(Huit heures cinquante-six minutes)
Mme Zaga Mendez : Alors,
vous savez, en ce moment, le premier ministre et le ministre de l'Environnement
sont en train de vanter les bonnes vertus du Québec en matière d'environnement
à New York. Puis pendant ce temps-là, la CAQ, ici, au Parlement, bloque une
motion pour dénoncer l'industrie pétrolière au Canada.
La CAQ ne prend pas au sérieux les
questions relatives à la qualité de l'air, alors que la santé des gens de
Limoilou est toujours en jeu et atteinte. Ils ne comptent rien faire, en fait,
pour les agriculteurs qui appellent à l'aide face à l'été catastrophique qu'on
a eu. C'est notre sécurité alimentaire qui est en jeu.
Ça nous montre bien que le gouvernement de
la CAQ, pour eux, la question écologique, c'est une question de surface. La CAQ
n'est verte qu'en surface. Et parce que ni François Legault ni la CAQ, ce sont
des héros en matière d'environnement, parce qu'un héros présenterait un plan
qui atteint ses propres cibles de réduction des gaz à effet de serre.
Puis, en vous parlant d'environnement,
aujourd'hui on va discuter du principe du p.l. sur l'obsolescence programmée. Puis
c'est un projet de loi qui est important pour réparer, bien sûr, les erreurs du
passé, c'est un pas important pour la durabilité. Puis Simon Jolin-Barrette
doit s'engager à inclure, dans ce projet de loi, ce qu'on appelle l'indice de
durabilité, un indice qui va permettre aux consommateurs de savoir c'est quand
que l'électroménager, la laveuse va tomber en panne, de savoir si on peut ou pas
réparer nos électroménagers, nos appareils électroniques. Si on veut faire bien
les choses, c'est le moment d'inclure cet indice-là dans le projet de loi pour
qu'il soit tout à fait complet.
M. Zanetti : Et moi, je
suis venu ici demander ce matin au ministre de l'Environnement de rendre publics
sans délai les avis de non-conformité qui auraient été remis pour les
dépassements de la norme de nickel au port de Québec.
(Interruption) Excusez-moi. Parce que,
dans cette histoire-là, il y a quelqu'un qui ment, puis moi, je veux savoir c'est
qui. Il y a deux questions importantes : À quelle date ça a été émis,
avant ou après le 29 août?, puis l'autre question : À qui ça a été
émis, au port de Québec, directement, ou à Glencore? Et, quand on va savoir ça,
on va savoir qui ment dans cette histoire-là : est-ce que c'est le P.D.G.
du port de Québec, est-ce que c'est le ministre de l'Environnement lui-même.
Puis ça pose des questions extrêmement
graves sur sa gouvernance. Moi, j'ai toujours eu le sentiment, comme le monde
dans Limoilou, que la qualité de l'air, ça lui passait 10 pieds par-dessus
la tête. Mais je peux vous dire une affaire, les gens à Québec, la qualité de l'air,
ça ne leur passe pas 10 pieds par-dessus la tête, ils la respirent. Je
rappelle que 270 morts prématurées à cause de la mauvaise... à cause de la
pollution atmosphérique juste dans la Capitale-Nationale à chaque année. Et ça,
c'est quelque chose sur lequel on va le talonner sans arrêt.
Autre chose. On va déposer aujourd'hui une
motion, la motion du mercredi, sur le tramway. Parce que, dans les dernières
semaines, d'abord, on se fait beaucoup parler du tramway à Sainte-Foy, dans le
cadre de l'élection. Les gens veulent ce projet-là, ils se disent : On
veut que ça arrive pour arriver à se déplacer en sauvant de l'argent, de façon
plus rapide.
Et on voit que, dans les dernières
semaines, il y a comme... on sent une espèce de fragilisation des appuis du
gouvernement, mais des autres partis aussi par rapport à ce projet-là :
Parti québécois, la CAQ, Parti libéral, on ne sait pas trop.
Aujourd'hui, on fait une motion qui
réitère, qui demande au gouvernement d'appuyer le projet clairement. Puis j'espère
qu'on va avoir tout le monde à nos côtés avec ça.
