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Point de presse de Mme Désirée McGraw, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 5 octobre 2023, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-deux minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point de presse de la députée de Notre-Dame-de-Grâce, Mme Désirée McGraw. La députée de l'opposition officielle est accompagnée de Mme Rosa Caporicci, psychothérapeute spécialisée en périnatalité, et aussi, présente pour ce point de presse, Mme Marion Fréchette, une mère ayant vécu un deuil périnatal. Donc, la parole est à vous, mesdames.

Mme McGraw : Merci. Et c'est vraiment avec fierté, mais aussi, avec beaucoup d'émotion que j'ai déposé ce projet de loi aujourd'hui. C'est un projet de loi qui est important pour moi personnellement, ayant une expérience vécue en deuil périnatal. Et je disais que, cette année, ma fille Catherine, mon bébé, qui... elle aurait eu sept ans cette année, en rentrée parlementaire. Et il y a 23 000 familles au Québec qui vivent un décès périnatal, et qui, vraiment, pourraient aller... pendant la grossesse ou après la... pendant l'accouchement ou après l'accouchement. 20 % des grossesses se terminent avec une fausse couche. Donc, ça, c'est ce qu'il y a de plus commun, mais il y a aussi d'autres catégories, donc, qui sont plus communes qu'on l'aurait pensé, évidemment, souhaité. Par exemple, 4,2 pour chaque 1 000 naissances, c'est une mortinaissance, trois pour 1 000 naissances, c'est la mort néonatale, et un bébé sur 1 000, au Canada, ils ont le syndrome de mort subite du nourrisson. Donc, c'est des statistiques pénibles, donc c'est plus commun qu'on aurait pensé.

Aujourd'hui, c'est un premier pas. Donc, c'est pour reconnaître ce deuil-là, il faut le nommer, et c'est pour donner le sentiment qu'on accompagne ces familles, ces 23 000 familles québécoises qui vivent une expérience très difficile, il y a quand même des impacts psychosociaux. Comme je dis, c'est un premier pas. Il y a beaucoup de politiques publiques éclairées qu'il faut mettre en place pour venir appuyer et accompagner ces familles québécoises. Comme je dis, c'est un premier pas, donc, de proclamer le 15 octobre comme Journée de sensibilisation au deuil périnatal.

Tout ça, ça vient d'une initiative communautaire. Je veux souligner le leadership de Rosa Caporicci, que je connais depuis longtemps, qui m'a accompagnée, en tant qu'experte, dans mon deuil, dans notre deuil de notre famille en deuil périnatal, qui est vraiment reconnue, c'est une experte, c'est une personne de grande qualité, et je veux vraiment reconnaître son leadership à elle dans ce domaine-là. Et donc je donnerais, je passerais la parole à Rosa Caporicci.

La Modératrice : En anglais, s'il vous plaît.

Mme McGraw : Ah! So, it's with pride and, also, a lot of emotion that I deposited this projet de loi, this bill today, 595, to recognize October 15 as the Day of Perinatal Loss Awareness, and it's already recognized by... civil society organizations also recognize as such in other parts of Canada and in the world, and it's really a first important step to support the 23,000 families in Quebec who are experiencing perinatal loss, which is, unfortunately, more common than many recognize. And some very painful statistics, so, 20% of pregnancies end in miscarriage, that is the most common form of perinatal loss. But some other statistics, 4.2 out of 1,000 births are mortinaissances, so, stillbirths. There's also, I believe… There's three in 1,000 pregnancies… or following birth, I should say… one in a 1,000, I'm sorry, in Canada, sudden infant death syndrome, and, also, mort néonatale, so, as giving birth, three in a 1,000. So, these are some very disturbing and sad statistics in many ways. A perinatal loss is the death of hope, actually, so it's very painful, there are many psychosocial impacts. And Quebec has been a leader in family policies, and we can do more to support families.

