(Neuf heures trente-huit minutes)
M. Fortin :Bonjour. Bonjour, tout le monde. Merci d'avoir bravé la tempête
ce matin pour être ici.
Je pense qu'on est dus pour une bonne
séance franche avec le ministre de la Santé, là, sur l'état des soins de santé
au Québec. La situation se dégrade à vue d'oeil, les temps d'attente pour les
chirurgies sont plus longs que jamais, il y a plus de gens qui attendent, une
attente complètement démesurée, il y a certaines régions du Québec où ça ne
fonctionne simplement pas, que ce soit en chirurgie générale ou en chirurgie
oncologique, les temps d'attente aux urgences sont plus importants que jamais,
il y a toutes sortes de situations problématiques qui sont rapportées
régulièrement, que ce soient des gens qui n'ont simplement pas accès aux
services dont ils ont besoin, que ce soient des gens qui se retrouvent couchés
par terre dans les urgences du Québec, on se doit d'avoir une vraie discussion
franche avec le ministre de la Santé ce matin puis d'avoir des réponses
honnêtes.
Parce que, quand le ministre de la Santé
nous dit qu'il a demandé, par exemple, un plan sur les chirurgies oncologiques
à la Fédération des médecins spécialistes du Québec, bien, ça ne veut pas dire
qu'il a un plan en poche, ça ne veut pas dire qu'il a lui-même une stratégie.
Les spécialistes, leur travail, c'est d'opérer, c'est de donner aux patients,
lorsqu'ils ont besoin d'une opération, le soin nécessaire, mais, la gestion de
ça, l'organisation de ça, ça revient au ministre de la Santé et non aux
médecins.
Donc, le ministre de la Santé, en ce
moment, là, aujourd'hui, n'a toujours pas de plan pour le rattrapage au niveau
des chirurgies oncologiques, et, ça, je ne peux pas vous dire à quel point c'est
préoccupant pour nous.
M. Laberge (Thomas) : Qu'est-ce
que vous espérez entendre de la bouche du ministre aujourd'hui que vous n'avez
pas déjà entendu par le passé?
M. Fortin :Deux choses. De un, là, il faut qu'il nous explique c'est quoi,
son plan de rattrapage pour les chirurgies oncologiques. Dans un monde parfait,
j'aimerais avoir le plan de rattrapage pour l'ensemble des chirurgies, mais je
me satisferais, parce que c'est à ce point-là urgent, de savoir c'est quoi, le
plan de rattrapage pour les chirurgies oncologiques. Le ministre ne nous a même
pas prouvé qu'il a un plan, à chaque fois qu'il nous répond, il nous dit :
J'ai demandé à la Fédération des médecins spécialistes. Ce n'est pas leur job.
Moi, je suis convaincu, là, que la Fédération des médecins spécialistes ne va
pas déposer un plan au ministre de la Santé, ce n'est pas son travail, c'est le
travail du ministre de la Santé. Alors, je souhaite que le ministre nous dise
comment il va arriver à rattraper toutes ces chirurgies-là.
D'autre part, je souhaite que le ministre
de la Santé soit très clair avec les Québécois par rapport à comment il va
recruter 122 000 personnes pour travailler dans le réseau de la santé
au cours des cinq prochaines années. Son objectif, c'est de recruter 122 000 personnes,
c'est ça qu'il a besoin pour aider les Québécois, pour soigner les Québécois, là,
on a passé toute la semaine, là, à parler de 2 500 travailleurs
d'agences, qui, en partie, sont déjà dans nos hôpitaux, dans nos services de
santé, on en a besoin de beaucoup plus.
Alors, ce qu'on n'a pas, de la part du
ministre de la Santé, aujourd'hui, c'est l'impression que c'est une
préoccupation quotidienne, qu'il passe presque tout son temps à savoir comment
il pourra recruter toutes ces personnes-là, dont on a besoin dans le réseau au
cours des prochaines années.
M. Denis (Maxime) : Si vous
étiez au gouvernement, qu'est-ce que vous feriez pour, justement, rattraper les
chirurgies? Est-ce que c'est utiliser plus le privé encore? Comment on fait ça?
M. Fortin :Bien, il y a deux choses. D'abord, le ministre de la Santé ne
peut pas être celui qui met des bâtons dans les roues du rattrapage. Quand son
ministère refuse d'accorder un permis à une clinique médicale privée, qui,
selon les dires mêmes du CISSS des Laurentides, est essentielle pour rattraper
les chirurgies, bien, il va à l'encontre de l'intérêt public, il va à
l'encontre de l'intérêt des patients. Alors, il faut arrêter de mettre des
bâtons dans les roues de ceux qui peuvent et ceux qui veulent aider.
