L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 27 septembre 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Grandmont : Bonjour, tout le monde. On est contents de vous revoir ce matin. D'abord, je vais commencer sur la dernière semaine, qu'on a passée à Québec. Ça a été une dure semaine. Ça a été une dure semaine à Québec. On a vu qu'il y a eu toutes sortes... de politique qui s'est faite sur le dos d'un projet important, le tramway de Québec.

On a été très heureux, et très fiers, et... très fiers, en fait, des efforts qu'on a pu mettre, chez Québec solidaire, pour défendre ce projet-là, pour s'assurer que tout le monde est derrière. On a proposé une motion, on s'est assuré que tous les partis réitèrent leur appui à cet important projet pour la ville de Québec. On a aussi fait du très bon travail, je pense, sur la question du nickel, de la pollution de l'air. On a mis de l'avant le fait que le ministre de l'Environnement ne faisait pas sa job pour protéger les gens de Québec, protéger leur santé. On a montré qu'il était en train de démissionner de ses propres responsabilités, et c'est pour ça qu'on a demandé, et on réitère encore, sa démission, aujourd'hui.

On a travaillé aussi très fort sur un autre projet dont on a un petit peu moins parlé dans les médias, mais, quand même, je trouvais ça important de vous le rappeler aujourd'hui, ce matin : la question de l'aménagement cyclable sur le pont de Québec. On va refaire le tablier du pont de Québec, éventuellement. C'est une opération qu'on fait aux 75 ans, à peu près, là, donc on a une occasion incroyable de travailler à améliorer les conditions pour que la mobilité durable se développe, hein? Il faut créer des infrastructures pour qu'éventuellement la demande qui va se générer au fil du temps se fasse. Bien, on a déposé une pétition à cet effet-là. Malheureusement, la CAQ a décidé de rejeter cette pétition-là, a décidé de ne pas s'en saisir. Donc, on comprend que le ministère des Transports et de la Mobilité durable, bien, c'est pas mal plus juste un «branding» que simplement juste de la véritable mobilité durable.

Donc, on voulait tout simplement vous dire, ce matin, qu'on est très contents de la semaine qu'on a passée, Québec solidaire, avec les deux élus puis avec le caucus. On a montré qu'on était une réelle opposition sur... dans le territoire de la région de Québec, et on va continuer à le faire pendant les prochaines semaines et les prochains mois. Je vais passer la parole à Haroun.

M. Bouazzi : Merci, Etienne. Bonjour, tout le monde. Donc, moi, je vais vous parler de la filière batterie. Comme vous le savez, la filière batterie est une filière très importante pour l'avenir des choses. On l'avait même dans notre plateforme, en 2022, valoriser nos matières premières, et puis, évidemment, avoir une filière batterie, c'est important, à condition qu'elle serve la transition énergétique aussi, évidemment. Le gouvernement parle, à terme, de 20 milliards de dollars. Demain, vraisemblablement, il va annoncer ce qu'il qualifie lui-même du plus gros investissement privé de l'histoire du Québec. On sait que, le 22 février dernier, il a baissé les normes environnementales. À date, on n'a pas... on nous parle de batterie verte, de transition énergétique, on n'a pas la moindre idée de comment ça s'insère peut-être dans des objectifs de baisse de GES.

Donc, pour nous, on va déposer une motion qui va en ce sens, aujourd'hui, qui demande simplement de rappeler qu'il faut absolument que tous ces milliards investis servent à la transition énergétique et qu'il y ait des objectifs clairs, chiffrés, et une reddition de comptes par rapport aux baisses de GES, s'il y en a, de la filière batterie.

M. Laforest (Alain) : M. Grandmont, sondage ce matin, vous êtes derrière les conservateurs, dans la région de Québec. Ce n'est pas de bon augure pour Jean-Talon.

M. Grandmont : Écoutez, je vais laisser les analyses aux analystes. Nous, ce qu'on fait, c'est le travail d'opposition sur le terrain, Sol Zanetti et moi, dans la région de Québec, accompagnés par le caucus. On fait notre job. J'ai nommé plusieurs éléments, tout à l'heure, qui montrent bien qu'effectivement on fait le travail dans la région de Québec pour défendre les gens de Québec. On est particulièrement actifs aussi sur le terrain, dans Jean-Talon, on y va régulièrement, on est très présents.

Une voix : ...

M. Grandmont : S'il vous plaît, je vais répondre à la question. On est présents sur le terrain dans Jean-Talon. Ce qu'on veut, nous, c'est montrer aux gens de Québec qu'on est là pour eux autres.

