(Huit heures quarante-neuf minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune. Nous avons eu l'occasion hier de questionner M. Sabia
sur le plan d'Hydro-Québec. M. Sabia, qui est un homme compétent, homme de
bonne foi, prenant pour acquis qu'il nous a dit ce qu'il pouvait nous dire et
tout ce qu'il savait, bien, on a beaucoup plus ce matin de questions que de
réponses. On connaît la destination. La destination, c'est dans 11 ans, 60 térawattheures,
on a besoin de 60 térawattheures nouveaux et ça va coûter, bon an mal an,
100 milliards de dollars.
Ceci étant dit, il y a une ventilation,
telle part de l'éolien, telle part du solaire, telle part de barrages
électriques, d'efficacité énergétique, etc., mais entre les deux, entre :
Aujourd'hui, nous avons 11 ans pour atteindre ces objectifs-là de nouvelle
énergie sous telle, telle, telle technologie, on n'a pas le passage comment, on
n'a pas de calendrier de livrable. Quand va embarquer l'éolien pour telle
force? Quand vont embarquer les barrages pour telle autre force? Alors, on a un
souhait d'Hydro-Québec, un vœu, de dire : Il faut être capable de
développer ça. Le 11 ans, il est déjà commencé. 2024-2035, le 11 ans,
là, il est déjà commencé. M. Sabia nous a dit : Bien, ça, c'est une
ébauche. On aura une conversation. On doit impérativement... M. Sabia a confirmé
ce qu'on demande depuis un an, ça prend une conversation nationale sur l'énergie,
puis il a dit : Ça, c'est sujet à changer.
On a déjà perdu cinq ans avec la CAQ pour
notre avenir énergétique. Je pense que, oui, l'exercice hier, il était justifié.
On a beaucoup plus de manque d'information que d'information ce matin. Et je
vais laisser mon collègue, Greg Kelley, porte-parole de l'opposition officielle
en matière d'énergie, compléter avec ses observations. Mais, encore une fois,
plus que jamais ce matin, nous réitérons notre demande à François Legault :
Ça nous prend une conversation nationale, comme le disait Sophie Brochu, une
jasette nationale, sur notre avenir énergétique. C'est trop important, c'est
des choix majeurs puis il en va aussi de la vitalité de notre économie puis
notre capacité à faire face aux changements climatiques. Greg.
M. Kelley : Merci, chef.
Bonjour, tout le monde. Suite à la présentation de M. Sabia, c'est sûr que
nous avons plusieurs questions, mais le fardeau, ce n'est pas sur le dos d'Hydro-Québec
et M. Sabia. Le gouvernement du Québec a un rôle majeur à jouer de s'assurer
le succès de ce plan. Un élément crucial, c'est sûr, c'est la main-d'œuvre. M. Sabia
a été très, très clair et a répété à plusieurs fois : C'est l'enjeu le
plus crucial pour Hydro-Québec. Je sais qu'hier le premier ministre a mentionné
que 3 000 personnes sont inscrites dans la formation rapide, mais,
quand même, Hydro, juste entre ici et 2025, on a vu le tableau, ils ont besoin,
pour 2025, 15 000 personnes. Et ça, c'est juste pour Hydro-Québec.
Ajouter tous les projets d'infrastructure routiers, des écoles, quand même, le
logement. On sait que la demande pour les travailleurs dans le secteur de la
construction est énorme. Alors, ça, c'est un défi très, très important, puis le
gouvernement a un rôle majeur à jouer pour s'assurer que nous avons la main-d'œuvre
disponible.
Sur l'efficacité énergétique, c'est une
partie clé du plan de M. Sabia, mais, encore, beaucoup du fardeau, c'est
sur les citoyens puis, quand même, les entreprises. Il demande... eux autres,
de faire plus d'efforts et plus de sacrifices, mais moi, je pose la question :
De faire un changement des fenêtres à une maison pour être plus efficace, ça
peut coûter entre 20 000 et 30 000$, faire un changement complet. Est-ce que la
classe moyenne a les moyens de faire ça, présentement, avec le coût de la vie?
Alors, comment on va s'assurer qu'il y a
un plan en place pour aider des gens? Les citoyens veulent embarquer dans ce
projet de la transition énergétique, d'être plus efficaces, mais ça ne peut pas
être tout sur leurs épaules non plus, et ce n'est pas Hydro-Québec qui peut
juste faire toutes les subventions, le gouvernement doit regarder ça aussi.
