(Dix heures deux minutes)
M. Girard (Groulx) : On y va?
O.K. Bien, je vais faire un bref énoncé, puis après ça va me faire plaisir de
prendre vos questions.
D'abord, bien, permettez-moi de féliciter
les Alouettes, puis c'était vraiment un bel événement, dimanche.
Le 7 novembre dernier, j'ai déposé
une mise à jour avec 4,3 milliards de gestes ciblés, notamment pour le
logement, la lutte à l'itinérance, l'adaptation aux changements climatiques, le
programme de formation en construction et l'investissement des entreprises.
Notre intention était aussi de combler 100 % des demandes concernant
l'aide alimentaire. En fait, nous, on a donné 100 % de ce qui avait été
demandé. Puis, après la publication de la mise à jour, il s'est avéré qu'il
était possible qu'il manque un 8 millions, et j'ai confirmé le jour même
en Chambre, ça, je pense que c'est important de le dire, là, parce que le jour
même j'ai confirmé en Chambre que, s'il manquait 8 millions, on allait le
dire.
Je suis aussi responsable des relations
avec les Québécois d'expression anglaise, responsabilité que je prends très au
sérieux, et de la promotion du retour d'une équipe de la LNH à Québec.
Concernant ce point, j'ai entendu et pris
acte des critiques sévères de la réaction très négative à l'annonce de la
subvention de... que j'ai estimée à 5 millions de dollars pour la
venue des Kings à Québec. Il faut bien le dire, là, ce projet, c'est mon idée,
j'assume l'entière responsabilité de celui-ci. Le projet a été conclu au début
septembre, et l'annonce a eu lieu la semaine dernière pour des impératifs
commerciaux, c'est-à-dire qu'il faut annoncer l'événement pour mettre les
billets en vente. Et là où je pense que... alors, j'évacue un peu la question
du timing, parce que, je pense qu'il faut le dire, que dans un an, ils seront
ici, si on veut vendre des billets.
Là où je pense que la critique est
légitime et solide, c'est au niveau du coût. C'est certain que
5 millions de dollars... Puis j'ai dit que c'est un maximum de sept.
C'est sûr que si l'événement a été un succès phénoménal puis qu'il y avait des
commanditaires, ça pourrait être moins que 5 aussi, mais je maintiens mon coût
de 3 millions. Je dois vous dire, une des choses auxquelles on doit faire
face, c'est qu'on transige en dollars américains, là. On a trois équipes
extrêmement de grande qualité qui viennent ici, si vous regardez le classement
aujourd'hui, les Bruins sont premiers dans la ligue nationale, les Panthers
sont troisièmes dans la conférence de l'Est, les Kings sont troisièmes dans la
conférence de l'Ouest, là, et les Kings viennent ici avec Pierre-Luc Dubois,
Phillip Danault parce qu'il y a un Québécois qui est président, Luc Robitaille,
et donc on a un produit de grande qualité et trois équipes qui,
potentiellement, pourraient compétitionner pour la coupe Stanley. Alors, oui,
moi, j'aurais aimé que ça coûte 2 millions moins cher, certainement, le
seul problème, c'est que ce n'est pas comme s'il y avait une offre concurrente,
là, avec les Blue Jackets de Columbus contre Nashville pour 2 millions de
moins, là. Il y avait cette offre-là sur la table, et on a essayé de négocier à
la baisse, et puis c'était ça ou rien. Alors, j'assume la responsabilité et
j'entends les critiques, et, oui, moi aussi, j'aurais aimé ça que ça coûte
moins cher.
Le projet, c'est quoi? C'est une étape
visant à promouvoir la candidature de Québec pour le retour d'une équipe dans
la ligue nationale. C'est des dépenses de promotion pour montrer qu'on a une
infrastructure de la ligue nationale payée par les contribuables, qui est
disponible puis qui est ici.
C'est quoi, les autres étapes? Qu'est-ce
que j'ai en tête? C'est quoi, mon plan, depuis qu'on m'a donné... Bien,
idéalement, on aurait d'autres événements des ligues majeures, c'est-à-dire par
exemple le Championnat du monde de hockey féminin, on regarde pour 2029, le Championnat
du monde de hockey junior, on regarde pour 2027, d'autres parties, peut-être un
autre camp d'entraînement moins cher, peut-être des parties de saison
régulière. Les Canadiens sont bienvenus, s'ils veulent jouer des parties de
saison régulière en 2025. Ce sont des étapes qui visent, d'une part, à utiliser
notre infrastructure et à montrer que Québec a des fans, a une infrastructure,
une culture de hockey.
