(Onze heures vingt-quatre minutes)
M. Derraji : Très heureux de
vous rencontrer. Je suis accompagné de ma collègue Michelle, leader adjointe.
Très heureux de vous rencontrer. Donc, je vous souhaite à tous, du moment qu'on
est encore au mois de janvier, bon début d'année.
Aujourd'hui, j'ai quelques mots par
rapport aux priorités du Parti libéral, l'économie, l'économie, l'économie. On
voit que ce parti a perdu le réflexe PME. Donc, ce qu'on demande vraiment à M. François
Legault, de revenir à la réalité, à la planète québécoise et de prendre soin de
nos PME, qui sont le moteur économique un peu partout dans toutes les régions
du Québec, une création de la richesse. Ça va nous permettre d'avoir des bons
services publics. Donc, pour cette session, le Parti libéral misera beaucoup
sur l'économie, l'avenir énergétique, l'habitation, la crise de main-d'œuvre,
mais surtout s'assurer que l'État puisse remplir ses missions essentielles en
matière d'éducation et de santé. Nous sommes prêts à prendre vos questions.
Journaliste : Sur le retrait
de CDPQ Infra du prolongement du REM sur la Rive-Sud, qu'est ce que ça dit, là,
sur...
M. Derraji : Un échec
lamentable en matière de transport et de mobilité de la part du gouvernement
caquiste. Je cherche encore quel projet la CAQ, en matière de transport, ils ont
initié et livré pendant leur mandat. À l'aube de la sixième année, ce que nous
constatons au Parti libéral du Québec, c'est l'échec en matière de transport et
de mobilité durable.
Journaliste : Est-ce qu'on
devrait s'inquiéter à Québec que le projet de tramway est entre les mains de la
CAQ aussi?
M. Derraji : J'espère qu'on
ne va pas avoir la même réponse dans quelques mois que, finalement, c'est pour
préparer l'arrivée de l'agence de transport comme ce qu'ils ont fait avec la
santé. C'est très préoccupant, parce que ce retrait... On n'a aucune garantie
qu'on va avoir les résultats escomptés dans les prochains mois.
Journaliste
:
Laissez-vous entendre que la Caisse de dépôt est de mèche avec le gouvernement
pour préparer l'entrée de l'agence de transport?
M. Derraji : Non, mais, au
fait, je me pose...
Journaliste
: ...
M. Derraji : Non. Je me pose des
questions sérieuses sur l'avenir de la mobilité du transport au Québec. Et la
CAQ, c'est échec après échec. Regardez, je vous invite juste à aller voir la
présentation de plan de mobilité de Benoit Charette. Il promettait des lignes
un peu partout. Donc, ce qu'on demande maintenant, une mise à jour réelle des
plans de mobilité. Est-ce qu'ils vont continuer à livrer ce qu'ils ont promis?
Journaliste : Est-ce que l'agence
pourrait aider pour régler des problèmes en transport urbain?
M. Derraji : De quelle
agence? Je n'ai vu ni plan ni projet de loi. C'est hypothétique encore une
fois. On l'a vécu avec la santé. En fait, à la Santé au moins, ils étaient
clairs. Les résultats, on va les voir d'ici trois ans. Je ne pense pas qu'en
matière de transport on a besoin d'avoir des résultats d'ici trois ans. Il y a
un problème de mobilité maintenant.
Journaliste : Comment ça se
fait que c'est la rentrée puis c'est... Je n'ai rien contre vous, au contraire,
là, mais pourquoi est-ce que le chef intérimaire n'est pas là? C'est la
rentrée.
M. Derraji : Bien, je vais le
prendre personnel.
Journaliste : Est-ce que ça...
M. Derraji : Je vais le
prendre personnel.
Journaliste : Vous attendez
M. Coderre ou...
M. Derraji : Je vais le
prendre personnel. Non, non, mais le...
Journaliste : ...bien, tu
sais, c'est la rentrée, journée de la rentrée, on se serait attendus à ce que
le chef en fonction soit là. Il n'est pas là.
M. Derraji : Vous avez l'équipe
du leader, la leader adjointe et le leader. Le chef sera là dans... en
après-midi. Il a eu un petit enjeu ce matin. Mais je vais le prendre personnel.
Journaliste : Non, non, non...