Puis, finalement, M. Sabia a parlé dans un
volet sur la réconciliation économique avec les peuples autochtones. Je vais
laisser les Premières Nations et les Inuits, leurs leaders et leurs chefs
d'exprimer sur cette idée-là. Moi, personnellement, je trouve que c'est un
modèle d'affaires très, très intéressant, c'est différent de qu'est-ce que nous
avons présenté dans le passé. Mais, encore, ce n'est pas M. Sabia qui va être
la seule personne qui signe des ententes, ça va être aussi le gouvernement qui
doit être présent. Puis on parle souvent de ces relations nation à nation, et
ce n'est pas M. Lafrenière qui peut tout faire ça.
Je demande le premier ministre de prendre
son rôle comme chef de notre nation et de commencer à avoir un vrai dialogue
avec plusieurs différentes communautés autochtones sur notre avenir
énergétique. Ça, c'est très, très important, parce que c'est lui qui va leader
les prochaines ententes pour ces projets majeurs qui, on sait, s'en viennent.
Alors, lui doit aider M. Sabia pour s'assurer que ce plan est un succès, parce qu'il
n'y a aucune question : on doit ajouter plus d'énergie pour atteindre nos
cibles de GES puis s'assurer que notre économie peu décarboniser. Merci.
Journaliste : Est-ce que la
FAE doit suspendre sa grève, M. Tanguay?
M. Tanguay : Je pense que le
gouvernement doit mettre en place les conditions qui permettraient aux
travailleuses et travailleurs de suspendre leur grève. Autrement dit, la FAE,
là, puis les travailleuses, travailleurs, là, leur objectif, ce n'est pas
d'être en grève, on le voit, même qu'ils n'ont même pas de revenu.
Alors, moi, je pense qu'il relève de
l'importance et de la responsabilité du gouvernement de faire... de mettre les
conditions gagnantes pour leur dire : Oui, ça avance, c'est constructif.
On n'a peut-être pas réglé à matin, mais on voit des avancées majeures,
savez-vous quoi, ils sont de bonne foi, on suspend nos moyens. On le souhaite,
et le gouvernement doit mettre les conditions gagnantes. C'est sa
responsabilité.
Journaliste : ...en
publicité, ça fait partie des conditions gagnantes?
M. Tanguay : Il faut y aller
de façon parcimonieuse. Je pense que le gouvernement peut, jusqu'à un certain
point, communiquer, mais 300 000 $, c'est beaucoup d'argent, et je
pense que le gouvernement doit y aller de façon parcimonieuse, raisonnable.
C'est beaucoup d'argent, 300 000$, là. Et, en passant, on m'indique que ce
sera le cas jusqu'au 10 décembre. Alors, s'il y a un plan de match de
communiqué jusqu'au 10 décembre, on est le 1ᵉʳ décembre, aujourd'hui, je veux
dire, le gouvernement, il a-tu l'intention de régler ou il a l'intention de
faire sa publicité jusqu'au 10 décembre? Alors, je pense que le calendrier,
là... Il faut qu'il négocie, là, de façon intensive.
Journaliste : ...St-Pierre
Plamondon laissait entendre que le gouvernement a déjà assez abusé de la
publicité comme ça pendant la pandémie. Est-ce que vous partagez sa lecture des
choses?
M. Tanguay : Ah bien, il
faudrait que M. Paul St-Pierre Plamondon nous indique où ont été précisément
les abus de communication durant la pandémie. Encore une fois...
Journaliste : ...millions de
plus, de pubs, là, par tous les ministères.
M. Tanguay : Ah oui, oui,
bien, écoutez, durant la pandémie, chose certaine, il y a beaucoup de
contrats... puis je n'en suis pas... Je vais vous répondre en deux temps. Dans
un premier temps, durant la pandémie, nous, on n'a pas attendu PSPP pour
questionner le gouvernement sur les contrats qui se donnaient sans aucun appel
d'offres, sans aucune... donc, beaucoup de contrats. On a toujours demandé
davantage de reddition de comptes par rapport à ces contrats-là.