Puis la deuxième préoccupation des gens, en ce moment, là, c'est la question du logement, c'est le coût de la vie. Et ça, on est... on talonne le gouvernement de François Legault là-dessus. Donc, après ça, les sondages peuvent bien dire ce qu'ils veulent, nous, on fait notre travail, on est là pour les gens de Québec.

M. Laforest (Alain) : ...sondages, là. Donc, vous croyez que vous êtes... que vous performez mieux que les chiffres qui sont présentés actuellement?

M. Grandmont : Moi, ce que je vous dis, c'est qu'on performe à la hauteur de l'effort qu'on met sur le terrain. Pour l'instant, ce qu'on fait, c'est défendre les gens de Québec sur le terrain. À l'Assemblée nationale, on fait notre job sur la qualité de l'air, on fait notre job sur la question du logement, sur le coût de la vie, on talonne le gouvernement Legault sur la question des changements climatiques. On se concentre là-dessus pour l'instant.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais que dites-vous, justement, de la dégringolade de la CAQ dans la région de Québec dans les sondages?

M. Grandmont : Bien, écoutez, nous, ce qu'on sent... Encore une fois, je ne commenterai pas le sondage, là, je ne veux pas répondre à vous puis ne pas répondre à M. Laforest. Ce qu'il est important de voir, pour nous, puis c'est ce qu'on constate aussi sur le terrain, c'est que les gens sont tannés, là, de voir que la CAQ les néglige, ne fait pas tout ce qu'il faut pour répondre à leurs préoccupations, comme je vous dis, la question du logement, le coût de la vie. Tu sais, les chèques que les Québécois, les Québécoises ont reçus, ça fait longtemps que c'est dépensé.

Et le gouvernement Legault ne fait pas sa job, là-dessus, ne fait pas sa job non plus sur la qualité de l'air. Je veux dire, on a un ministre de l'Environnement qui ment par omission. Il était dans une conférence de presse avec le représentant du port de Québec, et le représentant du port disait : Oui, oui, tout va bien, il n'y a pas de dépassement, puis le ministre n'a jamais bronché, n'a jamais corrigé ce que le représentant du port disait, à l'effet qu'il y en avait eu, des dépassements, des dépassements qui sont au-delà d'une norme qui avait déjà été multipliée par cinq par ce gouvernement aussi.

Donc, ce que je vous dis, c'est que ce qu'on voit sur le terrain, puis peut-être que le sondage le reflète aussi, là, mais je vous laisserai l'analyser, bien, c'est qu'effectivement la CAQ ne livre pas la marchandise, ne fait pas attention au monde.

M. Desrosiers (Sébastien) : Qu'est-ce que ça laisse présager pour l'élection partielle de lundi prochain, vous pensez, ce sondage-là?

M. Grandmont : Aucune idée. Encore une fois, je ne commenterai pas le sondage directement. Ce que je peux vous dire, c'est que, nous autres, on est très présents sur le terrain, que la réception est très bonne. Les gens connaissent très bien notre candidat, Olivier Bolduc. C'est la troisième fois qu'il se présente dans la circonscription. Les gens reconnaissent son visage, voient très bien qu'il porte avec fierté, là, les valeurs de Québec solidaire, qu'il porte les dossiers aussi en matière d'environnement, en matière de lutte aux changements climatiques, de coût de la vie puis des mesures qui vont aider aussi, là, sur la question du logement, qui est une très grande préoccupation pour les gens du Québec, mais aussi, évidemment, de Jean-Talon.

M. Lacroix (Louis) : Alexandre Cormier en commission parlementaire sur l'immigration, est-ce que c'est un faux pas de l'Assemblée nationale?

M. Bouazzi : Bien, d'abord, commençons par dire qu'on est en désaccord avec les théories haineuses, en fait, de ce personnage. On comprend que c'est une commission où, quand on envoie un mémoire et que le mémoire lui-même est accepté, est conforme, si on veut, aux règles, bien, la personne peut venir en commission. Ça fait que c'est pas mal ça. Je comprends...

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous saviez son passé à... Parce que, là, on a beaucoup décrié Ottawa qui a accepté d'honorer un nazi en Chambre en disant : Ah! on ne le savait pas. Est-ce que vous avez vu le passé d'Alexandre Cormier? Est-ce que vous le connaissiez et est-ce que vous avez accepté son témoignage en commission parlementaire en toute connaissance de cause?

