(Huit heures vingt-six minutes)
M. Tanguay : Alors, bon
matin à tous et à toutes. Vous allez me permettre d'abord quelques commentaires
sur les incendies, la situation que l'on suit comme tout le monde, là, d'heure
en heure. Encore une fois, merci beaucoup, beaucoup aux équipes qui sont sur le
terrain à combattre les incendies, également à ce mouvement, je vous dirais, d'une
société unie, mouvement qui fait en sorte que des gens vont héberger certaines
personnes, un mouvement où on peut voir que les gens... il y a beaucoup d'entraide
sur le terrain. Donc, ça, ça fait chaud au cœur, de voir cette entraide-là sur
le terrain. Donc, merci à celles et ceux qui combattent les incendies. On
réitère l'importance de respecter les règles et les consignes qui nous sont
communiquées par la Sécurité publique. Et on suit, donc, la situation d'heure
en heure.
Vous allez maintenant nous permettre de
vous parler du mauvais bilan en santé de la CAQ. Cinq ans de belles paroles,
cinq ans de belles promesses, et on peut voir que les résultats, bien, sont
autant d'échecs. François Legault, rappelez-vous, en 2018, avait promis que
vous verriez un médecin aux urgences dans les 90 minutes de votre arrivée.
Le résultat est un échec. On n'est pas dans le 90 minutes, loin de là.
François Legault avait également promis un médecin de famille pour chaque Québécoise
et Québécois : échec. Et les nombreuses promesses exprimées par François
Legault pour ce qui est du rattrapage dans les chirurgies, là aussi, c'est un
constat d'échec. Alors, malheureusement, nous, comme opposition officielle, au
Parti libéral du Québec, nous allons continuer de dénoncer, mais également
continuer de proposer. Et en ce sens-là, je cède immédiatement la parole à mon
collègue, André Fortin.
M. Fortin :Oui, merci. Merci beaucoup. Effectivement, là, Marc a fait
le décompte un peu des grandes promesses. Mais, quand on regarde le bilan, on s'aperçoit
rapidement qu'on est bien loin du compte. Aujourd'hui, alors qu'on nous avait
promis 90 minutes à l'urgence, à Châteauguay, c'est 12 heures d'attente
pour voir un médecin à l'urgence. Sur civière, à Buckingham, c'est 75 heures,
en moyenne, trois jours. On n'est plus dans le un jour, on n'est plus dans le
deux jours, on est rendu à trois jours. On ne parle même plus de plaies de lit,
là, on parle de plaies de civière, là. Il y a des gens qui passent trois jours
sur une civière dans le corridor à l'urgence de Buckingham, en moyenne, en ce
moment.
On nous avait promis un médecin pour tous.
Après ça, on nous a dit : Ah! bien, le GAP va régler tout ça. Moi, dans ma
région, ça prend trois, quatre jours, officiellement, pour avoir un rappel du
guichet d'accès à la première ligne. Quand on a mentionné ça ici, la semaine
dernière, les gens se sont mis à nous contacter pour dire : Non, non, c'est
une semaine, non, non, c'est ouvert de 8 heures à 4 heures seulement,
c'est le seul service qui est disponible.
Et ça, c'est sans compter toutes les
promesses ou les engagements que le ministre prend régulièrement. Je vous en
donne un exemple bien simple. Il y a exactement un an, le ministre nous a dit :
On va lancer un programme national pour la prévention du cancer du col de l'utérus.
Ça va être en place dans un an et demi, ça va être fait de façon progressive.
Bien, aujourd'hui, il n'y a absolument aucune avancée à ce niveau-là qui a été
faite. On nous avait promis, en 2019, et encore l'an dernier, que l'ensemble
des enfants, des nouveau-nés, auraient accès au programme de tests de surdité.
On est à 61 %.
Et là je vous lance un chiffre bien
simple. Quand la CAQ est arrivée au pouvoir, il y avait 9 000 patients,
il y avait 9 000 Québécois qui attendaient pour des soins à domicile.
Aujourd'hui, on est à 20 000. Ça a plus que doublé depuis leur arrivée au
pouvoir. On nous répète régulièrement que c'est une priorité, que c'est quelque
chose sur lequel il faut travailler, et pourtant les listes s'allongent, s'allongent
et s'allongent.