Ceci dit, le gouvernement avait
l'obligation de communiquer des règles de santé publique fondamentales. Est-ce
qu'il en a trop mis? Moi, je pense que c'était important de communiquer, puis
ce n'était pas de la partisanerie, là.
Journaliste : Pour revenir
sur le dossier de l'énergie, un peu plus tôt ce matin, Québec solidaire a senti
le besoin de rappeler que le vent, c'est un bien public, puis ils ne sont pas
rassurés, là, quant à leurs inquiétudes d'une éventuelle dénationalisation de
l'hydro... de l'électricité, en fait, du monopole d'Hydro. Est-ce que vous
partagez les mêmes craintes? Avec l'éolien, entre autres.
M. Tanguay : J'ai eu
l'occasion de poser la question, Greg aussi. Durant tout le temps que M. Sabia
était là, Greg lui a posé des questions, puis je vais l'inviter à compléter.
J'ai posé la question, j'ai dit : Quelle est la part du privé dans le
plan?, à M. Sabia. Je dois vous dire que, sur le fondamental, ce qu'en
substance a répondu M. Sabia, puis je le prends au mot, là... il n'a pas
nécessairement l'intention de faire un virage vers beaucoup plus de privé.
Mais, clairement, j'ai entendu que le privé aura un rôle à jouer. Greg, si tu
veux compléter.
M. Kelley : Oui,
certainement. Est-ce qu'il y a un rôle à jouer pour le secteur privé dans
l'autoproduction? Oui, mais, si c'est aussi rentable que ça, j'espère qu'Hydro-Québec
va aussi jouer un rôle dans la production de plus d'éoliennes. C'est vraiment
eux autres qui sont le leader dans ça. Puis je pense quand même au sein
d'Hydro-Québec, qu'ils veulent garder ce type d'expertise. Alors, encore, sur
le côté de M. Sabia, je pense qu'il a exprimé très clairement sur la question
que c'est une institution publique, puis il faut garder ça, c'est très
important.
Pour moi, c'est plus le côté du
gouvernement, parce que, dans le dossier de l'énergie, souvent, on entend le
ministre de l'Énergie qui dit une chose puis le premier ministre dit quelque
chose de différent. Un exemple, c'est comme sur l'hydrogène. Une semaine, M.
Fitzgibbon dit : On n'a pas de l'énergie pour ça. Puis, une semaine plus
tard, on a plusieurs projets d'hydrogène. Alors, sur la question du rôle du
privé, puis la privatisation de notre production en énergie et peut-être quand
même la transmission, est-ce qu'ils vont changer leur idée pendant un projet de
loi? On verra. C'est eux autres qui sont souvent en recul.
Journaliste : Pour vous,
est-ce que c'est un problème... je veux juste bien comprendre ce que vous venez
de dire. Pour vous, est-ce que c'est un problème qu'on ouvre un petit peu au
privé?
M. Kelley : La question pour
l'autoproduction, on a déjà des exemples où il y a des entreprises qui
produisent de l'électricité eux-mêmes. Pour moi, ce n'est pas nécessairement un
enjeu, si certaines entreprises mettent des panneaux solaires. Il y a un rôle
pour ça, mais ce doit être bien encadré dans un projet de loi. Et encore, il
faut garder la distribution, ça, ça doit rester dans les mains d'Hydro-Québec.
Journaliste : Prenons
l'exemple du projet de TES, là, à Shawinigan, ça, c'est un cas concret d'une
usine qui produit son propre courant, mais les champs vont être à distance, ils
ont leurs propres lignes. M. Fitzgibbon a une interprétation qui dit :
Oui, c'est permis, puis j'encourage d'autres usines à faire pareil. Est-ce que,
pour vous, vous êtes à l'aise avec ce type de production là, d'autoproduction
avec des propres lignes électriques pour une entreprise privée, par exemple?
M. Kelley : Pour l'instant,
le ministre est quand même... M. Rhéaume, le vice-président d'Hydro-Québec, il
a dit que c'est légal puis ça respecte les lois. Si ça, c'est le cas, O.K., ça
peut marcher, si c'est vraiment juste pour l'autoproduction pour ce projet,
mais, après ça, s'ils commencent à dire : Bien, on va vendre
l'électricité, ça, il faut avoir une vraie discussion là-dessus. Mais qu'est-ce
que je comprends, ils ont dit : C'est juste pour l'autoproduction.