Et, d'autre part, il faut envoyer un
message clair que, des situations comme celle en Mauricie, où on diminue les
conditions de travail de nos professionnels de la santé — et là, il y
a eu l'exemple de : toutes les infirmières devront travailler la fin de
semaine, aujourd'hui il y a l'exemple des infirmières de La Tuque qui disent :
Bien, ça n'a pas de bon sens, on nous fait passer d'horaires de 12 heures
à huit heures, alors que ça fonctionnait très bien, là, on va se retrouver
avec du temps supplémentaire obligatoire à n'en plus finir — de
réduire le salaire des infirmières bachelières à leur arrivée, ça, c'est toutes
des façons, en ce moment, où le ministère cautionne une diminution des
conditions de travail. C'est le message inverse qu'on devrait être en train
d'envoyer à nos professionnels de la santé.
Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) :
Mais vous parlez des infirmières qui devront travailler la fin de semaine, il
va devoir y avoir des gens qui travaillent la fin de semaine, la nuit aussi,
comment vous allez faire? Comment le gouvernement devrait faire, puis, vous,
qu'est-ce que vous feriez pour résoudre ce casse-tête-là entre les infirmières
et le personnel de la santé?
M. Fortin :Bien, d'abord, là, il faut se trouver une vraie stratégie pour
attirer plus de gens dans le réseau. De savoir que les conditions de travail ne
sont pas celles que les infirmières, que les préposés et que les travailleurs
de la santé veulent en ce moment, ce n'est pas acceptable. On ne peut pas
accepter, cautionner, approuver une situation, quand les infirmières,
d'elles-mêmes, nous disent : Ça, ça va mener des gens à la retraite, ça,
ça va faire en sorte que des gens démissionnent.
De façon générale, là, les conditions
salariales pour les infirmières ne sont pas satisfaisantes, on est la province
au Canada où on a les pires conditions salariales pour les infirmières, ça, ça
doit changer. Et, de toute évidence, les offres du gouvernement jusqu'à
maintenant ne sont pas à la hauteur des attentes des infirmières. Mais, au
niveau des conditions de travail, ça prend, par exemple, comme on l'a déjà
proposé, comme on a déjà soumis un projet de loi au ministre, des ratios qui
sont bien améliorés pour que les infirmières, les professionnels de la santé
puissent donner les soins nécessaires.
Moi, ce que j'aimerais, dans un monde
idéal, là, c'est un ministre de la Santé qui n'a pas juste un tableau de bord
qui lui dit où sont les problèmes, c'est que, quand il voit des lumières rouges
sur son tableau de bord, dans une région, dans une autre, il puisse, à ce
moment-là, au moment opportun, régler cet enjeu-là. Je vous donne l'exemple de
ma propre région. Le ministre nous dit, depuis quelques années maintenant,
qu'il doit faire compétition à l'Ontario. C'est vrai, nos infirmières, nos
professionnels quittent pour l'Ontario, est-ce qu'il a une stratégie précise
pour y arriver? Non, pourtant, il connaît déjà les solutions.
M. Côté (Gabriel) : Est-ce
qu'il faut miser sur plus de recrutement à l'étranger puis alléger les
processus aussi?
M. Fortin :
Bien, je vais vous donner un exemple, là. Au niveau des infirmières,
spécifiquement, le besoin, dans les cinq prochaines années, c'est 43 000 infirmières.
Ce que le CISSS de l'Outaouais, dans ma région, a le droit, selon le ministère
de la Santé, d'aller recruter à l'étranger, c'est 100 infirmières cette
année, c'est bien en deçà du besoin présent et du besoin futur dans la région.
Il faut que ça fasse partie de la
stratégie, mais, encore là, on va recruter à l'étranger, il faut leur donner
des conditions de travail intéressantes pour qu'elles choisissent de venir au
Québec et de rester au Québec. Si l'Ontario leur offre des bien meilleures
conditions, si elle leur offre des bien meilleurs salaires, si elle leur offre
des conditions bien plus flexibles, bien, dans leur choix, de ces
infirmières-là, qui peuvent être dans un pays européen, africain ou ailleurs, bien,
elles vont considérer les juridictions qui leur donnent les meilleures
conditions de travail, entre autres.