Journaliste
: Comment
vous avez trouvé le fait qu'Al Gore salue la direction du Québec, bref, semble
appuyer le plan en environnement du gouvernement?
Mme Zaga Mendez : Si j'étais
le premier ministre, je ne prendrais pas cet éloge trop personnel. Parce que
vous savez que Philippe Couillard a reçu le même compliment, puis on se
rappelle, Philippe Couillard voulait faire exporter du gaz naturel à ce
moment-là.
Il faut comprendre qu'en ce moment le plan
qui est présenté par le gouvernement, ce n'est pas un plan d'un héros en environnement,
parce qu'il n'atteint pas les cibles de réduction de... les cibles de son
propre gouvernement puis les cibles qui sont dites insuffisantes, si on veut
arriver en 2050. C'est pour ça que, pour nous, la CAQ reste juste verte en
surface.
Journaliste
: Le
gouvernement de la CAQ explique, là, son refus de débattre de la motion sur le
congrès du pétrole en disant qu'il faut respecter les champs de compétence de l'Alberta
et qu'il ne faut pas utiliser l'Assemblée nationale pour aller faire la leçon
aux autres provinces. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
Mme Zaga Mendez : Le Congrès
mondial sur le pétrole, il est financé en partie par le gouvernement fédéral,
avec notre argent. C'est l'argent des Québécois et Québécoises, en ce moment,
qui sert à financer une discussion où il y a l'Arabie saoudite puis les grandes
pétrolières.
On est rendus à un point où le pétrole, il
ne faut pas juste le mettre de côté, il faut sortir de la logique qu'on est
toujours en train de financer ce type d'activité. Alors, comme Québécois et
Québécoises, on doit se prononcer là-dessus, et l'Assemblée nationale a le
devoir de dénoncer ce type de pratique.
Journaliste : Allez-vous revenir
à la charge avec une autre mouture, peut-être, un autre libellé?
Mme Zaga Mendez : On va
continuer à mener cette bataille, parce que c'est notre... je le répète, c'est
notre argent qui s'en va dans les poches des pétrolières au lieu de servir à la
transition énergétique.
Journaliste : ...le
guichet... Excusez, voulez-vous continuer?
M. Zanetti : Oui. Bien...
une petite affaire. Bien, c'est parce que la destruction de la planète, qui se
fait avec notre argent en ce moment, en Alberta, là, bien, elle affecte tout le
monde, le monde sur toute la terre. Ça fait qu'on ne peut pas dire : Ah
oui! Les gens, en Alberta, ils ont le droit, eux autres, de faire des congrès
sur le pétrole, et puis après ça, de... avec notre argent, de saccager la lutte
aux changements climatiques, puis ça ne nous concerne pas, ce n'est pas nos
champs de compétence. Ça, ce n'est pas la réaction d'un gouvernement qui est
vraiment environnementaliste, puis ce n'est pas non plus une... C'est une
occasion manquée, pour la CAQ, d'affirmer la spécificité québécoise. Ça fait
que, pour un gouvernement qui se dit nationaliste, là, je trouve que c'est
faible.
Journaliste : Mais le Québec
n'aimerait pas ça, se faire dire quoi faire par l'Alberta ou par une autre
province, là. Qu'une autre province adopte une motion dénonçant le Québec, le
Québec ne serait pas content, là.
M. Zanetti : Ils ont le
droit de s'exprimer. On ne serait pas obligés de les écouter, puis ça
dépendrait, c'est quoi, la motion, là. Mais moi, je pense qu'en ce moment on a
une responsabilité collective, tous les humains de la terre, de lutter contre ce...
l'industrie pétrolière, qui est en train de saccager la planète.
Journaliste : Sur le guichet,
là, le nouveau guichet unique pour les places... bien, en fait, pour les places
en garderie, c'est une bonne chose? Est-ce que ça arrive à un bon moment?
Est-ce que ça va aider les parents?
