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(Huit heures vingt-deux minutes)
M.
Morin :Alors, bonjour. Très heureux de vous retrouver ce matin.
Ce matin, je veux vous parler de transport parce qu'on a une ministre des Transports
qui promet beaucoup, mais qui n'accomplit rien, et rien ne va plus dans le
domaine des transports au Québec. Et j'aimerais vous donner quelques exemples
des problèmes importants que l'on vit dans le domaine des transports au Québec.
Tergiversations sur le troisième lien, abandon du tramway de Québec. Il n'y a
pas de plan global de la mobilité. Le REM de l'Est est à l'arrêt. Transport
interrégional, on l'a vu cette semaine, ça ne fonctionne pas. Pour se promener
d'une région à l'autre, c'est un parcours du combattant. On apprenait également
que pour le transport aérien, malgré les subventions du gouvernement, les vols
de Mont-Joli vers les grands centres, Québec et Montréal, vont être annulés
début décembre. Transport collectif qui est sous-financé. On a vu également qu'il
y a des problèmes importants avec les traversiers. La traverse pour le
Saguenay, ça prend du temps avant de pouvoir accéder au traversier.
On avait suggéré la construction d'un
pont, il n'y a rien à ce niveau-là qui se fait. La Vérificatrice générale nous
apprenait la semaine dernière qu'il y a une dégradation importante des
chaussées et qu'il y a un déficit du maintien des actifs qui ne cesse d'augmenter.
Annulation des consultations sur la ligne rose. Et on apprenait en plus pour le
transport collectif que les métrobus à Québec sont saturés. Donc, il n'y a pas
de plan de mobilité global, et pourtant c'est incontournable pour la région de
la Capitale-Nationale. Laisser des usagers sur le bord de la route quand des
autobus débordent, c'est inacceptable. Donc, quand on regarde l'ensemble des
responsabilités de la ministre des Transports, bien, je dois vous dire qu'elle
est la ministre de l'immobilité durable.
Je vous remercie. Maintenant, je vais
répondre à vos questions.
Journaliste : Bien, est-ce
que vous pensez que les risques sismiques, c'est une motivation supplémentaire
pour un troisième lien? Et donc on se pose la question de savoir : Est-ce
que le pont Pierre-Laporte va-t-il résister à ce type d'événement là? Donc,
vous, est-ce que ça vous inquiète?
M.
Morin :À ce niveau-là, on a toujours dit, nous, que, pour l'ensemble
des grands ouvrages et de la mobilité dans la région de la Capitale-Nationale,
il fallait, entre autres, un comité expert indépendant qui allait faire des
propositions au gouvernement, basées sur la science. Les ponts ne sont pas
éternels. Donc, éventuellement, il va falloir agir. Mais on s'est toujours fie
à la science, et puis, d'ailleurs, on l'a dit pendant la partielle dans
Jean-Talon, que nous, ce qu'on propose, ce qu'on demande, ce qu'on veut, c'est
véritablement un comité d'experts qui va être capable de faire de véritables
recommandations puis qu'après ça le gouvernement va être capable d'agir.
Journaliste : D'ici là, vous,
est-ce que ça vous inquiète, cet élément-là de risque sismique pour le pont.
M.
Morin :Bien, écoutez, moi, je suis convaincu qu'il y a des
experts qui évaluent la sécurité des ponts et qui feront, à ce moment-là, des
recommandations. Mais si on prend l'ensemble, globalement, pour la région de
Québec, parce qu'on en a parlé beaucoup, troisième lien, pas de troisième lien,
troisième lien mort, troisième lien ressuscité, nous, ce qu'on dit, c'est qu'il
faut arrêter, là, de tergiverser tout le temps. Puis il faut avoir un comité d'experts
qui va faire des vraies recommandations, puis qu'après ça le gouvernement va
être capable d'agir, puis basées sur la science. Puis c'est sûr qu'avec des
scientifiques, l'élément que vous soulevez sera nécessairement étudié.
