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Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’emploi

Version finale

Le mardi 14 mars 2023, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente minutes)

M. Leduc : Bonjour, tout le monde. D'abord, je voudrais revenir sur, hier, ce qui s'est passé à Amqui. Je veux d'abord offrir, bien sûr, mes sympathies aux victimes et à leurs familles. J'ai une pensée pour les premiers répondants également, qui vont probablement revivre cette journée-là longtemps. Ce qu'on comprend, c'est que l'enquête est encore en cours. Le suspect va comparaître aujourd'hui. Mais il y a une chose qu'on sait, c'est qu'on vit une crise importante de santé mentale au Québec. C'est le temps qu'on en fasse une priorité nationale. Je pense qu'ensemble, tous les partis, toutes les lignes partisanes doivent être mises de côté, on doit se retrousser les manches pour faire quelque chose alentour de cet enjeu-là. Il faut prendre soin de notre monde au Québec.

Évidemment, je veux revenir également sur le résultat de la partielle, hier, dans Saint-Henri—Sainte-Anne. Je suis, sans grande surprise, très, très content d'avoir un 12e collègue, Guillaume Cliche-Rivard, qui va venir nous rejoindre à Québec. Il va réellement amener une belle expertise dans les différents dossiers qu'il aura à travailler au salon bleu. Puis, en tant que leader parlementaire, moi, c'est sûr que, dans les prochains jours, je vais faire tout en mon possible pour qu'on puisse l'accueillir dans les plus brefs délais et que ça se passe bien de son côté, qu'il nous rejoigne rapidement sur les banquettes pour qu'on puisse continuer à faire notre travail d'opposition. Je suis prêt à prendre vos questions.

M. Gagnon (Marc-André) : Bien, là-dessus, peut-être, d'abord, est-ce que vous avez essayé de renégocier le temps de parole? Un député de plus, qu'est ce que ça peut signifier, là, pour Québec solidaire, en termes de budget, en termes de temps? Évidemment, il y a la reconnaissance officielle comme groupe d'opposition aussi.

M. Leduc : Tout le dossier de la reconnaissance est réglé, hein? À travers la négo qui a eu lieu en octobre, novembre, décembre, on a eu la reconnaissance pleine et entière à ce moment-là, avec les officiers, avec les budgets. Puis une fois que tout ça, c'est réglé, c'est scellé à travers une entente qui devient une loi. Alors, ce n'est pas possible de le rouvrir. Vous vous rappelez, d'ailleurs, la dernière législature. À mesure que le PQ perdait des élus, on n'a pas été rejouer dans le budget qu'ils avaient, année après année. Donc, une fois que c'est réglé, c'est fait. Tout ce qui peut changer par la suite, c'est les temps de parole. Donc, dans les commissions parlementaires, à partir de, probablement, quelque part la semaine prochaine, il va y avoir un ajustement sur les temps de parole. Quand il y a un invité qui vient faire une présentation, c'est minuté à la seconde près. Bien ça, il va y avoir un ajustement. Il va y avoir un ajustement sur le nombre de questions qui vont être posées. Donc ça, c'est des choses qu'on va devoir discuter dans les prochains jours, mes collègues et moi. Mais c'est un ajustement, donc il n'y aura pas une grosse révolution à ce niveau-là.

M. Laforest (Alain) : Paul St-Pierre Plamondon a dit que vous étiez devenus des libéraux en gagnant Saint-Henri—Sainte-Anne.

M. Leduc : Il a dit quoi?

M. Laforest (Alain) : Que vous étiez devenus des libéraux.

M. Leduc : Ah bon! Il n'est pas supposé être gentil, lui, toujours gentil? Blague à part, moi, j'ai tout entendu, là, je suis à Québec solidaire depuis la fondation, j'ai fait des campagnes électorales depuis 2012. À l'époque, on nous disait qu'on était juste capables de battre des PQ, que ça servait juste à ça, Québec solidaire, battre des circonscriptions péquistes. Là, aujourd'hui, on se fait dire l'inverse. Donc, moi, au-delà des caricatures, je pense que les gens savent ce que c'est, Québec solidaire. C'est un parti indépendantiste.

