(Six heures vingt-cinq minutes)
M. Dubé : Bonjour. Merci
d'être là. Bonjour. Alors, bonjour, tout le monde. Premièrement, c'est une... C'est
un élément important aujourd'hui pour... pour les Québécois. Dans notre plan de
santé, le projet de loi no 15 était un élément excessivement structurant.
Ça veut dire quoi pour... pour les Québécois dans leur réalité quotidienne? Ça
veut dire d'avoir accès à un médecin spécialiste plus rapidement en raison de
certaines mesures que les gens pourront se rendre compte dans le plan de santé.
Il y aura aussi beaucoup d'éléments où il va y avoir beaucoup plus de
flexibilité dans le réseau. Je pense entre autres, j'ai souvent donné l'exemple
de gens qui se faisaient refuser d'être dans un hôpital parce qu'ils n'avaient
pas le bon code postal. Je pense aussi d'avoir accès, par exemple, à une
chirurgie plus rapidement. On s'est engagé dans le projet de loi no 15 à
ce qu'une personne qui ne serait, par exemple, pas capable d'être servie ou
soignée dans un délai raisonnable pour une chirurgie, qu'elle pourrait... on
pourrait l'envoyer ailleurs dans le réseau ou même au privé gratuitement.
Alors, c'est tous des engagements, des changements importants que l'on a mis
dans le... dans le projet de loi no 15, qui sont axés vers un meilleur
service patient. Il y a beaucoup d'autres choses, mais je dirais, c'est ces
trois exemples là que j'aimerais donner.
Maintenant, dans les prochains jours, je
veux aussi rassurer les employés du réseau parce que ce sont des gens qui vont
vivre des changements importants au cours des prochains mois. Et ce sera à nous
de bien expliquer ces changements-là, qu'est ce qui va arriver avec le
ministère, mais aussi avec la séparation des opérations avec Santé Québec.
Alors, je le dis maintenant, c'est une belle journée parce que c'est le jour 1
de la transition qui commence et qui va faire la transformation de notre grand
réseau de la santé. Voilà.
Journaliste : Les
oppositions, M. Dubé, se sont présentées devant nous en regrettant n'avoir
pas pu travailler sur plus d'une dizaine d'articles au cours de la nuit et en
disant aussi que souvent vous n'aviez pas les explications à leurs questions.
Est-ce qu'il faut leur donner raison sur le fait qu'il y a bien des aspects de
cette loi-là qui ne sont encore pas clairs et dont on va voir les répercussions
de manière un peu hasardeuse dans les prochains mois?
M. Dubé : Non, pas du
tout. Je vais faire une grande différence. Je pense que l'opposition, je l'ai
dit souvent, a fait un excellent travail au cours des huit derniers mois. On a
beaucoup collaboré. Moi, je n'ai aucun problème à dire qu'il y a beaucoup d'éléments
techniques dans la loi que je ne connais pas. J'ai toujours travaillé de la
même façon. Moi, je suis un gestionnaire et quand j'ai besoin d'un avocat ou
quand j'ai besoin d'un médecin, je les consulte pour faire. J'ai trouvé un peu,
je dirais, différent de la façon de travailler parce que, durant toute la
commission, au cours des 250 quelques heures qu'on a eues, lorsqu'il y avait
une question technique auquel je n'étais pas capable de répondre, je me
retournais vers l'avocat ou je me retournais vers la personne, p puis je posais
la question. On ne m'a pas permis de faire ça aujourd'hui. Je trouvais que
c'était peut-être une réaction, je vais dire normale d'un bâillon et je ne vous
ferais pas d'autre commentaire que ça alors donc. Mais j'ai trouvé une belle...
pardon, une belle collaboration de la part... Peut-être un peu fatigué, là,
après une longue nuit. Mais non, je ne ferais pas de commentaires négatifs
là-dessus parce que je pense que tout le travail qu'on a fait avec
l'opposition, je l'ai dit, je n'ai pas peur de leur dire, ils ont tous apporté
une bonne compréhension et le projet de loi, il est meilleur.
Maintenant, ce qui m'a déçu un petit peu,
c'est la semaine. Au début de la semaine, on avait offert à l'opposition de
prendre trois ou quatre jours de plus parce qu'il me restait à peu près
80 articles qui étaient des articles de contenu. J'avais dit, il y a une
semaine : On est capable de finir si vous venez trois ou quatre jours de
plus. Aujourd'hui, là, est un bel exemple que c'est ça qu'on aurait pu faire.
Par contre, moi, je me suis assuré avec mon équipe qu'on a fait une double
révision de ce qui nous restait à faire et je peux vous dire que le projet de
loi qu'on a déposé, il est excellent et on a vraiment tout retourné toutes les
pierres. Je suis très confortable avec ça.
Journaliste : Comme vous avez
passé la nuit debout, je vais me permettre une question....
M. Dubé : C'est gentil. M.
Laforest.
Journaliste : Un des dangers
que laissent entendre les oppositions aujourd'hui, c'est que maintenant vous
allez mettre vos énergies à trouver un P.D.G. et à préparer cette nouvelle
structure. On ne peut pas dire que ce n'est pas une structure, cette nouvelle
organisation.
