(Huit heures quarante-sept minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à chacun et à chacune. Vous allez nous permettre, dans un premier temps,
évidemment, penséé aux victimes, aux proches des victimes, des blessés dans la
tuerie dans le Maine. On regarde ça d'heure en heure, l'évolution. Alors, nos
pensées et nos prières accompagnent les victimes et les proches de la tuerie au
Maine.
On va vous parler des banques alimentaires
ce matin, rapport dévastateur hier, des organismes, près de 1 300
organismes qui ont vocation d'offrir des repas, des paniers à celles et ceux
qui souffrent de la faim au Québec, et on a pu voir une explosion du nombre de
celles et ceux qui ont recours aux banques alimentaires. De ce nombre, il y a
12 % de retraités et il y a 19 %, près de 19 % de travailleurs,
travailleuses. Donc, vous dire que ça touche maintenant même celles et ceux qui
peuvent, par ailleurs, avoir un emploi.
En ce sens-là, ça nous fait dire que le
contrat social au Québec est brisé, brisé sous le gouvernement de François
Legault, où même le fait d'avoir un travail ne vous garantit pas de vous
prémunir contre la faim et de vous prémunir contre une aide de dernier recours
d'avoir recours aux banques alimentaires.
Alors, en ce sens-là, ce qui a été révélé
également, c'est que l'un des facteurs, c'était le logement, la crise du
logement. Quand vous n'êtes pas capable de vous loger, quand les coûts
explosent, mais ça vient diminuer votre capacité à vous nourrir parce que votre
priorité, c'est d'avoir un toit. Et par la suite, le deuxième besoin que vous
essayez de combler, c'est la faim, mais via les banques alimentaires.
Le coût de la vie a explosé, plus haut
depuis 25 ans, et ça frappe plus fort au Québec qu'ailleurs au Canada. Dernière
statistique, 872 000 Québécoises et Québécois ont recours aux banques
alimentaires, 872 000 Québécoises et Québécois ont recours aux banques
alimentaires à chaque mois. C'est une crise. Des demandes ont été verbalisées
au gouvernement Legault pour ajouter davantage d'aide. Et à ce moment-ci, je
vais céder la parole à ma collègue députée d'Arcy-McGee, Elisabeth Prass.
Mme Prass :
Merci.
Donc, comme Marc l'a dit, les chiffres qui sont sortis hier étaient vraiment
dévastateurs. Quand on se rend compte qu'un Québécois sur 10 doit faire appel à
une banque alimentaire, c'est que ça devient un problème de société. Et en
plus, ces chiffres datent de 2022, même pas de 2023, donc la situation sur le
terrain s'est empirée depuis et ne reflète pas la réalité. Des personnes qui
auparavant fréquentaient des banques alimentaires pour des dépannages de temps
en temps, maintenant, ils y vont pour leur survie.
Moi, dans mon comté, j'ai une banque
alimentaire à Côte-des-Neiges qui s'appelle MultiCaf, qui dessert des milliers
de personnes par jour, qui, en juillet 2022, quand il y a eu l'annonce d'une
aide d'urgence de 3 millions de dollars de la part du gouvernement, a
recueilli 11 000 $, moins de 11 000 $, donc même pas 60 $ par
jour. Donc, clairement, les aides d'urgence que le gouvernement fournit, quand elles
sont réparties entre presque 1300 organismes de banques alimentaires, ça ne
fait pas grand-chose. Donc, avec l'inflation alimentaire qui, en 2022, a
atteint presque 10 %, il faut vraiment que le gouvernement fasse sa part.
Puis ce n'est pas des aides d'urgence, là, les banques alimentaires du Québec
demandent 18 millions de dollars juste d'ici le 31 mars. Donc, il faut
vraiment que le gouvernement se réveille, comprenne que l'inflation a eu un
effet, pas seulement sur les personnes qui fréquentent les banques
alimentaires, mais la capacité des banques alimentaires d'acheter des denrées
et de les offrir à cette population-là. Donc, clairement, le gouvernement, il
faut qu'il se réveille puis qu'il se réveille aujourd'hui, puis pas demain.
