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Point de presse de M. Eric Girard, ministre des Finances

Version finale

Le mardi 21 novembre 2023, 10 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures deux minutes)

M. Girard (Groulx) : On y va? O.K. Bien, je vais faire un bref énoncé, puis après ça va me faire plaisir de prendre vos questions.

D'abord, bien, permettez-moi de féliciter les Alouettes, puis c'était vraiment un bel événement, dimanche.

Le 7 novembre dernier, j'ai déposé une mise à jour avec 4,3 milliards de gestes ciblés, notamment pour le logement, la lutte à l'itinérance, l'adaptation aux changements climatiques, le programme de formation en construction et l'investissement des entreprises. Notre intention était aussi de combler 100 % des demandes concernant l'aide alimentaire. En fait, nous, on a donné 100 % de ce qui avait été demandé. Puis, après la publication de la mise à jour, il s'est avéré qu'il était possible qu'il manque un 8 millions, et j'ai confirmé le jour même en Chambre, ça, je pense que c'est important de le dire, là, parce que le jour même j'ai confirmé en Chambre que, s'il manquait 8 millions, on allait le dire.

Je suis aussi responsable des relations avec les Québécois d'expression anglaise, responsabilité que je prends très au sérieux, et de la promotion du retour d'une équipe de la LNH à Québec.

Concernant ce point, j'ai entendu et pris acte des critiques sévères de la réaction très négative à l'annonce de la subvention de... que j'ai estimée à 5 millions de dollars pour la venue des Kings à Québec. Il faut bien le dire, là, ce projet, c'est mon idée, j'assume l'entière responsabilité de celui-ci. Le projet a été conclu au début septembre, et l'annonce a eu lieu la semaine dernière pour des impératifs commerciaux, c'est-à-dire qu'il faut annoncer l'événement pour mettre les billets en vente. Et là où je pense que... alors, j'évacue un peu la question du timing, parce que, je pense qu'il faut le dire, que dans un an, ils seront ici, si on veut vendre des billets.

Là où je pense que la critique est légitime et solide, c'est au niveau du coût. C'est certain que 5 millions de dollars... Puis j'ai dit que c'est un maximum de sept. C'est sûr que si l'événement a été un succès phénoménal puis qu'il y avait des commanditaires, ça pourrait être moins que 5 aussi, mais je maintiens mon coût de 3 millions. Je dois vous dire, une des choses auxquelles on doit faire face, c'est qu'on transige en dollars américains, là. On a trois équipes extrêmement de grande qualité qui viennent ici, si vous regardez le classement aujourd'hui, les Bruins sont premiers dans la ligue nationale, les Panthers sont troisièmes dans la conférence de l'Est, les Kings sont troisièmes dans la conférence de l'Ouest, là, et les Kings viennent ici avec Pierre-Luc Dubois, Phillip Danault parce qu'il y a un Québécois qui est président, Luc Robitaille, et donc on a un produit de grande qualité et trois équipes qui, potentiellement, pourraient compétitionner pour la coupe Stanley. Alors, oui, moi, j'aurais aimé que ça coûte 2 millions moins cher, certainement, le seul problème, c'est que ce n'est pas comme s'il y avait une offre concurrente, là, avec les Blue Jackets de Columbus contre Nashville pour 2 millions de moins, là. Il y avait cette offre-là sur la table, et on a essayé de négocier à la baisse, et puis c'était ça ou rien. Alors, j'assume la responsabilité et j'entends les critiques, et, oui, moi aussi, j'aurais aimé ça que ça coûte moins cher.

Le projet, c'est quoi? C'est une étape visant à promouvoir la candidature de Québec pour le retour d'une équipe dans la ligue nationale. C'est des dépenses de promotion pour montrer qu'on a une infrastructure de la ligue nationale payée par les contribuables, qui est disponible puis qui est ici.

C'est quoi, les autres étapes? Qu'est-ce que j'ai en tête? C'est quoi, mon plan, depuis qu'on m'a donné... Bien, idéalement, on aurait d'autres événements des ligues majeures, c'est-à-dire par exemple le Championnat du monde de hockey féminin, on regarde pour 2029, le Championnat du monde de hockey junior, on regarde pour 2027, d'autres parties, peut-être un autre camp d'entraînement moins cher, peut-être des parties de saison régulière. Les Canadiens sont bienvenus, s'ils veulent jouer des parties de saison régulière en 2025. Ce sont des étapes qui visent, d'une part, à utiliser notre infrastructure et à montrer que Québec a des fans, a une infrastructure, une culture de hockey.

