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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 23 novembre 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-neuf minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Nous sommes à l'Assemblée nationale, ce matin, devant l'échec de François Legault. On le constate, il y aura des milliers de travailleuses et travailleurs, des milliers qui vont venir dire haut et fort l'échec et souligner l'échec d'un gouvernement qui essaie de régler les grèves depuis un an, le début des négociations, pour des ententes dont il connaît la fin, le 31 mars de cette année, et qui... Aujourd'hui, on n'a aucune espèce d'idée quand et comment ça va se terminer. Et, des deux côtés, on voit, évidemment, qu'il y a une tentative publique de négociation, mais il faut que le gouvernement puisse s'asseoir avec les travailleuses et travailleurs et négocier. C'est important pour les parents, qui se cognent le nez sur la porte des écoles, encore une fois, ce matin, pour les patients, également, dans les services, et on voit que les listes d'attente allongent, on voit que ça a un impact, également, potentiel sur les urgences, où les personnes vont aux urgences parce qu'elles n'ont pas accès à des soins de santé.

Alors, encore une fois, on voit le résultat d'un mauvais gestionnaire. Le gouvernement Legault est un mauvais gestionnaire, un mauvais gouvernement. On l'a vu dans le dossier... C'est un exemple patent. On va dire : C'est juste 7 millions. Aïe! c'est 7 millions de l'argent public des Québécoises et Québécois pour les Kings de Los Angeles. En passant, j'ouvre une parenthèse. Vous allez me permettre d'avoir une attention toute particulière, après la période de questions, tout à l'heure, lorsque sera le temps de voter sur notre motion du mercredi, où on demande au gouvernement de reculer quant à la subvention de 7 millions pour les Kings. Rappelez-vous, puis je termine là-dessus, qu'il y a deux députés, Lac-Saint-Jean et Beauce-Nord, qui ont dit que c'était contre leurs valeurs. J'ai hâte de voir s'ils vont voter, tantôt, en ligne avec leurs valeurs. Je ferme la parenthèse.

Alors, devant l'échec du gouvernement Legault face aux grèves, les patients, les parents qui se cognent le nez sur la porte, quel est le plan de match de François Legault? Les citoyens en ont grandement besoin, d'un ministre pas parieur sur des matchs de hockey, mais qui agit avec rigueur. Sans plus tarder, je cède la parole à mon collègue André Fortin.

M. Fortin :Merci, Marc. On y a fait référence rapidement, mais je veux revenir sur l'enjeu des urgences ce matin, qui est grave. Si vous regardez les taux d'occupation des urgences, là, ils sont complètement démesurés, même par rapport à la même période l'an dernier, puis il y a une raison derrière ça. Il faut entendre le propos du Dr Boucher, là, le président de l'Association des médecins d'urgence du Québec, qui nous dit, essentiellement, qu'on a arrêté d'écouter le réseau, que tout est revenu top down, qu'on avait mis une cellule de crise en place, que cette cellule-là, elle avait des... elle apportait des solutions, elle faisait en sorte que la situation s'améliorait dans nos urgences, et que, depuis quelques semaines, depuis quelques mois, c'est silence radio, on n'écoute plus, tout est revenu top down.

Et ça, c'est un peu précurseur du projet de loi n° 15. C'est comme si le gouvernement, le réseau de la santé, avait déjà adopté le projet de loi n° 15, le projet de loi centralisateur en santé, qui va faire en sorte que tout va venir d'en haut, et qu'il y aura plus aucune initiative locale qui va pouvoir être prise, que ça va être des directives uniformes qui vont devoir être suivies, et ça, c'est... vous le voyez, le résultat de ça, ça ne fonctionne pas. Il y a une raison pour laquelle les travailleurs de la santé étaient venus en commission, pour nous dire que ce projet de loi là, il était démobilisateur, qu'il était centralisateur, qu'il ne permettait pas une autonomie aux travailleurs de la santé puis aux différents établissements de s'organiser selon leur réalité locale. On voit ce que ça donne aujourd'hui.

Journaliste : M. Tanguay... votre motion du mercredi. Vous avez pensé quoi, hier, de l'envolée de Jean-François Simard contre le maire de Québec?