M. Bouazzi : Bon, d'abord, deux choses. Moi, personnellement, non, je ne le connais pas, je vous avouerais que je l'ai découvert. Je ne passe pas mon temps dans les sites complotistes d'extrême droite ou de néonazis au Québec. Je ne sais pas si vous, vous le connaissiez avant, mais concrètement... Deuxièmement, on n'a pas accepté. Nous, on aurait été d'accord avec le fait qu'il ne vienne pas, mais je vous renvoie au leader parlementaire pour voir les technicalités de l'invitation de ces genres de personnes.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous êtes à l'aise?

M. Bouazzi : Il n'a jamais été invité, à ma connaissance.

M. Lacroix (Louis) : Non, mais est-ce que vous êtes... Bien non, il a présenté un mémoire puis on a accepté qu'il le présente, qu'il vienne le défendre devant la commission parlementaire, mais, vous, est-ce que vous êtes à l'aise que cet homme soit présent en commission parlementaire?

M. Bouazzi : Donc, je vous renvoie encore une fois au leader parlementaire.

M. Lacroix (Louis) : Mais le leader parlementaire, il ne peut pas penser pour vous, là.

M. Bouazzi : Juste... Laissez-moi finir, laissez-moi finir. Je suis très à l'aise avec votre question, je vais juste vous répondre. Actuellement, c'était quelqu'un avec lequel on est en désaccord, évidemment, sur les propos haineux qu'il peut tenir. La présidente de la commission peut prendre action, s'il y a des propos haineux qui sont faits. Après ça, moi, je vous invite...

M. Lacroix (Louis) : Mais ce n'est pas ça, ma question, M.... Ma question, c'est : Vous, personnellement...

M. Bouazzi : Mais vous comprenez que c'est une... vous me posez une question sur une procédurite d'Assemblée nationale.

M. Lacroix (Louis) : Je comprends, mais je vous pose... Vous êtes député, vous représentez des gens, donc vous avez le droit d'avoir une opinion.

M. Bouazzi : Exact.

M. Lacroix (Louis) : Moi, je vous pose la question suivante... laissez-moi terminer ma question pour que ce soit bien clair : Vous, personnellement, là, pas le leader, pas la présidente de la commission, vous, est-ce que vous êtes à l'aise avec le fait qu'Alexandre Cormier-Denis vienne présenter un mémoire en commission parlementaire sur l'immigration? C'est ça, ma question. Il y a oui puis il y a non.

M. Bouazzi : Bon, d'accord. Donc, d'abord, on est mal à l'aise et on est contre les propos de ce personnage-là. Je pense que ça, c'est clair. Je pense que c'est ça, le fond de la question : est-ce qu'on est d'accord avec des théories du complot, des théories suprémacistes? Évidemment, à Québec solidaire, et puis, évidemment, moi, personnellement, je suis en désaccord.

Pour la procédurite de l'Assemblée nationale, je ne la maîtrise pas. Il n'a pas été invité, et puis je vous invite à poser la question...

M. Pilon-Larose (Hugo) : Allez-vous...Québec solidaire, allez-vous rester en commission parlementaire lorsqu'il viendra parler ou vous allez quitter?

M. Bouazzi : Je vous avoue que je ne connais pas le... Mais, d'après moi, oui, on va participer. Ceci étant dit, encore une fois, s'il y a des propos haineux, on appelle la présidente de la commission à effectivement prendre action, comme, effectivement, elle a le droit de le faire.

M. Laberge (Thomas) : Vous allez lui poser des questions?

M. Bouazzi : Je vous invite à poser la question à Guillaume Cliche-Rivard. C'est beaucoup de questions sur un... effectivement.

M. Lacroix (Louis) : Vous avez dû en parler en caucus, j'imagine, hein?

M. Bouazzi : En caucus?

M. Lacroix (Louis) : Oui.

M. Bouazzi : Non, pas encore. Non.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais est-ce qu'on devrait le retirer de la liste des invités?

M. Bouazzi : Bien là, c'est une question de procédure, on s'entend. Moi, personnellement, je ne sais même pas si c'est possible, à ce stade-ci, ça fait que je vous invite à poser la...

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais le leader de votre parti, là, est-ce qu'il va avoir des discussions à ce sujet-là?

M. Bouazzi : À ce stade-ci, je ne sais pas si c'est possible. S'il y avait consensus pour le retirer, effectivement, nous, on aurait été tout à fait d'accord avec...

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais, là-dessus, juste pour être sûre, dans la procédurite, là, justement, que je ne connais pas très bien, est-ce que votre leader va rencontrer le leader du gouvernement pour discuter de sa présence? Est-ce que c'est à votre agenda?

M. Bouazzi : Je vous le dis le plus honnêtement du monde, je ne sais même pas si c'est possible à ce stade-ci. Je vous dis que, par contre, s'il y avait eu consensus... si c'est possible et qu'il y a consensus, nous, on serait tout à fait d'accord pour le retirer. On ne sait pas si c'est... je ne le sais pas...

