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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le vendredi 17 février 2023, 9 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-huit minutes)

M. Fortin :Bonjour. Bonjour, tout le monde. Merci d'avoir bravé la tempête ce matin pour être ici.

Je pense qu'on est dus pour une bonne séance franche avec le ministre de la Santé, là, sur l'état des soins de santé au Québec. La situation se dégrade à vue d'oeil, les temps d'attente pour les chirurgies sont plus longs que jamais, il y a plus de gens qui attendent, une attente complètement démesurée, il y a certaines régions du Québec où ça ne fonctionne simplement pas, que ce soit en chirurgie générale ou en chirurgie oncologique, les temps d'attente aux urgences sont plus importants que jamais, il y a toutes sortes de situations problématiques qui sont rapportées régulièrement, que ce soient des gens qui n'ont simplement pas accès aux services dont ils ont besoin, que ce soient des gens qui se retrouvent couchés par terre dans les urgences du Québec, on se doit d'avoir une vraie discussion franche avec le ministre de la Santé ce matin puis d'avoir des réponses honnêtes.

Parce que, quand le ministre de la Santé nous dit qu'il a demandé, par exemple, un plan sur les chirurgies oncologiques à la Fédération des médecins spécialistes du Québec, bien, ça ne veut pas dire qu'il a un plan en poche, ça ne veut pas dire qu'il a lui-même une stratégie. Les spécialistes, leur travail, c'est d'opérer, c'est de donner aux patients, lorsqu'ils ont besoin d'une opération, le soin nécessaire, mais, la gestion de ça, l'organisation de ça, ça revient au ministre de la Santé et non aux médecins.

Donc, le ministre de la Santé, en ce moment, là, aujourd'hui, n'a toujours pas de plan pour le rattrapage au niveau des chirurgies oncologiques, et, ça, je ne peux pas vous dire à quel point c'est préoccupant pour nous.

M. Laberge (Thomas) : Qu'est-ce que vous espérez entendre de la bouche du ministre aujourd'hui que vous n'avez pas déjà entendu par le passé?

M. Fortin :Deux choses. De un, là, il faut qu'il nous explique c'est quoi, son plan de rattrapage pour les chirurgies oncologiques. Dans un monde parfait, j'aimerais avoir le plan de rattrapage pour l'ensemble des chirurgies, mais je me satisferais, parce que c'est à ce point-là urgent, de savoir c'est quoi, le plan de rattrapage pour les chirurgies oncologiques. Le ministre ne nous a même pas prouvé qu'il a un plan, à chaque fois qu'il nous répond, il nous dit : J'ai demandé à la Fédération des médecins spécialistes. Ce n'est pas leur job. Moi, je suis convaincu, là, que la Fédération des médecins spécialistes ne va pas déposer un plan au ministre de la Santé, ce n'est pas son travail, c'est le travail du ministre de la Santé. Alors, je souhaite que le ministre nous dise comment il va arriver à rattraper toutes ces chirurgies-là.

D'autre part, je souhaite que le ministre de la Santé soit très clair avec les Québécois par rapport à comment il va recruter 122 000 personnes pour travailler dans le réseau de la santé au cours des cinq prochaines années. Son objectif, c'est de recruter 122 000 personnes, c'est ça qu'il a besoin pour aider les Québécois, pour soigner les Québécois, là, on a passé toute la semaine, là, à parler de 2 500 travailleurs d'agences, qui, en partie, sont déjà dans nos hôpitaux, dans nos services de santé, on en a besoin de beaucoup plus.

Alors, ce qu'on n'a pas, de la part du ministre de la Santé, aujourd'hui, c'est l'impression que c'est une préoccupation quotidienne, qu'il passe presque tout son temps à savoir comment il pourra recruter toutes ces personnes-là, dont on a besoin dans le réseau au cours des prochaines années.

M. Denis (Maxime) : Si vous étiez au gouvernement, qu'est-ce que vous feriez pour, justement, rattraper les chirurgies? Est-ce que c'est utiliser plus le privé encore? Comment on fait ça?

M. Fortin :Bien, il y a deux choses. D'abord, le ministre de la Santé ne peut pas être celui qui met des bâtons dans les roues du rattrapage. Quand son ministère refuse d'accorder un permis à une clinique médicale privée, qui, selon les dires mêmes du CISSS des Laurentides, est essentielle pour rattraper les chirurgies, bien, il va à l'encontre de l'intérêt public, il va à l'encontre de l'intérêt des patients. Alors, il faut arrêter de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui peuvent et ceux qui veulent aider.