Journaliste : Est-ce que le
ministère de la Santé manque à son devoir envers les enfants avec une
déficience intellectuelle en coupant le service pour raisons administratives?
M.
Morin :Je dois vous dire que, quand j'ai lu cet élément-là ce
matin, parce que je pense qu'on parle d'une période d'à peu près cinq ans puis
qu'après ça il n'y a plus de service, pour moi, je trouve que c'est totalement
inhumain. Il faut que le ministère de la Santé soit capable d'accompagner, de
soutenir ces familles-là, c'est essentiel. Et le fait de vouloir arrêter ou de
ne pas les soutenir convenablement, moi, comme je vous dis, ça n'a pas de sens,
c'est totalement inhumain.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez de la façon dont c'est négocié, l'achat du terrain de Northvolt?
M.
Morin :C'est une bonne question. C'est difficile de répondre
spécifiquement à votre question parce qu'on ne le sait pas. Puis un des
problèmes avec le gouvernement de la CAQ, c'est justement le manque de
transparence dans plusieurs dossiers. Alors, oui, il y a eu des négociations,
on n'était pas là, je n'étais pas à la table des négociations. Alors, qu'est-ce
qui en résulte? On ne le sait pas. Mais moi, j'insiste sur le manque de
transparence, puis le gouvernement devrait être beaucoup plus transparent
envers les Québécois puis les Québécoises.
Journaliste : Le terrain a
été acheté pour 240 millions de dollars, alors qu'il avait été... qu'il
valait 20 millions de dollars quelques années auparavant, puis qu'on
ait changé la réglementation du BAPE quelques quelques semaines ou quelques
jours après une rencontre entre le P.D.G. de Northvolt et le ministre de l'Économie,
Pierre Fitzgibbon. Est-ce que ça sème le doute dans votre esprit?
M.
Morin :Bien, comme je vous dis, nous, on a toujours demandé un
BAPE complet. Puis, pour nous, au Parti libéral, l'économie puis l'environnement
ne doivent pas être en opposition, les deux projets doivent être capables de
fonctionner. Mais c'est important d'avoir un BAPE complet, parce que l'environnement,
c'est aussi une préoccupation majeure pour les Québécois et les Québécoises,
donc on ne peut pas l'ignorer et, après ça, bien, évidemment, le gouvernement
prendra des décisions.
Journaliste : Est-ce que la
filière batterie, selon vous, il y a plein de pays qui investissent là-dedans,
qui essaient d'attirer des grandes usines, est-ce que c'est une filière d'avenir?
M.
Morin :C'est une bonne question. Je pense que c'est une filière
importante, puis il y a beaucoup de compétition dans ce domaine-là, que ce soit
aux États-Unis, dans d'autres provinces canadiennes ou au Québec. Nous, on a
toujours été en faveur de l'économie, donc on n'a jamais été contre le projet
de la filière batterie. Je pense que c'est un projet qui est porteur. Mais,
comme je le disais à monsieur, pas à n'importe quel coût, pas à n'importe quel
prix, et il faut de la transparence. Mais qu'on veuille se lancer dans une
économie qui est émergente puis qui va donner des emplois au Québec, c'est une
bonne chose.
Journaliste
: ...comme
une espèce... pose les bons gestes par rapport aux détaillants d'essence dans
la région de Québec où le prix est plus haut. Il les a rencontrés hier, il a
nommé une personne qui va s'occuper plus de ce dossier-là. Est-ce que vous
trouvez que c'est suffisant? Est-ce qu'il devrait moins intervenir?
M.
Morin :Bien, je pense qu'un ministre doit être vigilant à ce niveau-là.
Puis si, évidemment, il y a des régions où il y a des produits où, comme là,
dans ce cas-ci, le prix de l'essence qui est plus élevé, bien, effectivement,
je pense qu'il faut au moins être capable d'aller poser des questions pour être
capable de comprendre pourquoi, puis, après ça, bien, poser des gestes
appropriés.