Et, pendant ce temps là, le ministre de la
Santé nous propose un projet de loi qui passe complètement à côté de la
priorité numéro un en santé, c'est-à-dire le personnel, qui ne fait absolument
rien pour attirer, pour garder du personnel. Il nous propose une réforme de
structure. Les priorités du ministre de la Santé ne sont simplement pas à la
bonne place.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Dans
le cadre de l'appel d'offres mammouth sur les agences de placement, est-ce que
vous demandez que le gouvernement exige de l'AMP une enquête formelle?
M. Fortin :Bien, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée du tout,
là. Quand l'association des agences de placement elle-même se rend compte qu'il
y a peut-être quelque chose qui ne fonctionne pas, ce n'est pas une mauvaise
idée du tout que l'AMP se penche sur cette question-là. Mais
ça nous rappelle surtout qu'on doit aller le plus
rapidement possible pour éliminer le recours aux agences, ça nous rappelle
surtout qu'au cours des dernières années le recours aux agences a quintuplé,
parce que le gouvernement a permis que ça augmente à cette vitesse-là, parce qu'on
ne s'est pas attardé à la question de la main-d'œuvre, et qu'on continue de
perdre, cette année encore, l'an dernier encore, 10 000 travailleurs
dans notre réseau de la santé. Alors, oui, on s'est donné, à travers le dernier
projet de loi, des objectifs pour éliminer le recours aux agences, des
objectifs dans le temps, mais on doit se rendre compte qu'il faut... on se rend
compte, avec des nouvelles comme celle-là, qu'il faut aller plus vite que ce qu'on
s'est promis collectivement.
M. Denis (Maxime) : M. Tanguay,
vous parlez souvent d'un gouvernement brouillon. Est-ce que la CAQ a été
brouillon avec le rassemblement antiavortement au centre des congrès? Est-ce qu'il
faudrait des critères clairs, des balises claires pour dire : Dans nos
établissements, dans nos structures publiques, on interdit ou non des
événements, selon tels critères?
M. Tanguay : Je pense
que la décision qui a été prise dans ce cas-là, encore une fois, est la bonne
décision. Je pense... Encore une fois, je vous réitère, c'est du cas par cas, ça
doit être une analyse cas par cas. L'État, dans ce cas-là, n'a pas à abriter un
discours antiavortement d'une organisation qui va venir vous dire qu'entre
autres il y a eu 4 millions de meurtres au Canada, avec les avortements,
depuis 1969. Parce que ça fait partie de leurs publications, et le gouvernement
n'a pas à abriter ça et à donner un forum.
Maintenant, j'entends que l'organisation
comme telle a toute liberté d'expression et elle fera, dans les jours, là... il
y a une tournée du Québec qu'ils sont en train de faire dans des salles
privées. Donc, la liberté d'expression est protégée là-dessus.
Mme Lajoie (Geneviève) : Donc,
un gouvernement libéral aurait pris la même décision?
M. Tanguay : Ça aurait
été bien avisé.
Mme Lajoie (Geneviève) : Et
sur quels... donc, sur quels critères exactement le gouvernement libéral aurait
pris cette décision-là?
M. Tanguay : Est-ce qu'il
est de la mission du gouvernement de faire en sorte de favoriser la diffusion d'un
discours, au sein du centre des congrès, qui vient ostraciser celles qui ont
recours à l'avortement, vient condamner de façon plus que claire, là, de façon
quasi violente, quand on parle de meurtre, l'accès à l'avortement, quand on
sait que c'est un débat qui est clos au Québec? L'avortement est un droit, d'y
avoir accès. Et est-ce qu'il est dans la mission du gouvernement d'abriter un
tel discours? Non. Maintenant, la liberté d'expression a toujours cours.
Évidemment, ils ont le droit de le dire, ils sont responsables de leurs paroles
et de leurs actes, mais le gouvernement n'a pas à abriter ça. C'était la bonne
décision.
M. Pilon-Larose (Hugo) : ...dans
ce que vous dites en ce moment et ce qu'a dit Antoine Dionne Charest, qui est
quand même sur votre comité de relance, et qui demande aux gens, tu sais, à la
Coalition avenir Québec : Auront-ils le courage de dénoncer la dérive
autoritaire du gouvernement Legault? Donc, vous, vous seriez autoritaire? C'est
ça que...