Et un autre point qui est important, il faut bien le dire, là, le gouvernement est impliqué, mais le retour des Nordiques, ça passe par un actionnaire majoritaire privé qui va être prêt à payer plus de 1 milliard de dollars pour 51 % d'une équipe, là. La dernière transaction, c'est les Sénateurs d'Ottawa. Ça, transigé à 1,5 milliard canadien, 1, 4, 1 milliard US, et donc le jour où il y aura une expansion, bien, ça va coûter très cher. Pis ça, c'est des fonds privés, là. Les contribuables, eux, ils ont déjà payé, ils ont payé l'amphithéâtre.

Mon but... parce que, là, j'accepte les critiques, tout ça, mon but, il était simple, c'est toujours le même : utiliser le Centre Vidéotron pour sa raison d'être. Ça a été payé par les Québécois, construit pour accueillir une équipe de la ligue nationale. Rien de plus, rien de moins. Pour ma part, moi, je suis au service des Québécois. Je donne le meilleur de ce que je peux dans ce dossier-là. Je laisse les Québécois juger de mon travail. Je pense qu'on aura une meilleure perspective sur l'événement lorsqu'il aura lieu en octobre 2024. Puis j'ai énormément de respect pour le jugement des Québécois. Puis, si les gens jugent que c'est un événement qui ne valait pas le coup en octobre 2024, bien, on n'en fera plus. Merci beaucoup.

Journaliste : Bien, M. Girard, c'est parce qu'une des critiques, là, c'est que ça manque de transparence, votre annonce. Le 7 millions, vous ne nous avez toujours pas détaillé ça va où exactement. Parce que, là, vous le donner à Québécor, mais Québécor va l'utiliser pour...

M. Girard (Groulx) : Non, non, je ne le donne pas à Québécor. Ce n'est pas comme ça que c'est structuré. Votre question, c'est quoi?

Journaliste : Je veux savoir c'est quoi, le détail. L'argent va servir à quoi? Est-ce c'est parce qu'il va y avoir un déficit, par exemple, au Centre Vidéotron pour rembourser les concessions? C'est quoi?

M. Girard (Groulx) : Les coûts principaux de cette chose-là, c'est relié à faire venir les trois équipes ici, là.

Journaliste : Ça coûte tu si cher que ça, des jets privés, puis des gens qui se déplacent?

M. Girard (Groulx) : Oui, parce que c'est des parties qui ont lieu... L'équipe qui était supposée de recevoir la partie à domicile a déplacé son match ici. Donc, il faut la compenser pour la perte de revenus, là. Alors, la principale dépense...

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Un instant...

Journaliste : Ils ne peuvent pas jouer à leur aréna, de toute façon.

M. Girard (Groulx) : Non, mais... Quand tu ne peux pas jouer à ton aréna, tu visites les autres, là, O.K.? Puis les autres...

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Attendez, là, attendez, je veux juste finir avec cette question...

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Non. Les dépenses...

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Est-ce que je peux répondre à la question? Les dépenses sont liées à la venue des trois équipes. Les revenus, c'est principalement la vente des billets. Le gouvernement s'est engagé à éponger le déficit de Gestev qui organise l'événement, à notre demande.

Journaliste : Les dépenses en clair, c'est les frais de repas, d'hébergement et de transport des joueurs et du staff?

M. Girard (Groulx) : Et la perte de revenus pour les Bruins et les Panthers, par exemple, qui auraient accueilli les Kings.

Journaliste : Mais j'ai raison. Pouvez vous le dire, c'est quoi, les dépenses? Les repas, le voyagement des joueurs?

M. Girard (Groulx) : Les revenus perdus, parce que lorsqu'on joue...

Journaliste : Ça fait que, dans le fond, c'est que vous allez payer pour les billets non achetés à Boston. C'est bien ça?

M. Girard (Groulx) : Écoutez, il y avait des matchs de cédulés où les Bruins et les Panthers avaient déjà des matchs cédulés. Les Kings les amènent à Québec. Donc, on compense ces équipes-là pour le fait qu'ils ne jouent pas de matchs à domicile.

Journaliste : Mais vous achetez... Dans le fond, juste pour être clair, là vous achetez les billets qui auraient été vendus à Boston, par exemple. Vous compensez pour...

