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Point de presse de M. Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications

Version finale

Le jeudi 2 novembre 2023, 16 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures cinquante-sept minutes)

M. Lacombe : Bonjour. Bien, d'abord, un mot, évidemment, pour vous dire que c'est une triste nouvelle, là, j'ai pris connaissance de ça cet après-midi, et je vais vous dire que, d'abord, je pense aux employés qui sont touchés. Je sais que ce n'est pas évident. Moi-même ayant travaillé pendant de nombreuses années dans des salles de nouvelles, notamment pour TVA, pour le réseau TVA, je sais à quel point les employés, aujourd'hui, d'abord, doivent vivre dans une certaine incertitude, et puis, ceux, évidemment, qui recevront l'appel, ce sera des moments qui seront difficiles pour eux. Donc, je pense à eux, je pense à leur famille aussi. Donc, je sais que ce ne sera pas évident.

Maintenant, j'ai envie de vous dire deux choses. On voit deux éléments peut-être distincts dans ce qu'on entend aujourd'hui. D'abord, les médias d'information, la crise que traversent les médias, les... L'environnement évolue tellement rapidement, de trimestre en trimestre, que ça devient difficile de s'adapter. Les médias le voient, les revenus ne sont plus au rendez-vous comme avant, les grandes plateformes, les GAFAM accaparent 75 %, 80 % de l'assiette publicitaire dans le monde numérique. Donc, c'est difficile. Il y a cet enjeu, cet enjeu de fond pour les médias d'information. Donc, ça, c'est la première chose.

Le gouvernement investit, le gouvernement est au rendez-vous, financièrement parlant. Depuis 2018, on a investi plus de 217 millions de dollars directs, si on ajoute à ça la publicité, on est bien au-dessus, mais clairement, on doit avoir une discussion avec les entreprises de presse pour voir comment on peut les aider différemment, comment on peut adapter notre aide au contexte d'aujourd'hui. Ça, c'est la première chose.

Et la deuxième, c'est quand on voit la partie production TVA de l'annonce d'aujourd'hui, donc la fermeture de production TVA, ça met aussi en lumière le fait que la production audiovisuelle, donc on sort du monde de l'information... mais la production audiovisuelle traverse aussi des moments qui sont difficiles. Le système actuel ne fonctionne plus. Le système actuel ne fonctionne plus dans un environnement numérique. Et je pense... Et, depuis plusieurs mois, j'ai ces discussions-là qui m'amènent aujourd'hui au constat, dans les dernières semaines, dans les derniers mois, que le système doit être revu.

On doit se poser la question : Si on repartait d'une feuille blanche, dans le monde numérique d'aujourd'hui, comment on l'écrirait, ce système-là? Donc, je pense qu'on doit se poser la question parce que le système de financement des productions audiovisuelles, donc quand on parle des films, des émissions de télévision, datent d'une autre époque, et, à l'époque où on est, avec les grandes plateformes de diffusion, j'entendais M. Péladeau en parler tantôt, bien, le système, il n'est plus adapté, donc il ne fonctionne plus. Donc, on devra clairement se poser cette question-là. Et chacun des intervenants à qui je parle depuis quelques mois et à qui je soumets cette hypothèse, cette idée, cette orientation vont dans le même sens. Donc, je pense qu'on devra se poser cette question-là.

Donc, deux enjeux distincts pour moi, le monde de l'information, les médias d'information, la crise qu'ils traversent, mais aussi, parallèlement, en même temps, l'enjeu de la production audiovisuelle.

Journaliste : ...vous dites que le système doit changer.

M. Lacombe : Oui.

Journaliste : Vous avez déjà évoqué l'idée de légiférer pour encadrer la production par les joueurs numériques de contenu québécois. À quel point est-ce que ça a évolué, dans votre tête, cette idée-là? Est-ce qu'on est plus près, aujourd'hui, d'une loi ou d'un projet de loi qu'on l'était il y a quelques mois?

M. Lacombe : Oui, tout à fait, tout à fait. C'est un morceau, par contre, c'est un morceau. Et là on parle pour les productions audiovisuelles québécoises, là, par exemple, pour nos films, pour nos séries, sur les plateformes comme Netflix, Disney. Ça, c'est un élément, là, de ce dont je viens de vous parler. Ces contenus-là doivent être davantage mis en valeur. Donc, on doit être capables de les découvrir plus facilement, la fameuse découvrabilité dont on parle beaucoup ces temps-ci.