Et, d'autre part, il faut envoyer un message clair que, des situations comme celle en Mauricie, où on diminue les conditions de travail de nos professionnels de la santé — et là, il y a eu l'exemple de : toutes les infirmières devront travailler la fin de semaine, aujourd'hui il y a l'exemple des infirmières de La Tuque qui disent : Bien, ça n'a pas de bon sens, on nous fait passer d'horaires de 12 heures à huit heures, alors que ça fonctionnait très bien, là, on va se retrouver avec du temps supplémentaire obligatoire à n'en plus finir — de réduire le salaire des infirmières bachelières à leur arrivée, ça, c'est toutes des façons, en ce moment, où le ministère cautionne une diminution des conditions de travail. C'est le message inverse qu'on devrait être en train d'envoyer à nos professionnels de la santé.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Mais vous parlez des infirmières qui devront travailler la fin de semaine, il va devoir y avoir des gens qui travaillent la fin de semaine, la nuit aussi, comment vous allez faire? Comment le gouvernement devrait faire, puis, vous, qu'est-ce que vous feriez pour résoudre ce casse-tête-là entre les infirmières et le personnel de la santé?

M. Fortin :Bien, d'abord, là, il faut se trouver une vraie stratégie pour attirer plus de gens dans le réseau. De savoir que les conditions de travail ne sont pas celles que les infirmières, que les préposés et que les travailleurs de la santé veulent en ce moment, ce n'est pas acceptable. On ne peut pas accepter, cautionner, approuver une situation, quand les infirmières, d'elles-mêmes, nous disent : Ça, ça va mener des gens à la retraite, ça, ça va faire en sorte que des gens démissionnent.

De façon générale, là, les conditions salariales pour les infirmières ne sont pas satisfaisantes, on est la province au Canada où on a les pires conditions salariales pour les infirmières, ça, ça doit changer. Et, de toute évidence, les offres du gouvernement jusqu'à maintenant ne sont pas à la hauteur des attentes des infirmières. Mais, au niveau des conditions de travail, ça prend, par exemple, comme on l'a déjà proposé, comme on a déjà soumis un projet de loi au ministre, des ratios qui sont bien améliorés pour que les infirmières, les professionnels de la santé puissent donner les soins nécessaires.

Moi, ce que j'aimerais, dans un monde idéal, là, c'est un ministre de la Santé qui n'a pas juste un tableau de bord qui lui dit où sont les problèmes, c'est que, quand il voit des lumières rouges sur son tableau de bord, dans une région, dans une autre, il puisse, à ce moment-là, au moment opportun, régler cet enjeu-là. Je vous donne l'exemple de ma propre région. Le ministre nous dit, depuis quelques années maintenant, qu'il doit faire compétition à l'Ontario. C'est vrai, nos infirmières, nos professionnels quittent pour l'Ontario, est-ce qu'il a une stratégie précise pour y arriver? Non, pourtant, il connaît déjà les solutions.

M. Côté (Gabriel) : Est-ce qu'il faut miser sur plus de recrutement à l'étranger puis alléger les processus aussi?

M. Fortin : Bien, je vais vous donner un exemple, là. Au niveau des infirmières, spécifiquement, le besoin, dans les cinq prochaines années, c'est 43 000 infirmières. Ce que le CISSS de l'Outaouais, dans ma région, a le droit, selon le ministère de la Santé, d'aller recruter à l'étranger, c'est 100 infirmières cette année, c'est bien en deçà du besoin présent et du besoin futur dans la région.

Il faut que ça fasse partie de la stratégie, mais, encore là, on va recruter à l'étranger, il faut leur donner des conditions de travail intéressantes pour qu'elles choisissent de venir au Québec et de rester au Québec. Si l'Ontario leur offre des bien meilleures conditions, si elle leur offre des bien meilleurs salaires, si elle leur offre des conditions bien plus flexibles, bien, dans leur choix, de ces infirmières-là, qui peuvent être dans un pays européen, africain ou ailleurs, bien, elles vont considérer les juridictions qui leur donnent les meilleures conditions de travail, entre autres.

M. Denis (Maxime) : Sur les médias, comment vous voyez l'avenir des médias? On voit The Gazette, le Groupe TVA, qu'est-ce qu'on peut faire, comme gouvernements provincial et fédéral, interpeler le fédéral pour aider les médias?

M. Fortin : Bien, d'abord, je veux simplement souligner notre solidarité, là, pour les travailleurs de l'information, que ce soit à la Gazette, que ce soit à Québecor, que ce soit dans les différents hebdos ou médias régionaux, pour lesquels, régulièrement, on entend des coupures, des diminutions de nombre d'employés.

