L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de Mme Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle pour la famille, et M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de Mme Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle pour la famille, et M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle

Version finale

Le mercredi 15 mars 2023, 14 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente-neuf minutes)

M. Tanguay : Alors, bonjour à toutes et à tous. Aujourd'hui, c'est une journée excessivement importante. Aujourd'hui, on va parler de la crise des places en service de garde.

Aujourd'hui, nous avons l'honneur, à l'Assemblée nationale, d'avoir les représentantes du groupe Ma place au travail. Nous célébrons, à ce moment-ci de l'année, les deux ans d'existence de Ma place au travail. Rappelez-vous, il y a deux ans, j'étais porte-parole de l'opposition officielle à l'époque, et un mouvement a commencé sur les réseaux sociaux, a commencé, entre autres, sur Facebook, un mouvement où il y avait quelques dizaines de personnes, des parents, qui n'avaient pas de place en service de garde. Après ça, ça a été quelques centaines, et aujourd'hui ce sont des milliers de parents, deux ans après, qui sont frappés de plein fouet par la crise, le manque de places en service de garde. On a eu l'occasion d'interpeller le gouvernement Legault dès il y a deux ans, même avant, mais avec le travail que fait Ma place au travail, on a maintenant des visages sur cette crise. Vous nous avez entendu parler des CV de bébés. Les parents en sont réduits à faire des CV pour trouver une place, à offrir de l'argent sur Kijiji, à faire de la publicité dans les hebdos régionaux. C'est inacceptable.

Et, encore une fois, aujourd'hui, ce sont des milliers de places qui sont manquantes. Et nous sommes, rappelons-le, dans la cinquième année de ce gouvernement Legault, qui ne répond pas aux besoins. On a des propositions tangibles au Parti libéral du Québec, vous le savez, entre autres, le prolongement de six mois du RQAP pour celles et ceux qui n'ont pas de places en service de garde. Mais ça, encore une fois, le gouvernement Legault ne fait pas suite à ces propositions-là. Alors, c'est un combat qu'on va continuer pour toutes les familles du Québec, pour tous les parents, les femmes, au premier titre, qui sont obligées de mettre en veilleuse leur carrière parce qu'elles n'ont pas de place en service de garde, les pères également, et pour nos tout-petits. On dit : Agir tôt. Bien, une place en service de garde nous permet d'agir tôt.

Et on va continuer le combat, ce n'est pas la première fois que vous m'entendez, on va continuer le combat pour les places en service de garde, pour les parents puis pour les tout-petits du Québec. Et celle qui aura repris le flambeau, c'est ma collègue Brigitte Garceau. Je vous la présente. Je lui cède la parole à l'instant. Elle est porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille. Brigitte.

Mme Garceau : Merci beaucoup, Marc. C'est une journée évidemment très importante pour nous. Nous avons les représentantes, ici, de Ma place au travail, qui ont commencé un mouvement, un mouvement exceptionnellement important pour tous les parents au Québec qui attendent désespérément pour une place en service de garde. Et donc merci d'être ici, mesdames, parce que votre travail que vous faites à travers la province est tellement important.

Et c'est encore plus important maintenant parce que nous savons très bien que, malgré votre... la création du mouvement il y a deux ans, et la raison pour laquelle vous avez créé le mouvement, c'était parce qu'il y avait une pénurie, manque de places en service de garde, et on se retrouve, deux ans plus tard, où la situation est encore pire qu'en mars 2021 au niveau du manque de places en service de garde. Et c'est pour cette raison que nous avons présenté, hier, un projet de loi, parce que c'est le temps, c'est le moment maintenant que nous allons reconnaître, pour tous les parents ici, au Québec, qui ont des enfants, un droit de garantir l'accès à un service de garde.

Le droit, tel que le droit à l'éducation, maintenant, nous devons le reconnaître. Comme société, ça doit être notre priorité, et ça doit être la priorité de ce gouvernement, maintenant, parce que nous sommes rendus, on va se le dire, à environ 69 000 enfants qui sont inscrits sur une liste d'attente, et avec, évidemment, l'inflation, le coût de la vie, les familles au Québec qui attendent... Certaines familles, ça fait un an qu'ils attendent pour une place en service de garde. C'est du jamais vu. Et maintenant les familles souffrent, elles sont égorgées parce qu'en ce moment, il y en a plusieurs qui ne peuvent pas retourner au travail, surtout les femmes, on va se le dire, et, par conséquent, financièrement, c'est devenu très, très difficile. Et donc nous avons des familles à bout de souffle, nous avons des familles qui sont frustrées, qui sont... Il y a beaucoup de détresse, beaucoup d'angoisse. Je sais que le mouvement est là pour eux. Ils ont exposé clairement leurs frustrations et les conséquences néfastes que le manque de places en service de garde... ce manque-là, quelle est la conséquence pour ces familles-là.