M. Zanetti : Il faut
vraiment qu'on l'analyse comme il faut. Déjà, ils étaient... ils disaient qu'ils
étaient en train de refaire La Place 0-5 ans, comment se fera le transfert
entre les deux choses? Est-ce que... Ça va être quoi, les impacts complets de
tout ça? Moi, je veux entendre aussi les gens du terrain, les gens du
regroupement des CPE. Donc, on va juger l'arbre à ses fruits. Pour nous, la
priorité, c'est vraiment aussi de créer des places. Parce que, le problème,
c'est l'attente elle-même, pas la liste sur laquelle on attend. Alors, moi,
j'ai hâte de voir ça.
Là, on voit que le nombre d'enfants
augmente en attente sur La Place 0-5 ans. La CAQ, ça fait cinq ans qu'ils sont
là. On leur a dit, la pénurie de places, elle est causée par plusieurs choses,
entre autres, par rapport à la question de la main-d'oeuvre. Ils ont de la
misère à trouver du monde parce qu'ils n'ont pas fait un rattrapage qui était
suffisant pour les salaires des éducatrices. Ils ont bonifié beaucoup ceux des
éducatrices au-dessus, au top de l'échelle, mais pour l'entrée dans la
profession, ça demeure encore des conditions qui ne sont pas très intéressantes
par rapport à leur niveau d'éducation puis par rapport aussi au reste du marché
du travail actuellement au Québec. Alors là, la CAQ, elle peut sortir ça, parce
que, justement, récemment, on voit qu'elle échoue, là, à réduire la liste, mais
pour nous, ça ne nous impressionne pas bien, bien.
Journaliste : Quand vous
dites que vous allez attendre de voir pour le transfert des données, est-ce que
vous avez une crainte particulière là-dessus, sur la fusion, ou je ne sais pas
trop, le...
M. Zanetti : Bien, moi,
je me mets dans la place d'un parent qui aurait en ce moment son enfant sur La
Place 0-5 ans, là, puis je serais très inquiet de voir comment va se faire le
transfert de ces données-là. J'aurais peur que mes affaires se perdent.
Puis il va vraiment falloir... Quand on
voit aussi la compétence de ce gouvernement-là sur les enjeux numériques — entre
autres, on l'a vu avec, bon, toute la saga, là, de la SAAQ, et tout ça — j'aurais
une inquiétude. Donc, on va voir.
Journaliste : ...vous dites
que... (panne de son) ...politiques, mais les appuis populaires aussi, ils se
fragilisent. C'est peut-être un signe qu'il faut repenser à ça. Ce n'est
peut-être pas ça qu'on a besoin ou qu'on veut? Au lieu de dire : On fonce
tête première puis ça nous prend...
M. Zanetti : Les appuis
dans les sondages, c'est les appuis qui calculent aussi les intentions de ceux
qui ne sont pas vraiment, tu sais, les utilisateurs potentiels, là, tu sais. Quand...
Le RMR, et tout ça.
Journaliste : Qui paient pour...
qui vont aussi payer pour...
M. Zanetti : Oui, je
comprends, mais on paie pour bien des affaires, au Québec, puis on paie pour
des infrastructures partout à travers le Québec.
Et ce qu'il faut voir, c'est que, dans les
premières phases d'un projet de tramway, il y a toujours, à un moment donné,
avant sa réalisation, une baisse des appuis. C'est presque une règle
universelle. Puis après ça, bien, les gens... quand il s'agit de planifier des
deuxièmes, des troisièmes lignes, les appuis sont stratosphériques parce qu'ils
ont vu c'était quoi.
Puis, en ce moment, la CAQ a tellement
fait niaiser le projet, ils ont traîné en longueur, ils ont ralenti d'au moins
un an, peut-être deux, la réalisation de ce projet-là. Puis ça a donné aussi
beaucoup de temps aux adversaires du tramway de faire de la désinformation,
comme le Parti conservateur en fait régulièrement, au sujet du tramway. Et donc
ça peut expliquer aussi que ça descend ça. Mais je pense que le vrai
leadership, c'est de regarder c'est quoi, les besoins en mobilité, avec
l'expansion de la ville de Québec, de regarder ça sur plusieurs décennies. De
regarder aussi, là, les utilisateurs actuels du Métrobus, là. Sur les heures de
pointe, là, c'est compacté bien raide, tout le monde est debout, et puis on ne
peut pas rajouter des autobus, qui feraient juste augmenter... se mettre dans
un trafic pire les uns pour les autres. Donc, la solution, c'est un réseau
structurant, le tramway, ça a été étudié, et je pense qu'il faut qu'on fasse
une première phase de réalisation.
