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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 3 octobre 2023, 13 h 34

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trente-quatre minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, évidemment, je veux revenir sur l'élection partielle de Jean-Talon, d'hier. D'abord, comme je l'ai dit hier soir, je veux dire toute mon admiration envers Marie-Anik Shoiry. Elle a fait une campagne formidable dans un contexte qui n'était pas facile. Et il faut accepter, avec lucidité, avec humilité, qu'on a reçu un message important hier, pas juste des citoyens de Jean-Talon, mais, je dirais, des citoyens de toute la grande région de Québec. Donc, on a du travail à faire pour rebâtir le lien de confiance de la CAQ avec les citoyens de la grande région de Québec.

Bon, évidemment, il y a eu cette décision, le printemps dernier, concernant le troisième lien. Et, qu'on soit pour, qu'on soit contre le troisième lien autoroutier, il y a plusieurs gens, dans la grande région de Québec, qui ont senti qu'on ne respectait pas notre promesse concernant ce troisième lien. Donc, il faut se remettre en question, il faut écouter les citoyens de Québec. Évidemment, pour un chef national, c'est important, la ville de Québec puis la grande région de Québec, puis j'inclus la Rive-Sud. C'est notre capitale nationale. C'est ici qu'on a marqué, au début de la CAQ, que beaucoup... où on est allé chercher beaucoup d'appuis. Bon, je le dis souvent, c'est pour moi la plus belle ville au monde, j'y habite la moitié de la semaine, et il n'est pas question de perdre Québec définitivement. Donc, je vais travailler très fort, avec mes collègues, avec les députés, avec toute l'équipe de la CAQ, pour reconquérir la confiance des gens de la grande région de Québec.

Mme Porter (Isabelle) : Est-ce que ça va avoir un impact sur votre position dans le dossier du tramway?

M. Legault : Bien, le tramway, c'est un projet de la ville de Québec. Donc, le maire a annoncé qu'une fois qu'il va avoir les soumissions, le mois prochain, donc en novembre… qu'il va nous faire une mise à jour. Donc, nous, on est toujours pour le transport collectif. Donc, je vais d'abord attendre de voir la mise à jour du maire de Québec.

M. Bossé (Olivier) : ...change-tu quelque chose pour le projet de troisième lien?

M. Legault : Bien, de ce côté-là, je veux consulter, je veux écouter la population concernant le troisième lien, de voir qu'est-ce qui est proposé par la population. Parce que c'est clair que ça nous a fait très mal, cette décision de l'abandonner.

M. Laberge (Thomas) : …pourrait encore changer de forme, le troisième lien?

M. Legault : Bien, écoutez, je prends acte du message que j'ai reçu hier. Je vais consulter, écouter la population, puis après, bien, on va vous revenir, mais, pour l'instant, pour l'instant, pour l'instant, c'est... la balle est comme un peu dans le camp des citoyens. Les citoyens nous disent : On n'a pas aimé votre décision. Maintenant, qu'est-ce qu'on fait avec ce dossier-là? Je suis là pour servir… je suis là pour servir les citoyens.

M. Gagnon (Marc-André) : …mais est-ce que vous rouvrez la porte, donc, à un troisième lien routier?

M. Legault : Bien, ce que j'ouvre la porte à, c'est de consulter les citoyens puis de voir ce que les citoyens veulent.

M. Gagnon (Marc-André) : La semaine dernière, je vous ai fait répéter, d'ailleurs, le lendemain, vous avez dit que le trafic sur les ponts avait diminué de moitié, votre cabinet a eu de la difficulté à me trouver d'où sortait ce chiffre-là.

M. Legault : Non, je ne l'ai pas répété deux fois. Deuxièmement, deuxièmement, je faisais allusion à des projections qui montraient une augmentation des délais d'attente dans les prochaines années par rapport au résultat qu'on a obtenu ce printemps.

Mme Prince (Véronique) : Je voudrais comprendre ce que vous voulez dire quand vous dites : On veut consulter les citoyens, donc, sur le troisième lien. Ça peut prendre quelle forme? Parce que je sais que vous faites quand même beaucoup de sondages internes. Est-ce que vous pouvez faire une consultation publique? Est-ce que vous pouvez faire un référendum? Tu sais, comment vous allez les consulter?