M. Derraji : Pas grave. Vous
avez le droit.
Journaliste : Si vous le
prenez personnel, c'est votre problème.
M. Derraji : Non, non, non.
Journaliste : M. Thouin,
est-ce qu'il devrait être exclu de son caucus?
M. Derraji : Écoutez, c'est
très alarmant, ce qui se passe à la CAQ en matière d'éthique. Pour bientôt, on
va voir le parti qui cumule les plaintes auprès de la Commissaire à l'éthique.
Ce n'est pas la première fois ni la deuxième fois. Par rapport à M. Thouin,
je vais attendre le rapport de la Commissaire à l'éthique.
Journaliste : Est-ce que vous
sollicitez des dons auprès d'élus municipaux, vous?
M. Derraji : Bien, écoutez,
moi, je n'ai pas Geneviève Guilbault invitée dans mes... pour... dans mes
cocktails de financement. Oui, je fais des cocktails de financement.
Journaliste : ...
M. Derraji : Ah! je ne suis
pas sûr qu'elle va venir. On a un problème avec... à l'Ouest. On a un pont qui
ne fonctionne pas. J'ai de la congestion dans mon comté. Les maires, ils
aimeraient bien ça la rencontrer. J'ai un problème de stationnement dans le
REM, à Kirkland. Donc, si elle veut venir, il n'y a pas de 100 $. Mais,
écoute, si elle aimerait venir rencontrer mes maires, l'invitation est ouverte
à Mme la ministre du Transport.
Journaliste : La CAQ ne fait
rien d'illégal. La Loi électorale n'empêche pas cette formule-là d'être mise de
l'avant, là.
M. Derraji : Mais je pense
que vous et moi... vous avez tous vu l'échange du député en question. Je pense,
il a été interpelé par quelqu'un dans la région qui disait : Écoutez,
maires et mairesses, vous n'êtes pas obligés de payer 100 $ pour
rencontrer Mme la vice-première ministre, la ministre du Transport. Je pense, c'est
là, le problème. C'est un problème de perception, et c'est là l'enjeu d'éthique.
C'est là où est-ce qu'il faut absolument, pour rencontrer un ministre dans une
région, le conditionner à un paiement de frais, donc...
Journaliste : Est-ce que ça
devrait être interdit, ça, qu'on fasse du financement en invitant des
ministres, en attirant les gens avec, justement, cette apparence d'un accès
privilégié en échange d'argent? Est-ce que la Loi électorale, elle devrait
empêcher ça, selon vous?
M. Derraji : Je pense qu'aucun...
qu'aucun citoyen ni élu, s'il a envie de rencontrer un ministre pour faire
passer ou faire pression auprès du gouvernement, d'avancer son dossier, il ne
doit pas être obligé de payer quoi que ce soit pour avoir cette rencontre.
Journaliste : ...ouvrir la
porte à ce genre de situation là, où les apparences sont... elles ne sont pas à
l'avantage des politiciens?
M. Derraji : Il faut tout
éviter pour éviter ce genre de conflit.
Journaliste : La commission
Charbonneau recommandait à ce que le nom des gens qui participent à des
activités de financement avec... en présence de ministres soit publié aussi.
Est-ce qu'on devrait aller de l'avant avec une recommandation comme celle-là?
M. Derraji : Bien, déjà, moi,
je vous parle de mes cocktails de financement. On envoie la liste au DGEQ, et
le DGEQ a déjà la liste des présences, les gens qui confirment. Le formulaire
et la liste des donateurs est publique. Les gens peuvent aller consulter la
liste des donateurs. Moi, je pense qu'au-delà de ça, je pense que la CAQ, avec
ce qu'on voit en matière d'éthique... En fait, je dirais, M. Legault
voulait éviter des distractions. Moi, je pense qu'il doit commencer à travailler
avec son caucus et leur dire que ça ne fonctionne pas. On ne peut plus
continuer comme ça. Parce qu'en parallèle j'ai une crise au niveau des services
publics, j'ai une crise au niveau de l'habitation. Et de quoi on parle depuis
tout à l'heure? On parle d'un élu qui n'est pas ministre, qui a essayé de
remplir la caisse électorale en utilisant d'autres moyens. Moi, j'aimerais bien
que M. Legault se concentre sur la livraison des services publics et les
missions essentielles de l'État et surtout l'économie, qui nous inquiète.