Journaliste : M. Tanguay,
actuellement, il y a le front commun et la FIQ qui ont des mandats de grève à
95 %, des journées de grève annoncées, on se dirige vraisemblablement vers
une grève générale illimitée. Qu'est-ce que le gouvernement doit faire, là,
pour tenter de calmer le jeu, là? Est-ce qu'il prend la bonne direction?
M. Tanguay : Jusqu'à
maintenant, on voit qu'il y a eu très, très, très peu d'avancées. Alors, on
doit juger l'arbre par ses fruits. On a vu la présidente du Conseil du trésor,
il y a quelques semaines, dire : Bien, écoutez, si ça ne fait pas, on va
couper les primes. Là, j'entends qu'elle va parler dimanche, elle va bonifier
les offres, j'imagine, va parler des primes. Alors, on a hâte de voir ce qui va
se passer dimanche, mais dans les votes de grève, là, quand on regarde,
95 %, le dernier vote qui a été rendu public dans les dernières heures, on
peut voir un essoufflement puis, je vous dirais même, je veux utiliser le mot,
un écœurement, un essoufflement de celles et ceux qui quittent les réseaux
aussi, qui en sont réduits, puis pas de gaieté de cœur, à quitter. Voilà
Journaliste : Est-ce que le
front commun a raison d'annoncer déjà une journée de grève, alors que la
dernière offre patronale n'est même pas déposée, va l'être dimanche?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
ils ont le mandat.
Journaliste : Ce n'est pas
prématuré...
M. Tanguay : Ils ont le
mandat, et ça participe évidemment de leurs négociations, de leur recours. Ça
fait des mois, là, que le gouvernement est au courant que ça s'en vient. Même
le gouvernement le disait et le prenait pour acquis : il va y avoir un
automne chaud, il va y avoir un automne chaud. Là, qu'il y ait des dates de
grève déjà prévues pour novembre, évidemment, moi, je pense tout de suite aux
citoyens et citoyennes qui vont être touchés par ça. Mais c'était au
gouvernement à trouver une piste de solution puis à négocier, à négocier. Vous
savez, des grèves, vous pouvez avoir les mandats puis vous puis suspendre les
mentions.
Journaliste : ...ils veulent
faire, ils veulent déposer une offre dimanche. Mais là est-ce que le syndicat,
avant même de connaître la teneur de cette offre-là... Et Mme LeBel, hier, a
dit : On va faire un pas vers les syndicats. Eux autres, le lendemain d'avoir
appris qu'il va y avoir une offre déposée le dimanche, on apprend qu'ils vont
faire une journée de grève le 6.
M. Tanguay : Ça participe de
leurs outils. Maintenant, vous le savez, si l'offre est réellement bonifiée et
que Mme LeBel est prête à négocier, j'assume, de bonne foi, bien, vous savez,
des mandats de grève, ça s'annule, aussi, là, pas les mandats, mais les
journées grève, ça s'annule, également, là, s'il y a du progrès qui est fait.
Alors, ils ont mis cet... ils ont annoncé ça, mais ça participe de leurs
pouvoirs et ça peut toujours s'annuler si les offres sont très constructives.
Journaliste : Donc, en clair,
là, si les offres sont plus généreuses, votre souhait, c'est que les syndicats
retirent...
M. Tanguay : Ça fait partie
de leurs possibilités. Maintenant, je ne les ai pas vus, à eux de faire leur
analyse. Mais je pense que... si le gouvernement fait un pas, un bon pas dans
la bonne direction, je pense que c'est toujours une possibilité pour les
syndicats.
Journaliste : ...aux offres
différenciées, vous?
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : Êtes-vous
favorable aux autres différenciées?
M. Tanguay : Je pense que ça
participe des négociations. Je ne vais pas aller dans le détail parce que c'est
excessivement complexe, mais je pense qu'il y a moyen d'améliorer les façons de
faire puis je pense que ça participe des outils.
Journaliste : ...une
infirmière qui travaille la nuit ou les fins de semaine gagne plus cher qu'une
infirmière qui fait du 8 à 16h du lundi au vendredi?
M. Tanguay : Sur le principe,
à la base, on n'est pas contre, évidemment. Maintenant, il faut s'entendre, s'asseoir
et s'entendre avec les travailleurs, travailleuses.