Journaliste : Parce que Rio
Tinto vend déjà des fois de l'électricité de ses barrages à Hydro-Québec, pour
leur donner un coup de main, là, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
M. Kelley : Et ça, c'est une
chose qui est correcte, si ça retourne à Hydro-Québec, et c'est Hydro-Québec
qui fait la distribution, comme vous dites, ça existe déjà. Alors, c'est juste
encore de s'assurer, si on ouvre la porte à une plus grande autoproduction, ça
doit être bien encadré dans un projet de loi.
Journaliste : ...un nouveau
projet de loi, selon vous...
M. Kelley : Bien, c'est ça,
j'imagine, encore, je ne sais pas qu'est-ce que M. Fitzgibbon va déposer dans
la prochaine session, mais c'est très possible, j'imagine, avec les tarifs, et
tout ça, il va y avoir quelque chose concernant l'autoproduction.
Journaliste : Vous avez eu
des échanges sur le nucléaire, sur l'étude, entre autres, là, qu'Hydro va
commander. Deux choses, en fait, de un : Est-ce que, pour vous, la porte
est fermée au nucléaire, il y a encore une ouverture? Qu'est-ce que vous
comprenez? Puis c'est quoi, votre position sur les petits réacteurs modulaires?
M. Tanguay : Qui dit
nucléaire, dit : Oh! Attention! Alors, nous, on est le parti de
l'économie, le Parti libéral du Québec, nous avons un drapeau rouge par rapport
à cela, beaucoup de questions. Et le maître d'oeuvre, c'est Hydro-Québec. J'ai
posé la question. Donc, qu'en est-il? Parce qu'ils le citent, le nucléaire. Il
y a un passage où on dit : Le nucléaire fait partie de notre réflexion.
Puis on a entendu le gouvernement dire : On serait irresponsable de ne pas
le considérer. Dans le plan, ce qu'on voit, c'est qu'ils ne vont pas le mettre
en action d'ici 2035, mais ils vont y réfléchir. J'ai dit : Parfait,
drapeau rouge, nucléaire, pour nous, là, beaucoup de questions. J'ai dit :
Avez-vous déjà commencé à analyser? Il a dit : Bien, on n'a pas d'étude,
mais SNC-Lavalin, il nous a fait une étude, là, à 50 000 pieds d'altitude.
J'ai demandé copie de cette étude-là. Je m'attends à ce qu'on la reçoive. Puis
ce qui a été plaidé, en passant, là, comme ancien avocat en litige commercial,
là, le privilège du fournisseur de services, de garder la confidentialité, ça
n'existe pas. Je veux dire, je vais vous faire l'analogie avec le secret
professionnel de l'avocate et de l'avocat, il appartient au client. Quand vous
payez une étude, vous payez pour la propriété de ladite étude. Alors, si
Hydro-Québec ne veut pas divulguer cette étude-là, il ne pourra pas plaider la
confidentialité de SNC-Lavalin, c'est celui qui donne le service. Alors,
j'espère qu'on va l'avoir. Ceci dit, j'entends que ce n'est pas dans les
cartons, et on va suivre ça de très près.
Journaliste : ...réacteurs
modulaires, est-ce que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
ça, ça participe... puis tu pourras compléter, Greg, ça participe également du
fait qu'on a encore beaucoup plus de questions que de réponses. Puis tantôt, je
fais le lien avec ce que je disais, puis je ne veux laisser aucune ambiguïté, quand
j'ai posé la question, on a posé la question à M. Sabia : Quelle est la
place du privé?, et que je vous ai affirmé... parce que le privé a très
certainement une place, un rôle à jouer. C'est ce que l'on décode
d'Hydro-Québec.
Maintenant, on veut avoir un débat public,
justement, sur toutes ces questions-là. Où est la juste place du privé? Il faut
que ce soit... Évidemment, Hydro-Québec, c'est un monopole, c'est une réalisation
libérale, il faut conserver cette expertise-là et ce pouvoir-là. Puis, Greg,
sur les modulaires.
Journaliste : ...les
libéraux, privé, dans le passé.
M. Tanguay : Oui, exact. Puis
on doit avoir un débat.
Journaliste : Vous ne pouvez
pas être contre, là.