M. Legault : Tout d'abord, j'ai beaucoup de députés, et sur la Rive-Nord et sur la Rive-Sud. Donc, la première étape, ça va être vraiment de bien consulter mon caucus de Québec puis de Chaudière-Appalaches.

M. Bélair-Cirino (Marco) : …la ministre des Transports de faire une nouvelle étude, de parler avec des experts?

M. Legault : On est à l'étape de consulter les citoyens de la grande région de Québec.

M. Chouinard (Tommy) : Mais sentez-vous que les citoyens ne sont pas satisfaits de la nouvelle mouture, là, le troisième lien, pour le transport collectif?

M. Legault : Bien, je veux aller tester ça. Ce qu'on sait, là, ce qu'on a eu, un message, hier, les citoyens ne sont pas satisfaits du gouvernement de la CAQ. Je pense qu'il y a un lien à faire avec le troisième lien, donc il faut aller les consulter.

M. Gagnon (Marc-André) : …voulez pas que les citoyens vous dessinent un troisième lien. Il me semble que ce n'est pas clair. Parce que, là, vous disiez, depuis longtemps : Il faut se fier aux experts. Vous avez pris une décision en fonction des données que les experts vous ont présentées, puis là vous demandez aux citoyens de vous faire des propositions.

M. Legault : Oui, je pense qu'on est à l'étape de demander aux citoyens ce qu'ils en pensent, et puis on va passer par les députés pour aller consulter les citoyens.

M. Bélair-Cirino (Marco) : …est-ce qu'il pourrait y avoir un référendum régional sur le troisième lien?

M. Legault : Écoutez, il n'y a rien d'exclu. On veut consulter les citoyens. Je pense que la première façon, c'est de passer par les députés. Est-ce qu'il y aura d'autres moyens? On n'est pas rendu là.

Mme Porter (Isabelle) : Mais, M. Legault, avant, on était dans une situation où on savait que la population voulait un troisième lieu, mais que les experts disaient que ce n'était pas une bonne décision. Vous vous êtes rangés du côté des experts, en disant : Il faut suivre les experts. Puis là on va retourner du côté des citoyens, alors que les experts continuent de dire que c'est un mauvais projet, donc…

M. Legault : Bien, écoutez, ce n'est pas si clair que ça. On a vu les citoyens, hier, ils ont voté pour le PQ, qui est contre le troisième lien. Donc, il faut aller regarder exactement... Quand on dit : La population, je pense qu'il y a différents groupes à l'intérieur de cette population.

M. Laberge (Thomas) : M. Legault, vous aviez dit que ça prenait du courage pour revenir sur cette promesse-là. Est-ce que votre réserve de courage est épuisée? Est-ce que c'est ça que ça veut dire?

M. Legault : Bien, ce n'est pas... C'est qu'à un moment donné, oui, il faut avoir du courage quand on est en politique, mais il faut aussi ne pas être déconnecté de la population, être capable d'écouter la population, être capable de se remettre en question. Donc, c'est ce qu'on veut faire dans les prochains mois.

M. Laberge (Thomas) : ...pour se rendre compte de ça?

M. Legault : Pardon?

M. Laberge (Thomas) : Pourquoi ça prenait une défaite électorale? On les a entendus, les gens qui étaient contre votre projet de troisième lien…

M. Legault : Bien, il y en a qui sont pour, il y en a qui sont contre, donc ce n'est pas aussi clair que ça.

Mme Prince (Véronique) : Juste pour que ce soit clair, pourriez-vous revenir sur votre décision concernant le lien autoroutier et finalement dire : On va le faire?

M. Legault : Bien, je vais d'abord écouter la population. Si la population veut quelque chose de nouveau, on va regarder quelque chose de nouveau.

M. Lacroix (Louis) : Vous vous donnez combien de temps, M. Legault, pour avoir le portrait de la situation précis?

M. Legault : Je n'ai pas de délais précis, mais disons que ça va prendre sûrement au moins quelques mois.

M. Bourassa (Simon) : Est-ce que les gens se sont prononcés sur le projet en tant que tel, hier, ou sur la façon dont vous avez géré?