Journaliste : Mais est-ce que
l'offre de 9 % sur cinq ans est raisonnable, à votre avis, ou si c'est
trop bas?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
encore une fois, je ne veux pas aller dans le détail des offres, combien on
devrait mettre, combien on devrait... Écoutez, visiblement, il y a un
rattrapage salarial à effectuer, et ça fait partie des négociations, mais je ne
vais pas commencer à fixer des pourcentages.
Journaliste : ...a
contratios, est-ce que l'offre... la demande, en fait, de 20 % sur trois
ans, est-ce que ça, c'est justifié ou c'est exagéré?
M. Tanguay : Ça participe des
négociations. Je ne veux pas, moi, mettre des limites. Ça participe des
négociations. C'est clair qu'il y a une capacité de payer des Québécoises et
Québécois. C'est clair que, quand vous entrez dans une négociation, chacun va
chercher une base de départ, mais, après ça, il faut qu'ils se rejoignent dans
le milieu. On espère tous, hein, on pense aux citoyens et citoyennes, qu'ils
vont se rejoindre, à un moment donné, dans le milieu, puis on espère qu'il n'y
en aura pas, de journée de grève. Mais, pour ça, le gouvernement doit faire son
bon bout de chemin. Puis Ça fait partie des négociations, ça, je pense, d'être
capable d'aller chercher... Écoutez, là, on vous a fait une bonne offre,
pouvez-vous suspendre votre grève? Puis les syndicats, en toute bonne foi,
pourraient dire oui on va suspendre notre moyen de grève.
Journaliste : Mais quand vous
dites que vous vous attendez à un bon pas, ça veut dire quoi concrètement?
M. Tanguay : Je ne vais pas
embarquer dans les chiffres parce que c'est excessivement complexe. Mais un bon
pas en regardant... parce qu'ils s'assoient puis ils négocient, ils savent où
sont les demandes des syndicats. Je ne vais pas chiffrer cela, ça participe des
négociations très complexes. Mais le gouvernement doit, à un moment donné,
avoir des résultats dans sa négociation, puis je ne parle pas du résultat
final. Je parle dans le processus.
Journaliste : M. Tanguay,
sur la lettre des anciens premiers ministres, là, est-ce que vous trouvez que
M. Legault est allé trop loin hier en nommant la famille Desmarais puis en
disant en Chambre qu'il y en a qui essaient de garder leur petit pouvoir.
M. Tanguay : Oui, je pense
qu'il est allé trop loin. Je pense que c'est important qu'il y ait des citoyens
et des citoyennes engagés qui viennent supporter nos institutions, qui sauvent
des vies au Québec.
Journaliste : Mais est-ce que
vous êtes d'accord avec M. Barrette qui dit que derrière la lettre des
premiers ministres, il y a un lobby de gens d'affaires auquel lui-même a déjà
eu affaire quand il a proposé sa...
M. Tanguay : Bien, les gens
d'affaires...
Journaliste : ...l'ancien
ministre, là, de la Santé.
M. Tanguay : Oui, oui. Bien,
pour moi, pour moi, des personnes, des citoyens et citoyennes qui
s'investissent, qu'ils soient aussi... Fussent-ils gens d'affaires qui veulent
faire avancer puis supporter nos institutions, qui font de la recherche puis
qui aident à sauver des vies, bien, moi, je le salue. Je le salue.
Journaliste : Bien,
M. Barrette a dit que c'était un lobby. Lui, il a dit que...
M. Tanguay : Ah! Bien, je
veux dire, on a une loi sur le lobbyisme au Québec. Je veux dire, le lobbyisme
n'est pas interdit, ça existe. Puis le fait de dire un lobby, ce n'est pas
nécessairement négatif. C'est encadré le lobbyisme.
Maintenant, je vois des gens, moi, qui
s'investissent, qui mettent des efforts, leur temps et de l'argent. Je trouve
ça beau, puis il faut l'encourager puis il ne faut pas le décourager.
Journaliste : ...M. Bouchard
n'était pas inscrit au projet de...
M. Tanguay : Bien, je ne
parle pas de M. Bouchard. Je parle de façon générale, celles et ceux qui
en font.
