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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Le jeudi 1 février 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et chacune. Heureux de vous retrouver. Alors, hier soir, vous avez eu sûrement vent du débat sur l'immigration qui a eu lieu entre les chefs. J'ai été abasourdi hier par la position de Paul St-Pierre Plamondon. Lorsque questionné sur la présence en territoire québécois de travailleuses et travailleurs temporaires, qui sont à l'emploi, au moment où on se parle, qui travaillent à la croissance économique du Québec, d'entendre Paul St-Pierre Plamondon dire que le nombre actuel de celles et ceux qui travaillent, bien, c'est trop, il y en a trop, et que, quant à lui, bien, ils devront quitter le Québec. Poussé dans ses retranchements pour savoir qui devrait quitter le Québec, quelle catégorie de travailleurs, il n'a pas osé répondre, tout simplement en disant qu'il va faire une tournée du Québec et qu'il aura l'occasion de parler aux chambres de commerce. J'ai bien hâte qu'il parle aux chambres de commerce, à nos acteurs économiques dans toutes les régions du Québec. Ils vont leur dire : Ce sont des travailleurs et des travailleuses essentiels.

Alors, en ce sens là... puis vous aurez noté évidemment, hier soir, au débat, l'absence de François Legault, l'absence même de tout représentant ou représentante de la Coalition avenir Québec. Bien, je pense qu'ultimement ils n'avaient pas besoin d'être présents, parce qu'il y avait Paul St-Pierre Plamondon qui véhiculait sensiblement le même discours, où on a une vision de rapetisser le Québec, une vision de faire en sorte de dire : Bien, écoutez, les problèmes de logement, les problèmes d'itinérance, c'est pour beaucoup la cause de l'immigration. Alors, que nous, au Parti libéral du Québec, on s'inscrit en faux avec cette approche-là.

Paul St-Pierre Plamondon, c'est un jeune politicien, mais avec des vieilles idées. Quand il nous disait : Le seuil — et nous, au Parti libéral, on dit qu'on est rendus au-delà d'un débat des seuils — c'est 35 000, comme ça l'était au début des années 2000, bien, ça fait cette démonstration-là. Alors, encore une fois, au Parti libéral du Québec, les travailleurs, travailleuses temporaires sont essentiels. C'est avec elles et eux qu'on va être capables de répondre à notre enjeu collectif, là. On est 9 millions au Québec, mais c'est un enjeu collectif de crise du logement, de l'accès à des soins publics, à des services publics en quantité et en qualité suffisante, et à la francisation également. Alors, en ce sens là, c'est toute la différence, hier, les masques sont tombés, entre l'approche d'ouverture et de croissance économique du Parti libéral du Québec versus celle de la CAQ et du PQ de voir se rapetisser économiquement le Québec. Merci.

Journaliste : Est-ce que vous êtes prêts à revoir le financement des partis politiques, la main tendue que vous a tendue le ministre Roberge hier?

M. Tanguay : Alors, quand le ministre Roberge dit : La CAQ a un problème avec la loi actuelle, on tend la main pour modifier la loi actuelle, nous, on revire ça de bord, qu'ils respectent donc la loi actuelle. Pour nous, il est important de faire en sorte de préserver la possibilité pour les citoyens et citoyennes d'appuyer, en faisant un don maximal de 100 $ par année, un parti politique. Alors, ce n'est pas parce que la CAQ, semble-t-il, on verra, entre autres, les enquêtes de la Commissaire à l'éthique, ne respecterait pas l'esprit de la loi qu'il faut changer la loi.

Journaliste : ...le Parti libéral de Denis Coderre respecterait la loi no 21. C'est ce qu'il a dit hier, là, sur les ondes du 98.5. Est-ce que... C'est quoi, la position maintenant du parti, là?