M. Girard (Groulx) : Bien, ce n'est pas les billets, là. C'est qu'un match de la ligue nationale, là, ça a une valeur, là. Comprenez-vous? Puis le problème, pourquoi c'est déficitaire ici, là? C'est parce qu'on n'a pas de revenus de TV, là, on n'est pas dans le... Lorsque vous avez un match de la ligue nationale, là, vous avez des dépenses, vos joueurs, vous avez vos revenus, votre billetterie, mais vous êtes déficitaire, là. Qu'est-ce que vous avez? C'est des revenus de TV, de diffusion, qui viennent compenser puis qui font que, dans l'ensemble, la ligue fait de l'argent. Mais là, nous, on n'a pas ces revenus-là, alors les matchs vont être déficitaires.

Journaliste : M. Girard, pourquoi Halifax ou Wichita n'ont pas eu besoin de payer 5 millions?

M. Girard (Groulx) : En fait, je ne connais pas la situation de Halifax ou Witchita. Je ne sais pas quel genre de match c'était. Je ne sais pas si c'étaient des matchs avec des équipes complètes. Là, nous, l'avantage, le produit, il est de qualité, là. En étant la semaine avant le début de la ligue nationale, les Kings vont être ici avec leur réalignement complet, là. Le réalignement de la ligue nationale qui, présentement, est en troisième place dans la conférence Ouest, ils vont être ici et ils vont jouer des matchs. Et je n'ai aucune idée ce qui s'est fait à Halifax et Wichita. Puis je tiens à vous le dire, là, si j'avais pu produire Anaheim contre Nashville pour la moitié du prix, je l'aurais fait, là.

Journaliste : ...à payer les déplacements et les repas des équipes?

M. Girard (Groulx) : Bien, oui, tout ça, c'est compris là-dedans, là. C'est ça.

Journaliste : Alors, compte tenu du contexte actuel, est-ce que vous venez de compter dans le but de Sonia LeBel?

M. Girard (Groulx) : Bien, je pense qu'il faut faire la part des choses, sur... pour les négos... puis les négos, là, je... ma collègue Sonia LeBel fait un excellent travail, je la laisse gérer ça, mais il y a 8 milliards sur la table annuellement. Là, on parle de 5 millions. Si vous me dites que tout ce qui manque pour conclure la négociation, c'est 5 millions, là, on va le donner tout de suite.

Journaliste : Le message, M. Girard, que vous envoyez, là... que les centrales syndicales se servent pour vous dire que vous errez, que vous gaspillez l'argent des Québécois, parce que vous faites venir uniquement des matchs hors concours, alors qu'il manque d'argent dans les banques alimentaires, il manque d'argent dans les organismes communautaires. C'est ça que les syndicats vous servent comme argument, mais aujourd'hui, vous défendez encore votre décision en disant que vous êtes surpris de la critique, mais vous êtes en pleine renégociation de conventions collectives. Vous avez 600 000 travailleurs qui sont fâchés contre vous, puis vous donnez 7 millions de dollars à des millionnaires.

M. Girard (Groulx) : Oui, bien là, il y a plusieurs raccourcis dans ce que vous avez dit, là. On ne donne pas 7 millions. 7 millions, c'est le maximum. Les banques alimentaires, j'ai déjà dit ça. Puis, en passant, la mise à jour, c'était 4,3 milliards d'initiatives, logement, lutte à l'itinérance, adaptation aux changements climatiques. Si la seule critique qu'il y a sur la mise à jour, c'est qu'il manquait 8 millions pour les banques alimentaires, bien, ça veut dire qu'on va avoir une bonne note parce qu'on va le donner.

Alors, ce que je vous dis, c'est que ce n'est pas du tout le même ordre de grandeur. Il faut comparer ça, là, cette subvention-là, il faut comparer ça à ce qu'on va nous demander pour la Coupe Memorial, par exemple, ou le Championnat du monde de hockey junior, c'est des événements qui vont nécessiter des subventions, comme plusieurs événements sportifs au Québec, plusieurs événements culturels. Il y a... allez-y.

Journaliste : ...événements-là, c'est une étape visant à promouvoir la candidature de Québec pour une équipe de la ligue nationale?

M. Girard (Groulx) : Oui.

Journaliste : Compte tenu de toute cette réaction, que vous qualifiez vous-même de négative, est-ce que ce n'est pas l'effet inverse que vous êtes en train de créer? C'est-à-dire n'êtes-vous pas en train de de nuire à la candidature de Québec en voyant l'ampleur du débat que ça cause...

M. Girard (Groulx) : Bien, d'abord, pour l'événement lui-même, il faudra attendre qu'il ait lieu en octobre 2024, là, il faudra voir jusqu'à quel point les Kings se rendent disponibles, sont dans la communauté, à quel point les entraînements publics sont appréciés. Je pense que l'événement lui-même, il faudra voir.