M. Tanguay : Moi, je ne
vais pas commenter, là, les propos d'Antoine Dionne Charest, que j'apprécie
énormément, qui fait un excellent militant au sein du comité de relance. Je
vais lui laisser, là, commenter, là, ou expliciter ses commentaires. Mais nous,
on n'est pas là.
Mme Plante (Caroline) : Le
gouvernement s'expose à des poursuites, là, quand même, là. Est-ce que ça vous...
M. Tanguay : Oui, j'entends
qu'il y a eu une lettre de mise en demeure.
Mme Plante (Caroline) : Une
mise en demeure, est-ce que...
M. Tanguay : C'est leur
droit. C'est leur droit de faire valoir leurs droits.
Mme Plante (Caroline) : Vous
êtes surpris par ça ou...
M. Tanguay : Bien, je ne
suis pas surpris parce que c'est un... c'est quand même des libertés
fondamentales qui sont en jeu : liberté d'expression versus les pouvoirs
et les droits du gouvernement de dire : Bien, nous, on ne va pas abriter
ça. Alors, il y aura un débat judiciaire. Je ne suis pas surpris.
Mme Plante (Caroline) : Ça
rappelle la cause célèbre Roncarelli-Duplessis?
M. Tanguay : Ah! je n'en
suis pas là à matin, là, je ne ferai pas d'analogie à 70 ans de distance,
là.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
qu'il y a d'autres sujets ou groupes qu'on pourrait interdire comme ça?
M. Tanguay : C'est du
cas par cas. Je ne veux pas faire dans l'hypothétique ce matin, là, c'est
réellement du cas par cas.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Le
premier rapport de Benoît Dubreuil, est-ce vous appréciez son travail? Qu'est-ce
que vous en pensez?
M. Tanguay : Honnêtement,
j'aurai l'occasion de le lire, ce que je n'ai pas fait encore, là. Je pense qu'il
a été rendu public hier. On est en train... De notre côté, on a notre
porte-parole Madwa-Nika Cadet qui est en train de compléter son analyse. On
vous reviendra. Voilà.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais
comment allez-vous traiter les rapports de M. Dubreuil, alors que vous l'avez
accusé de nous ramener dans le vote ethnique, alors que vous avez voté contre
sa nomination? Est-ce que ce sont des rapports qui ont une valeur pour vous?
M. Tanguay : Oui, dans
la mesure où il ne va pas jouer dans le vote ethnique, puis dans la mesure où
il ne va pas jouer dans la langue parlée à la maison. Là, rendu là, nous, on
décroche. Alors, du reste, c'est une personne intelligente, on va lire de façon
très rigoureuse ce qu'il écrira.
M. Laforest (Alain) : C'est
un dossier très à la mode, là, entre autres dans le cadre des négociations de
conventions collectives, là. Est-ce qu'on doit financer davantage et augmenter
de façon substantielle, pour être compétitifs, le salaire des pilotes de la
SOPFEU puis des mécaniciens? Parce que, là, on va avoir un problème, là, si...
il n'y a pas assez de monde.
M. Tanguay : Exactement, avec
les heures de pilotage également qui vont bientôt être atteintes.
Effectivement, pénurie de main-d'oeuvre nécessite que les gens... tout le monde
s'arrache la main-d'oeuvre. Et le gouvernement est-il suffisamment compétitif
dans l'offre salariale qu'il fait? Il va falloir, je pense, très sérieusement
bonifier pour en avoir davantage. Puis ça participe des commentaires qu'on a
faits depuis les derniers jours. Nous devons avoir un plan mis à jour, pas
aujourd'hui, là, on n'exigera pas ça du gouvernement, ils sont en train de
combattre les incendies puis de sauver notre monde, mais il va falloir faire
mieux en termes d'équipements, en termes de personnel et en termes de gestion
de stratégies, de gestion des incendies, clairement.
Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce
que le Parti libéral est du même avis que l'Association des commissions
scolaires anglophones, qu'il faudrait exclure du projet de loi n° 23, de
la réforme Drainville, les communautés anglophones?