Et un autre point qui est important, il
faut bien le dire, là, le gouvernement est impliqué, mais le retour des
Nordiques, ça passe par un actionnaire majoritaire privé qui va être prêt à
payer plus de 1 milliard de dollars pour 51 % d'une équipe, là.
La dernière transaction, c'est les Sénateurs d'Ottawa. Ça, transigé à
1,5 milliard canadien, 1, 4, 1 milliard US, et donc le jour où il y
aura une expansion, bien, ça va coûter très cher. Pis ça, c'est des fonds
privés, là. Les contribuables, eux, ils ont déjà payé, ils ont payé
l'amphithéâtre.
Mon but... parce que, là, j'accepte les
critiques, tout ça, mon but, il était simple, c'est toujours le même :
utiliser le Centre Vidéotron pour sa raison d'être. Ça a été payé par les
Québécois, construit pour accueillir une équipe de la ligue nationale. Rien de
plus, rien de moins. Pour ma part, moi, je suis au service des Québécois. Je
donne le meilleur de ce que je peux dans ce dossier-là. Je laisse les Québécois
juger de mon travail. Je pense qu'on aura une meilleure perspective sur
l'événement lorsqu'il aura lieu en octobre 2024. Puis j'ai énormément de
respect pour le jugement des Québécois. Puis, si les gens jugent que c'est un
événement qui ne valait pas le coup en octobre 2024, bien, on n'en fera plus.
Merci beaucoup.
Journaliste : Bien,
M. Girard, c'est parce qu'une des critiques, là, c'est que ça manque de
transparence, votre annonce. Le 7 millions, vous ne nous avez toujours pas
détaillé ça va où exactement. Parce que, là, vous le donner à Québécor, mais
Québécor va l'utiliser pour...
M. Girard (Groulx) : Non,
non, je ne le donne pas à Québécor. Ce n'est pas comme ça que c'est structuré.
Votre question, c'est quoi?
Journaliste : Je veux savoir
c'est quoi, le détail. L'argent va servir à quoi? Est-ce c'est parce qu'il va y
avoir un déficit, par exemple, au Centre Vidéotron pour rembourser les
concessions? C'est quoi?
M. Girard (Groulx) : Les
coûts principaux de cette chose-là, c'est relié à faire venir les trois équipes
ici, là.
Journaliste : Ça coûte tu si
cher que ça, des jets privés, puis des gens qui se déplacent?
M. Girard (Groulx) : Oui,
parce que c'est des parties qui ont lieu... L'équipe qui était supposée de
recevoir la partie à domicile a déplacé son match ici. Donc, il faut la
compenser pour la perte de revenus, là. Alors, la principale dépense...
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Un
instant...
Journaliste : Ils ne peuvent
pas jouer à leur aréna, de toute façon.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais... Quand tu ne peux pas jouer à ton aréna, tu visites les autres, là,
O.K.? Puis les autres...
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Attendez,
là, attendez, je veux juste finir avec cette question...
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Non. Les
dépenses...
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que je peux répondre à la question? Les dépenses sont liées à la venue des
trois équipes. Les revenus, c'est principalement la vente des billets. Le
gouvernement s'est engagé à éponger le déficit de Gestev qui organise
l'événement, à notre demande.
Journaliste : Les dépenses en
clair, c'est les frais de repas, d'hébergement et de transport des joueurs et
du staff?
M. Girard (Groulx) : Et la
perte de revenus pour les Bruins et les Panthers, par exemple, qui auraient
accueilli les Kings.
Journaliste : Mais j'ai
raison. Pouvez vous le dire, c'est quoi, les dépenses? Les repas, le voyagement
des joueurs?
M. Girard (Groulx) : Les
revenus perdus, parce que lorsqu'on joue...
Journaliste : Ça fait que,
dans le fond, c'est que vous allez payer pour les billets non achetés à Boston.
C'est bien ça?
M. Girard (Groulx) : Écoutez,
il y avait des matchs de cédulés où les Bruins et les Panthers avaient déjà des
matchs cédulés. Les Kings les amènent à Québec. Donc, on compense ces
équipes-là pour le fait qu'ils ne jouent pas de matchs à domicile.
Journaliste : Mais vous achetez...
Dans le fond, juste pour être clair, là vous achetez les billets qui auraient
été vendus à Boston, par exemple. Vous compensez pour...
M. Girard (Groulx) : Bien, ce
n'est pas les billets, là. C'est qu'un match de la ligue nationale, là, ça a
une valeur, là. Comprenez-vous? Puis le problème, pourquoi c'est déficitaire
ici, là? C'est parce qu'on n'a pas de revenus de TV, là, on n'est pas dans
le... Lorsque vous avez un match de la ligue nationale, là, vous avez des
dépenses, vos joueurs, vous avez vos revenus, votre billetterie, mais vous êtes
déficitaire, là. Qu'est-ce que vous avez? C'est des revenus de TV, de
diffusion, qui viennent compenser puis qui font que, dans l'ensemble, la ligue
fait de l'argent. Mais là, nous, on n'a pas ces revenus-là, alors les matchs
vont être déficitaires.