Journaliste : La sortie par
rapport à l'Institut de cardiologie, selon vous, est-ce que c'était un groupe
de citoyens engagés ou c'était une sortie planifiée d'un lobby?
M. Tanguay : Ah! Je pense que
c'est un groupe de citoyens engagés, dont six premiers ministres, ex-premiers
ministres et première ministre.
Journaliste : Les
amendements, là, finalement, ont été adoptés, là, somme toute. Donc, il n'y a
pas de problème quand même à...
M. Tanguay : Oui, on avait un
problème, on l'a exprimé. Maintenant, le gouvernement a la majorité. Puis le
gouvernement a très bien compris le point, puis ils ont dit : Bien, nous,
on va le faire, on va le faire pareil de toute manière. Alors, à un moment
donné, en commission parlementaire, quand que le gouvernement a clairement
compris que tout le monde à l'extérieur de la commission a eu l'occasion de se
prononcer... Puis, quand en commission on a eu l'occasion de se prononcer,
bien, à un moment donné, il arrive un moment qui est un vote, puis c'est la
décision du gouvernement.
Journaliste : ...M. Dubé
n'a pas... complètement, donc....
M. Tanguay : Exact.
Journaliste : ...les anciens
premiers ministres, là, par rapport aux demandes qui étaient faites. Est-ce
que, donc, sa réforme menace le système de philanthropie qui existe en ce
moment?
M. Tanguay : Bien, c'est
l'énorme drapeau rouge qu'a soulevé notamment les six anciens premiers
ministres. Ça va avoir un impact à première vue, parce que lorsque vous
investissez, lorsque vous mettez du temps, de l'énergie, même un don que vous
faites, il est clair que vous voulez supporter une institution qui va être
capable de le gérer. Encore une fois, et cela, malheureusement, on vient
diminuer la capacité des institutions à dire : Voyez, faites le don,
faites nous confiance. Voici le conseil d'administration, on va bien gérer
votre don. Parfait. Je suis rassuré. C'est à vous que je donne, puis je ne
donne pas au ministère de la Santé ou au Fonds consolidé du Québec.
Journaliste : Ça en est où
avec M. Beauchemin?
M. Tanguay : Ah! les
processus sont en cours.
Journaliste : Ce n'est pas
long un peu?
M. Tanguay : Les processus
sont en cours. Je ne veux pas commenter plus avant.
Journaliste : Est-ce que son
exclusion devient permanente?
M. Tanguay : Non, non, non.
Écoutez, je l'ai déjà dit, le temps que les processus se terminent... Donc,
c'est jusqu'à ce que les processus soient terminés.
Journaliste : Est-ce que vous
espérez son retour, vous, personnellement?
M. Tanguay : Ah bien!
Écoutez, moi, je ne vais pas préjuger de la fin. Il est clair que s'il est
blanchi, il y aura un retour. Mais ça, c'est si, si, si. On va voir la fin des
processus. Je ne vais pas préjuger.
Journaliste : ...les enfants,
quelles sont vos attentes? On va avoir les détails un peu plus tard, là, mais
c'est quoi vos attentes?
M. Tanguay : Ah bien!
Écoutez, on va prendre le temps de lire le projet de loi. Chose certaine,
c'était une recommandation phare, une recommandation très, très forte de la
commission Laurent, donc d'il y a plus de deux ans et demi. Il n'est pas trop
tôt, là. Il était grandement temps qu'ils le fassent. On l'avait demandé depuis
plusieurs mois. Donc, on a hâte de lire le projet de loi puis de l'adopter.
Dans ses détails, on fera l'analyse.
Journaliste : Sur le projet
de loi n° 31, vous n'avez pas vu les amendements.
M. Tanguay : Non.
Journaliste : Le cabinet de
la ministre Duranceau dit que c'est votre... parce que vous n'avez pas voulu
accepter son plan de travail.
M. Tanguay : Wow!
Journaliste : Vous en pensez
quoi de tout ça? C'est quoi le plan de travail?