Puis on a besoin de savoir est-ce que le
gouvernement est encore vraiment derrière ce projet-là, est-ce que le Parti
québécois est encore vraiment derrière ce projet-là, est-ce que le Parti
libéral aussi est derrière. Donc, aujourd'hui, c'est une motion comme pour un
peu dire : Bon, bien, là, les partis qui s'étaient engagés là-dedans, là,
serrons-nous un peu les coudes puis donnons une assurance à la ville de Québec
qu'elle va l'avoir, son réseau structurant.
Journaliste
: Le Québec
a perdu 50 médecins de famille. C'est du jamais-vu. Donc, c'est des
départs à la retraite vers le privé puis vers d'autres provinces. Donc, sur
quel élément le gouvernement devrait agir pour endiguer cette perte nette là?
M. Zanetti : C'est une
question vraiment complexe que vous posez, surtout que, par exemple, former
plus de médecins, à partir du moment où tu décides de faire ça, ça prend une
dizaine d'années à en voir les retombées. Il y a... Moi, c'est... je ne suis
pas surpris de voir cette nouvelle-là. Moi, ça fait des années que j'entends
les médecins de famille à la retraite dire : La catastrophe s'en vient, moi,
je pars, eux autres, ils partent, eux autres, ils partent. Juste à Québec, il y
en a x pourcentages qui vont partir.
La CAQ, ça fait quand même cinq ans qu'ils
sont là, et puis on n'a pas vu le début d'une solution. Qu'est-ce qu'ils ont
fait vraiment pour enrayer cette situation-là? Moi, je ne le vois pas, puis là
on voit que c'est inefficace.
À cette question-là, qui est quand même
très complexe, que vous posez, je vous référerais, là, à mon collègue Vincent
Marissal, qui a vraiment les deux mains dans le p.l. n° 15 en ce moment,
puis dans le... toutes les questions de santé, là.
M. Desrosiers (Sébastien) : Sur
le fait que M. St-Pierre Plamondon détient une terre agricole en
Abitibi-Témiscamingue, bien, qu'est-ce que vous pensez de ça? Puis c'est quoi,
votre position, à Québec solidaire, est-ce qu'un non-agriculteur, en fait,
peut, à votre avis, acheter une terre agricole?
Mme Zaga Mendez : Quand
j'ai lu la nouvelle ce matin, j'étais très, très inquiète, surprise. Puis je
pense que j'aimerais entendre davantage de la part de... du collègue, de
comprendre un peu plus les raisons ou les intentions qu'il a avec cette terre
agricole. De ce que j'ai cru comprendre, il n'a pas eu la chance de venir ici
ce matin et de nous en dire plus.
Puis je me mets à la place des
agriculteurs de l'Abitibi-Témiscamingue, eux, elles ont peut-être aussi des
questions de savoir comment quelqu'un qui est non-agriculteur peut acheter des
terres, puis dans quel objectif. Parce que, vous savez, la question de
l'accaparement des terres agricoles, c'est une question extrêmement
préoccupante, surtout pour notre secteur agricole, qui a de la misère à
arriver, là. Avec l'été qu'on vient de vivre, avec le prix des terres qui
augmente, un petit producteur, là... leur survie est en jeu en ce moment.
Et pour nous, c'est une question sur
laquelle on a martelé à plusieurs reprises. À la dernière session, ma collègue
Émilise Lessard-Therrien avait déposé un projet de loi pour contrer la
spéculation, contrer l'accaparement des terres, puis c'est un sujet sur lequel
on va revenir.
Journaliste : M. Zanetti,
il y a quelques semaines, vous avez plaidé pour que Québec solidaire
s'approprie davantage les questions identitaires. Vous déploriez que les
questions relatives à l'identité étaient trop laissées en ce moment au
gouvernement. Je me demandais est-ce que vous êtes insatisfait, là, de l'approche
de votre parti pour les questions relatives à l'identité? Puis qu'est-ce que ce
serait, d'approcher ces questions-là d'une façon progressiste, comme vous
disiez?