M. Laberge (Thomas) : ...Québec solidaire, vous avez été souvent beaucoup plus véhéments envers des propos ou des personnages de cet acabit-là, et là on est vraiment dans le cas de quelqu'un qui est à l'extrême, là, je pense que personne ne peut en... on est dans la théorie du grand remplacement. Et là vous nous dites : Bien, on ne sait pas trop si c'est possible. Je veux dire, vous pouvez prendre le micro, là, et dire que vous ne voulez pas le voir, vous avez le droit. Je ne comprends pas votre réserve, actuellement. Est-ce qu'au fond...

M. Bouazzi : Non, mais ce n'est pas une question de droit, c'est une question... est-ce que c'est possible ou pas? Je pense qu'on peut s'entendre que, si ce n'est pas possible, moi, je ne vais pas demander quelque chose qui n'est pas possible, qui est contraire au règlement de l'Assemblée nationale. Ceci étant dit, nous... Je veux juste être clair, parce que vous ne semblez pas... premièrement, évidemment, on n'a aucun accord avec cette personne-là, on condamne non seulement les siens, mais tous les propos du grand remplacement, de la suprématie blanche, etc., bon, premièrement. Deuxièmement, s'il y avait eu consensus pour le retirer, on aurait été à 100 % d'accord. Troisièmement, je ne le sais pas, à ce stade-ci, si c'est possible. Quatrièmement, la présidente, elle, devrait prendre action, s'il y a des propos suprémacistes ou haineux qui sont pris à l'Assemblée nationale, pour arrêter la commission, arrêter... C'est tout. Je pense que ça peut difficilement être plus clair.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être un petit mot sur le fait que le regroupement des organismes de francisation est venu dire que, de prendre davantage d'immigrants francophones, ce n'est pas la bonne voie à suivre. J'aimerais vous entendre là-dessus, parce que tous les partis semblent d'accord avec le fait qu'il faut augmenter le nombre de francophones dans nos immigrants qu'on reçoit. Donc, comment expliquer ça, cette position-là?

M. Bouazzi : Je ne sais pas si... Bien, nous, on est d'accord pour augmenter le nombre de francophones. Et puis je vous avouerai que... sur cette question-là, précise, je vous invite à la poser à Guillaume Cliche-Rivard, je ne suis pas au courant de cette déclaration.

M. Desrosiers (Sébastien) : Quand vous voyez les taux de roulement dans certains ministères — les rapports de gestion ont été déposés hier, là, c'est 18,5 % de départs volontaires au ministère de l'Éducation, 19 % au ministère de la Justice — dus, en partie, à des démissions, comment vous expliquez ça?

M. Grandmont : Bien, moi, je pense que ça va en droite ligne avec la capacité... pas la capacité, mais avec l'approche que le gouvernement a, notamment dans la négociation avec le front commun, actuellement, dans la fonction publique. Est-ce que le gouvernement peut être un employeur de choix? Est-ce qu'il veut l'être? Est-ce qu'il veut retenir son monde? Est-ce qu'il veut attirer les talents? Est-ce qu'il veut les garder avec eux autres? Est-ce qu'il veut réduire le roulement? Je pense que ça passe par des offres qui sont plus intéressantes que ce qu'il met sur la table présentement.

M. Desrosiers (Sébastien) : Est-ce que vous constatez, comme l'a laissé entendre, d'une certaine façon, le président du syndicat, que la fonction publique québécoise, c'est comme un club-école pour le municipal, le fédéral, ou un tremplin, en tout cas, vers d'autres paliers de gouvernement ou encore le privé?

M. Grandmont : Bien, écoute, c'est une façon de voir les choses qui peut être intéressante. Moi, ce que je vous dirais, c'est qu'actuellement on a l'impression que le gouvernement n'en a que pour le privé. Ce qu'il veut, c'est dégraisser le plus possible l'appareil public québécois, la fonction publique. Puis, vouloir faire la démonstration que le privé est efficace au détriment du public, on ne s'y prendrait pas mieux que ça, là.

M. Bouazzi : Et, juste pour ajouter, le fait qu'effectivement au fédéral et au municipal on soit mieux payé, c'est un peu évident qu'il y a des fonctionnaires qui vont aller dans ces paliers-là. Il est juste anormal... Je veux dire, la déclaration du premier ministre, de demander au municipal de faire des efforts, par rapport au fait que leurs employés sont traités mieux que ceux du provincial sont symptomatiques d'un problème profond.