Là, ce qui... puis il faut rappeler que les contribuables ont payé un amphithéâtre pour une équipe de la Ligue nationale, et il n'y en a pas. Alors, moi, ce que je fais, je fais la promotion de cet amphithéâtre. Et, un jour, parce que les dirigeants de la ligue nationale ont évoqué la possibilité d'une expansion, un jour, lorsqu'il y aura une expansion, si nous avons un actionnaire privé, bien, Québec va être sur les rangs, c'est certain. Et puis, à ce moment-là, c'est l'actionnaire privé qui décidera et qui décidera s'ils sont prêts à payer le prix qui est demandé pour une expansion. Et les contribuables, eux, ils ont déjà fait leur contribution, c'est l'aréna.

Journaliste : ...payer pour l'amphithéâtre, et là ils repaient un autre 5 à 7 millions, et peut-être...

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire qu'on va faire le post-mortem de cet événement-là, il va avoir lieu, on va avoir les revenus, les dépenses, on va avoir le rapport qui confirme que les revenus, les dépenses ont été bien comptabilisés, comme on s'est entendu, on va payer la différence entre les revenus puis les dépenses, et puis on va évaluer ça. Et puis, si... Oui?

Journaliste : ...question, parce que vous n'avez pas répondu directement. Est-ce que toute cette réaction négative n'est pas en train de nuire à votre cause?

M. Girard (Groulx) : Nuire à...

Journaliste : De nuire à votre cause, soit celle d'essayer de ramener une équipe à Québec.

M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire que, si on ne fait rien, on ne fait rien pour la cause, là, O.K.? Il n'y a pas eu un match ici depuis 2018. J'ai essayé d'avoir des matchs de saison régulière avec les Sénateurs, il y a eu des circonstances particulières, puis ça m'a aussi permis... le décès de monsieur... et l'équipe a été vendue. Puis là on a de nouvelles informations, on a le prix à combien les Sénateurs ont transigé, alors ça nous donne un bon ordre de grandeur. Et, moi, dans le cadre de tout ce processus-là, bien là, je connais la valeur d'un match de la ligue nationale.

Alors, moi, j'y vais par étapes. J'ai vu les dirigeants de la Ligue nationale à quelques reprises, je bâtis un lien de confiance. Puis c'est important de dire, là, qu'il y a beaucoup de Québécois, dans la ligue nationale, il y a beaucoup de francophones. Il y a des francophones à Los Angeles, il y en a à Tampa Bay, il y en a à Montréal, bien sûr, il y en a à Pittsburgh. Ces gens-là, ils y croient, au hockey à Québec. Il y a des gens, là-dedans, qui ont joué au hockey à Québec. Alors là, on profite du fait qu'il y a des Québécois à Los Angeles qui s'intéressent à Québec.

Journaliste : Pouvez-vous m'expliquer pourquoi il faut que ça coûte quelque chose? Parce qu'on a vu plein de reportages sur...

M. Girard (Groulx) : Ah bien, si ça ne coûte rien, on n'a rien. Depuis 2018, on n'a rien.

Journaliste : O.K., mais il y a d'autres villes qui ont tenu ce genre d'événement, des matchs préparatoires sans que ça coûte de l'argent public.

M. Girard (Groulx) : Non, non, il n'y a pas d'autres villes qui ont eu un camp d'entraînement avec les Kings de Los Angeles, qui jouent contre l'équipe qui était championne de la ligue nationale l'an dernier puis l'autre qui était en finale la dernière semaine du calendrier. Là, je vous dis, on a un produit de qualité.

Journaliste : ...le Canadien offrait de venir jouer gratuitement. Pourquoi est-ce qu'il faut que ça coûte quelque chose?

M. Girard (Groulx) : O.K. Moi, je vais vous dire, je respecte énormément votre travail, les journalistes, vous faites un bon travail. Le média qui a affirmé que les Canadiens seraient venus gratuitement, je les laisse juger, mais je peux vous dire que je suis en complet désaccord avec ça.

Journaliste : Vous dites que ce n'est pas vrai?

M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire que les Canadiens ont offert de venir. Les Canadiens, ils sont venus en 2018, s'ils voulaient venir depuis, ils n'avaient qu'à se manifester. Et ils se sont manifestés après, après que nous ayons conclu une entente avec les Kings.

Alors là, moi je ne suis pas ici pour critiquer les Canadiens, critiquer le travail du journaliste de La Presse qui a véhiculé cette information-là, mais, moi, je peux vous dire, O.K., que, quand j'ai vu cette information-là, je savais que ça ne tenait pas debout.