Donc, ça, oui, on va agir là-dessus. Vous savez, j'ai mis en place un groupe d'experts, le travail se termine, et, vous l'avez peut-être lu dans les médias, on ira de l'avant, on encadrera les plateformes, mais ça, c'est une partie de l'enjeu. Mais, quand je parle de financement, entre le moment où quelqu'un a une bonne idée et le moment où cette idée-là arrive sur un écran, bien, comment on finance tout ça? Il y a les crédits d'impôt, il y a les programmes directs de financement, il y a la question du droit d'auteur. Les œuvres, non seulement on doit bien les financer, mais, ensuite de ça, elles doivent circuler, elles doivent vivre. Puis, actuellement, le système, la façon dont il fonctionne, ça a été imaginé en fonction d'un système qui est caduc maintenant, parce que les plateformes ont tout changé. Donc, c'est un travail qui est très lourd, c'est un travail qui est très ardu, mais je pense qu'on n'a pas le choix de se poser cette question-là.

Journaliste : Est-ce qu'une aide d'urgence, c'est possible pour TVA? Est-ce que vous envisagez ça?

M. Lacombe : Bien, on a déjà des programmes d'aide financière qui sont en place pour les médias, en général. Je vous le disais, 217 millions de dollars depuis 2018. Maintenant, chaque entreprise est un cas particulier et on parle d'entreprises privées aussi. C'est ça, la nature de la complexité, je vais dire, c'est ça qui participe à la complexité du problème. Donc, l'environnement est difficile. C'est une question qui est difficile à répondre parce qu'on doit regarder ça vraiment plus globalement.

Journaliste : ...M. Lacombe, avez-vous la capacité de payer?

M. Lacombe : Bien, je ne pense pas que c'est une question de capacité de payer, je pense que c'est une question d'agir de la meilleure façon possible. Ce n'est pas juste pour moi une question d'argent, c'est une question d'architecture. L'arrivée des plateformes, l'arrivée des GAFAM, qui se sont accaparés je vais dire, 75 %, 80 % de l'assiette publicitaire dans le monde numérique, ça a tout changé. Donc, c'est l'architecture de la maison en tant que telle, là, qui ne tient plus la route. Donc, ça va au-delà... Oui, bien sûr, il y a une question financière, mais ça va au-delà de ça. Ce n'est pas juste une question d'envoyer de l'argent. Parce que, prenez les médias écrits, on les soutient, les médias écrits. Ça n'empêche pas les Coops de l'information que vous voyez d'avoir pris une décision difficile. Ça n'a pas empêché Metro Média, par exemple, de fermer les portes il y a un moment. Métro Média avait un enjeu très particulier aussi. Ce que je veux dire, c'est que c'est plus qu'une question d'argent, c'est une question d'environnement qui a changé. Et ça, changer ça, ça ne se fait pas en claquant des doigts, ça se fait en se parlant. Puis moi, je pense que cette discussion-là, il faut l'avoir.

Journaliste : ... les révisions du financement que vous avez en tête, excusez-moi. Qu'est-ce que vous avez en tête comme façon de fonctionner et qu'est ce que ça nécessite? C'est-u projet de loi qui va venir ou comment on va gérer le financement pour...

M. Lacombe : Sur la question d'ondes, là, on sort du monde de l'information, puis on parle de production audiovisuelle.

Journaliste : Mais j'ai l'impression que vous vous dites : On va mieux... financer plus les producteurs que les diffuseurs, si je comprends, là.

M. Lacombe : Je ne suis pas dans ce nouveau détail-là du tout. Je reste très général pour la simple et bonne raison que la réponse, je ne l'ai pas. Et la réponse, quand vous parlez aux producteurs indépendants, ils ne l'ont pas non plus. C'est un système qu'on doit repenser ensemble. Et ça, ça nécessite beaucoup de travail. Ça nécessite de le repenser comme si on le partait de zéro aujourd'hui.

Maintenant, on utilise certains outils à des fins qui n'étaient pas prévues comme ça au départ, parce qu'on manque d'argent, puis là il faut boucler le montage financier d'un film, par exemple, ou d'une série pour être capable de partir en tournage. Puis là, après ça, bien, on attend le crédit d'impôt, puis après on a déjà vendu une partie des droits pour être capable de partir en tournage, ce qui fait en sorte qu'à un moment donné, l'oeuvre, elle a de la difficulté à circuler. Je dis tout ça, je comprends que ça peut être compliqué pour les gens qui nous écoutent, mais ce que je veux dire, c'est que le système actuel ne fonctionne plus parce qu'il est hérité d'une autre époque et on doit le repenser avec les paramètres qu'on a aujourd'hui, pas changer un petit morceau, pas changer l'autre, mais se poser la question sur le système plus général. Et ça, on est en train, nous, de regarder comment on peut s'attaquer à ce chantier-là.

Journaliste : Vous avez parlé des GFAM. Est-ce que le gouvernement fédéral fait une erreur en s'acharnant avec son projet de loi, alors qu'on voit que les GAFAM, justement, ont le rapport de force? Il y a des gens à l'intérieur des médias qui commencent à se dire que le rapport coûts-bénéfices de ce projet de loi là n'est pas à l'avantage des médias.