M. Tanguay : Je pense qu'il était en mission commandée pour payer la traite au maire, parce qu'on voit que le torchon brûle entre le maire de Québec et le gouvernement Legault, malheureusement. Un leadership positif fait en sorte de voir nos élus, nos élus, entre autres, municipaux, mairesses, maires, comme étant des partenaires. Je pense que le député, hier, s'est payé la traite, je pense qu'il était en mission commandée. Je ne peux pas le démontrer, mais je pense qu'il a fait plaisir à bien des caquistes en faisant ça.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Bien, écoutez, moi, là, je ne pense pas qu'il a été rabroué, là, je ne pense pas qu'il a été rabroué. Je pense qu'on voit, là, à la conférence de presse où il y avait, entre autres, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, puis que le maire, il disait : Bien, je vais le laisser répondre aux questions par rapport à... puis il dit : Oui, oui, je réponds aux questions. Alors, je pense que, malheureusement, le gouvernement Legault, là... On n'a pas le luxe de se chicaner au Québec. On voit que c'est un trait qui revient maintenant, la chicane, puis moi, je trouve que c'est inacceptable.

Journaliste : Est-ce qu'on est rendus à un remaniement ministériel?

M. Tanguay : Je vais laisser le premier ministre décider de cela. Honnêtement, là, remaniement ministériel, écoutez, ça fait longtemps que, dans certains ministres, on a fait la demande. Maintenant, c'est toujours une carte possible pour le gouvernement Legault. Je vais le laisser vous répondre à cette question-là.

Journaliste : ...demande pour qui, par exemple?

M. Tanguay : Éric Caire. Je ne serais pas surpris qu'Éric Caire ce ne serait pas juste un déplacement. Ce serait : Éric, occupe-toi de ton comté. Pour ce qui est d'Éric Caire. Évidemment, on avait demandé également M. Fitzgibbon. On n'a pas de ministre en titre pour nos PME, il s'occupe des gros deals. Puis vous me permettez? Je parle des gros deals, là, je parle des deals, là. Vous rendez-vous compte du deux poids, deux mesures, comment ils ne sont pas capables de s'entendre, en un an, avec des travailleuses, travailleurs essentiels, puis comment il s'est entendu, comme ça, pour 7 millions, deux matchs des Kings, envoie, toi, chose?

Puis Northvolt. Vous allez peut-être me parler de Northvolt. Comment ça s'est fait? À vitesse grand V, puis c'est comme s'il n'y avait plus de règles, au Québec, environnementales, c'est comme s'il n'y avait plus de règles d'attribution des subventions quant au Fonds de développement de la Capitale-Nationale. 7 millions aux Kings. Alors, deux poids, deux mesures.

Journaliste : M. Tanguay, sur Northvolt, là, M. Charette dit que Northvolt avait déjà déposé plusieurs de ses documents devant le ministère de l'Environnement, ce qui fait en sorte que ça va plus vite que, par exemple, avec le projet de logements, là, qui a été annulé ou refusé par le ministre de l'Environnement. Qu'est-ce que vous en faites, de cet argumentaire-là?

M. Tanguay : Je ne le crois pas, je ne le crois pas. Je ne crois pas le ministre de l'Environnement. Ce que je constate, c'est qu'il y avait un projet d'une entreprise québécoise, sur ce même terrain là, qui a été refusé pour protéger les milieux humides. Ça, c'est un fait de la vie. Je constate que le gouvernement a modifié les règles, cette année, de manière à permettre à Northvolt de ne pas avoir de BAPE. Pour la construction de l'entièreté de l'usine, le stationnement, nommez-les, la construction totale et la production des batteries, il n'y aura pas de BAPE. Il va y avoir juste un BAPE. Il n'y aura pas de BAPE sur ce premier aspect-là, parce qu'ils ont modifié les règles. Il va y avoir un BAPE juste sur la partie recyclable. Alors, c'est un autre deux poids, deux mesures, et ça, nous, on le dénonce.