M. Laforest (Alain) : ...sur l'indépendance d'avoir distribué des pamphlets uniquement en anglais pour remporter la...

M. Leduc : C'est une vieille chanson qu'on a entendue en 2018, en 2014, en 2012. Moi, aujourd'hui, je suis content qu'on ait un 12e élu qui va venir renforcer notre caucus avec son expertise particulière, qui va apporter son regard particulier. Alors, je suis bien content de l'accueillir parmi nous.

M. Desrosiers (Sébastien) : ...la question de l'indépendance n'était peut-être pas mise de l'avant dans Saint-Henri—Sainte-Anne. Est-ce que c'était un thème gagnant pour vous dans cette circonscription-là?

M. Leduc : Bien, nous, on a voulu faire une campagne positive, basée sur les enjeux, une campagne terrain. C'est sûr que la question du logement a pris beaucoup de place, c'était certainement une priorité qu'on a mise de l'avant pendant la campagne, et visiblement les gens de Saint-Henri—Sainte-Anne ont répondu positivement.

M. Lacroix (Louis) : Sur ce qui s'est passé à Amqui, est-ce que vous pensez qu'on peut faire un lien entre les événements tragiques d'Amqui, de Laval et la pandémie, qui a eu un impact qui est reconnu, je pense, là, sur le... comment le dire, la détresse psychologique de personnes qui étaient peut-être un petit peu plus vulnérables? Est-ce que vous pensez qu'on peut faire un lien comme ça?

M. Leduc : Vous posez une excellente question. Moi, je me sentirais bien prétentieux d'avoir la réponse à vous livrer aujourd'hui, mais je pense qu'il faut se poser ce genre de question là. Puis il y a toute une discussion sur la santé mentale. Il y a des rapports, notamment du CIUSSS de l'Estrie, plus pour les jeunes, là, mais qui parlent de la crise de santé mentale qui s'est accentuée avec la pandémie. Il faut le traiter de front, cet enjeu-là. J'entends que c'est le cas des différents partis, notamment du gouvernement. Je me réjouis de ça. Il faut en faire plus par exemple. Les gens du Québec s'attendent à ce qu'on en fasse plus sur la santé mentale et qu'on travaille ensemble, les quatre partis.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous seriez d'accord pour qu'on... Parce que, bon, ce matin, le Parti québécois semblait dire : Bien, nous autres, on serait d'accord pour qu'il y ait, par exemple, une commission parlementaire qui étudie ce phénomène-là ou... Est-ce que vous pensez que c'est le meilleur véhicule? Est-ce qu'il pourrait y avoir une enquête publique sur la santé mentale des Québécois? Qu'est-ce que...

M. Leduc : Bien, je vous parlais à l'instant du rapport, par exemple, sur la santé mentale des jeunes qui avait été déposé par le CIUSSS de l'Estrie. Il n'y a pas plus tard que deux semaines, ma collègue Christine Labrie a demandé un mandat d'initiative pour étudier ce rapport-là en particulier. Bon, ça a été refusé pour toute sorte de raisons, mais est-ce qu'on peut avoir une vision plus large de santé mentale, puis là à la fois traiter des questions des adultes, des régions, des jeunes, etc.? Moi, je suis 100 % ouvert à ça, c'est certain.

M. Gagnon (Marc-André) : Qu'en est-il de la haine sur les réseaux sociaux? Est-ce qu'il faut encadrer davantage les Facebook, Twitter de ce monde, comme le premier ministre s'était commis à le faire, là...