M. Lacombe : C'est une bonne question. Vous savez, sur le principe, j'ai toujours appuyé l'idée de C-18, mais je suis toujours resté prudent parce que c'est sûr que la posture qu'a adoptée le gouvernement fédéral, c'est-à-dire d'imposer aux médias de rémunérer, d'imposer plutôt à Meta, par exemple, ou à Google, de rémunérer les médias, comme si nous avions... comme s'ils avaient plus besoin de nous que nous avions besoin d'eux, je trouve que c'est un angle qui peut être débattu, je vais dire ça comme ça. Mais sur le fond du projet de loi, je pense qu'il faut effectivement continuer d'aller de l'avant avec des mesures pour qu'on puisse rééquilibrer les choses. Moi-même, je le disais, on va poser des gestes au Québec.

Mais sur le gouvernement fédéral, je vais laisser Mme Saint-Onge, à qui j'ai déjà partagé mes préoccupations, gérer son projet de loi. Mais c'est sûr que je suis moi-même préoccupé de voir comment les choses sont en train de tourner. On avait déjà émis ces préoccupations-là au préalable au gouvernement fédéral.

Journaliste : ...il y avait trois demandes pour le nord du Québec, ajoutez le crédit d'impôt audiovisuel, ajouter aussi le crédit d'impôt pour les journalistes et attirer... avoir les effectifs pour attirer les... étrangères. Est-ce que vous confirmez que cette demande-là a été faite par TVA et qu'est ce que vous y répondez?

M. Lacombe : Bien, c'est sûr que j'ai des discussions avec TVA, comme j'en ai avec Cogeco, comme j'en ai avec Bell, comme j'en ai avec les Coops, comme j'en ai avec La Presse Canadienne. Et je ne veux oublier personne, mais on a des discussions avec pas mal tout le monde qui nous arrivent tous avec des demandes. Mais ce que je vous disais tantôt, c'est qu'on ne peut plus continuer de gérer ça problème après problème et puis de réagir à telle ou telle demande. Il faut voir ça dans un ensemble et se dire, le système actuel, est-ce qu'il fonctionne ou il ne fonctionne pas. La réponse, c'est qu'il ne fonctionne pas. Donc, oui, je comprends ces demandes-là. J'en ai entendu parler, non seulement j'en ai entendu parler, mais ils nous les ont formulées. Donc, je vous ai parlé de la nécessité de le revoir d'un point de vue global.

Puis ensuite, je vais vous dire, la presse écrite, qui relève de la compétence du gouvernement du Québec, on la soutient, là, avec le crédit d'impôt, 35 % pour, par exemple, la masse salariale, 35 % pour la transformation numérique. On a des programmes d'aide financière directe pour la transformation numérique, on aide aussi avec le recyclage, par exemple. Les télécommunications, ça relève aussi du gouvernement fédéral. Je trouve que ce serait intéressant de leur poser la question. Mais je vais vous dire qu'à ce stade-ci on doit discuter avec les patrons de presse, puis moi, je serai dans ce dialogue avec eux.

Journaliste : M. Lacombe, en tout respect, là, quand on s'est retrouvés, là, dans le mois d'août, vous parliez de Métro, qu'il devait y avoir une... même si c'est un cas particulier, qu'il devait y avoir une réflexion, bon, là, vous parlez un peu la même chose. Qu'est-ce que vous faites, là? Est-ce qu'on convoque tous les... toutes les entreprises de presse? Est-ce qu'on tient une commission parlementaire? Comment on le définit, ce nouveau système-là, de façon collective, comme vous le mentionnez? Concrètement, qu'est-ce qu'on fait?

M. Lacombe : Bien, encore là, j'hésitais à savoir si je vous parlais des deux éléments parce que je ne veux pas que les arguments s'entremêlent. Il y a vraiment les médias d'information et il y a la production audiovisuelle.

Journaliste : Mais sur l'information?

M. Lacombe : Sur les médias d'information, il y a des programmes qui existent, ça, c'est sûr. Est-ce qu'ils peuvent être élargis, est-ce qu'on peut les appliquer différemment, cette discussion-là, je dois l'avoir avec les entreprises de presse. Et on parle à beaucoup d'entre elles, récemment... bien, en fait, depuis mon arrivée, mais on intensifie ça parce que je pense qu'il faut effectivement trouver une solution.

Puis en audiovisuel, bien là, c'est différent. C'est le système au complet qui ne fonctionne plus, de A à Z. J'ai envie de vous dire il faut carrément le revoir. Dans le cas des médias...

Des voix : ...