Journaliste : M. Girard... responsabilité de peut-être appeler le Canadien avant de signer le contrat, en disant : Les Kings viendrait à 5 à 7 millions. Vous, est-ce que vous pourriez venir pour moins cher ou pour... gratuitement? Ça me semble...

M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire que les Canadiens, là, je les... moi, j'ai une relation avec France Margaret Bélanger, qu'on pourrait qualifier de numéro deux chez les Canadiens. Les Canadiens sont venus en 2018 avec un alignement incomplet, pour le dire poliment et... pour jouer contre les Maple Leafs, qui jouaient deux matchs ce soir-là, un à Toronto... Alors, ils ont envoyé leur club-école, les billets ne se sont pas vendus, O.K.? Si les Canadiens veulent revenir... Moi, je vous dirais, les Canadiens, on est rendu à des matchs de saison régulière. 2025, ce serait excellent.

Journaliste : ...M. Girard, que le Canadien était au courant depuis le mois de septembre que les Kings venaient. Est-ce que vous pouvez confirmer que, dans le contrat de la ligue nationale, la ligue doit aviser qu'il y a une autre équipe qui vient dans le marché d'une autre équipe de la ligue nationale?

M. Girard (Groulx) : Non, je ne peux pas confirmer ça. Je ne suis pas les règles de la ligue nationale, puis tout ça. C'est certain que les Kings ont averti les Canadiens. Est-ce que les Canadiens ont apprécié? Je ne le sais pas.

Journaliste : À propos du fonds pour la capitale nationale...

M. Girard (Groulx) : Oui, oui, oui.

Journaliste : Est-ce que vous avez les assurances, des avis juridiques, peu importe, là, qui vous disent que vous avez respecté les règles en place, d'attribution... projet pour ce fonds-là?

M. Girard (Groulx) : Oui. Bien, je peux vous dire... parce qu'à chaque fois qu'on fait un projet spécial, ça prend des procédures spécifiques. Par exemple, lorsqu'on a donné de l'argent pour le centre de tennis, bien, ce n'était pas... à l'Université Laval, ce n'est pas la même chose qu'un projet régulier, mais le contrat entre Gestev et le gouvernement du Québec, il a été rédigé par les professionnels du gouvernement du Québec.

Alors, ce n'est pas moi, là, moi, je ne suis pas avocat, je ne rédige pas de contrat. Les professionnels du gouvernement du Québec ont rédigé le contrat. On a une résolution du Conseil du trésor, une résolution du Conseil des ministres. C'est 5 millions. Des subventions de 5 millions, dans un budget annuel de 150, il y en a plusieurs. Je vous garantis que tout a été fait dans les règles de l'art.

Journaliste : M. Girard...

M. Girard (Groulx) : Oui? Bien, vous avez une sous-question sur le même sujet?

Journaliste : Bien, c'est qu'en fait vous m'ouvrez la porte, là, vous dites que c'est passé par le Conseil du trésor, c'est aussi passé par le Conseil des ministres. À aucun moment votre collègue, la présidente du Conseil du trésor, a levé la main puis a dit : tu sais, ce n'est peut-être pas le bon moment?

M. Girard (Groulx) : Les discussions du Conseil des ministres sont confidentielles.

Journaliste : Vous en avez peut-être parlé à l'extérieur du Conseil des ministres, dans un couloir. Votre collègue, Mme LeBel, ne vous a pas dit : Aïe, tu sais, ce n'est peut-être pas un bon moment?

M. Girard (Groulx) : Écoutez, s'il y a une affaire qui m'a déçu, dans le dossier des Sénateurs, c'est la fuite de l'information, parce que la Ligue nationale est très respectueuse de ses organisations, et tout ça, et, nous, on avait amorcé des discussions préliminaires.

Journaliste : Donc, ça s'est fait en petits groupes, Mme LeBel n'était pas au courant?

M. Girard (Groulx) : Attendez, non, non. J'avais amorcé des discussions préliminaires avec la Ligue nationale et les Sénateurs. On était au niveau du concept. Il y a eu une fuite. Ça nous a causé du tort, cette fuite, O.K.? Alors, non, je ne discute pas de ces sujets-là dans les corridors.

Journaliste : Pouvez-vous me dire c'est quoi, l'attachement... C'est quoi, l'attachement que nous avons aux Kings de Los Angeles? Expliquez-moi pourquoi les Kings plus qu'une autre équipe. Pourquoi on est attaché à cette équipe...

M. Girard (Groulx) : Bien, je n'ai pas dit qu'on était attaché. Vous n'êtes pas attachés aux Kings, vous?

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Bien, d'abord, il y a...

Journaliste : ...attachement aux Kings de Los Angeles pour les vouloir autant que ça?