Journaliste : M. Girard,
pourquoi Halifax ou Wichita n'ont pas eu besoin de payer 5 millions?
M. Girard (Groulx) : En fait,
je ne connais pas la situation de Halifax ou Witchita. Je ne sais pas quel
genre de match c'était. Je ne sais pas si c'étaient des matchs avec des équipes
complètes. Là, nous, l'avantage, le produit, il est de qualité, là. En étant la
semaine avant le début de la ligue nationale, les Kings vont être ici avec leur
réalignement complet, là. Le réalignement de la ligue nationale qui,
présentement, est en troisième place dans la conférence Ouest, ils vont être
ici et ils vont jouer des matchs. Et je n'ai aucune idée ce qui s'est fait à
Halifax et Wichita. Puis je tiens à vous le dire, là, si j'avais pu produire
Anaheim contre Nashville pour la moitié du prix, je l'aurais fait, là.
Journaliste : ...à payer les
déplacements et les repas des équipes?
M. Girard (Groulx) : Bien,
oui, tout ça, c'est compris là-dedans, là. C'est ça.
Journaliste : Alors, compte
tenu du contexte actuel, est-ce que vous venez de compter dans le but de Sonia
LeBel?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense qu'il faut faire la part des choses, sur... pour les négos... puis les
négos, là, je... ma collègue Sonia LeBel fait un excellent travail, je la
laisse gérer ça, mais il y a 8 milliards sur la table annuellement. Là, on
parle de 5 millions. Si vous me dites que tout ce qui manque pour conclure
la négociation, c'est 5 millions, là, on va le donner tout de suite.
Journaliste : Le message, M. Girard,
que vous envoyez, là... que les centrales syndicales se servent pour vous dire
que vous errez, que vous gaspillez l'argent des Québécois, parce que vous
faites venir uniquement des matchs hors concours, alors qu'il manque d'argent
dans les banques alimentaires, il manque d'argent dans les organismes
communautaires. C'est ça que les syndicats vous servent comme argument, mais
aujourd'hui, vous défendez encore votre décision en disant que vous êtes surpris
de la critique, mais vous êtes en pleine renégociation de conventions
collectives. Vous avez 600 000 travailleurs qui sont fâchés contre
vous, puis vous donnez 7 millions de dollars à des millionnaires.
M. Girard (Groulx) : Oui,
bien là, il y a plusieurs raccourcis dans ce que vous avez dit, là. On ne donne
pas 7 millions. 7 millions, c'est le maximum. Les banques
alimentaires, j'ai déjà dit ça. Puis, en passant, la mise à jour, c'était
4,3 milliards d'initiatives, logement, lutte à l'itinérance, adaptation
aux changements climatiques. Si la seule critique qu'il y a sur la mise à jour,
c'est qu'il manquait 8 millions pour les banques alimentaires, bien, ça
veut dire qu'on va avoir une bonne note parce qu'on va le donner.
Alors, ce que je vous dis, c'est que ce
n'est pas du tout le même ordre de grandeur. Il faut comparer ça, là, cette
subvention-là, il faut comparer ça à ce qu'on va nous demander pour la Coupe
Memorial, par exemple, ou le Championnat du monde de hockey junior, c'est des
événements qui vont nécessiter des subventions, comme plusieurs événements
sportifs au Québec, plusieurs événements culturels. Il y a... allez-y.
Journaliste : ...événements-là,
c'est une étape visant à promouvoir la candidature de Québec pour une équipe de
la ligue nationale?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Journaliste : Compte tenu de
toute cette réaction, que vous qualifiez vous-même de négative, est-ce que ce
n'est pas l'effet inverse que vous êtes en train de créer? C'est-à-dire
n'êtes-vous pas en train de de nuire à la candidature de Québec en voyant
l'ampleur du débat que ça cause...
M. Girard (Groulx) : Bien,
d'abord, pour l'événement lui-même, il faudra attendre qu'il ait lieu en
octobre 2024, là, il faudra voir jusqu'à quel point les Kings se rendent
disponibles, sont dans la communauté, à quel point les entraînements publics
sont appréciés. Je pense que l'événement lui-même, il faudra voir.
