...dans une capacité de stade. Mon point... mon point, c'est... on parle d'une complémentarité de l'offre. Le stade peut attirer des spectacles à très grand déploiement que d'autres ne pourraient pas tirer, parties de football, parties de soccer, parties de baseball. On ne fera pas ça au Centre Bell, alors c'est une complémentarité de l'offre qu'il faut garder.

Des voix : ...

Journaliste : Est-ce qu'on doit se rassurer ou s'inquiéter du nombre de contrats de gré à gré pour le stade olympique?

M. Tanguay : Bien, c'est ce que l'on dit. Ça va prendre beaucoup de transparence, une reddition de comptes publique parce que c'est des fonds publics. Nous, on le demande, beaucoup de transparence, délais des échéanciers, où va l'argent, et en ce sens-là, effectivement, on demande la transparence.

Journaliste : Qu'est-ce qu'il faut retrouver dans le projet de loi sur le sport aujourd'hui pour que ce soit à la hauteur de vos attentes?

M. Tanguay : Bien, on va attendre de lire le projet de loi, si ce n'est que, bien évidemment, nous, ça fait des mois, ça fait longtemps qu'on demande à ce qu'il y ait des enquêtes complètes pour une personne qui désire venir œuvrer au sein notamment d'une institution scolaire en sport, donc enquêtes beaucoup plus poussées et complètes, et également que le dossier suive la personne. Si, d'aventure, la personne a eu un comportement qui aurait été sanctionné, bien, que ça demeure. Et ce n'est pas le fait qu'elle change d'institution que l'on perde l'information. Ça, ce sont deux éléments centraux. Du reste, on aura l'occasion de lire le projet de loi.

Journaliste : What do you make of this invitation from Mr. Roberge to sit down and talk about the electoral funding law?

M. Tanguay : I think that he's trying to hide the fact that they haven't been respecting the law. And again, the commissioner will study two cases and will instruct us with respect to were they respecting the law in itself. But, for us, you cannot go for a political contribution, financial contribution in exchange of a privileged access to a minister. So, again, with respect to Mr. Roberge, I think that it's a nice try trying to cover the fact that they have been badly... a bad behavior.

Journaliste : So, your preference… you said it in French, I'll.. Your preference is to use the existing framework, the «comité consultatif», that you're willing to sit down there, but as for this parallel operation, you reject that?

M. Tanguay :Absolutely. Absolutely. But again, this technical committee is sitting many times per year, for many, many years now, and all of these topics are a subject to discussions. That being said, this is not our position to change whatsoever the law regarding the presence or not of the ministers at certain activities. But if one of the parties sitting at the table wants to suggest something, we will be discussing. But again, I think that the law is clear, they just need to respect the law.

Journaliste : Better background checks and also a better process for complaints, isn't it like a minimum to make sports' environments...

M. Tanguay :Absolutely. But again, this minimum wasn't, in fact, in place as we speak. So, we have to put this minimum in place, background check and making sure that the information will be transferred. So, that's two major issues that need to be addressed and corrected by the law. That being said, we will… we will see what will be tabled and we'll get back to you.

Journaliste : And the Olympic Stadium, at what point shall we stop?

M. Tanguay : I think that it's a lot of money, it's going to cost $870 million, I think that we need... I think that it's an important and necessary investment to preserve the «Stade olympique». But again, we need... during the works, we need transparency, we need to get access to all the information. We want the CAQ to deliver, in due time, a good project, but again, they need to provide us with a business plan. We need to have a business plan in order to make sure that we will have activities that will be… take place and justify that huge investment. So, we need to have, and the CAQ needs to develop a business plan.

Journaliste : Just to clarify on the sports bill, what exactly are you hoping to see in it and what is its significance in your opinion?

M. Tanguay : Two things, mainly, but I know that we'll have many other things within the bill, we'll see. First, we need to have a thorough background check, to enhance the background checks that are conducted on any new professor or teacher, whatsoever, in our institutions. First. And second, if, in the past, that person has been condemned or there's a relevant piece of information with respect to a bad behavior, we need to make sure that this information will follow the instructor or the teacher, regardless... as any potential change of institution.

Journaliste : And why is it so important to you?

M. Tanguay : Because we need to know with whom we are dealing with. And we saw in the past that there was behavior that wasn't... the administration, the direction of the institution wasn't aware of the past of certain teachers. To put in place also a process to make sure that this bad behavior will not be conducted again. So, the information is fundamental. Thank you.

(Fin à 11 h 41)

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