M. Girard (Groulx) : Bien, d'abord, si vous avez un intérêt pour le hockey, vous savez que les Kings, c'est une organisation de première classe qui est un prétendant à la Coupe Stanley, cette année, qui a une ligne du centre avec... Pierre-Luc Dubois, et Danault... C'est quoi son prénom, à Danault?

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Philippe Danault. Merci.

Journaliste : Est-ce que ça coûte plus cher, ça...

M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire que faire venir une équipe de Los Angeles, ça coûte plus cher que faire venir une équipe en autobus de Montréal.

Journaliste : Mais faire venir une bonne équipe, est-ce que ça coûte plus cher parce que c'est une bonne?

M. Girard (Groulx) : Bien oui, mais c'est sûr qu'on a trois bonnes équipes, là, regardez le classement ce matin. On a les Bruins, premiers dans la ligue nationale, on a les Panthers, troisièmes.

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : Oui.

Journaliste : ...au Centre Vidéotron, j'y étais, comme vous, puis vous avez dit : Il n'y a pas de signal pour la ligue nationale, il y a une semaine de hockey pour les gens de Québec, moi, je vois ça plus comme une célébration du hockey.

M. Girard (Groulx) : Oui, puis on me l'a reproché, oui.

Journaliste : Bien, pourquoi vous dites maintenant le contraire, que le premier ministre dit le contraire?

M. Girard (Groulx) : Écoutez, des fois, on dit des choses explicitement, puis, des fois, implicitement. Je n'ai pas dit explicitement qu'il y avait un lien avec le retour des Nordiques, c'est vrai, mais je pense que tous les gens qui étaient là savent très bien que, si on fait venir une équipe de la Ligue nationale pour jouer des matchs dans le Centre Vidéotron, bien, il y a un lien avec le retour potentiel des Nordiques un jour. Pour qu'il y ait le retour des Nordiques, ça prendra une expansion.

Journaliste : Pourquoi ne pas l'avoir dit?

Des voix : ...

Journaliste : ...ça prend un prometteur privé qui va payer 51 % pour le contrôle de l'équipe. Est-ce qu'il y aurait de l'argent public aussi qui viendrait alléger...

M. Girard (Groulx) : Non, bien, j'ai... D'abord, étant donné la réaction qu'on voit aux 5 millions, je ne pense pas que ce serait une bonne idée de mettre de l'argent public, mais, surtout, l'argent public a déjà été mis dans l'amphithéâtre.

Des voix : ...

Journaliste : ...ça ne se garroche pas sur les billets, présentement, là, je viens de vérifier la vente, notamment pour la partie contre les Bruins. Avez-vous surestimé l'intérêt des gens de Québec pour ce genre d'événement là?

M. Girard (Groulx) : Bien là, c'est en octobre 2024. Moi, je ne surveille pas... Il y en a combien, de billets de vendus? Bien, il n'y en a pas beaucoup, il y a plein de sections très près...

Une voix : 15 000.

Journaliste : ...où ça ne s'est pas vendu.

M. Girard (Groulx) : 15 000 sur 36 000 en une semaine, ce n'est pas bon, ça?

Journaliste : En quatre jours. Bien, il y a certains événements qui...

M. Girard (Groulx) : Je comprends que Taylor Swift vend plus vite que ça, là, mais...

Des voix : ...

Journaliste : ...à l'intérieur de la CAQ, à l'intérieur de votre propre parti, est-ce que vous sentez qu'il y a de la grogne?

M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire qu'elle n'a pas été... Je n'ai pas reçu de deuil de grogne, j'ai reçu du support de quelques collègues. Et, moi, je respecte les députés. Si eux ont quelque chose à dire par rapport à ça, je suis content qu'ils s'expriment. Je n'ai rien contre ça. En fait, j'entends les critiques, là.

Journaliste : Est-ce que vous avez la possibilité d'annuler le contrat ou c'est sûr que ça se fait?

M. Girard (Groulx) : Bien, non. Un gouvernement qui signe un contrat, ça respecte ses engagements, là. C'est très important qu'un gouvernement qui signe ses contrats respecte ses engagements.

Journaliste : M. Girard, juste pour résumer, avant d'aller en anglais, quels sont vos regrets?