Journaliste : Sur les droits
de scolarité aux étudiants de l'extérieur du Québec, quand vous avez présenté
une pétition... bien, votre collègue, Marwah Rizqy, a présenté une pétition
hier, que, finalement, la hausse soit moins élevée. Comment vous voyez ça, ce
qui a été évoqué ce matin?
M.
Morin :Nous, on a toujours soutenu le savoir, l'ensemble des
universités, comme vous l'avez mentionné. Ma collègue a déposé une pétition hier,
33 000 signatures, c'est véritablement un record. Elle est la
porte-parole dans ce domaine-là. Ça fait que, pour le reste, je vais lui
laisser la chance de répondre.
Journaliste : ...Parti
libéral que la hausse des frais de scolarité soit moins importante que ce qui
avait été annoncé.
M.
Morin :Je vais laisser ma collègue, Marwah, vous en parler.
Le Modérateur : Questions en
anglais.
Journaliste
:The FAE held a press conference, and the president, Mélanie Hubert,
was basically saying that a lot of teachers are examining those negotiations
and what can be the agreement at the end of it, and they're basically thinking
about leaving the profession. Is it a threat or do you think it's real?
M. Morin :
Well, what I can read, what I can hear,
I think that it's very difficult for the teachers right now. They want to do
more, but they... They're very dedicated to their profession, and I think that
this is very important. However, in order to keep them in the system, the Government should negotiate with them. And
again, my colleague, Marwah Rizqy, was very clear about that. When you look at
the treasure board and the minister and what they do... what they don't do,
they should negotiate, and they should find a settlement as soon as possible to
make sure that these teachers will be able to go back to their classrooms.
Journaliste
: And going back to the university tuitions, this policy that the Government amends in mid-October with a 50%
increase for out of province students, the rock, rest of Canada, and now, according to La Presse,
it will be 33% instead. Backtracking : Is it good for a Government to basically announce something
and backtrack afterwards?
M. Morin : It's never good, and the problem with the CAQ Government is they backtrack on a lot of
files and a lot of issues. So that's that. I mean, I really have the impression
that they really don't know, in many, many files, that they don't know what to
do, so they try something. I referred previously to the third link in Québec, and you know what they've done. I
mean, they promised it before the election, after that, it's a : No, it
won't happen, then it's a resurrection of the third link. That's typical of
this Government and this is not
good at all.
Le Modérateur : ...une
question en anglais?
Journaliste : Non, mais sur
les enseignants, pouvez-vous le répéter en français, s'il vous plaît.
M.
Morin :Oui, ce que je disais pour les enseignants, c'est que ce
sont des travailleurs, des travailleuses qui sont excessivement dédiés. Les
situations dans les classes ne sont pas toujours faciles. Ils ont besoin,
évidemment, que le gouvernement négocie et c'est ce que le gouvernement ne fait
pas. Ma collègue, Marwah Rizqy, a été très claire là-dessus hier. Elle a fait
la démonstration que la ministre responsable du Conseil du trésor n'était pas
capable d'en arriver à des conclusions dans aucun de ses dossiers. Ce qu'il
faut qu'ils fassent, c'est qu'elle s'assoit aux tables puis qu'elle négocie
véritablement pour que cette situation-là cesse le plus vite possible.
Journaliste : Vous parlez
beaucoup des enseignants, mais est-ce que vous commencez à être inquiet pour
les enfants aussi?
M.
Morin :Bien, c'est-à-dire que la situation n'est pas bonne pour
personne. Il faut que les enfants soient capables d'aller à l'école, que les
enseignants aient des conditions de travail qui respectent... qui leur permet
de faire leur travail. C'est tout ça. Effectivement, vous avez raison.
Journaliste
: Merci.
M.
Morin :C'est bien. Je vous remercie. Bonne journée.
(Fin à 8 h 34)