Nous, dans la dernière plateforme, ce qu'on avait proposé, c'était, justement, un taux d'imposition, aux GAFAM, additionnel pour créer un fonds de soutien aux médias. Ça, c'est une des choses qu'on peut faire pour aider et s'assurer que tout le monde fasse sa part à travers ça. Mais, aussi, je pense qu'il y a lieu de se pencher sur la publicité gouvernementale. On l'a vu au cours de la pandémie, le gouvernement québécois, entre autres, mais, j'imagine, les autres provinces aussi ont fait la même chose, là, ont mis beaucoup d'emphase sur la publicité à travers les médias pour rejoindre les citoyens, pour leur passer des messages, c'est quelque chose qui peut être maintenu pour toutes sortes de messages gouvernementaux, là. Le média, que ce soit un média traditionnel ou un média régional, ou autre, est un acteur important pour passer les messages du gouvernement, puis la publicité gouvernementale doit en faire partie.

M. Côté (Gabriel) : Concernant le salaire des élus, vous pensez qu'un député, ça devrait gagner combien?

M. Fortin : Je vais être bien honnête avec vous, là, de tous les dossiers desquels on pourrait parler ce matin, là, il n'y en a aucun qui m'intéresse moins que celui-là. Moi, je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu'on devrait dicter nos propres conditions salariales, alors je n'ai pas de point de vue particulier là-dessus.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Sur McKinsey, il y a Québec solidaire qui demande au Commissaire au lobbyisme d'ouvrir une enquête ici parce qu'ils n'étaient pas inscrits au Registre des lobbyistes. Vous, est-ce que vous demandez une enquête du commissaire?

M. Fortin :Bien, de l'information qui semble avoir circulé, là, ce qu'on en comprend, c'est qu'effectivement il y avait des échanges entre McKinsey et le gouvernement, il y avait de la sollicitation sans que l'entreprise soit inscrite au Registre des lobbyistes. Si c'est le cas, effectivement, là, je pense qu'il y a matière à ce que la Commissaire au lobbyisme se penche sur la question.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Mais, vous, un courriel où on écrit : Si vous avez besoin d'aide, on est là, est-ce que vous considérez que c'est une forme de lobbyisme?

M. Fortin :Disons que je vais laisser la décision finale ou l'interprétation finale au Commissaire au lobbyisme, mais je pense qu'il y a lieu d'avoir une enquête à ce niveau-là.

M. Denis (Maxime) : Québec, qui rend permanent le comité sur le transport régional, qu'est-ce que vous en pensez? Quel impact ça peut avoir pour les régions?

M. Fortin :C'est une chose, de rendre le comité permanent, parce qu'effectivement, là, il y a toujours des régions qui voient soit des améliorations de services ou des diminutions de services, alors, de savoir qu'il y a des gens en permanence qui vont se pencher sur cette situation-là, c'est bien, mais je pense qu'à court terme on est dus pour des solutions plutôt rapidement parce qu'il y a des régions où c'est particulièrement difficile. Il y a des régions où on a besoin de transport régional additionnel, rapidement, alors, oui, c'est une chose de rendre le comité permanent pour qu'il puisse toujours avoir une bonne lecture de l'évolution de la situation, mais, surtout, on a besoin de solutions rapides dans ce dossier-là.

M. Côté (Gabriel) : Si j'ai bien compris, le sujet ne vous intéresse pas, là, mais...

Donc, vous dites que les députés ne devraient pas dicter leurs propres conditions salariales, mais qui devrait le faire? Ça a toujours été l'Assemblée nationale.

M. Fortin :Pour être bien honnête, là, je ne me suis pas penché sur cette question-là, je laisse au Bureau de l'Assemblée nationale à faire suite à ce qui a été présenté cette semaine, là.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Mais avez-vous peur de la perception que ça peut donner dans la population?

M. Fortin :Honnêtement, comme je vous le dis, là, ce n'est vraiment pas un dossier qui m'intéresse, qui m'interpelle, je suis certain qu'il y a des gens, dans ma formation politique puis dans d'autres, qui pourraient vous en parler davantage, mais, comme je vous dis, que ce soit un enjeu de perception ou de réalité, je ne pense pas que c'est au député ou à qui que ce soit à dicter ses propres conditions salariales.

Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) : Puis je veux revenir sur les médias. Vous avez parlé de la publicité gouvernementale, vous parlez de GAFAM — GAFAM, on s'entend que c'est à long terme, là on parle de coupes imminentes, les problèmes sont urgents — est-ce qu'on peut attendre une réglementation d'imposition des GAFAM? Pour certains médias, peut-être pas. Est-ce qu'à court terme il y a urgence d'agir beaucoup plus rapidement que ça?