M. Legault : Bien, c'est ça qu'il faut aller voir, entre autres, là.

M. Gagnon (Marc-André) : Une autre promesse importante de votre dernière campagne électorale, outre le troisième lien, c'était l'idée de recréer le marché Champlain, là, dans le Vieux-Québec. Est-ce que ça, c'est encore dans les cartons, ou on oublie ça?

M. Legault : Bien, encore là, on veut écouter les citoyens de Québec, le maire de Québec. Le maire de Québec ne semble pas... ça ne semble pas être une priorité pour lui. Donc, je pense que j'ai toujours fait ça, depuis que je suis en politique, on va écouter la population.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais donc, pour répondre clairement, vous mettez ça de côté, là, le marché Champlain?

M. Legault : Je vais écouter la population puis le maire de Québec.

M. Chouinard (Tommy) : …là, je tente de comprendre en quoi une consultation... Non, mais j'essaie de comprendre en quoi une consultation, là, ça change quelque chose. Parce que vos deux arguments pour abandonner la promesse, c'était quoi? C'est la notion d'achalandage, bon, qui s'est déplacée, en quelque sorte, dans le temps puis aux heures de pointe, puis la facture estimée qui était rendue trop élevée. Donc là, ces arguments-là ne tiennent plus sur la base de l'avis que vont vous donner les citoyens.

M. Legault : Bien, je pense qu'il faut aussi tenir compte de ce que souhaite la population. Comme gouvernement, on travaille pour la population.

M. Chouinard (Tommy) : Si on travaille pour la population, on travaille pour la... vous l'avez dit, on ne peut pas se payer, tu sais, un projet de cette valeur-là, on ne peut pas aller de l'avant avec ça. C'est… Donc là, ça veut dire que la population, si, d'aventure...

M. Legault : Bien, on va écouter la population, on va dire à la population combien ça coûterait puis on va regarder différents scénarios.

M. Gagnon (Marc-André) : …vous avez dit : On va passer par les députés, mais il n'y a pas que des députés caquistes, hein, à Québec. Allez-vous demander au solidaire Etienne Grandmont de faire une consultation dans sa circonscription?

M. Legault : Bien, il y a deux maires aussi, il y a le maire de Québec, il y a le maire de Lévis, il y a les maires de la Rive-Sud. Donc, on va consulter. On va consulter les députés des oppositions aussi.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous n'avez pas peur de décevoir les Québécois une deuxième fois? Parce que, si jamais, après consultation, vous décidez de ne pas faire... Là, là, vous êtes en train de raviver la flamme. Et, si, au terme de la consultation que vous comptez faire, le résultat, c'est qu'il n'y aura pas de troisième lien, c'est comme les décevoir une deuxième fois, là.

M. Legault : Bien, écoutez, là, j'ai eu un message, moi, hier, j'en prends acte avec lucidité, avec humilité. Puis là je vais retourner devant la population pour dire : Qu'est-ce que je peux faire pour avoir davantage votre appui?

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Legault : Yes.

M. Authier (Philip) : Isn't there a danger in floating this idea of consulting people, of creating a new round of false hopes for the people that are in favor of this tunnel?

M. Legault :I think that a government has to respect and listen to the population. So, maybe we didn't do that enough in Québec City, so we'll have to do it more, and then we'll see what's our next decision.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Legault, don't you think that some people may say that it's just a tactic to win the Québec City people's hearts back, to get them back to the CAQ?

M. Legault :When you are in politics, you try to have the support of the population. So, yesterday, we had the message that we don't have the support of the population of Québec City, so I want to chat with them, I want to listen to them, I want to put everything on the table to make sure that we do a better job for them.

Mme Senay (Cathy) :Including the third link for vehicles, between Lévis and Québec City?

M. Legault :I think, it was at the start of the loss of confidence.

M. Giroux (Stéphane) :Do you think, Mr. Premier, that last night's loss was more of a... it might have been in Jean-Talon, but also reflects questions that Québec, as a whole, has concerning the CAQ's government?

M. Legault :I think it only concerns the city, the large city of Québec City, yes.

M. Giroux (Stéphane) :As far as your concern, people in the rest of Québec...

M. Legault :I don't see any important movement in the rest of Québec. Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 45)

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