M. Tanguay : Non, non, non. Écoutez, moi, là... puis je suis content que vous me posiez cette question-là, ça me donne l'occasion... Moi, je ne vais pas commencer à commenter... puis à courir après les déclarations d'éventuels candidats à la chefferie. Alors, je vais laisser M. Coderre... la position du Parti libéral du Québec...

Journaliste : Est-ce que vous avez encore la même position? C'est quoi, votre position exactement?  

M. Tanguay : Toujours la même position. Le Parti libéral du Québec, puis ça, vous me permettrez, en introduction, de faire ce point-là, je ne, comme chef intérimaire, courrai pas en arrière des déclarations que tout un chacun qui est en réflexion de la course à la chefferie...

Journaliste : Mais ce n'est pas ça qu'elle vous demande, M. Tanguay...

M. Tanguay : J'étais rendu là, M. Lacroix, si vous me permettez de continuer ma réponse. Merci beaucoup. Alors, la position du Parti libéral du Québec sur la loi n° 21, on a voté contre la loi n° 21. Pourquoi? Je vais vous donner deux exemples. L'interdiction des signes religieux chez les professeurs, pour nous, ça ne passe pas, c'est non. Et passer la gratte avec la clause nonobstant, ça ne passe pas, c'est non.

Journaliste : Donc, pour vous, il n'est pas question de reconduire la clause dérogatoire?

M. Tanguay : Pas du tout. Et c'était un des engagements, lors de la dernière campagne électorale, qu'est-ce qu'on ferait avec la loi n° 21 si aujourd'hui on était au gouvernement? Première des choses, on enlèverait la clause nonobstant, de un, et, de deux, on irait rapidement aller modifier l'article qui fait en sorte que les professeurs ont un interdit de port de signes religieux.

Journaliste : M. Morin, dans votre conception de ce qu'est le Parti libéral, est-ce que, de conserver telle quelle la loi n° 21, si vous êtes au gouvernement, c'est compatible avec ce qu'incarne le Parti libéral?

M. Morin : Ah! oui, bien, pour moi, il n'y a pas de contradiction. D'ailleurs, Marc vient de le souligner puis de le dire très clairement, on a une problématique, on a un problème avec l'utilisation de la clause nonobstant. Donc, le Parti libéral qui prend le pouvoir, la clause nonobstant, on l'enlève, ça ne sera pas reconduit. Puis on trouve également, comme le disait Marc, que, pour le port de signes religieux pour des enseignants, ça va trop loin. Donc, ce volet-là serait enlevé également.

Journaliste : Je comprends, mais la question, c'est... là, il y a un candidat présumé à la chefferie du Parti libéral qui, lui, dit: Cette loi-là, là,moi, je veux qu'elle reste, puis on a un problème avec l'électorat francophone. Vous, comme élu du Parti libéral, est-ce que vous seriez à l'aise d'être dans un parti qui a cette proposition-là?

M. Morin :Alors, vous savez, moi, comme élu du Parti libéral à l'Assemblée nationale du Québec, là, je ne vais pas commencer à commenter ce que les candidats potentiels vont faire dans le cadre d'une campagne à la chefferie. Alors, ce que je...

Journaliste : ...

M. Tanguay : C'est hypothétique, on verra...

M. Morin :Oui, oui, mais, moi, je vais vous répondre comme élu maintenant. Puis la réponse que je vous donne aujourd'hui, c'est celle que je viens de faire.

Journaliste : Vous avez été procureur de la Couronne, M. Morin, est-ce que vous croyez que le dossier des enseignants doit suivre d'une commission scolaire à l'autre?

Journaliste : Est ce qu'on peut rester... Juste une dernière question sur la loi n° 21 avant de changer... Est-ce que, donc, vous êtes d'accord... Est-ce que vous saluez la stratégie d'English-Montréal, qui a dépensé 1,3 million de dollars en fonds publics, pour contester la loi n° 21?