M. Zanetti : Bien, je
vous donne un bon exemple. Puis moi, tu sais, ça me rend fier quand je regarde
la motion qu'on a présentée hier, la motion sur le congrès pétrolier, justement,
financé avec notre argent. Pour moi, ça, c'est un enjeu identitaire, parce que
c'est une occasion manquée pour le gouvernement d'affirmer la spécificité
québécoise puis nos valeurs puis notre désir d'être un partenaire pour la...
disons, la lutte aux changements climatiques à l'échelle planétaire. Et faire
de ça... Par exemple, si on l'avait adoptée, cette motion-là, si le
gouvernement de la CAQ avait eu le courage de l'adopter, bien, on aurait pu
dire : Regardez le Québec, regardez qui nous sommes, nous, là, ici, là,
bien, on est de ceux qui dénoncent l'industrie pétrolière et qui veulent que ça
change et devenir indépendants au pétrole le plus rapidement possible.
Donc, pour moi, être identitaires,
progressistes, c'est de tabler sur des... de montrer un peu qui nous sommes,
collectivement, mais sur des enjeux qui font avancer l'humanité.
Journaliste : Est-ce que
votre parti en fait assez déjà ou... Parce que vous avez quand même plaidé, là,
dans le cadre d'une annonce pour la course au co-porte-parole, là, pour que le
parti en fasse plus de ce côté-là. Est-ce que vous en faites assez déjà?
M. Zanetti : Bien, moi,
je trouve qu'on en fait puis qu'on va en faire toujours plus. Puis je suis
satisfait de la direction qu'on prend par rapport à ça. Puis c'est sûr que,
pour moi, on n'en fera jamais... on va toujours devoir en faire plus, je dirais.
Mais je trouve qu'on en fait quotidiennement puis, depuis la rentrée
parlementaire, on l'a fait à plusieurs reprises, donc je suis bien content.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
est-ce que les questions identitaires sont seulement sur des enjeux
environnementaux ou ça peut aller sur d'autres thèmes? Et quels seraient-ils?
M. Zanetti : Bien, ça
peut être sur l'enjeu de la solidarité sociale. Quand on regarde le Québec
aussi, puis qu'on veut le définir, qui est le Québec, bien, on voit que c'est
un des états en Amérique du Nord dans lequel il y a le plus de redistribution
de la richesse. Vraiment pas assez, puis ça décline, puis etc. Mais, quand on
se compare, mettons, là, on peut voir que, ça, c'est un trait caractéristique
des Québécois. L'ouverture, par exemple, aux questions de... toutes les communautés,
la diversité sexuelle et de genre, bien, c'est des enjeux sur lesquels les
Québécois, habituellement, sont progressistes, sont plus ouverts. Et puis, en
Amérique du Nord, disons que ça va mieux ici qu'ailleurs.
M. Robillard (Alexandre) : L'immigration,
la langue, la place de la religion dans la société, tout ça, est-ce que vous
mettez ça dans les enjeux identitaires ou pas?
M. Zanetti : Bien, c'est
tous des enjeux. Toutes nos décisions politiques nous définissent d'une
quelconque façon, là. Moi, la question, c'est de savoir, quand un gouvernement
dit qu'est-ce qui nous définit puis qu'est-ce qui dit que les Québécois sont,
bien, moi, je pense qu'il faut que... là, il y a comme une distinction dans les
discours des différents partis, là. La CAQ a une vision assez... disons, plus
restreinte de... tu sais, ici, c'est comme ça qu'on vit, puis le Québec, c'est
telle affaire. Nous autres, on a une vision un peu plus ouverte, qui inclut
plus de monde puis qui voit aussi qu'on peut être inclus, même si on est tous
différents, sur des enjeux communs, entre autres, l'environnement, entre
autres, la solidarité, ça fait que c'est une vision différente.
Mme Plante (Caroline) : Est-ce
que vous pensez que l'Alberta n'aurait jamais dû accepter de tenir ce Congrès
mondial du pétrole?