Là, ce qui... puis il faut rappeler que
les contribuables ont payé un amphithéâtre pour une équipe de la Ligue
nationale, et il n'y en a pas. Alors, moi, ce que je fais, je fais la promotion
de cet amphithéâtre. Et, un jour, parce que les dirigeants de la ligue
nationale ont évoqué la possibilité d'une expansion, un jour, lorsqu'il y aura
une expansion, si nous avons un actionnaire privé, bien, Québec va être sur les
rangs, c'est certain. Et puis, à ce moment-là, c'est l'actionnaire privé qui
décidera et qui décidera s'ils sont prêts à payer le prix qui est demandé pour
une expansion. Et les contribuables, eux, ils ont déjà fait leur contribution,
c'est l'aréna.
Journaliste : ...payer pour
l'amphithéâtre, et là ils repaient un autre 5 à 7 millions, et
peut-être...
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire qu'on va faire le post-mortem de cet événement-là, il va avoir
lieu, on va avoir les revenus, les dépenses, on va avoir le rapport qui
confirme que les revenus, les dépenses ont été bien comptabilisés, comme on
s'est entendu, on va payer la différence entre les revenus puis les dépenses,
et puis on va évaluer ça. Et puis, si... Oui?
Journaliste : ...question,
parce que vous n'avez pas répondu directement. Est-ce que toute cette réaction
négative n'est pas en train de nuire à votre cause?
M. Girard (Groulx) : Nuire
à...
Journaliste : De nuire à
votre cause, soit celle d'essayer de ramener une équipe à Québec.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire que, si on ne fait rien, on ne fait rien pour la cause, là, O.K.?
Il n'y a pas eu un match ici depuis 2018. J'ai essayé d'avoir des matchs de
saison régulière avec les Sénateurs, il y a eu des circonstances particulières,
puis ça m'a aussi permis... le décès de monsieur... et l'équipe a été vendue.
Puis là on a de nouvelles informations, on a le prix à combien les Sénateurs
ont transigé, alors ça nous donne un bon ordre de grandeur. Et, moi, dans le
cadre de tout ce processus-là, bien là, je connais la valeur d'un match de la
ligue nationale.
Alors, moi, j'y vais par étapes. J'ai vu
les dirigeants de la Ligue nationale à quelques reprises, je bâtis un lien de
confiance. Puis c'est important de dire, là, qu'il y a beaucoup de Québécois,
dans la ligue nationale, il y a beaucoup de francophones. Il y a des
francophones à Los Angeles, il y en a à Tampa Bay, il y en a à Montréal, bien
sûr, il y en a à Pittsburgh. Ces gens-là, ils y croient, au hockey à Québec. Il
y a des gens, là-dedans, qui ont joué au hockey à Québec. Alors là, on profite
du fait qu'il y a des Québécois à Los Angeles qui s'intéressent à Québec.
Journaliste : Pouvez-vous
m'expliquer pourquoi il faut que ça coûte quelque chose? Parce qu'on a vu plein
de reportages sur...
M. Girard (Groulx) : Ah bien,
si ça ne coûte rien, on n'a rien. Depuis 2018, on n'a rien.
Journaliste : O.K., mais il y
a d'autres villes qui ont tenu ce genre d'événement, des matchs préparatoires
sans que ça coûte de l'argent public.
M. Girard (Groulx) : Non,
non, il n'y a pas d'autres villes qui ont eu un camp d'entraînement avec les
Kings de Los Angeles, qui jouent contre l'équipe qui était championne de la ligue
nationale l'an dernier puis l'autre qui était en finale la dernière semaine du
calendrier. Là, je vous dis, on a un produit de qualité.
Journaliste : ...le Canadien
offrait de venir jouer gratuitement. Pourquoi est-ce qu'il faut que ça coûte
quelque chose?
M. Girard (Groulx) : O.K.
Moi, je vais vous dire, je respecte énormément votre travail, les journalistes,
vous faites un bon travail. Le média qui a affirmé que les Canadiens seraient
venus gratuitement, je les laisse juger, mais je peux vous dire que je suis en
complet désaccord avec ça.
Journaliste : Vous dites que
ce n'est pas vrai?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire que les Canadiens ont offert de venir. Les Canadiens, ils sont
venus en 2018, s'ils voulaient venir depuis, ils n'avaient qu'à se manifester.
Et ils se sont manifestés après, après que nous ayons conclu une entente avec
les Kings.
Alors là, moi je ne suis pas ici pour
critiquer les Canadiens, critiquer le travail du journaliste de La Presse
qui a véhiculé cette information-là, mais, moi, je peux vous dire, O.K., que,
quand j'ai vu cette information-là, je savais que ça ne tenait pas debout.
Journaliste : M. Girard...
responsabilité de peut-être appeler le Canadien avant de signer le contrat, en
disant : Les Kings viendrait à 5 à 7 millions. Vous, est-ce que vous
pourriez venir pour moins cher ou pour... gratuitement? Ça me semble...