C'est vraiment exceptionnel et intolérable comme situation, et nous devons corriger la situation. Donc, j'ai présenté une motion afin de dénoncer le comportement du gouvernement face à cette situation, parce qu'il y a un grand manque de transparence. Il faut se le dire, les parents ont perdu confiance en ce gouvernement, les parents ont perdu... Évidemment, il y a une perte de crédibilité au niveau du gouvernement, en ce moment, parce qu'on n'a pas corrigé le tir sur le tableau de bord, on n'a pas dit les vrais chiffres. Et ça, c'est une cause de frustration pour les parents, c'est une cause d'incertitude pour les parents, parce qu'encore aujourd'hui ils ne savent pas quand est-ce qu'ils vont avoir une place en service de garde. Donc, je termine là-dessus, et je vais passer la parole à la porte-parole du mouvement, Mme Marylin Dion.

Mme Dion (Marylin) : Merci. Cette semaine, Ma place au travail fête ses deux ans, deux ans que les cris du cœur de Myriam, une maman de Cacouna, ont résonné dans l'esprit de milliers de familles et pour qui ces cris du cœur se sont transformés en cri de ralliement, deux ans que les parents des tout-petits sont unis pour former ce merveilleux mouvement citoyen visant à mettre en lumière la pénurie de places en garderie qui sévit au Québec et surtout à trouver des solutions pour contrer cet enjeu qui est majeur.

Cet anniversaire est l'un de ceux qu'on aurait aimé ne jamais célébrer. Dans un monde idéal, deux années auraient suffi pour que la pénurie et les familles affectées deviennent une priorité dans les budgets et les plans d'action de toutes les familles politiques au Québec, y compris le gouvernement actuel. Nous aurions souhaité que deux ans suffisent pour que la pertinence de Ma place au travail s'efface. Cette semaine, nous aurions préféré fêter la fin du mouvement. Malheureusement, nous sommes toujours aussi pertinentes qu'au premier jour.

La pénurie et ses conséquences continuent de frapper les milliers de familles au Québec. Les récents progrès annoncés en termes de création et de conversion des places sont mis à mal par la fermeture massive de services en milieu familial, par le manque de valorisation des métiers reliés à la petite enfance et par les manques d'investissements cumulatifs du réseau. Les places en garderie continuent donc d'occuper le quotidien de dizaines de milliers de parents de tout-petits. Cette pénurie touche de façon disproportionnée les poupons, les familles en région et les femmes, parce qu'on va se le dire, parmi les dizaines de milliers de parents qui doivent arrêter de travailler une fois le congé parental terminé, on a une immense majorité de ces parents-là qui sont des femmes, des femmes dont la carrière, la santé mentale et l'indépendance financière sont malmenées pendant des mois, voire des années.

Bien que nous n'ayons pas à cœur de fêter nos deux ans d'existence, nous avons des raisons d'espérer que cet anniversaire soit le dernier. Nous avons la chance aujourd'hui de pouvoir compter sur de belles relations de collaboration, d'écoute, d'appui, de pistes de solutions, qui sont nombreuses, au sein d'organisations du réseau de la petite enfance, d'experts en la matière et de différents représentants politiques qui comprennent et mesurent l'ampleur de l'enjeu.

Nous souhaitons d'ailleurs remercier le Parti libéral du Québec aujourd'hui d'avoir souligné l'anniversaire de Ma place au travail et de participer à cette non-fête avec le dépôt de la motion. Inscrire le droit des enfants du Québec à bénéficier d'une place en service de garde éducatif à l'enfance est loin d'être symbolique. Ça oblige les gouvernements actuels et futurs à investir dans le réseau, à enrayer la pénurie pour de bon et à donner aux instances gouvernementales des obligations de résultat. Et, après deux ans, c'est ce que les familles désirent, des résultats. Merci.

M. Tanguay : Merci beaucoup. Bravo! Merci à vous. Merci beaucoup.

(Fin à 14 h 49)

Participants


Document(s) associé(s)