M. Fortin :Bien, je pense que ça peut être faire rapidement, là. Puis, vous avez parlé des gouvernements provinciaux, le gouvernement fédéral, mais à peu près tout le monde a des budgets qui sortent au cours des prochaines semaines, je pense que c'est une occasion d'envoyer un message fort et d'utiliser ces sommes-là pour en faire un fonds de soutien à nos médias, à nos médias québécois. Moi, je demande au gouvernement qu'il, justement, agisse en ce sens-là. Si j'ai bien compris, on n'est pas les seuls qui avaient une proposition comme celle-là dans notre plateforme, il y a d'autres formations politiques qui faisaient des propositions similaires, alors, quand on rejoint des partis, plusieurs partis se rejoignent sur une question comme celle-là, habituellement, c'est parce qu'il y a lieu d'agir, rapidement.

M. Denis (Maxime) : Allez-vous conseiller Justin Trudeau d'aller de l'avant avec son projet de loi pour encadrer les GAFAM?

M. Fortin : Ça fait longtemps que je n'ai pas conseillé M. Trudeau.

M. Laberge (Thomas) : Vous en êtes où dans votre réflexion pour la chefferie?

M. Fortin : Honnêtement, moi, je poursuis les discussions avec les militants, je trouve que les discussions avec les militants du Parti libéral sont extrêmement enrichissantes, ils ont beaucoup d'idées qu'ils veulent proposer, puis je suis surtout tourné là-dessus, là. Sur le reste, sur la décision personnelle, ça suit son cours. Mais je ne suis pas de ceux qui sont pressés de prendre une décision comme celle-là, je pense que ça vaut la peine de peser les avantages et les inconvénients. Puis, une des choses qu'honnêtement je pense que je l'ai fait correctement, la dernière fois, c'est, justement, que j'ai pris le temps de faire cette analyse-là correctement avant de prendre une décision, puis ça ne change pas cette fois-ci.

M. Laberge (Thomas) : ...que M. Lightbound soit intéressé?

M. Fortin : Bien, tant mieux, plus il y a de gens intéressés mieux ça va être pour le parti.

M. Laberge (Thomas) : Est-ce que vous l'invitez à se lancer?

M. Fortin : Non, je ne lance pas d'invitation à qui que ce soit, mais je pense que c'est une très bonne chose que des gens non seulement à l'intérieur du caucus, mais des gens de l'extérieur du caucus, également, réfléchissent à la chose.

M. Laberge (Thomas) : Est-ce que vous craignez, comme la dernière fois, que, finalement, il n'y ait pas vraiment de course? Est-ce que vous espérez qu'il y ait plusieurs candidats ou qu'il y ait un peu de compétition, qu'il y ait du brassage d'idées pour éviter un couronnement?

M. Fortin : J'espère surtout qu'il va y avoir des idées, c'est surtout ça que je pense qu'on doit voir comme formation politique, au-delà d'avoir une course à de nombreux candidats ou très peu de candidats. Des fois, dans les partis politiques, on se retrouve avec des courses où il y a tellement de candidats qu'on s'y perd, des fois, on se retrouve avec, justement, des courses où il n'y a pas assez d'idées qui sont mises sur la place publique. Je pense que, ce qui pourrait nous faire du bien, comme formation politique, c'est justement ça, c'est d'entendre les militants, de voir ce qu'eux proposent, ce qu'eux veulent mettre sur la table, et d'être capables d'avoir un débat public autour de ça.

M. Denis (Maxime) : Vous dites que vous n'êtes pas pressé, sentez-vous que votre parti n'est pas pressé non plus de lancer la course?

M. Fortin : Je laisse ça au parti, là. Honnêtement, c'est les règles internes du parti, moi, je fais confiance aux gens du parti pour prendre les bonnes décisions autour de ça, mais ce n'est pas ma préoccupation à ce moment-ci.

M. Pouliot (Samuel) : What do you expect to hear from the Minister today?

M. Fortin : I expect the Minister to have an open and honest discussion with us about how he plans to fix the current situation in the health care system. We have the worst surgical delays that the province has ever had, we have the longest times where people are waiting to get services at our emergency rooms, we have numerous access issues, frontline access issues across the province, and we have a massive recruitment effort to do over the next five years. We need to recruit about a third of the current health care system over the next five years, and that is something that should be in the Minister's head every single day, it should be his top worry every single day, because without them, without health care professionals, you can't get services.

So, what I'd like to hear from the Minister is a very straight forward plan on how he intends to recruit 122,000 people over the next five years and how he intends to make sure that nobody waits longer than the prescribed delay for their cancer surgeries. That's something that is absolutely outrageous, that there are 750 people in Québec right now that have waited for over two months for their cancer surgery. If there is anybody that needs to be treated in very quick order, it's them. It has to be a priority for the Health Care Minister, and, at this point, I still don't see a plan from him on that specific issue.

Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 55)

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