M. Girard (Groulx) : Bien, mon regret, c'est que si... J'aurais préféré vous dire que ça allait coûter entre 2 et 5 millions que 5 à 7, là. Mais il reste que je n'ai pas de regret dans le sens que je pense qu'on a un produit de grande qualité. Là, je le répète, là, c'est les Kings contre les Bruins, les Kings contre les Panthers. Regardez le classement de la ligue nationale, c'est la semaine avant le début du calendrier, ça veut dire que les Kings auront leur alignement complet. Les Kings ont d'excellents joueurs. Alors, je pense que la critique la plus pertinente... Et je l'assume, c'est mon projet, j'en prends la responsabilité, allez pas blâmer mes collègues pour ça, c'est ici, la responsabilité, c'est moi qui a le mandat. Je pense que le prix, c'est sûr que c'est dispendieux...

Journaliste : Avez-vous mal négocié?

M. Girard (Groulx) : Comme je vous ai dit, on a négocié, mais ce n'est pas comme s'il y avait un produit, là, concurrent, disponible, moins cher, là. Depuis 2018, il n'y a pas eu un match de la ligue nationale à Québec. Et l'affirmation à laquelle vous avez fait référence, elle est assez douteuse, comme quoi les Canadiens auraient pu venir. Oui, ils auraient pu venir, mais ils avaient juste à se manifester.

Journaliste :Mr. Girard, since last week, there are many, many political analysts…

M. Girard (Groulx) : Yes, let me take a shot of water.

Journaliste : So , since last week, there are several political analysts and also sports specialists that are basically criticizing you to lack judgement. Is it hurtful for you, Mr. Girard?

M. Girard (Groulx) : It's mostly hurtful to my wife and my mother because I'm assuming my choices. I have done this because I thought it's the right step in the process to bring a team back in Québec City. It's a step. There will be other steps. For example, if we have the World Juniors, the subsidies that would be required, that were given in Halifax or Edmonton, are larger than 5 to 7 million, just like the subsidies for other sports events are larger than 5 million.

So, I understand the criticism, as long as the criticism are directed to me, because I'm responsible for this. It's my initiative, I'm the one that thinks that before getting an NHL team, we need to stage some major league events to remind the hockey world that we have an NHL infrastructure in Québec City, that we have fans, that we have a culture, that we have history. And we're going to have a good product, these games are going to be NHL games. So, the…

Journaliste : Your own minister, your own colleague, Mr. Drainville, said this was…

M. Girard (Groulx) : Which one?

Journaliste : Bernard Drainville.

M. Girard (Groulx) : Oui.

Journaliste : Poor timing. He said it very clearly. A lot of people think it was very poor timing. You had people on the streets this morning in the Common Front. A lot of politics is optics, and the way things are perceived, and so the perception is out there.

M. Girard (Groulx) : Well, I think that people are allowed to have their criticism, but I think the timing is such that people, to buy tickets, they need to know there's an event and they need to know what's coming. So, we announced in November 2023 that there will be two NHL games in October 2024, and the tickets go on sale. So, these are commercial imperatives. So, with respect to the timing, I'm not sure that if I would do this announcement on January 2nd, that I'm getting rounds of applause, and that all the panels on TV, the political panels are saying that I am the… such a great leader for the «retour des Nordiques».

So, the timing, I think, is a side issue. The most important critic is the cost. Yes, it's expensive. Part of the reason why it's expensive is that we deal in US dollars. The NHL… The Canadian dollar… and that's something, by the way, for all of us, Canadian Quebeckers, the Canadian dollar is weak, for many years now, versus the US dollar, and it's a major obstacle for our cost-of-living increase. You know, why is inflation in food higher in Canada, Québec than in the U.S.? Because the Canadian dollar trades at $1.37 Canadian dollars per dollar US, so 37% discount. So, the part of the cost is the fact that we deal in US dollars. It's a major obstacle in the return of a team in Québec City or in Canada, anywhere in Canada. Because, for example, the Senators, they traded for one billion dollars, but one billion dollars US. So, that's 1.4 billon dollars Canadian.

Journaliste : …wouldn't it be easier to cancel the decision, and say, we made a mistake and cancel?

M. Girard (Groulx) : But why cancel? We haven't had the event. We're going to need to judge this event once it has been held.

Journaliste : Why cancel? Because of the reaction. You said yourself there was a lot of negative reactions.

M. Girard (Groulx) : OK, but I'm assuming my decision.

Journaliste : Would it be simpler for you to cancel?

M. Girard (Groulx) : OK. I've been in this position for five years. If I had cancelled all the decisions that people did not like... I have a difficult mandate. Does anybody here think that bringing the Nordiques back is an easy task? The odds that the Nordiques come back, OK, is probably around somewhere 10%. OK? So, everything that I do is to make sure that the real possibility of that one day the Nordiques come back and that there's an NHL team in this building that was paid by the Quebeckers is real. So, it's a step. We'll evaluate that step once the event has taken place. And if it's a success, we'll repeat with another team at a better cost.