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que les Canadiens, là, je les... moi, j'ai une relation avec France Margaret
Bélanger, qu'on pourrait qualifier de numéro deux chez les Canadiens. Les
Canadiens sont venus en 2018 avec un alignement incomplet, pour le dire
poliment et... pour jouer contre les Maple Leafs, qui jouaient deux matchs ce
soir-là, un à Toronto... Alors, ils ont envoyé leur club-école, les billets ne se
sont pas vendus, O.K.? Si les Canadiens veulent revenir... Moi, je vous dirais,
les Canadiens, on est rendu à des matchs de saison régulière. 2025, ce serait
excellent.
Journaliste : ...M. Girard,
que le Canadien était au courant depuis le mois de septembre que les Kings
venaient. Est-ce que vous pouvez confirmer que, dans le contrat de la ligue
nationale, la ligue doit aviser qu'il y a une autre équipe qui vient dans le
marché d'une autre équipe de la ligue nationale?
M. Girard (Groulx) : Non, je
ne peux pas confirmer ça. Je ne suis pas les règles de la ligue nationale, puis
tout ça. C'est certain que les Kings ont averti les Canadiens. Est-ce que les
Canadiens ont apprécié? Je ne le sais pas.
Journaliste : À propos du
fonds pour la capitale nationale...
M. Girard (Groulx) : Oui,
oui, oui.
Journaliste : Est-ce que vous
avez les assurances, des avis juridiques, peu importe, là, qui vous disent que
vous avez respecté les règles en place, d'attribution... projet pour ce
fonds-là?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, je peux vous dire... parce qu'à chaque fois qu'on fait un projet spécial,
ça prend des procédures spécifiques. Par exemple, lorsqu'on a donné de l'argent
pour le centre de tennis, bien, ce n'était pas... à l'Université Laval, ce
n'est pas la même chose qu'un projet régulier, mais le contrat entre Gestev et
le gouvernement du Québec, il a été rédigé par les professionnels du
gouvernement du Québec.
Alors, ce n'est pas moi, là, moi, je ne
suis pas avocat, je ne rédige pas de contrat. Les professionnels du
gouvernement du Québec ont rédigé le contrat. On a une résolution du Conseil du
trésor, une résolution du Conseil des ministres. C'est 5 millions. Des
subventions de 5 millions, dans un budget annuel de 150, il y en a
plusieurs. Je vous garantis que tout a été fait dans les règles de l'art.
Journaliste : M. Girard...
M. Girard (Groulx) : Oui?
Bien, vous avez une sous-question sur le même sujet?
Journaliste : Bien, c'est
qu'en fait vous m'ouvrez la porte, là, vous dites que c'est passé par le
Conseil du trésor, c'est aussi passé par le Conseil des ministres. À aucun
moment votre collègue, la présidente du Conseil du trésor, a levé la main puis
a dit : tu sais, ce n'est peut-être pas le bon moment?
M. Girard (Groulx) : Les
discussions du Conseil des ministres sont confidentielles.
Journaliste : Vous en avez
peut-être parlé à l'extérieur du Conseil des ministres, dans un couloir. Votre
collègue, Mme LeBel, ne vous a pas dit : Aïe, tu sais, ce n'est
peut-être pas un bon moment?
M. Girard (Groulx) : Écoutez,
s'il y a une affaire qui m'a déçu, dans le dossier des Sénateurs, c'est la
fuite de l'information, parce que la Ligue nationale est très respectueuse de
ses organisations, et tout ça, et, nous, on avait amorcé des discussions
préliminaires.
Journaliste : Donc, ça s'est
fait en petits groupes, Mme LeBel n'était pas au courant?
M. Girard (Groulx) : Attendez,
non, non. J'avais amorcé des discussions préliminaires avec la Ligue nationale
et les Sénateurs. On était au niveau du concept. Il y a eu une fuite. Ça nous a
causé du tort, cette fuite, O.K.? Alors, non, je ne discute pas de ces
sujets-là dans les corridors.
Journaliste : Pouvez-vous me
dire c'est quoi, l'attachement... C'est quoi, l'attachement que nous avons aux
Kings de Los Angeles? Expliquez-moi pourquoi les Kings plus qu'une autre équipe.
Pourquoi on est attaché à cette équipe...
M. Girard (Groulx) : Bien, je
n'ai pas dit qu'on était attaché. Vous n'êtes pas attachés aux Kings, vous?
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Bien,
d'abord, il y a...
Journaliste : ...attachement
aux Kings de Los Angeles pour les vouloir autant que ça?