M. Tanguay : Ah! ça, on aura
l'occasion de faire le débat. Le projet de loi n° 23 va cheminer. C'est
clair que c'est une question qui va se poser, parce qu'il y a eu un traitement
différencié dans le projet de loi n° 40. Et c'est même allé devant les
cours, je pense, et je pense que le jugement est toujours en délibéré, n'a pas
été rendu. Je pense que l'audition est terminée depuis deux ans, selon les
informations que j'aie. On me corrigera si j'ai tort. Donc, ça fera partie du
débat, puis on aura l'occasion de le faire, là.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce qu'il y a un problème démocratique avec
le projet de loi n° 23? Parce que chez les anglophones, c'est quand même
des commissaires élus qui se font enlever une fonction.
M. Tanguay : On aura
l'occasion de faire le débat puis de vous revenir là-dessus, mais c'est une
question qui va se poser. Le projet de loi n° 40 avait...
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Vous n'avez pas de position là-dessus?
M. Tanguay : Oui, on aura
l'occasion d'en avoir une lorsqu'on sera rendus là. Pour ce qui est du projet
de loi n° 40, qui faisait une approche différenciée pour les commissions
scolaires anglophones, c'est contesté devant les tribunaux. Donc, la décision
de la cour va guider aussi le travail du législateur.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Donc, ce serait peut-être envisageable d'en
avoir une, approche différenciée...
M. Tanguay : Moi, je pense
que ça serait quelque chose qui sera à analyser et à regarder, tout à fait.
Mme Boisvert (Louise) : Sur
les municipalités, hier, le premier ministre a envoyé une pointe, là,
concernant les changements climatiques. Les villes demandent
2 milliards de dollars pendant cinq ans pour s'adapter, puis
M. Legault a dit, en quelque sorte, qu'on avait bien fait de ne pas le
faire parce qu'il faut faire du cas par cas. Donc, là, c'est les feux, on s'intéresse
aux feux, quand ce sera les inondations, on va s'intéresser aux inondations.
Est-ce que...
M. Tanguay : Bien, ça, c'est
typiquement... puis merci de le souligner, typiquement l'approche de quelqu'un
qui est brouillon. À un moment donné, là, il faut avoir une planification
globale, les enjeux sont globaux et il y a un rapprochement entre la lutte aux
changements climatiques. Est-ce que le gouvernement en fait suffisamment? Non.
Et les impacts que ça a et que ça aura de plus en plus, je ne suis pas en train
de dire que le gouvernement pourrait stopper ça, mais le gouvernement a sa
lourde responsabilité d'identifier une stratégie complète. Alors, là-dessus, ça
prend une planification en amont, effectivement, comment on peut lutter efficacement
pour les... contre les changements climatiques. Mais pour ce qui est de la
gestion de la planification, également, des conséquences, il faut mettre les
villes dans le coup. Moi, quand François Legault, je pense, c'est le jeudi
5 mai, est allé à l'UMQ, aux assises, et leur a textuellement dit :
Québec n'a pas plus de marge de manœuvre que les municipalités, bien, c'est
factuellement faux. Il faut les aider. Et les municipalités, les villes sont au
front de ces changements-là : feux de forêt, inondations, etc.
Mme Plante (Caroline) : Pour
revenir à la mise en demeure, je comprends que vous ne voulez pas que le
gouvernement rétablisse le contrat de l'organisation en question, là?
M. Tanguay : On n'en est pas
là, non, c'est ça.
Mme Plante (Caroline) : Parce
qu'il y a quand même une échéance de midi aujourd'hui, là, pour répondre à la
mise en demeure.
M. Tanguay : Midi va arriver,
puis ils auront à évaluer leurs recours. Ils parleront à leurs avocats. Puis
c'est leur droit le plus fondamental, le plus strict de dire : Hé! notre
liberté d'expression a été brimée. Parfait, il y aura un débat judiciaire, puis
on verra si le gouvernement sera rappelé à l'ordre ou pas par le débat
judiciaire.
Une voix : ...
M. Tanguay
: Mais juste
pour terminer, excusez-moi, là-dessus, nous considérons que la décision était
bien fondée.
Mme Lajoie (Geneviève) : Si
c'était un groupe, par exemple, qui prônait... je ne le sais pas, moi, qui
allait à l'encontre de la laïcité de l'État?