M. Leduc : Oui. C'est toujours difficile, ce débat là, hein, ça arrive à la liberté d'expression. Mais c'est vrai que ça fait des ravages, les réseaux sociaux, je l'ai vécu, mes collègues femmes en particulier, au caucus, le vivent encore plus sévèrement que les collègues hommes. Mais où tracer la ligne exactement? Il faut dénoncer quand il y a des menaces, quand il y a des propos insultants. Surtout les menaces, en particulier, il ne faut pas hésiter à dénoncer. Je pense qu'il y a une belle évolution de la société là-dessus. Les policiers, les services policiers prennent très au sérieux maintenant les dénonciations, les menaces de ce genre-là sur les réseaux sociaux. Ça donne des résultats. Je vois, des fois, des condamnations qui sont faites pour les gens qui ont proféré des menaces sur les réseaux sociaux. Donc, oui, il faut prendre ça plus au sérieux.

M. Gagnon (Marc-André) : En parlant de liberté, le Parti libéral va déposer tout à l'heure une motion sur la liberté de presse. Il reproche entre autres à Pierre Fitzgibbon le comportement qu'il a eu envers les journalistes dans les dernières semaines. Est-ce que vous allez appuyer, donc, cette motion?

M. Leduc : Je n'ai pas eu le temps de lire le libellé de la motion. J'ai entendu le bout de la conférence de presse de tantôt. C'est certainement quelque chose qui est dans nos cordes normalement. Donc, on va l'analyser en caucus un peu plus tard puis...

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, sinon, sur le comportement spécifique de M. Fitzgibbon, est-ce que vous partagez les critiques du Parti libéral?

M. Leduc : C'est toujours compliqué, hein, parce que c'est un exercice difficile de se présenter devant des journalistes, mais je pense qu'à la base il faut avoir un profond respect, un profond respect pour la charge journalistique. Moi, j'invite M. Fitzgibbon, peut-être, à travailler cet aspect-là.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous faites un lien entre santé mentale, drame d'Amqui, haine en ligne? Est-ce que tout ça...

M. Leduc : Qu'est-ce que vous voulez dire, «aide en ligne»?

M. Bossé (Olivier) : Haine en ligne, pardon.

M. Leduc : La haine sur les réseaux sociaux? Mon Dieu! Bien, pour Amqui, on n'en sait pas beaucoup, là, à l'instant où on se parle. Il y a-tu un lien à faire avec ça? Je n'en sais pas plus que vous.

M. Laforest (Alain) : M. Bonnardel a laissé entendre qu'on devrait peut-être se pencher sur le fait... peut-être retirer le permis de conduire à certaines personnes qui ont des problèmes de santé mentale. Vous en êtes où, vous, au niveau de la liberté, puis tout ça, là?

M. Leduc : Il faut regarder ça. La loi est déjà claire cependant, là. Quand quelqu'un... On peut faire un signalement, là, à la SAAQ, quand on considère qu'une personne n'a plus les capacités d'avoir son permis. Les gens le font parfois pour des proches, des parents d'un certain âge. Mais visiblement, est-ce qu'on va migrer, comme société, vers ce genre de signalement là pour des gens d'âge moyen, mettons, mais qui vont visiblement... ne vont pas bien? C'est certainement quelque chose qu'il faut aborder, oui.

M. Desrosiers (Sébastien) : Aide médicale à mourir, c'est le début aujourd'hui des consultations sur le projet de loi. Comment vous abordez ça? Est-ce que vous êtes favorable, par exemple, à un élargissement encore plus grand de l'accès à l'aide médicale à mourir, comme le propose le Collège des médecins?

M. Leduc : C'est un débat de société. Ça aussi, c'est un débat intéressant parce qu'il va au-delà des lignes partisanes. Je pense qu'on le gère bien, ce débat-là, depuis les dernières années. Je pense aussi que, tranquillement, on va aller vers une plus grande ouverture de l'aide médicale à mourir, mais il faut vraiment y aller à petits pas, il faut vraiment y aller doucement. Il faut vraiment y aller ensemble, comme société, et écouter où la société est rendue puis bouger avec elle, dans le fond.

Journaliste : Est-ce que, selon vous, le rapport sur la qualité de l'air dans la ville de Québec, ça ne vient pas donner le coup de grâce, là, au projet de troisième lien de François Legault?