Journaliste : Est-ce que c'est
un élu ou c'est un système?
M. Derraji : Écoutez... Bien,
ce qu'on voit maintenant, c'est un élu ou des élus qui ont utilisé cette
méthode. J'espère, j'espère, parce que j'ai vu Mme la vice-première ministre
assister à plusieurs cocktails, j'espère que ce n'est pas le cas ailleurs.
Journaliste : Bien, il y a
500 maires quand même qui ont contribué sur les 1 000 quelques, là, à
la caisse électorale de la CAQ.
M. Derraji : Bien,
probablement que les maires ont... se disent que : Écoutez, en assistant à
un cocktail, je vais avoir la possibilité de parler avec la mairesse
directement... avec la vice-première ministre.
Journaliste : Ce n'est pas du
déjà-vu, ça?
M. Derraji : Écoutez, il y
avait la commission Charbonneau, il y avait des règles. On suit les règles.
Tous les partis doivent se conformer aux règles et les suivre.
Journaliste : Bien, je veux
dire, avant, c'étaient des ministres à 100 000 $, là c'est des ministres à
100 $. Il me semble, c'est quand même... ce n'est pas beaucoup d'argent
pour obtenir des...
M. Derraji : En fait, ce n'est
pas question uniquement de 100 $ ou de 100 $. C'est la perception qu'elle
laisse derrière. Est-ce qu'aujourd'hui, en 2024, pour faire avancer un dossier,
nous sommes obligés de payer 100 $ pour rencontrer la vice-première
ministre?
Journaliste : O.K. Mais, en
clair, qu'est ce que vous suggérez pour ne pas que ça arrive de nouveau?
M. Derraji : J'attends que la
Commissaire à l'éthique statue. Parce qu'il a ouvert une enquête, il va nous
donner des recommandations, et après, on va statuer sur les recommandations.
D'ailleurs, la Loi électorale, il y a des... une commission, il y a des... et
il y a une Loi électorale qui risque de... d'une révision.
Journaliste : ...resserrer,
la Loi électorale? Les règles de financement, vous ne voulez pas les resserrer
de nouveau?
M. Derraji : Bien, je vais
faire... Je vais attendre les recommandations de la Commissaire à l'éthique.
Moi-même, je suis porte-parole en matière de Loi électorale, institutions
démocratiques et éthique. Ce qui est beau, c'est que je vais avoir l'occasion
de faire l'analyse surtout des recommandations de Mme la Commissaire à
l'éthique. Et après on verra. Si c'est resserrer les règles...
Des voix : ...
Journaliste : Les candidats à
la chefferie... les candidats à la chefferie, est-ce qu'ils devraient
s'intéresser au rapport du comité de relance? Parce que je lisais ce matin que
M. Coderre, là, lui, il y a des éléments du rapport dont il se fout
complètement. Il a dit : La Constitution, je ne suis pas là-dedans. Est-ce
qu'ils devraient s'intéresser à ce document-là, les candidats?
M. Derraji : O.K. Bon, vous
allez me permettre, en tant qu'officier, je ne vais pas m'ingérer dans la
course au leadership. J'ai un devoir de neutralité, ma collègue aussi ainsi que
le chef. Ceci étant dit, moi, je pense que le comité de relance a fait un
travail exceptionnel. C'est un document qui émane des militants. Et, vous
savez, la course, il va y avoir beaucoup d'idées, le plus important, c'est
avoir une bonne plateforme, être la vraie alternative à François Legault en
2026.
Journaliste : La semaine
passée, M. Derraji, vous avez laissé entendre que vous avez peut-être un
troisième cas d'élu caquiste. Est-ce que c'est toujours pertinent? Est-ce que
vous gardez ça dans votre poche arrière? Est-ce que...
M. Derraji : C'est toujours
pertinent.
Journaliste : Est-ce que vous
en parlez à 14 heures?
M. Derraji : Non.
Journaliste : Sur le
nucléaire, est-ce que vous pensez qu'il faut redémarrer la centrale de
Gentilly?
M. Derraji : Très bonne
question. Et je vous annonce officiellement aujourd'hui qu'on demande à M.