M. Girard (Groulx) : Bien,
d'abord, si vous avez un intérêt pour le hockey, vous savez que les Kings,
c'est une organisation de première classe qui est un prétendant à la Coupe
Stanley, cette année, qui a une ligne du centre avec... Pierre-Luc Dubois, et
Danault... C'est quoi son prénom, à Danault?
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Philippe
Danault. Merci.
Journaliste : Est-ce que ça
coûte plus cher, ça...
M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire
que faire venir une équipe de Los Angeles, ça coûte plus cher que faire venir
une équipe en autobus de Montréal.
Journaliste : Mais faire
venir une bonne équipe, est-ce que ça coûte plus cher parce que c'est une
bonne?
M. Girard (Groulx) : Bien
oui, mais c'est sûr qu'on a trois bonnes équipes, là, regardez le classement ce
matin. On a les Bruins, premiers dans la ligue nationale, on a les Panthers,
troisièmes.
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Journaliste
: ...au
Centre Vidéotron, j'y étais, comme vous, puis vous avez dit : Il n'y a pas
de signal pour la ligue nationale, il y a une semaine de hockey pour les gens
de Québec, moi, je vois ça plus comme une célébration du hockey.
M. Girard (Groulx) : Oui,
puis on me l'a reproché, oui.
Journaliste : Bien, pourquoi
vous dites maintenant le contraire, que le premier ministre dit le contraire?
M. Girard (Groulx) : Écoutez,
des fois, on dit des choses explicitement, puis, des fois, implicitement. Je
n'ai pas dit explicitement qu'il y avait un lien avec le retour des Nordiques,
c'est vrai, mais je pense que tous les gens qui étaient là savent très bien
que, si on fait venir une équipe de la Ligue nationale pour jouer des matchs
dans le Centre Vidéotron, bien, il y a un lien avec le retour potentiel des
Nordiques un jour. Pour qu'il y ait le retour des Nordiques, ça prendra une
expansion.
Journaliste : Pourquoi ne pas
l'avoir dit?
Des voix : ...
Journaliste : ...ça prend un
prometteur privé qui va payer 51 % pour le contrôle de l'équipe. Est-ce
qu'il y aurait de l'argent public aussi qui viendrait alléger...
M. Girard (Groulx) : Non,
bien, j'ai... D'abord, étant donné la réaction qu'on voit aux 5 millions,
je ne pense pas que ce serait une bonne idée de mettre de l'argent public,
mais, surtout, l'argent public a déjà été mis dans l'amphithéâtre.
Des voix : ...
Journaliste : ...ça ne se
garroche pas sur les billets, présentement, là, je viens de vérifier la vente,
notamment pour la partie contre les Bruins. Avez-vous surestimé l'intérêt des
gens de Québec pour ce genre d'événement là?
M. Girard (Groulx) : Bien là,
c'est en octobre 2024. Moi, je ne surveille pas... Il y en a combien, de
billets de vendus? Bien, il n'y en a pas beaucoup, il y a plein de sections
très près...
Une voix : 15 000.
Journaliste : ...où ça ne
s'est pas vendu.
M. Girard (Groulx) : 15 000
sur 36 000 en une semaine, ce n'est pas bon, ça?
Journaliste : En quatre
jours. Bien, il y a certains événements qui...
M. Girard (Groulx) : Je
comprends que Taylor Swift vend plus vite que ça, là, mais...
Des voix : ...
Journaliste : ...à
l'intérieur de la CAQ, à l'intérieur de votre propre parti, est-ce que vous
sentez qu'il y a de la grogne?
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
qu'elle n'a pas été... Je n'ai pas reçu de deuil de grogne, j'ai reçu du
support de quelques collègues. Et, moi, je respecte les députés. Si eux ont
quelque chose à dire par rapport à ça, je suis content qu'ils s'expriment. Je
n'ai rien contre ça. En fait, j'entends les critiques, là.
Journaliste : Est-ce que vous
avez la possibilité d'annuler le contrat ou c'est sûr que ça se fait?
M. Girard (Groulx) : Bien,
non. Un gouvernement qui signe un contrat, ça respecte ses engagements, là.
C'est très important qu'un gouvernement qui signe ses contrats respecte ses
engagements.
Journaliste : M. Girard,
juste pour résumer, avant d'aller en anglais, quels sont vos regrets?
M. Girard (Groulx) : Bien,
mon regret, c'est que si... J'aurais préféré vous dire que ça allait coûter
entre 2 et 5 millions que 5 à 7, là. Mais il reste que je n'ai pas de
regret dans le sens que je pense qu'on a un produit de grande qualité. Là, je
le répète, là, c'est les Kings contre les Bruins, les Kings contre les
Panthers. Regardez le classement de la ligue nationale, c'est la semaine avant
le début du calendrier, ça veut dire que les Kings auront leur alignement
complet. Les Kings ont d'excellents joueurs. Alors, je pense que la critique la
plus pertinente... Et je l'assume, c'est mon projet, j'en prends la
responsabilité, allez pas blâmer mes collègues pour ça, c'est ici, la
responsabilité, c'est moi qui a le mandat. Je pense que le prix, c'est sûr que
c'est dispendieux...