M. Tanguay : Moi, je n'ai pas à commenter les décisions d'English School Board. Ça leur appartient, c'est leur droit fondamental. Rappelez-vous, tant sur le projet de loi n° 96, le 21, le 40, on a toujours dit, nous, les libéraux, dans l'opposition officielle, s'il va y avoir des contestations judiciaires, c'est leur droit le plus fondamental, puis je ne veux pas commencer à commenter ça.

Journaliste : Est-ce que vous voulez commenter le fait qu'on protège les enseignants, qu'on ne peut pas savoir les dossiers d'une commission scolaire à l'autre...

M. Tanguay : Ça... Bien, ça là, ça n'a pas de raison d'être. Il faut que les institutions qui engagent des professeurs connaissent leur passé et aient accès à cette information-là. Pour nous, les libéraux, c'est clair.

Journaliste : Donc, est-ce que ça doit rester au dossier pendant l'ensemble de la carrière...

Journaliste : Qu'est-ce que ça veut dire, M. Morin? Vous avez été procureur, là.

Journaliste : Bien, je veux juste...

Journaliste : Oui.

Journaliste : Est-ce que ça doit rester au dossier pendant l'ensemble de la carrière d'un enseignant? Est-ce que ça va être comme ça partout dans le réseau?

M. Tanguay : Je pense que c'est un élément pertinent qui demeure au dossier, effectivement. C'est pertinent...

Journaliste : M. Morin, vous avez été procureur, vous, là, pour les dossiers criminels. On ne parle pas de dossier criminel, là, mais de fraude, de harcèlement des élèves ou mauvais comportement. Est-ce que ça doit suivre? Qu'est-ce que ça a comme impact si on ne le sait pas?

M. Morin :Bien, ce que ça a comme impact, quand on ne le sait pas, c'est que vous pouvez avoir quelqu'un qui a été réprimandé, qui a été sanctionné et qui ne changera pas de comportement, qui va changer d'employeur puis qui pourrait, éventuellement, reposer les mêmes gestes. Alors, l'idée, c'est d'éviter ça pour la protection de nos enfants, puis c'est ça qui est important.

Journaliste : Est-ce que c'est une mauvaise voie que les syndicats prennent, en disant: La protection de... même si, au fond, il a des mauvais comportements?

M. Morin :Il y a toujours un équilibre qu'il faut respecter. Puis je pense que la protection de l'élève, c'est fondamental dans notre société. C'est ma réponse.

Journaliste : M. Tanguay, vos attentes... un le projet de loi que M. Boulet va déposer aujourd'hui, par rapport au... de la construction, c'est quoi?

M. Tanguay : Bien, nos attentes, c'est que... d'abord, on va attendre de voir et de lire le projet de loi, mais nos attentes, de façon générale, c'est de faire en sorte de moderniser notre industrie de la construction, faire en sorte — vous le savez, il y a une pénurie de main-d'oeuvre — d'être beaucoup plus efficaces. Alors, l'attente, là, je vous dirais, phare, pour nous, c'est d'avoir un gain d'efficacité dans notre façon de gérer nos chantiers de construction.

Journaliste : Est-ce qu'il y a des zones dans lesquelles M. Boulet ne doit pas aller? Parce que là, vous savez qu'il veut toucher à la mobilité de la main-d'oeuvre interrégionale, il veut décloisonner les métiers. Est-ce qu'il y a des zones, selon vous, auxquelles il doit... dans lesquelles il doit...

M. Tanguay : Ah! bien, ça, je vais laisser notre porte-parole vous revenir là-dessus après lecture du projet de loi. Mais j'établis le principe général que, pour nous, ça prend des gains d'efficacité. Et ce à quoi vous faites référence, j'ai eu moi-même des rencontres avec des représentants des deux côtés, et je pense qu'il y a matière... il y a ouverture des deux côtés à mieux faire pour qu'on soit plus performant. C'est ça, l'objectif. In English.