Journaliste : But you've just said yourself a 10% chance, that isn't very high. And we've seen similar initiatives maybe fail at bringing the Nordiques back. So, what makes you think that this, at this specific time, is actually worth it?

M. Girard (Groulx) : Well, what I've heard from the NHL is that they are considering an expansion sometimes in the future. So, the NHL said that. OK? Once they decide to have an expansion... OK. Because with respect to moving a team, the opportunity would have been Ottawa, and Ottawa, the daughters of the owner, they had a responsibility to keep the team in Ottawa, and now Ottawa has its team, and they're happy. By the way, if Ottawa has a team, Québec can have a team too. OK? And if Winnipeg has a team, Québec can have a team too. So, we're… Québec has changed since the Nordiques have left. We have a strong economy. Look at the TSX60, look at the Québec companies in the TSX60. Any company that is there can own a hockey team if they want to. My role is not to buy a team. My role is to promote Québec City as a destination for an NHL team.

Journaliste : What do you make of the Québec's Auditor General that we need to investigate your subsidies?

M. Girard (Groulx) : Oh! The Auditor General, she's independent, and I'm confident that everything was done in respect of our rules and... So, I ask professionals from the Government to write the contracts, and so all was done «dans les règles de l'art», and by the book, and we had the approval. And with respect to the money, everything is fair. So, the Auditor General, she makes her own decisions. If she needs to investigate this, she will. And if she does and she writes a report, I'll write a report, and if there are legitimate critics, I'll do better next time. I'm not...

You know, the Québec Government can spend five million dollars in art events, sports events, cultural events. We can do this. And, you know, there was no fund for that, so we're going to use the contingency fund, and if there no fund in the contingency fund, we would use the provision, and if there would be no fund in the provision, we would use money that has not gone out in other areas. And, in the end, you know, sometimes, one year out of four, if we spend more than we were allowed, we vote extra credit. Believe me, everything was done properly, I'm confident on this, and that's it.

Journaliste : Pouvez-vous revenir sur le 10 % en français? Juste nous le dire en français. Comment vous êtes arrivés à ce chiffre-là?

M. Girard (Groulx) : Oui, bien le 10 %... Comment j'arrive à ça?

Journaliste : Parce que vous n'êtes pas du genre à lancer un chiffre comme ça.

M. Girard (Groulx) : Non, j'ai fait mes calculs. Je ne donnerai pas... J'ai un comparatif de probabilités, hein, je ne le donnerai pas. Non? O.K. On a fait une pratique, puis non. J'ai quelque chose qui a une probabilité de 5 %, mais je ne peux pas le dire. 10 %, O.K., bien, je pense qu'il y a une chance sur deux qu'il ait une expansion dans les cinq prochaines années. O.K.? Et les villes qu'on entend, s'il y a une expansion, c'est Atlanta, Salt Lake City, San Antonio ou... C'est quoi, les autres villes au Texas, là?

Une voix : ...

M. Girard (Groulx) : Houston, O.K, et Québec. Ça a été dit aussi, Québec, O.K.? Ça fait que je dirais qu'il y a au moins cinq villes qui seraient candidates. Donc, s'il y a une expansion...

Journaliste : ...

M. Girard (Groulx) : ...une chance sur cinq fois 0,5. Une chance sur deux d'une expansion, une chance sur cinq que, s'il y a une expansion, c'est nous qui aurait l'équipe, qu'on a le propriétaire, tout ça. 0,2 X 0,5, 01.

Journaliste : Les Molson ne doivent pas être très, très heureux de voir une possibilité que Québec revienne dans leur marché.

M. Girard (Groulx) : Je trouve que vous avez des drôles de questions, M. Laforest.

Journaliste : ...du Canadien de Montréal, donc je peux en parler en long et en large.

M. Girard (Groulx) : Les Canadiens... M. Molson, je ne le connais pas personnellement. Moi, je connais France Margaret Bélanger, et je le respecte, Molson, je le respecte aussi. M. Molson a dit qu'il ne s'opposait pas au retour des Nordiques. Alors, moi, j'ai confiance en sa parole. C'est un homme d'affaires. Les Canadiens, c'est une franchise extrêmement respectable, profitable. Alors, je présume que la parole de M. Molson, ce qu'il dit puis ce qu'il pense, c'est la même chose.

Journaliste : Mme Guilbault, elle a dit que cette annonce-là était comme bizarre, que c'était bizarre...

M. Girard (Groulx) : C'est terminé? On me dit que c'est terminé. Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 40)

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