En passant, évidemment, le Parti libéral du Québec, on est le parti de l'économie. On n'est pas contre d'avoir des investissements, notamment développer la filière batteries, mais on ne peut pas faire fi de toutes nos règles, notamment nos règles environnementales. Et on demande plus de transparence dans ce deal-là. Honnêtement, encore une fois, c'est un gouvernement brouillon.

Journaliste : ...d'avoir été à l'origine, les libéraux, de la construction du Centre Vidéotron, 400 millions. Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne idée que le maire Marchand creuse un trou dans le centre de la glace puis enterre le chandail des Nordiques?

M. Tanguay : Ah! je n'ai pas vu ça passer, ça.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Ah! O.K., là, c'est... Ah! O.K., c'est votre...

Journaliste : ...il dit que c'est fini, les Nordiques.

Des voix : ...

M. Tanguay : C'est une métaphore. Je me demandais ce qui... une... Écoutez...

Journaliste : Alors, c'est une bonne idée de dire que les Nordiques, c'est fini, alors que tu as un amphithéâtre de calibre de la Ligue nationale et que tu es maire d'une ville puis que ton espoir, c'est de faire fonctionner ton infrastructure?

M. Tanguay : Ah! bien, ça, je vais laisser le maire Marchand...

Journaliste : ...vous avez dit que le gouvernement... Puis ce n'est pas une défense du gouvernement que je prends, là, il s'agit toujours des deux côtés, là.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Vous dites que le gouvernement n'est pas correct d'attaquer le maire puis qu'il devrait dire... alors qu'il essaie de ramener la ligue... qu'on peut être...

M. Tanguay : Oui, c'est parce que, votre question, il y a plusieurs aspects.

Journaliste : Il y a plusieurs aspects, je suis très d'accord.

M. Tanguay : Mais je vais répondre...

Journaliste : Je vous dis, hier vous avez répété à plus d'une reprise...

M. Tanguay : J'ai hâte de parler.

Une voix : ...

Journaliste : ...que vous étiez heureux du 400 millions. Alors, expliquez-moi pourquoi vous trouvez que c'est une bonne idée d'enterrer les Nordiques.

M. Tanguay : Parfait. Deux points, ouvrez les guillemets. 400 millions, projet prévu, il a été livré 30 millions de moins, il a été livré à 370 millions. Bravo au Parti libéral! Bravo au gouvernement libéral! C'est une bonne chose. En passant, François Legault, quand il a visité, en septembre 2011, le maire Labeaume, il disait : C'est un bon projet, c'est un bon projet. Puis, cette semaine, c'est comme si François Legault est embarrassé par le Centre Vidéotron. C'est un bon projet, puis c'est un projet libéral. Premier aspect de votre question.

Deuxième aspect de la question. J'aimerais ça, moi aussi, que les Nordiques de Québec reviennent. Je suis un petit gars de Beauport. Moi, je l'avais acheté, là, mon chandail vintage des Nordiques, je l'ai encore. J'en ai acheté un nouveau parce qu'il ne me fait plus, hein, je veux dire, le temps faisant son œuvre. Chose certaine, je crois au retour des Nordiques de Québec, mais pas besoin de payer 7 millions aux Kings de Los Angeles.

Journaliste : Le maire n'y croit pas. C'est quoi, le message que ça envoie à la Ligue nationale?

M. Tanguay : Maintenant, le maire...  Bien, écoutez, moi, je pense que le maire, je pense qu'il serait très heureux s'il avait l'annonce du retour des Nordiques de Québec. Moi, ce que j'entends dans le cri du cœur du maire, c'est de dire : Aïe! ce 7 millions là, là, de grâce, on aurait pu aider notre monde ici pour des projets d'ici.

Maintenant, ce que j'ai dit aussi, c'est que François Legault, c'est un parieur sportif. François Legault, il dit : Aïe! c'est épouvantable, là, il faut aller chercher les Nordiques — j'aimerais ça avoir les Nordiques. Mais il dit : La façon de faire, c'est de prendre 7 millions d'argent public et de parier que, ce faisant, Gary Bettman va ouvrir les yeux — imaginez-vous donc — avec le 7 millions. Je ne pense pas que Gary Bettman était bien impressionné.