Journaliste : Avez-vous mal
négocié?
M. Girard (Groulx) : Comme je
vous ai dit, on a négocié, mais ce n'est pas comme s'il y avait un produit, là,
concurrent, disponible, moins cher, là. Depuis 2018, il n'y a pas eu un match
de la ligue nationale à Québec. Et l'affirmation à laquelle vous avez fait
référence, elle est assez douteuse, comme quoi les Canadiens auraient pu venir.
Oui, ils auraient pu venir, mais ils avaient juste à se manifester.
Journaliste
:Mr. Girard, since last week, there are many, many political
analysts…
M. Girard
(Groulx) : Yes, let me take a shot of water.
Journaliste
: So , since last week, there are several political analysts
and also sports specialists that are basically criticizing you to lack
judgement. Is it hurtful for you, Mr. Girard?
M. Girard
(Groulx) : It's mostly hurtful to my wife and
my mother because I'm assuming my choices. I have done this because I thought
it's the right step in the process to bring a team back in Québec City. It's a
step. There will be other steps. For example, if we have the World Juniors, the
subsidies that would be required, that were given in Halifax or Edmonton, are
larger than 5 to 7 million, just like the subsidies for other sports events are
larger than 5 million.
So, I understand the
criticism, as long as the criticism are directed to me, because I'm responsible
for this. It's my initiative, I'm the one that thinks that before getting an
NHL team, we need to stage some major league events to remind the hockey world
that we have an NHL infrastructure in Québec City, that we have fans, that we
have a culture, that we have history. And we're going to have a good product,
these games are going to be NHL games. So, the…
Journaliste
: Your own minister, your own colleague, Mr. Drainville, said this
was…
M. Girard
(Groulx) : Which one?
Journaliste
: Bernard Drainville.
M. Girard
(Groulx) : Oui.
Journaliste
: Poor timing. He said it very clearly. A lot of people think it was
very poor timing. You had people on the streets this morning in the Common Front.
A lot of politics is optics, and the way things are perceived, and so the
perception is out there.
M. Girard
(Groulx) : Well, I think that people are
allowed to have their criticism, but I think the timing is such that people, to
buy tickets, they need to know there's an event and they need to know what's
coming. So, we announced in November 2023 that there will be two NHL games in
October 2024, and the tickets go on sale. So, these are commercial imperatives.
So, with respect to the timing, I'm not sure that if I would do this
announcement on January 2nd, that I'm getting rounds of applause, and that all
the panels on TV, the political panels are saying that I am the… such a great
leader for the «retour des Nordiques».
So, the timing, I think,
is a side issue. The most important critic is the cost. Yes, it's expensive.
Part of the reason why it's expensive is that we deal in US dollars. The NHL…
The Canadian dollar… and that's something, by the way, for all of us, Canadian Quebeckers, the Canadian dollar is weak, for
many years now, versus the US dollar, and it's a major obstacle for our
cost-of-living increase. You know, why is inflation in food higher in Canada,
Québec than in the U.S.? Because the Canadian dollar trades at $1.37 Canadian
dollars per dollar US, so 37% discount. So, the part of the cost is the fact
that we deal in US dollars. It's a major obstacle in the return of a team in
Québec City or in Canada, anywhere in Canada. Because, for example, the
Senators, they traded for one billion dollars, but one billion dollars US. So,
that's 1.4 billon dollars Canadian.
Journaliste :
…wouldn't it be easier to cancel the
decision, and say, we made a mistake and cancel?
M. Girard
(Groulx) :
But
why cancel? We haven't had the event. We're going to need to judge this event
once it has been held.
Journaliste :
Why cancel? Because of the reaction.
You said yourself there was a lot of negative reactions.
M. Girard
(Groulx) : OK, but I'm assuming my decision.
Journaliste :
Would it be simpler for you to cancel?
M. Girard
(Groulx) :
OK. I've been in this position for five years. If I had cancelled all
the decisions that people did not like... I have a difficult mandate. Does
anybody here think that bringing the Nordiques back is an easy task? The odds
that the Nordiques come back, OK, is probably around somewhere 10%. OK? So,
everything that I do is to make sure that the real possibility of that one day
the Nordiques come back and that there's an NHL team in this building that was
paid by the Quebeckers is real. So, it's a step. We'll evaluate that step once
the event has taken place. And if it's a success, we'll repeat with another
team at a better cost.