M. Lacombe : Dans le cas des médias, c'est une question de revenus, surtout. C'est une question de revenus parce que l'assiette publicitaire, elle est partie ailleurs. C'est peut-être... je ne veux pas dire moins compliqué, mais c'est très précis, là, comme enjeu. Tandis que dans l'audiovisuel, bien là, c'est carrément la chaîne au complet qui est héritée d'une autre époque.

Des voix : ...

Journaliste : ...que vous craignez pour la culture québécoise, puis là, on voit l'effritement que ça crée dans les productions québécoises. De quel sentiment d'urgence êtes-vous animé? Il faut que votre nouveau système, vous le définissiez rapidement. C'est quoi, votre échéancier?

M. Lacombe : Bien, en même temps, en même temps, je comprends qu'on veut toujours aller rapidement, là, je comprends, je suis le premier. Quand on est un élu et qu'on vous côtoie à tous les jours, ça nous pousse à être rapides, hein, parce que vous nous demandez des comptes à tous les jours sur nos dossiers. Mais en même temps, sur un enjeu comme celui-là, je comprends qu'on n'a pas des années, certainement, mais il faut aussi prendre le temps de bien faire les choses. On le fait en audiovisuel, par exemple, avec le comité d'experts que j'ai mis en place. On va arriver avec des solutions, c'est sûr. Pour les médias, il y a déjà des choses qui sont en place.

Donc, on agit, on est animés de ce sentiment d'urgence, mais ce n'est pas vrai qu'on a une solution pour demain matin. Si je vous disais ça, ce serait un mensonge.

Journaliste : Allez-vous définir une feuille de route ou un moyen d'en arriver à quelque chose pour la production audiovisuelle? Est-ce que vous avez en tête un plan pour ça?

M. Lacombe : Pour les médias d'abord, discussion avec les entreprises de presse, ça, c'est important. L'enjeu, il est très défini, ce sont les revenus qui ne sont plus au rendez-vous. Pour la production audiovisuelle, donc là, on en parle parce que Production TVA aujourd'hui ferme, bien là, ça, c'est un travail énorme auquel je veux m'attaquer. D'ailleurs, si vous voyez toutes les prises de position que j'ai prises lorsque je me suis adressé à des forums où j'étais invité, je le répète, il faut qu'on ait cette discussion-là. Et je l'ai déjà avec les groupes, c'est commencé, mais on est en train de voir de quelle façon on peut l'encadrer pour arriver à quelque chose de concret. Parce qu'il faut que ce soit plus que des paroles, il faut qu'on arrive à des décisions.

Journaliste : Sauf votre respect, vous dites qu'on vous côtoie à tous les jours, qu'on vous pousse, ça, c'est une chose, mais c'est que les fermetures s'additionnent. Je veux dire, vous n'avez pas tant de temps que ça, une fois que c'est tout fermé, on n'a pas trouvé une solution, il est trop tard.

M. Lacombe : Je suis d'accord avec vous, donc c'est pour ça qu'on doit agir le plus rapidement possible. Mais ce que je veux vous dire, c'est que ce n'est pas un enjeu qu'on peut régler en pesant sur un bouton. C'est de revoir l'audiovisuel, la chaîne de montage au complet, là, le financement de A à Z. Ça, ça veut dire les droits d'auteur avec Ottawa, ça veut dire les crédits d'impôt, ça veut dire le Fonds des médias, ça veut dire les subventions que la SODEC donne, par exemple. C'est énorme, donc ce n'est pas vrai qu'on peut peser sur un bouton puis régler ça.

Mais la bonne nouvelle, c'est que depuis que je suis arrivé, je rencontre tout ce monde-là, puis dernièrement, je le dis publiquement, donc vous voyez que je me suis engagé à ce que ça puisse se régler.

Journaliste : M. Lacombe, c'est 547 personnes qui perdent leur job aujourd'hui, comment vous pensez qu'ils vont réagir quand vous allez leur dire que ça va prendre du temps de revoir toute la structure du...

M. Lacombe : Bien là, encore là, je vous dis, il ne faut pas mélanger les deux dossiers. L'audiovisuel, c'est quelque chose, et ça, je pense...

Journaliste : ...une bonne partie des emplois qui sont coupés qui sont dans la production télévisuelle de...

M. Lacombe : Ça, c'est une partie, effectivement. Dans le cas des médias d'information, ça, je pense que ça peut aller plus rapidement. Cette discussion-là, on l'a déjà, ce n'est pas comme si on la commençait aujourd'hui, là, on en est... Mais clairement, quand on voit ces nouvelles... Ça change de trimestre en trimestre, donc il faut aller rapidement, c'est sûr.

Des voix : ...

M. Lacombe : Maybe not in English, sorry. Merci.

(Fin à 17 h 12)

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