M. Tanguay : Encore une fois,
je ne ferai pas du cas par cas, je n'irai pas dans les cas hypothétiques, mais
clairement, dans ce cas-là, c'était bien avisé. Et aussi, aussi, aussi, je
pense que c'est important de le mentionner, le gouvernement a laissé entendre
une sorte de commentaire, disant, bien, qu'il se réserve le droit, là, de...
C'est une mesure d'exception, là, c'est une mesure d'exception, au cas par cas.
Voilà. C'est délicat, alors c'est une mesure d'exception.
Mme François (Mélissa) : Maybe a few words about that event that was canceled by the Government. So, why do you think the Government took the right decision?
M. Tanguay :
I think that it's a balance between the
freedom of speech, in one hand,
and, on the other hand, what are the basics and fundamental Québec values. And the right to have access
to abortion, it's a debate that has occurred in Québec, it's a debate which is closed. And I don't think that it's within
the Government's mission to
permit, within their walls, our walls, at the Government, the communication of anti-abortion groups, or speech. That being
said, freedom of speech is protected since they have the occasion to… and they
have publicized all the dates, within Québec, where they will be putting in place such events. They still have
the freedom of speech, liberty. But it's not within the Government's mission to permit that kind of
speech within the Government's
walls.
Mme Henriquez
(Gloria) : Yesterday, Mme Plante kind of
questioned the fact that firefighters from Montréal that had been offered to come fight the forest fires were not
taken, and that French firefighters were taken over the ones from Montréal. What do you think of that?
M. Tanguay
: I will not add any additional comments on this. I think that we
need all to regroup and to fight these fires. And I think that now there's an
enhancement within the line of communication between Mme Plante and
Minister Bonnardel. So, I will
not add any additional comments,. I think that the focus must be
on fighting the fires and helping our people on the field.
Mme Henriquez
(Gloria) : In terms of financing for municipalities, you said it in French, you thought that it's another
example of this Government being a «brouillon» government.
M. Tanguay
:
Yes, yes, yes, absolutely, absolutely. So, we need to make sure that the
municipalities, they have the means. They are at the far front of the «lutte
aux changements climatiques», and Québec must help them, must enter into a
discussion, an open-minded discussion, to enhance, to increase the financial
support coming from Québec to the municipalities.
Mme Henriquez
(Gloria) : So, you don't agree with what
M. Legault said of it being a case-by-case basis?
M. Tanguay
:
No, because you need to have a planification, you need to see ahead. And all
these very important aspects of the fight against the climate change needs to
be address as a whole, and it's not case by case. Otherwise, you will be
light-headed, «brouillon».
M. Authier (Philip)
:
May I?
M. Tanguay
:
Sure, please, do.
M. Authier (Philip)
:
Mr. Dubreuil, in his report, «bilan», he hasn't been there very long, but
he makes a reference in there to the language spoken at home, and he wants to
look further into that issue. What do you think of that? Because I know you had
your issues with him on...
M. Tanguay
:
I think that if it's the case… And again, we'll take the time to complete our
analysis of this report that has been tabled yesterday. But again, we are
reaffirming, we, Liberals, that it's going within the wrong direction. Trying
to convince people that they are a menace because they're not speaking French
at home, this should not be part of the debate. Trying to make sure that the
French language will still be strong in Québec, I think that it's heading
within the right... the wrong direction, talking about the language spoken at
home, clearly.
M. Authier (Philip)
:
Mr. Duhaime was speaking out, this week, to the English media, saying that
the Liberals are not doing enough to defend the English-speaking community on
these regulations, on the Bill 96 regulations. How do you respond to that
criticism?
M. Tanguay
:
I think that we voted against Bill 96. We had plenty of occasions to say
why we voted against Bill 96. So, again, we stated our case, we voted
against this bill, and I think that we will be continuing fighting for everyone's
freedom and rights. And that's the essence of being a Liberal. Now, I'll let Mr. Duhaime
comments as it pleases him.
M. Authier (Philip)
:
Are you hearing… In your ridings, are you getting indications of people...
tensions over these new rules?
M. Tanguay
:
Ah! of course, of course, of course. And again, we denounced, last week, the
fact that now they are putting in place what's required, based on the
Bill 96, since last June 1st. And you saw this question, prior to click on
a Web page, you have to assess that you are falling within one of the
categories. I don't think that it's something that will help French in Québec.
It's not with that type of initiative that we will make
sure that the French will still be strong in Québec, of course not.
Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 45)