Journaliste :
But you've just said yourself a 10%
chance, that isn't very high. And we've seen similar initiatives maybe fail at
bringing the Nordiques back. So, what makes you think that this, at this
specific time, is actually worth it?
M. Girard
(Groulx) :
Well,
what I've heard from the NHL is that they are considering an expansion
sometimes in the future. So, the NHL said that. OK? Once they decide to have an
expansion... OK. Because with respect to moving a team, the opportunity would
have been Ottawa, and Ottawa, the daughters of the owner, they had a
responsibility to keep the team in Ottawa, and now Ottawa has its team, and
they're happy. By the way, if Ottawa has a team, Québec can have a team too.
OK? And if Winnipeg has a team, Québec can have a team too. So, we're… Québec
has changed since the Nordiques have left. We have a strong economy. Look at
the TSX60, look at the Québec companies in the TSX60. Any company that is there
can own a hockey team if they want to. My role is not to buy a team. My role is
to promote Québec City as a destination for an NHL team.
Journaliste :
What do you make of the Québec's
Auditor General that we need to investigate your subsidies?
M. Girard
(Groulx) :
Oh!
The Auditor General, she's independent, and I'm confident that everything was
done in respect of our rules and... So, I ask professionals from the Government
to write the contracts, and so all was done «dans les règles de l'art», and by
the book, and we had the approval. And with respect to the money, everything is
fair. So, the Auditor General, she makes her own decisions. If she needs to
investigate this, she will. And if she does and she writes a report, I'll write
a report, and if there are legitimate critics, I'll do better next time. I'm
not...
You know, the Québec
Government can spend five million dollars in art events, sports events,
cultural events. We can do this. And, you know, there was no fund for that, so we're
going to use the contingency fund, and if there no fund in the contingency
fund, we would use the provision, and if there would be no fund in the
provision, we would use money that has not gone out in other areas. And, in the
end, you know, sometimes, one year out of four, if we spend more than we were
allowed, we vote extra credit. Believe me, everything was done properly, I'm
confident on this, and that's it.
Journaliste : Pouvez-vous
revenir sur le 10 % en français? Juste nous le dire en français. Comment
vous êtes arrivés à ce chiffre-là?
M. Girard (Groulx) : Oui,
bien le 10 %... Comment j'arrive à ça?
Journaliste : Parce que vous
n'êtes pas du genre à lancer un chiffre comme ça.
M. Girard (Groulx) : Non,
j'ai fait mes calculs. Je ne donnerai pas... J'ai un comparatif de
probabilités, hein, je ne le donnerai pas. Non? O.K. On a fait une pratique,
puis non. J'ai quelque chose qui a une probabilité de 5 %, mais je ne peux
pas le dire. 10 %, O.K., bien, je pense qu'il y a une chance sur deux
qu'il ait une expansion dans les cinq prochaines années. O.K.? Et les villes
qu'on entend, s'il y a une expansion, c'est Atlanta, Salt Lake City, San
Antonio ou... C'est quoi, les autres villes au Texas, là?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Houston,
O.K, et Québec. Ça a été dit aussi, Québec, O.K.? Ça fait que je dirais qu'il y
a au moins cinq villes qui seraient candidates. Donc, s'il y a une expansion...
Journaliste : ...
M. Girard (Groulx) : ...une
chance sur cinq fois 0,5. Une chance sur deux d'une expansion, une chance
sur cinq que, s'il y a une expansion, c'est nous qui aurait l'équipe, qu'on a
le propriétaire, tout ça. 0,2 X 0,5, 01.
Journaliste : Les Molson ne
doivent pas être très, très heureux de voir une possibilité que Québec revienne
dans leur marché.
M. Girard (Groulx) : Je
trouve que vous avez des drôles de questions, M. Laforest.
Journaliste : ...du Canadien
de Montréal, donc je peux en parler en long et en large.
M. Girard (Groulx) : Les
Canadiens... M. Molson, je ne le connais pas personnellement. Moi, je
connais France Margaret Bélanger, et je le respecte, Molson, je le respecte
aussi. M. Molson a dit qu'il ne s'opposait pas au retour des Nordiques.
Alors, moi, j'ai confiance en sa parole. C'est un homme d'affaires. Les
Canadiens, c'est une franchise extrêmement respectable, profitable. Alors, je
présume que la parole de M. Molson, ce qu'il dit puis ce qu'il pense,
c'est la même chose.
Journaliste : Mme Guilbault,
elle a dit que cette annonce-là était comme bizarre, que c'était bizarre...
M. Girard (Groulx) : C'est
terminé? On me dit que c'est terminé. Merci beaucoup.
(Fin à 10 h 40)