Journaliste :I was just waiting for my colleagues to see if there are other questions. Regarding the proposition of Mr. Roberge yesterday, saying that, if the opposition parties want to discuss… to review the law on public financing, on political financing, let's discuss about having just public funding for political parties. Is this what you were asking for? Did you ask for something to Mr. Roberge?

M. Tanguay : No... I can say yes. What I'm asking Mr. Roberge is for him and his colleagues to respect the letter and the spirit of the actual law. So, it's not because the CAQ has been taking the hand in the cookie jar that we have to amend the law, which is an equilibrium where we have citizens that can support financially up to $100 a year the political party of their choice. So, it's not for us to amend the law and to adapt the law to the bad behavior of the CAQ, but it's the other way around, the CAQ to adapt their behavior, respecting the actual law.

Journaliste : You're talking about the Electoral Law and the law of public... of political financing?

M. Tanguay : Absolutely. It's the same thing, the Loi électorale du Québec.

Journaliste : How would it affect... And do you see it as a sort of a diversion? Because Mr. Roberge said: Listen, if you want to cut all the private financing to political parties, you know... Is that what you want? I mean, he threw that at you. How would it affect your party, for example, if you...

M. Tanguay : Oh! I think that it will affect each and every party, political party. I think that we have more than 20 officially registered political parties at the DGEQ, Directeur général des élections. That being said, this is the actual law, and again, we're not in favor of amending the law in order to adapt it to the bad behavior of the CAQ. They have to respect the actual law, and I think that we reached an «équilibre» when we amended it and we said that it was up to $100 a year, the financial support of a citizen to a political party of their choice. But again, this is a diversion. They have to look themselves in the mirror and to respect the law.

Journaliste : How do you think Mr. Legault's first week went in...

M. Tanguay : Like the first five years, pretty badly.

Journaliste : What are you expecting from him today when he's supposed to come out and talk?

M. Tanguay : To continue governing the Québec pretty badly.

Journaliste : But in terms of the financing, he's supposed to...

M. Tanguay : The finances are very bad, and I think that it's going to be...

Journaliste : The party financing.

M. Tanguay : Sorry?

Journaliste : The political party financing.

M. Tanguay : OK. I thought that you were starting me on the public... the state of the public finances. So, I think that the actual law is well written. We have, each and everyone, to respect the letter and the spirit of the law, and I see that now there's inquiries conducted by the Commissaire à l'éthique, and we'll see what will come out of it. But, again, they've been taking the hand in a cookie jar.

Journaliste : Peut-être une petite dernière, une demande d'un collègue, là: C'est quoi, votre position sur le nucléaire maintenant, concernant la possibilité, là, que ça puisse revenir?

M. Tanguay : Notre position, là? On n'est pas rendus là, on n'est pas là pantoute, on n'est pas là pantoute au Québec, le nucléaire. On a des besoins — puis là, là, je pourrais vous en parler longtemps — on a des besoins en énergie au Québec. Nos besoins en énergie pour servir les Québécoises et Québécois font en sorte qu'on peut aller chercher des gains d'efficacité. Combien on peut aller en chercher, ça... aller en chercher là? Combien on peut aller chercher dans l'éolien, dans le solaire et, le cas échéant, dans les barrages également? Le nucléaire, là, c'est mettre la charrue avant les bœufs. On n'est pas là du tout, du tout.

Journaliste : On n'y retourne pas, pour les libéraux?

M. Tanguay : On n'est pas là du tout, du tout.

Journaliste : Ce n'est pas ma question. On n'y retourne pas, pour les libéraux?

M. Tanguay : C'est, encore une fois, le gouvernement qui lance le nucléaire. Je veux dire, avant de commencer à penser au nucléaire, il faudrait qu'on soit capable de dire, bon: On a atteint le maximum de gains d'efficacité en énergie, d'éolien, de solaire, de barrages, etc. Alors, le nucléaire, pour nous, c'est un faux débat. On n'est pas là du tout, du tout au Québec.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Merci.

(Fin à 8 h 58)

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