M. Leduc : Ah! j'aimerais. J'aimerais que ça soit le coup de grâce, en effet, mais ça vient certainement plomber, ça, c'est sûr. Ça, c'est sûr. Mon collègue Sol Zanetti a fait une intervention hier. Je pense que c'est le genre de sujet qui va être débattu au salon bleu cet après-midi. Mais, oui, évidemment, plus qu'il y a de voitures, plus qu'il y a de capacité autoroutière... l'inverse, plus qu'il y a de capacité autoroutière, plus qu'il y a de voitures, plus qu'il y a de pollution atmosphérique. C'est quelque chose sur lequel on veut travailler depuis longtemps à Québec solidaire. Et le troisième lien en particulier, en plus des sommes colossales qu'il va nécessiter, est vraiment l'exemple suprême de cette mauvaise stratégie-là, de cette mauvaise décision-là que le gouvernement de la CAQ a prise et qu'il maintient depuis des années.

M. Laforest (Alain) : Ça fait que vous n'aviez pas la bonne cible, là. La poudre rouge, ce n'était pas le problème, là.

M. Leduc : Ce que je comprends du rapport, puis moi, je ne l'ai pas lu, Sol pourrait vous répondre plus en détail que moi, mais il y a plusieurs problèmes de pollution atmosphérique, il n'y en a pas un seul.

M. Laforest (Alain) : Oui, mais le principal problème, c'est le CO2...

M. Leduc : Là, pour le contenu exact du rapport, je vais vous référer...

M. Laforest (Alain) : ...qui vient surtout de Saint-Roch.

M. Leduc : Honnêtement, je ne l'ai pas lu. Je vais vous référer à Sol... à M. Zanetti pour cet aspect-là plus pointu.

Mme Henriquez (Gloria) : I just wanted to ask you, about Amqui, what are your thoughts on the tragedy and also on... if you think we need to do more in terms of providing mental health services after the pandemic.

M. Leduc : Of course, our thoughts are for the families of the wounded, of the dead… of the deceased. Our thoughts are also for the first respondents… — how do you say that? — first responders who might live with those memories for a long time. So, the mental health crisis in Québec is a huge topic. I think we need to be more serious about it, to invest more energies, and to do it as a society, go beyond the political fight, partisan fight that we might have sometimes, here, at the National Assembly. I think the mood is OK for now and parties are working in that direction, because we need to send a strong message to the population that we are united as a political class in order to find solutions and apply them as soon as possible.

Mme Henriquez (Gloria) : And on your big win in Sainte-Anne—Saint-Henri?

M. Leduc : Very glad to have another colleague, a 12th — how you say that, «douzième»? — 12th colleague coming in. He's a very nice guy. He loves this neighborhood. He's the only one who was living there. And I think his love for his neighborhood is going to be the thing that drives him to come here and fight for the topics he knows, on immigration for example, he's a lawyer on that topic, and he will be certainly a good addition to our team.

Mme Henriquez (Gloria) : In terms of being able to, let's say, dethrone the Liberals in such a strong, you know, riding for them, what does this mean for Québec solidaire and its advances in Montréal? And also, could you confirm how many volunteers you had on the ground?

M. Leduc : Oh! I don't know the exact number. I think I saw couple of hundreds… 700. I don't know. I'm sorry. I can… We can give you the exact number later on. What it means for the next steps? Of course, we were close, in the general election, with Guillaume Cliche-Rivard. So, it was kind of a… how do you say «un match revanche», a revenge match or something like that…

Une voix : A rematch.

M. Leduc : A rematch, that's the good term. It was kind of a rematch. And I think we made a good campaign on the ground. We focussed on priorities and crises, as the housing crisis was very big, and people responded good with those priorities.

Mme Henriquez (Gloria) : Thank you.

M. Leduc : Thank you. Bien, bonne journée, tout le monde. Au revoir.

(Fin à 11 h 43)

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