So, it's a first step. There's a lot of work that needs to be done to develop enlightened public policies to support families who are experiencing this kind of complex loss. And I want to underscore the leadership… This is a community initiative, actually, out of my riding, in Notre-Dame-de-Grâce, where a group of families have been coming together at Loyola Campus. But I really want to recognize the leadership of Rosa Caporicci, who is an expert in women's mental health, reproductive mental health, including perinatal loss. I've known Rosa for a number of years… Ms. Caporicci for a number of years, who worked with me and my family in the wake of our own loss, personally, and also through a parental support group. So, when I was asked to present… to move this initiative forward, I did so with pride, as I say, with lots of emotion, still lots of work to do. And so, now, I'd like to turn things over to my constituent and my colleague, Rosa Caporicci.

Mme Caporicci (Rosa) : Thank you so much. Donc, je suis absolument ravie que le projet de loi a été adopté assez rapidement, facilement, je pense que c'est un bon début. Parce qu'on a des données qui indiquent qu'il y a des impacts réels, négatifs sur le couple, sur les autres enfants dans la famille, sur le système familial, la société, plus large, donc c'est le temps d'agir. Et j'aimerais bien qu'on suive l'exemple de l'Ontario. Il y a presque 10 ans, une loi est en effet, depuis 2015, pour la sensibilisation, mais aussi pour la recherche, et c'est quelque chose qu'on manque ici, au Québec. Donc, je pense... j'espère que ce sera... ça va mener à autre chose.

Et je tiens à remercier le leadership de ma députée, Mme McGraw, parce que je lui ai donné le défi, il y a quelques mois, d'amener le sujet à l'Assemblée nationale, et je suis extrêmement reconnaissante, pour moi aussi, parce que je suis aussi une... moi et mon mari, on a perdu un enfant, suite à une interruption de grossesse, il y a 23 ans, donc mon fils aurait eu 23 ans. Donc, c'est vraiment touchant que ça ait été adopté, et que ce sera quelque chose qui va... on peut partir de la programmation, de faire de la recherche pour les familles comme la mienne. Donc, merci, merci infiniment.

In English? OK. So, I'm absolutely delighted that the projet de loi… What is it called? I'm absolutely delighted that the bill was adopted, and I want to thank my MNA, Mrs. McGraw, for her leadership. I had presented the challenge of raising the issue in the National Assembly when we met, a few months ago, and I'm hoping that this is the start of something even more significant. I would very much like our Government to show leadership, as our neighbors did in Ontario. There is a law that has been on the books since 2015, so we're almost 10 years behind in recognizing this issue as an important one, that has serious psychosocial and, even, financial costs on the individuals, the couple, the family, and society at large. So, I am hopeful that the Government will bring attention to this and, together, that we can provide the crucial support that families deserve. Thank you.

Mme Fréchette (Marion) : Bonjour. Je suis Marion Fréchette, une maman endeuillée d'un petit garçon, qui aurait, maintenant, trois ans et demi. Son nom, c'est Éloi, mort, à deux mois, d'un problème cardiaque. Merci, merci d'enfin prendre le temps de reconnaître cette réalité.

Les parents endeuillés, on a besoin de plus. On entend beaucoup parler de la famille, qu'au Québec on aime la famille, on la supporte. On a des belles choses pour nous, des beaux congés, mais tout ça s'arrête brusquement quand notre enfant meurt, entre autres. Puis on a besoin d'être en famille, on a besoin de support, que l'autre parent puisse avoir des prestations, celui qui n'a pas accouché. On a besoin de support de nos institutions, parce que notre famille... Hein, il y a la famille, parfois, il y a des enfants vivants, continuent, eux, à vivre, à vivre leur vie, puis on a besoin d'être reconnus, à ce niveau-là.

Donc, first, well, I am Marion Fréchette. I'm surviving the death of my child, a little boy who died at two months, and from a heart defect. He would have been three and a half now, his name is Éloi. And, well, I don't know if I said it, but thank you for supporting the bill. And I'm here to say that, after a loss, we still need help. We are surviving, we are survivors. We have a family, with, sometimes, other kids at home, that need help, and we need to be supported by our society, and we no longer want to be unseen and no longer kept in the dark. This is our reality, it's our reality, and we just want to be helped and seen, I guess. Well, thank you.

La Modératrice : Merci. C'est ce qui met fin à ce point de presse aujourd'hui.

(Fin à 11 h 53)

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