M. Dubé : Oui.
Journaliste : Puis, pendant
ce temps là, vous allez peut-être mettre moins d'énergie à régler les problèmes
dans le réseau de la santé parce qu'il y en a beaucoup. Est-ce que vous êtes
capables de faire les deux? Parce que vous avez dit : L'un des problèmes
majeurs que vous avez actuellement, c'est de régler avec vos employés. Sans vos
employés actuellement, votre système, il va se dégrader pour les trois
prochaines semaines avec la grève qui s'en vient. Qu'est-ce que Santé Québec
vient changer dans l'organisation du travail à court terme?
M. Dubé : À court terme,
rien. Je suis très, très franc avec vous. Là, la bonne nouvelle d'avoir pu
passer le projet de loi n° 15, c'est que j'ai pu a travaillé sur le projet
de loi n° 25. Ça prenait énormément de temps. Vous avez absolument raison,
la priorité en ce moment est sur notre personnel, et ça, pour être capable de
le régler, il faut régler nos conventions collectives. Ça, ça n'a rien à voir
avec p. l. 15. Alors, nos conventions collectives, Mme LeBel le travaille. Je
le sais que ce n'est pas facile, mais vous savez qu'on a mis... on a dit qu'on
était prêt à mettre plus d'argent sur la table, mais ça prenait en échange
beaucoup plus de souplesse dans nos conventions collectives parce que c'est ça
qui va faire que je vais être capable de faire la transformation du réseau de
santé. Bon.
Maintenant, je dois vous dire que c'est
probablement la partie la plus intéressante pour moi de mettre en place cette
équipe-là. C'est... On est déjà préparé, on a déjà un groupe qui va s'occuper
de faire, je dirais, la transformation. On appelle ça un comité de
transformation du réseau. Moi, je peux vous dire que je vais avoir du temps de
retourner sur le terrain, d'aller voir ce qui se passe dans les hôpitaux. Le p.
l. 15, là, c'était, M. Laforest, je vous le dis excessivement prenant. On a
fait 42 jours de sessions et si plus de 250 heures. Alors, je pense
que je vais être capable de retourner sur le terrain, aller dans les hôpitaux
puis être capable de nous occuper un peu de nos employés.
Journaliste : À quel moment
vous voulez nous annoncer votre P.D.G. et votre CA pour Santé Québec?
M. Dubé : Mais c'est sûr que,
moi, c'est le printemps. J'hésite à vous donner un mois, mais si je dis le
printemps, j'ai assez de marge de manœuvre. Mais pour moi, dans les prochaines
semaines, moi, je voudrais qu'on lance ce qu'on va appeler des appels d'offres,
là...
Journaliste
: Des
candidatures.
M. Dubé : Oui, merci
beaucoup. J'ai un peu de misère encore. Mais les mises à candidatures pour moi,
là, on va les préparer dans les prochains jours. Je pense qu'on va être en
appels de candidatures au début du mois de janvier.
Journaliste : ...pourrait
peut-être aller en anglais avec une question.
M. Dubé : Est-ce qu'il vous
reste d'autres choses? Je suis désolé, là, je suis peut-être un peu moins
organisé, mais allez-y.
Journaliste
: Mr. Dubé, this is day one of
the transition from the old healthcare system to the new one. What do you
promise to Quebeckers?
M. Dubé : Well, I… what I commit is that… first, I think they realize that we
have done a lot of work since we have put together the health plan, that we put
back in 2022. Now, the good news is with this p.l. 15, we have all the
resources in terms of leverage to deal with our doctors, to deal with our
management and to provide better services. And I'll give you examples, examples,
for example, is we have more mobility with our employees, because they are not
linked to one establishment, they are not linked to one installation. They
could move to different installations. That's a big change.
Another thing for the
patients, they are not now linked to a postal code. How many times I've heard a
patient saying : Well, I went to the hospital, and they told me :
You're not in the right postal code. So, those are the things of changes that I
think will make a big difference for the patients.
Journaliste: But you need workers to collaborate.
M. Dubé : Yes. And that reason, in parallel… and I said that all the time, in
parallel, we need to improve on those collective agreements, and this is what
Mme LeBel is doing. I know this is difficult, but we have said clearly that
it's not only a matter of additional dollars or additional remuneration, we
need to have flexibility in those collective agreements, so that we can improve
that we can be good for the employees, but also good for the patients.
Journaliste
: Now…
Le Modérateur
: …
Journaliste
: …can I just try one last question?
M. Dubé : Yes, one last.
Journaliste
: The next for you is to find those managers or super managers. How
will you be able solve this… not conflict, but this dissension with the
opposition? You had a hard time. You had a thought road during the closure of
Bill 15. So, what would tell them, to the opposition?
M. Dubé : To the opposition? Well, I think it's just… well, I've been in the
opposition before. And I know it's difficult for the opposition to recognize
that something is important, that something is good. I recognize that. So, I'm
just going above that. And I think that it's up to me, it's up to my team to
prove that this big change today, that we have been able to vote, will make a
big difference in the life of Quebeckers. So, I'm not worried about the
opposition.
Journaliste
: And English-speaking Quebeckers can sleep , or health services?
M. Dubé : Oh! Yes, because that's really day one of that transformation.
Journaliste
: And they'll keep their services in English, right?
M. Dubé : Oh! Yes, I committed to that.
Journaliste
:
O.K. Il fallait que je la pose.
M. Dubé : C'est bon? Bye.
Journaliste
: Merci
beaucoup, merci beaucoup.
(Fin à 6 h 37)