Journaliste : ...de Québec, là, vous avez vu que le gouvernement demande à la ville de Québec de maintenir son bureau de projet du tramway ouvert pour, donc, les six, sept prochains mois. Est-ce que vous pensez vraiment que la ville va réussir à conserver toute son expertise pendant cette pause-là?

M. Tanguay : Bien, écoutez, moi, je pense que c'est important de garder... Puis je n'irais pas dans le détail, là, de qui pourrait prendre d'autres responsabilités de façon temporaire, mais moi, je constate que le projet de tramway est toujours sur la table, je constate que le délai va venir assez rapidement, six mois. Moi, je pense que c'est une bonne chose que le bureau de projet, on ne le ferme pas parce que le projet de tramway est toujours sous considération par la Caisse de dépôt. Et, si la Caisse de dépôt nous revient puis qu'il y a un aspect de tramway dans ce qu'ils vont nous revenir, bien, le bureau de projet, on n'aura pas à partir à zéro. Alors, je pense que c'est une bonne chose qu'il ne ferme pas.

Journaliste : Le gouvernement, donc, va payer la ville, compenser la ville pour ces... les six mois... ces six mois de travail là du bureau de projet. Est-ce qu'il faut que Québec aussi, le gouvernement, je dis bien, paie pour tous les dépassements de coûts associés à la pause de six mois?

M. Tanguay : Bien, écoutez, de la manière dont ça fonctionne, c'est qu'il y a des ententes puis, souvent, c'est tripartite, municipal, provincial, fédéral. Maintenant, quand on parle du coût global d'un projet, il est clair qu'il y a un partage des dépenses qui doit être fait.

Journaliste : ...là, qui a voulu... la ville de Québec, qui a voulu une pause de six mois.

M. Tanguay : Ah! les dépassements de coûts? Vous parlez par rapport à la pause de six mois? Bien, je pense que c'est au gouvernement, évidemment, à faire en sorte de faire face à cette décision-là. La ville de Québec...

Journaliste : De faire face à...

M. Tanguay : Bien, moi, je pense que le gouvernement du Québec, encore une fois, lorsqu'il prend des décisions, doit s'asseoir avec son partenaire et en discuter. Ce n'est pas moi à matin qui vais faire le partage des coûts, mais je pense que, le gouvernement du Québec, en prolongeant de six mois, c'est correct. On prend acte de sa décision. Il y a des coûts, bien, il doit s'asseoir avec la ville et s'entendre.

Journaliste : Pour rester sur le transport collectif, le gouvernement du Québec a retiré, là... a dit non au plan B de M. Marchand parce qu'il n'y avait plus de soumissionnaires qui voulaient travailler sur le tramway. Là, on apprend que, sur la ligne bleue, il y a ce même risque-là pour creuser le tunnel, qu'il reste juste un soumissionnaire, puis qu'il est en négociation, puis qu'il songe à juste ne pas y aller. Donc, qu'est-ce qu'on fait quand il n'y a juste personne qui veut les faire, nos projets de transport collectif?

M. Tanguay : Là, ce que j'entends pour la ligne bleue, c'est qu'il doit y avoir des discussions, qu'il risque, évidemment, d'avoir des hausses de coûts. Je pense que la ligne bleue, c'est un projet qu'on avait initié, nous, le gouvernement libéral, pour lequel on le croit toujours. Alors, je pense qu'il... Vous savez, la réalité des dépassements de coûts, là, va continuer de nous frapper, alors je pense que c'est un projet important, la ligne bleue, puis le dépassement de coûts, bien, il faut les gens s'assoient, qu'ils regardent ça, puis qu'il y ait un partage, parce qu'il faut qu'il se fasse. Et moi, je constate qu'il y a toujours un soumissionnaire, il y a toujours un exécutant des travaux. Maintenant, les coûts augmentent, il faut qu'ils s'entendent.

Journaliste : ...quand il y a juste un soumissionnaire, il n'y a pas une très forte concurrence, là.