Michael Sabia de rendre publique l'étude.
Je tiens juste à rappeler un fait
historique, c'est que, lors de l'échange avec Michael Sabia, quand notre chef a
demandé s'il y avait une étude quelque part qui concerne le nucléaire... Je
pense qu'encore une fois ce qu'on voit aujourd'hui, c'est l'importance d'une
discussion nationale sur l'énergie. L'avenir de l'énergie n'appartient pas au
couple François Legault, Pierre Fitzgibbon, ça appartient à tous les Québécois
et Québécoises. Quand on voit aujourd'hui que M. Michael Sabia, suite à la
demande et à l'échange qu'il a eu avec Marc Tanguay, il a dit qu'il a une
étude, mais il ne veut pas la dévoiler. Donc, pour la transparence, il doit
dévoiler cette étude. La lettre sera envoyée dans quelques minutes, et on lui
demande de dévoiler qu'est-ce qu'il y a dans cette étude.
Journaliste : Si l'étude
était... était favorable, est-ce que vous seriez... Si l'étude disait que c'est
possible de le faire, là, par exemple, de relancer Gentilly, est-ce que le
Parti libéral serait d'accord avec ça, de revenir dans le nucléaire?
M. Derraji : Oui. Bien, c'est
ce débat qu'on n'a pas, c'est ce débat qu'on n'a pas. On n'a aucun débat sur
l'avenir énergétique. On a... on a...
Journaliste : ...doit avoir
une position?
M. Derraji : C'est une des
solutions. Je n'ai pas l'étude, je ne l'ai pas lue. Je ne vais pas commencer à
faire des hypothèses si et si. Je veux voir l'étude, je veux voir...
Journaliste : ...c'est quoi,
votre position?
M. Derraji : Je vais voir
l'étude. Après, on va prendre... quand on va prendre connaissance de cette
étude, on va statuer si oui ou non.
Journaliste : Donc, vous
n'êtes pas contre? Vous n'êtes pas philosophiquement opposé au retour au
nucléaire?
M. Derraji : Philosophiquement,
on n'est ni pour ni contre. Ce qu'on demande aujourd'hui...
Journaliste
: ...
M. Derraji : Ce qu'on demande
aujourd'hui, ce qu'on demande aujourd'hui... Est-ce que vous avez vu l'étude?
Moi, je ne l'ai pas eu, l'étude.
Journaliste : Bien non. Je
vous demande si, philosophiquement, vous êtes... vous êtes opposé au retour au
nucléaire?
M. Derraji : La position du
Parti libéral : C'est un débat beaucoup plus global sur l'avenir
énergétique. Je pense qu'aujourd'hui le débat se fait entre deux personnes,
François Legault et Pierre Fitzgibbon.
Journaliste : Mais est-ce
qu'Hydro-Québec fait bien de réfléchir à ça? Est-ce qu'Hydro-Québec fait bien
de réfléchir au nucléaire?
M. Derraji : Vous savez, vous
avez... c'est des bonnes questions. Le problème qu'on a...
Journaliste : ...la pose au
parti de l'opposition officielle, là.
M. Derraji : Oui. Au Parti
libéral, nous sommes convaincus qu'un vrai débat sur l'avenir énergétique est
plus que nécessaire. Vous savez ce qu'on... on assiste à quoi? C'est à chaque
semaine, il y a une nouvelle qui sort par rapport à l'avenir énergétique.
Soudain, on parle qu'il y a trop de voitures électriques. On n'était pas prêts.
Des gros projets où M. Fitzgibbon doit répondre avec... avec... avec un nombre
illimité de kilowattheures, des PME qui paient des frais qui coûtent au-delà de
400 millions de dollars, ce que les PME paient maintenant, là, juste
en 2022. Le débat sur l'avenir énergétique est extrêmement important...
Journaliste : ...nucléaire?
M. Derraji : Ce que je dis,
c'est qu'au Parti libéral on veut tout évaluer. Ce n'est pas uniquement le
nucléaire. Vous avez vu récemment un projet domiciliaire, vous avez vu un
projet de l'éolien. Il n'y a pas de plan, il n'y a pas de plan. Ce qu'on
demande, c'est une vraie commission nationale sur l'avenir énergétique du
Québec. Et ce qu'on demande, au Parti libéral, qu'on évalue toutes les options,
y compris le nucléaire. On ne le sait pas. Ça fait peur aux gens...