Mme Senay (Cathy) : If I can jump in, in English, regarding this recent poll, it shows that Québec solidaire is not in the race. So, is it discouraging for your teams?

M. Bouazzi : So, we won't comment, obviously, the poll as per se. Having said so, we have been doing door-to-door, us, as deputies, but also a lot of different volunteers, and the reception is very positive. Olivier Bolduc is known, it's his third time in Jean-Talon. We were second, last time, you know, the region of Québec is large, we're talking about, specifically, Sainte-Foy and Sillery and we're positive about the situation. And, no, it doesn't make us… we feel very good.

Mme Senay (Cathy) : Alexandre Cormier-Denis is known for several years now, and some qualify him as a radical nationalist. Why don't you challenge the Immigration Minister for having him as participating in the consultation for the immigration plan? I mean, like, you can challenge her, this is what happened at the House of Commons, for other reasons, in the last few days, so why don't you challenge her as… having him as a guest, as a person participating in this public consultation?

M. Bouazzi : So, he may be known for a couple of years, I just discovered him, I have to say, I don't spend my time on, like, supremacist websites or YouTube channels. But, having said so, obviously, we are totally in disagreement, and we condemn all the heinous speeches this person has been bringing to the conversation.

We understand nobody invited him, which is actually a big difference with the federal. He has the right to actually bring a memoir to the commission, and then… if the memoir is O.K. with the norms of what the National Assembly requests, then he's kind of automatically, actually, invited,in this specific kind of commission — because they're all different, this one is one where you just need to send a memoir to be invited.

So, having said so, if we had an agreement with the other party, we would be totally open to not including him. At this stage, it's not clear to me that it's possible. What we ask, and what we hope for, and what we think will happen is that, if there is heinous speeches from the person on the commission, the president of the commission should take action and let the person stop, and we would stop the commission.

Mme Mignacca (Franca G.) : Just on the numbers of public workers leaving, we saw news statistics come out yesterday. What do you make of the fact that Québec is losing so many workers in the public sector?

M. Bouazzi : It's a symptom of a big, big problem we have right now. We see the Government that is negotiating with a very… in a very bad way. The proposition on the table is not even enough to keep them at the stage they're at, and, in the stage they're at, they're leaving the public sector. The citizens of Québec need, actually, you know, a system of healthcare that makes sense, schools that make sense, a justice system that … And all these institutions are going very bad, you know, schools are in a terrible situation, we have no teachers, we're missing people in our hospitals, etc. So, it's really, really, a terrible, terrible situation, and the Government has to take his responsibilities to make sure that we can keep the public people in the sector, yes.

Mme Mignacca (Franca G.) : And if we could just hear you on your motion, today, as well. What exactly are you hoping to change here?

M. Bouazzi : Yes. So, as you know, Québec solidaire is in agreement with the battery industry. We had it, actually, in our platform in 2022. Having said so, the industry has to serve the bigger picture of the gas emissions that we… to diminish the gas emissions here, in Québec.

We will ask today a very simple request, it's that this industry, where we will put $20 billion dollars at the end, where… Tomorrow, we will know about a new investment, private investment, that is the biggest… apparently, from what the Government is saying, is the biggest investment ever we had in Québec, $7 billion. It has to serve the climate change… the war against climate change. So, we need to have numbers of how we will diminish the gasemissions here, in Québec, based on all these investments.

Mme O'Malley (Olivia) : On the status of midwives with Bill 15, how would you like to...

M. Bouazzi : The status of... sorry?

Mme O'Malley (Olivia) : Midwives, women who go into homes, and they help mothers give birth, especially in homes, and then sometimes... them to the hospital. How would you like to see them being incorporated in this new bill or the reform bill?

M. Bouazzi : So, two things. Their status, right now, and how they work work very well, and why to fix something that works very well? It's very… You know? Deep question we can see in this bill, right? The bill is really… the goal of the bill is really to centralize all the powers in the hands of the minister. They're very sad about the situation, where they will be in centralized committees, where they won't have… won't be rightly represented and listened to, especially that the situation is working well for them right now.

So, we would urge the minister to actually make sure that their request is taken into account in the bill. And we understand that they're scared, you know. Quebeckers need the services of the… midwives, yes, and they're very important to the women that really need that specific service when they ask for it. The numbers are amazing, you know. If you see the numbers regarding the problems at birth, and the situations, and, after that, how the women recover, etc., it's a very, very important service for women in Québec, and we should make sure to listen to them.

M. Grandmont : Merci beaucoup. Bonne journée.

(Fin à 8 h 22)

Participants


Document(s) associé(s)