M. Tanguay : Oui, mais le soumissionnaire aussi a intérêt à ce que le projet se fasse également, là, le soumissionnaire, faire travailler son monde. Puis c'est leur entreprise, alors le soumissionnaire aussi à intérêt à ce que le projet se fasse, ça participe des négociations.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Écoutez, il y a des discussions.

Journaliste : ...son nom circule pas mal.

M. Tanguay : Ah! je ne veux pas commenter.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Je ne veux pas commenter. Je ne veux pas faire de commentaire.

Journaliste : Est-ce que vous lui avez parlé?

M. Tanguay : Je ne veux pas faire de commentaire. Ce serait commenter.

Journaliste : ...lui avoir parlé?

M. Tanguay : Je ne vais pas faire de commentaire.

Des voix : Ha, ha, ha!

Journaliste : En immigration, vous avez vu que la ministre Fréchette souhaite doubler le nombre de migrants qui viennent ici dans la capitale nationale. Est-ce que vous pensez que les organismes ont ce qu'il faut pour pour éviter qu'il se produit ce qu'on voit à Montréal, c'est-à-dire que les organismes sont débordés, et tout?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il faut y voir, effectivement. Au Québec, on veut une immigration ordonnée, il y a un concept important qui est la capacité d'accueil. Une fois qu'on a dit ça, le gouvernement du Québec est maître d'oeuvre. Moi, ce matin, cette nouvelle-là, honnêtement, je voyais que c'était un bon pas dans la bonne direction. Je trouvais que c'était une bonne nouvelle. Puis vous ne m'entendez pas souvent le dire, mais ça, je dis.

Alors, maintenant, pour que ça reste une bonne nouvelle, un peu comme Northvolt, il faut que le gouvernement y voie puis s'assure que les ressources soient là, que les organismes soient là.

Journaliste : Montréal... Québec, c'est bon?

M. Tanguay : Bien, moi, je pense que les régions, puis on avait déposé la charte des régions il y a plus d'un an, qui faisait en sorte qu'il faut mettre les régions dans le coup pour qu'elles puissent accueillir, ça, ça prend des discussions sur le logement, services de garde, services de santé. Puis le gouvernement doit être un leader là-dedans. Que le gouvernement mette autant d'énergie dans ces dossiers-là, qu'il a mis dans le 7 millions des Kings, là, ça n'a pas été long qu'il a réglé, mais je pense qu'il pourrait le mettre dans les grèves puis dans ces dossiers-là.

Journaliste : Guy Cormier, c'était-tu un bon gestionnaire?

M. Tanguay : Je n'ai pas à commenter.

Journaliste : M. Fortin trouve ça drôle, c'est-tu parce qu'il le trouve bon?

M. Fortin :Bien, je trouve vos questions intéressantes...

Journaliste : Si le Parti libéral commence à monter dans les sondages, vous, est-ce que ça vous donne envie de changer de décision...

M. Tanguay : Ah non, non. Moi, ma décision est prise.

Journaliste : Vous, M. Fortin?

M. Fortin :Non, non, ça n'a rien à voir avec les sondages.

Journaliste : Ça n'a rien à voir avec les sondages, même si... le Parti libéral remonte...

M. Fortin :Non, ce n'est pas une question de sondage.

Journaliste : Ça fait que vous, M. Fortin, M. Derraji, vous n'allez pas... mutuellement?

M. Fortin :...

Journaliste : Can I... Just in English? Mr. Fortin, did you see Radio-Canada article... with the salary of nurses starting their career and how Ontario is very competitive... Aylmer, Gatineau. So, I mean, do you see that...

M. Fortin : Every day.

Journaliste : Every day.

M. Fortin : We see that in our region and it's not just about nurses, it's about most of the health care professions, whether it's social workers, technicians. And the Government, in their last program, promised that there would be a regional clause for... not for parity, but to get close to parity to Ontario, so that we are somehow able in our regions to attract some nurses and health care professionals, and we are still waiting. My understanding is they have not brought this clause to the negotiating table. It's not even discussed. So, the promise that they made five years ago is still not implemented and still has every day... to our health care network originally.

Journaliste : Because Mr. Dubé, Mrs. LeBel and Mr. Drainville... this week, they were all saying that it's not about : Let's not get stuck on questions about salary increases, but work organization. Is it a lie to think that way because it's the elephant in the room, salary?