M. Tanguay : Est-ce que c'est
son premier projet de loi, la ministre Duranceau? Je pense que oui. Est-ce
qu'elle vient nous instruire sur l'art de faire de la législation? Moi, ça fait
11 ans que je fais de la législation. Ça fait qu'on n'a pas accepté son
plan de travail. C'est son premier projet de loi. Eh! il y a une crise du
logement. Il y a une crise du logement. Elle n'est pas trop pressée. Alors, la
donneuse de leçons sur l'art de la législation, on repassera. Là, on est
convoqué, là, qu'elle les dépose ses amendements puis qu'elle travaille pour le
Québec plutôt que d'accuser les oppositions. Voyons donc.
Journaliste : Est-ce qu'elle
joue son poste?
M. Tanguay : Ah, je pense
qu'à tous les jours, les ministres jouent leurs postes, là, mais chose
certaine, si on doit juger l'arbre par ses fruits, là, je veux dire, il n'y a
pas grand fruits, là, à date, qui sont sortis, là.
Journaliste :
Can I jump in English?
M. Tanguay :
Sure.
Journaliste
: Regarding the negotiations, it looks like… well, the union front
just announced that they will go on strike at the beginning of November, I
think it's November 6th, and then you have the FIQ that will go on strike, I
think it's 7 or 8 November, I mean, the population basically will suffer from
these strikes, what should have happened?
M. Tanguay :
Of course, it will have a negative
impact on the level of services rendered by… to the population and… but it's
part of the negotiation process. That being said, it's the Government
responsibility to have a positive climate, to act in good faith, to enhance its
proposals. And probably, during that process, I'm not talking about having a
final offer accepted at the end of the process, but in the meantime, if the Government is willing… acting in good faith
to enhance its proposals, I think that it's part of the negotiation to
say : O.K., are you willing to suspend your strike in order for us to have
time to do things properly. Because, at the end of the day, I don't think that
it will serve, of course, the citizens, the strikes.
Journaliste :
So, you wish Mrs. LeBel's offer will be
strong enough on Sunday that we'll avoid the rest of it.
M. Tanguay :
I hope, and I wish. And I think that
it's always a possibility, you know, for a bargaining union, for a union to
say, to announce in advance that we will go on strike in these, these days,
it's a message sending that are you willing to have better offers for us, and
it's still an option for the unions to say : O.K., we will suspend because
what we see is not the final offer we see, we'll still continue to negotiate,
but I hope. And it's part of the possibilities for the Government.
Journaliste :
For the «commissaire au bien-être des
enfants», like Mr. Carmant will table his bill, we know the details already,
Véronique Prince had a Web article two days ago, what are the qualities you
want to see in this commissioner that will have a pivotal role following the
death of this little girl in Granby in 2018?
M. Tanguay :
We will wait for the bill in order to
discuss…
Journaliste :
But what are the qualities, Mr.
Tanguay?
M. Tanguay :
That's just my introduction. So, we
will be waiting for the details, but that being said, on the principles, we
need to have an independent commissioner and also to have the resources. We
need to have someone independent with the full resources in order to be able to
help our kids.
Journaliste :
What about the scope of that job, I
mean, you know, can they… do you think, in your mind, they'd be able to
recommend charges if they see something like that? How to do you see that
working?
M. Tanguay :
I think that having powers for
recommendation, of course, but again independence, resources and also the
ability to go public and to send recommendations for the Government. And I think that in our
democratic process, I think that, from time to time, we need to hear him here
within our walls at the National Assembly, that commissioner, either annually or every time that she finds
suitable to have something to say to the MNAs. I think that we can help that
commissioner. And at the end of the day, it's not a question of partisanship,
it's about helping our kids.
Journaliste
: It's not easy to hear the stories of what going on, but I guess
what you're saying is it's necessary to show what's going on. So, do you think Quebeckers feel the same way that it's not
easy but…
M. Tanguay
: It's not easy, but I think that we have to act. And again, we have
to protect confidentiality and dignity of those kids involved, but that being
said, on a larger scale, socially, can we do better? I think that the answer is
yes. And to have a commissioner having the capacity to provide the Government and the National
Assembly with recommendations that we will have the
occasion to study and to propose amendments to the law, I think that it's
important.
Journaliste
:
Merci beaucoup.
M. Tanguay
: Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 05)