Mme Zaga Mendez : Moi,
je pense que oui. Moi, je pense qu'on n'est pas... En ce moment, on est dans
une crise climatique mondiale dans laquelle l'objectif, c'est sortir du pétrole
le plus rapidement possible. Et, avec notre argent, on est en train de financer
un congrès pour asseoir les pétrolières, et ça n'a pas de lieu devant une crise
environnementale aussi urgente.
Mme Plante (Caroline) : Donc,
l'Alberta aurait dû refuser de tenir cet événement?
Mme Zaga Mendez : On
aurait dû refuser. Puis aucune... C'est parce qu'en ce moment c'est le fédéral
qui finance ce type d'événement là. Sans appui fédéral, est-ce que le congrès
aurait eu lieu? C'est ça qu'il faut se demander.
Mme Senay (Cathy) :
One question, Mr. Zanetti, about the
«guichet unique». You're skeptical about it with the performance of the CAQ on…
with digital platforms. What's your concern?
M. Zanetti : The idea maybe is not bad, to have a «guichet unique», but we have
to look at the details to see how will a transition go on between «La Place
0-5» and this new platform. We need reassurance that everything is going to be all
right, and nobody will lose its place. Because I would be worried if I were
actually on the «Place 0-5».
Mme Senay (Cathy) : There was a problem with data. I remember, like, even Mr. Lacombe
was a victim of that breech. So, the digital… the knowledge for digital… on
digital platforms, like, what the CAQ has done so far with the SAAQ, you have,
like, a concern about this for the «guichet unique»?
M. Zanetti : Yes. I am not really impressed with the CAQ's achievements right
now, up to today, on digital platforms and improvement. They have not showed
that they are really perfectly competent to do so, and so it leaves me worried.
M. Authier (Philip)
: You were saying that Al Gore also congratulated — I remember that — also congratulated Philippe
Couillard on green house gas efforts. Do you think what's happening to Mr.
Legault, I mean with the CAQ's record, is it just marketing, is it just... are
they just... is it just lip service to the environment that you're seeing, and
they're taking credit for it?
Mme Zaga Mendez : Well, so far, for us, the CAQ are showing this green envelope. And
when we look at the actions in terms of reduction of green house gas emissions,
when we look at the plan, the plan that is presented doesn't even reach the
aims that are fixed by the own Government.
Yesterday, we presented a
motion to denounce the fact that, with federal money, that is our money, we are
financing an oil gas industry meeting...
(Interruption)
Mme Zaga Mendez : So, I'm going to retake that. So, we, at this... Yesterday, we
presented a motion to denounce the fact that, with the federal money, that's Québécois'
money, we're financing a meeting with oil and gas industries where, with that
money, we should be putting it into transition, energy transition and
environmental actions.
And the CAQ is not able
to support that, so, where is the environmental heart of the CAQ at that point?
We can talk about air pollution, we can talk about what is going on in
agriculture in terms of the impacts of climate change, for… yes, for us, it's
just a green envelop around the project.
Journaliste
: …
Mme Zaga Mendez : It's just a surface, yes.
La Modératrice
: Merci beaucoup.
Mme MacKenzie (Angela) :
Sorry... the Liberals were calling out the Health Minister yesterday for
the long wait list for the cancer surgeries. Do you feel he's taking this
urgently enough or seriously enough?
M. Zanetti :
What I see is that the CAQ is… have been there for five years right now, and
things are getting worst. And there is a… really huge problems in the health
system. They have not been able to take care of it. And I'm really worried. I
think about people who are on those waiting lists and I think, those people,
you know, they're endangering their lives staying on the waiting list too long.
So, this is not good.
Mme MacKenzie (Angela) :
And the loss of family doctors that we're hearing about?
M. Zanetti :
Yes. Well, this is a phenomenon that we predicted long ago. I mean doctors are
telling it to us, have been telling it to us for many years. With all the
doctors going in retirement, it was obvious that there was… be a catastrophe.
Did the Health Minister raise the number of students in medicine?, I don't
know. Did he do this, and did it… does it have an effect? Those are questions
we could ask him. Thank you.
Mme Zaga Mendez :
Merci.
(Fin à 9 h 17)