M. Tanguay : Fondamentalement,
on ne l'est pas, mais il faut avoir un débat sur une place qui serait accrue,
qu'est-ce qui est acceptable socialement et qu'est-ce qui ne l'est pas.
Journaliste : ...responsable
d'avoir, je ne sais pas, ouvert des brèches, justement, sous votre gouverne,
d'être allé peut-être trop loin avec le privé?
M. Tanguay : Jusqu'à date,
les réalisations qui ont été faites ont respecté l'équilibre du monopole
d'Hydro-Québec. C'est à nous autres, du fait que nous sommes les maîtres
d'oeuvre du développement de notre capacité hydroélectrique, en ayant un sain
partenariat avec le privé... Il faut que ça le demeure, puis, pour ça, ça prend
une discussion nationale.
Journaliste : Les mini
centrales, là, ce n'était pas une brèche, ça?
M. Kelley : Répétez la
question sur les mini centrales.
Journaliste : Les mini
centrales, par exemple, sous les libéraux, là, ce n'en était pas une, brèche
pour le privé, dans le monopole d'État, les parcs d'éoliennes qui étaient fait
majoritairement par le privé?
M. Kelley : Bien, il y a
encore certains exemples... comme pour Apuiat, c'est un projet qui a été fait
en partenariat avec les Innus. C'était un bon projet, puis avec le mix... le
privé. Et, quand même, pour les projets mini centrales, souvent, c'était pour
la production très, très locale et, des fois, en collaboration avec les peuples
autochtones.
Alors, il y a un rôle pour le privé, mais
encore, notre préférence, c'est Hydro-Québec qui... C'est eux autres qui
construisent les barrages, c'est eux autres qui sont le maître de construire
les projets... quand même sur la... Mais, ceci dit, encore, on va avoir,
j'imagine, dans le projet de loi qui s'en vient... notre ministre, des
discussions autour de ça aussi.
Mais, pour revenir sur la question du
nucléaire, moi, je pense, et si on regarde les études, les énergies les plus...
qu'on est capable de mettre en place le plus rapidement, c'est le solaire,
c'est l'éolien puis, après ça, c'est les barrages. Et ça, c'est où le focus
doit être pour les nouveaux projets.
M. Tanguay : Si vous me
permettez une affirmation, là, la question se pose toujours. Il y a un barrage,
minimalement, à construire. En combien de phases, je ne le sais pas, mais
Hydro-Québec, dans son plan, il y a un 4000 térawattheures qui relèvent des
barrages, soit par un gain d'efficacité... un autre 1000 avec une nouvelle
technologie sur des ouvrages existants, mais il y a 1000 térawattheures qui est
ouvert, qui serait un nouveau barrage ou peut-être plus d'un barrage.
Ça, vous me permettez de lancer encore une
fois l'appel à la plus grande transparence, on veut savoir sur quelle rivière.
Il y a-tu des discussions? C'est quoi le plan de match? Rappelez-vous, puis je
termine là-dessus, que la Romaine, ça a pris 13 ans à construire, puis, la
Romaine, c'était 1550 térawattheures. Là, on a besoin d'un 1000. Alors,
l'horloge est partie. Plus de questions que de réponses.
Journaliste : Petite
question... porte-parole de la capitale nationale. Vous avez vu les craintes du
maire concernant le tramway, il craint que le projet meure, avec tous les
délais qui s'accumulent, qu'il n'y ait pas de construction en 2024. Et même le
président de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec, là, craint pour
les impacts que ça a pour les entreprises.
M. Tanguay : Tout à fait. Ils
ont raison de craindre d'un mauvais gouvernement qui nous a fait perdre cinq
ans, dans la capitale nationale. J'ai eu une rencontre cette semaine avec le maire
Marchand. Bien évidemment, on en a parlé. Bien évidemment, quand on parle d'un
transport collectif structurant, on parle de la capacité pour la ville de
Québec de développer notre capitale nationale par du logement qui serait
autour, justement, d'un tramway.
Alors, tout est arrêté, avec la CAQ. La
CAQ, ils sont comme un gros cône orange pour le Québec. Ça fait cinq ans que,
sous la CAQ, c'est comme si on avait un gros cône orange à Québec. Il ne se
passe rien. Ils regardent grossir les problèmes puis ils se déclarent
satisfaits. Ça n'arrête pas de bien aller. Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 06)