Des voix : ...
M. Derraji : ...ça fait peur
aux gens. Ça fait peur aux gens.
Journaliste : Le nucléaire, c'est
propre ou c'est sale, le nucléaire?
M. Derraji : Pardon?
Journaliste : Est-ce que
c'est une énergie propre, une énergie sale, le nucléaire?
M. Derraji : Écoutez, au
Canada, il y a des endroits où on utilise l'énergie nucléaire. Vous avez vu les
autres provinces. J'ai un premier ministre qui dit... J'ai un ministre de
l'Économie qui dit : Sobriété énergétique, ouvrez le lave-vaisselle,
fermez le lave-vaisselle. On n'est pas là. On doit avoir un vrai débat. Le
débat n'a pas eu lieu.
Journaliste : ...différence
entre le pétrole, le charbon, vous êtes capables de répondre, ce matin. Le
nucléaire, êtes-vous capable de répondre?
M. Derraji : Je n'ai pas
l'étude. Je peux aller...
Journaliste : Il y a des
études partout dans le monde sur le nucléaire...
M. Derraji : Je peux... Mais pourquoi
M. Sabia ne veut pas la dévoiler?
Journaliste : L'étude est sur
Gentilly, elle n'est pas sur l'utilisation propre ou non du nucléaire, là, M.
Derraji.
M. Derraji : Oui, mais sur
Gentilly, sur Gentilly, j'aimerais bien la voir, l'étude.
Journaliste : O.K. Mais
compte tenu de... La situation a changé depuis 2012, hein?, la situation de
disponibilité énergétique au Québec, notamment. Compte tenu de ce qu'on sait
maintenant, de là où on s'en va, de la quantité d'énergie dont on va avoir
besoin dans le futur, est-ce que c'était une bonne ou une mauvaise idée, de
fermer Gentilly en 2012?
M. Derraji : Je pense que les
conditions n'étaient pas idéales en 2012. La fermeture était justifiée.
Aujourd'hui, je suis comme vous, un simple citoyen qui observe l'attitude de ce
gouvernement. Ce qu'on constate au... ce qu'on constate par rapport à l'avenir
énergétique, c'est que ce n'est pas un projet de loi déposé par M. Fitzgibbon
qui réglera les questions existentielles de l'avenir énergétique du Québec. Ce
qu'on demande aujourd'hui, vous voulez qu'on parle de l'avenir énergétique
parce que ça n'appartient pas uniquement à François Legault et à Pierre
Fitzgibbon, faisons le débat, incluons l'étude cachée que l'Hydro-Québec ne
veut pas dévoiler, incluons les réelles projections, surtout qu'on s'est donné
comme objectif l'électrification du transport. Il y a plusieurs incohérences.
Comment ça se fait que, l'année dernière, ce même gouvernement ait dit non aux
sociétés de transport qui voulaient commander des bus hybrides, un an plus tard...
parce qu'ils voulaient électrifier, un an plus tard, on revient aux hybrides?
Il y a beaucoup d'incohérences. Et, encore une fois, pourquoi on demande une
commission nationale sur l'énergie? C'est justement pour répondre à toutes ces
questions. Je ne veux pas être brouillon de moi-même et venir avec une idée
très simple : le Parti libéral est pour, le Parti libéral est contre. Sur
quoi je me base?
Journaliste : Vous êtes
quatrièmes dans les sondages, là, à 15 %, juste devant le Parti
conservateur. Vous êtes à 8 % chez les francophones. Est-ce que ce n'est
pas déprimant de commencer la session avec ces chiffres-là?
M. Derraji : Je suis... Je
vais utiliser une expression que j'aime, de Marc... c'est avec une énergie
renouvelée que je suis très heureux de recommencer mon travail. Je ne
commenterai pas les sondages. Vous savez ce qu'il faut retenir? C'est que les
Québécois, ils ont perdu la confiance de François Legault. C'est ça. Ça, c'est
triste.
Journaliste : Mais la
confiance dans le Parti libéral n'est pas forte non plus, là?