M. Fortin : You got to look at it both ways. Is there a question of the organization of the workplace? Absolutely. Is there a question of force overtime? Is there a question of how you allow the different ship to different individuals? Is there a question of «répartition» of the various employees across the health care network? Absolutely. Is there a question as to how they are going to manage to bring back all of the people who are working in private agencies right now? That has to be at the heart of it. But the heart of that is the conditions you give people. You won't be able to bring anybody back form the agencies if you don't give people proper working conditions, and competitive salaries is part of that. There is a reason. When you look at those two salaries, $53,000, when you start as a nurse in Québec, and 70, what,6 000 $, when you start as a nurse in Ontario. There's a reason that Ontario comes and recruits in our cegeps, in our universities in Gatineau, in Montréal and everywhere else, and there's a reason that those positions are attractive to people.

Journaliste : As health critic but also as a father yourself… You know, thousands more are expected to join the picket lines today from the nurse's unions and also the FAE is launching its unlimited strike. Just, how concerned are you when it comes to disruptions in both the health care system and education?

M. Fortin : Well, you're saying it : People do what they can to make their work-life balance work out, to give their children some way of an educational experience, and some people are bringing them to work, some people are doing what they can, and that only lasts for so long. But at the same time, there are people who are not getting their surgeries right now, there are people who are not getting their follow up appointments, there are people who are not getting the services that they need. And, was it a year ago, where our party ask the Government not to get to this exact space, we told them : Please, start this process seriously. Please negotiate seriously with the unions, so that we don't get to this situation. The last thing anybody wants is to see surgeries delayed. The last thing anybody wants is to see kids who are not in school. This should have been addressed a long time ago.

Journaliste : I've never seen a strike of this magnitude, I mean, half a million workers…

M. Fortin : Not since I've been in Government. In the last… From whatever… and from whatever… there hasn't been a strike movement this large, since what, 40 years in Québec. But it goes to show that our public services are already under immense stress, that they need additional resources, that they need a reorganization, that they need to be able to be attractive, so that they don't keep decreasing. Look at… Just the last five years, look at the wait times in our emergency rooms, look at the amount of people who are missing from our health care network, look at the amount of teachers who choose other professions. It's not something that we can keep on going in that direction for a long time, and that's what a lot of the public service people, who are protesting outside here today and in front of schools and hospitals across the province, are telling us.

Journaliste : Mr. Tanguay, given the last 3, 4, 5, 6 polls and where the Liberals sit in public opinion, is that still possible to attract the potential candidate given where you stand, to be a leader, I mean?

M. Tanguay : Regardless of the polls, I think that the Québec Liberal Party is a great democratic institution, and we are 157 years old. And there's a reason why we were able over the years, when there was highs and lows, to come back. And the values that the Québec Liberal Party, it's all about the time, the energy, the passion that André, me and all the team are investing. It's because the Québec Liberal Party, you know, fighting for each and everyone rights and freedoms… fundamental rights and freedoms, fighting for the economy as a tool to be able to have a great Québec nation.

That being said, it's going to be values that Quebeckers will share forever and that's what we are representing. We have a unique position, and that differentiates us from QS, PQ and CAQ. And again, I'm very confident that at the beginning of the race, we'll have more than one candidate, and we'll have very valuable candidates.

Journaliste : Just quickly, Mr. Tanguay, on bill 23, we saw Minister Drainville suspends parts of it for English school boards yesterday. Do you feel this shows a certain level of openness when it comes to anglophones in Québec?

M. Tanguay : I think that it was a good decision. And you will allow me to underline the very, very good work of Marwah Rizqy, which is the official opposition critique on Education. And she's part of that negotiation process. She's part of this end result, which is a good thing. And I think that it goes as well as a result of the excellent work of Marwah Rizqy. So, on this, it's, I think, a good approach.

Journaliste : Do you think though that he went far enough?

M. Tanguay : Sorry?

Journaliste : Do you feel he went far enough?

M. Tanguay : I think that it's justified to wait the end result of the judicial process and to adapt based on this end result. Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 50)

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