M. Derraji : On va... on va
continuer notre travail. Il y avait un travail de comité de relance qui a été
fait. Il y a une course au leadership, il va... Et je vois déjà qu'il y a de
l'intérêt par rapport à la future course du Parti libéral. On va attendre la
fin de la course.
Journaliste : Bien, il y a un
intérêt de puis que M. Coderre veut... a l'intention de se présenter puis
qu'il a pris sa carte.
M. Derraji : C'est le début.
C'est le début, il y aura d'autres candidats.
Journaliste : Avez-vous reçu
d'autres téléphones, vous? Mme Rizqy a dit qu'elle a reçu des téléphones de
gens intéressés. Est-ce que... est-ce que le téléphon son?
M. Derraji : Je peux vous
confirmer qu'il y a de l'intérêt de plusieurs personnes par rapport à la
prochaine course du Parti libéral.
Journaliste : Est-ce que vous
y réfléchissez encore?
M. Derraji : Non, c'est
fermé, la porte. Je suis officier, très heureux de collaborer avec ma collègue,
à accompagner nos élus, à continuer à talonner le gouvernement pour livrer les
services essentiels et surtout s'occuper de l'économie.
Journaliste : Et vous, Mme
Setlakwe, vous êtes... est-ce que ça manque de femmes, cette course-là, pour
l'instant?
Mme Setlakwe : On espère
qu'il y aura des femmes qui vont se porter candidates, je l'espère bien.
Journaliste : Ça ne vous
intéresse pas?
Mme Setlakwe : Non, moi, je
travaille fort toutes les semaines pour mériter la... continuer de mériter la
confiance des citoyens de Mont-Royal-Outremont et tous les Québécois.
J'apprends mon métier et je m'y plais beaucoup. Et non, je ne suis pas déprimée
du tout.
Journaliste : Non, vous
n'êtes pas déprimée. Mais M. Coderre, là, vous l'avez bien connu au niveau
municipal. Qu'est-ce que vous en pensez? Pensez-vous que ça ferait un bon chef
pour le Parti libéral?
Mme Setlakwe : Comme Monsef a
dit, moi aussi, à titre d'officier, je vais devoir garder un... respecter le
devoir de neutralité. Je l'ai dit, M. Coderre, je le connais, je le respecte,
je salue sa réflexion, je salue son désir de se présenter et je suis certaine
qu'il y aura d'autres candidatures.
Journaliste
: What do you think about this
current CAQ situation with… on these two… these allegations of the two MNAs
that were… basically allegedly selling some access to Cabinet ministers?
M. Derraji : Again, it's the same problem with the CAQ regarding ethics. So, I
will wait for the final report coming from the Commission of ethics.
Journaliste
: O.K. You think there's something deeper to what's happening, or is
it just two isolated cases?
M. Derraji : Of course, yes.
Journaliste
: But what exactly do you…
Journaliste
: What do you mean?
Journaliste
: Yes, what do you mean?
M. Derraji : What I mean is that it's again another example of allegations. So,
I will wait for the final report coming from the Commission of ethics.
Journaliste
: But just the appearance of a potential ethics issue, just the fact
that there were two ethics commissionner investigations launched, what do you
make of that at this point?
M. Derraji : Yes. Again, it's inacceptable that for someone like an elected
official or a citizen to pay for… like to have this obligation for paying $100
to see or to have an appointment with the… a minister from the CAQ.
Journaliste
: Some people might say : It's just $100, why does it matter?
M. Derraji : It's not $100, it's to be obligated to pay to have an appointment
with the Minister. So, my role is to facilitate like any link between my
citizens, if they have a problem, to contact the Minister. But to tell him that
they should be there and they should pay $100, it's not acceptable.
Journaliste
: Why are you not discouraged this morning despite the polls that
came out?
M. Derraji : We are here. I'm very proud to be here, to work closely with my
colleague and to bring all the concerns coming from our constituents. So, our
priority is the economy, the future of economy and also all the services in
education and health care system. So, we will continue to work. And the bad
news is for François Legault. He is losing again.
Journaliste
: But do you feel that the Liberals are not losing again, that people
still trust the party?
M. Derraji : We have… We should do something, so, the party is working. We will
have leadership coming soon. You see so many questions regarding the
convention, so, I'm very confident that we will be back.
La Modératrice
:
Merci.
M. Derraji : Merci.
(Fin à 11 h 43)