M. Denis (Maxime) : Sur les
médias, comment vous voyez l'avenir des médias? On voit The Gazette, le
Groupe TVA, qu'est-ce qu'on peut faire, comme gouvernements provincial et
fédéral, interpeler le fédéral pour aider les médias?
M. Fortin :
Bien, d'abord, je veux simplement souligner notre solidarité, là, pour les
travailleurs de l'information, que ce soit à la Gazette, que ce soit à
Québecor, que ce soit dans les différents hebdos ou médias régionaux, pour
lesquels, régulièrement, on entend des coupures, des diminutions de nombre
d'employés.
Nous, dans la dernière plateforme, ce
qu'on avait proposé, c'était, justement, un taux d'imposition, aux GAFAM,
additionnel pour créer un fonds de soutien aux médias. Ça, c'est une des choses
qu'on peut faire pour aider et s'assurer que tout le monde fasse sa part à
travers ça. Mais, aussi, je pense qu'il y a lieu de se pencher sur la publicité
gouvernementale. On l'a vu au cours de la pandémie, le gouvernement québécois,
entre autres, mais, j'imagine, les autres provinces aussi ont fait la même
chose, là, ont mis beaucoup d'emphase sur la publicité à travers les médias
pour rejoindre les citoyens, pour leur passer des messages, c'est quelque chose
qui peut être maintenu pour toutes sortes de messages gouvernementaux, là. Le
média, que ce soit un média traditionnel ou un média régional, ou autre, est un
acteur important pour passer les messages du gouvernement, puis la publicité
gouvernementale doit en faire partie.
M. Côté (Gabriel) :
Concernant le salaire des élus, vous pensez qu'un député, ça devrait gagner
combien?
M. Fortin :
Je vais être bien honnête avec vous, là, de tous les dossiers desquels on
pourrait parler ce matin, là, il n'y en a aucun qui m'intéresse moins que
celui-là. Moi, je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu'on devrait dicter
nos propres conditions salariales, alors je n'ai pas de point de vue
particulier là-dessus.
Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) :
Sur McKinsey, il y a Québec solidaire qui demande au Commissaire au lobbyisme
d'ouvrir une enquête ici parce qu'ils n'étaient pas inscrits au Registre des
lobbyistes. Vous, est-ce que vous demandez une enquête du commissaire?
M. Fortin :Bien, de l'information qui semble avoir circulé, là, ce
qu'on en comprend, c'est qu'effectivement il y avait des échanges entre
McKinsey et le gouvernement, il y avait de la sollicitation sans que
l'entreprise soit inscrite au Registre des lobbyistes. Si c'est le cas,
effectivement, là, je pense qu'il y a matière à ce que la Commissaire au
lobbyisme se penche sur la question.
Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) :
Mais, vous, un courriel où on écrit : Si vous avez besoin d'aide, on
est là, est-ce que vous considérez que c'est une forme de lobbyisme?
M. Fortin :Disons que je vais laisser la décision finale ou
l'interprétation finale au Commissaire au lobbyisme, mais je pense qu'il y a
lieu d'avoir une enquête à ce niveau-là.
M. Denis (Maxime) : Québec,
qui rend permanent le comité sur le transport régional, qu'est-ce que vous en
pensez? Quel impact ça peut avoir pour les régions?
M. Fortin :C'est une chose, de rendre le comité permanent, parce
qu'effectivement, là, il y a toujours des régions qui voient soit des
améliorations de services ou des diminutions de services, alors, de savoir
qu'il y a des gens en permanence qui vont se pencher sur cette situation-là,
c'est bien, mais je pense qu'à court terme on est dus pour des solutions plutôt
rapidement parce qu'il y a des régions où c'est particulièrement difficile. Il
y a des régions où on a besoin de transport régional additionnel, rapidement, alors,
oui, c'est une chose de rendre le comité permanent pour qu'il puisse toujours
avoir une bonne lecture de l'évolution de la situation, mais, surtout, on a
besoin de solutions rapides dans ce dossier-là.
M. Côté (Gabriel) : Si j'ai
bien compris, le sujet ne vous intéresse pas, là, mais...
Donc, vous dites que les députés ne
devraient pas dicter leurs propres conditions salariales, mais qui devrait le
faire? Ça a toujours été l'Assemblée nationale.
M. Fortin :Pour être bien honnête, là, je ne me suis pas penché sur
cette question-là, je laisse au Bureau de l'Assemblée nationale à faire suite à
ce qui a été présenté cette semaine, là.
Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) :
Mais avez-vous peur de la perception que ça peut donner dans la population?
M. Fortin :Honnêtement, comme je vous le dis, là, ce n'est vraiment pas
un dossier qui m'intéresse, qui m'interpelle, je suis certain qu'il y a des
gens, dans ma formation politique puis dans d'autres, qui pourraient vous en
parler davantage, mais, comme je vous dis, que ce soit un enjeu de perception
ou de réalité, je ne pense pas que c'est au député ou à qui que ce soit à
dicter ses propres conditions salariales.
Mme Paquette-Comeau (Marie-Josée) :
Puis je veux revenir sur les médias. Vous avez parlé de la publicité
gouvernementale, vous parlez de GAFAM — GAFAM, on s'entend que c'est
à long terme, là on parle de coupes imminentes, les problèmes sont urgents — est-ce
qu'on peut attendre une réglementation d'imposition des GAFAM? Pour certains
médias, peut-être pas. Est-ce qu'à court terme il y a urgence d'agir beaucoup
plus rapidement que ça?
M. Fortin :Bien, je pense que ça peut être faire rapidement, là. Puis,
vous avez parlé des gouvernements provinciaux, le gouvernement fédéral, mais à
peu près tout le monde a des budgets qui sortent au cours des prochaines
semaines, je pense que c'est une occasion d'envoyer un message fort et
d'utiliser ces sommes-là pour en faire un fonds de soutien à nos médias, à nos
médias québécois. Moi, je demande au gouvernement qu'il, justement, agisse en
ce sens-là. Si j'ai bien compris, on n'est pas les seuls qui avaient une
proposition comme celle-là dans notre plateforme, il y a d'autres formations
politiques qui faisaient des propositions similaires, alors, quand on rejoint
des partis, plusieurs partis se rejoignent sur une question comme celle-là,
habituellement, c'est parce qu'il y a lieu d'agir, rapidement.
M. Denis (Maxime) :
Allez-vous conseiller Justin Trudeau d'aller de l'avant avec son projet de loi
pour encadrer les GAFAM?
M. Fortin :
Ça fait longtemps que je n'ai pas conseillé M. Trudeau.
M. Laberge (Thomas) :
Vous en êtes où dans votre réflexion pour la chefferie?
M. Fortin :
Honnêtement, moi, je poursuis les discussions avec les militants, je trouve que
les discussions avec les militants du Parti libéral sont extrêmement
enrichissantes, ils ont beaucoup d'idées qu'ils veulent proposer, puis je suis
surtout tourné là-dessus, là. Sur le reste, sur la décision personnelle, ça
suit son cours. Mais je ne suis pas de ceux qui sont pressés de prendre une
décision comme celle-là, je pense que ça vaut la peine de peser les avantages
et les inconvénients. Puis, une des choses qu'honnêtement je pense que je l'ai
fait correctement, la dernière fois, c'est, justement, que j'ai pris le temps
de faire cette analyse-là correctement avant de prendre une décision, puis ça
ne change pas cette fois-ci.
M. Laberge (Thomas) :
...que M. Lightbound soit intéressé?
M. Fortin :
Bien, tant mieux, plus il y a de gens intéressés mieux ça va être pour le parti.
M. Laberge (Thomas) :
Est-ce que vous l'invitez à se lancer?
M. Fortin :
Non, je ne lance pas d'invitation à qui que ce soit, mais je pense que c'est
une très bonne chose que des gens non seulement à l'intérieur du caucus, mais
des gens de l'extérieur du caucus, également, réfléchissent à la chose.
M. Laberge (Thomas) :
Est-ce que vous craignez, comme la dernière fois, que, finalement, il n'y ait
pas vraiment de course? Est-ce que vous espérez qu'il y ait plusieurs candidats
ou qu'il y ait un peu de compétition, qu'il y ait du brassage d'idées pour
éviter un couronnement?
M. Fortin :
J'espère surtout qu'il va y avoir des idées, c'est surtout ça que je pense
qu'on doit voir comme formation politique, au-delà d'avoir une course à de
nombreux candidats ou très peu de candidats. Des fois, dans les partis
politiques, on se retrouve avec des courses où il y a tellement de candidats
qu'on s'y perd, des fois, on se retrouve avec, justement, des courses où il n'y
a pas assez d'idées qui sont mises sur la place publique. Je pense que, ce qui
pourrait nous faire du bien, comme formation politique, c'est justement ça,
c'est d'entendre les militants, de voir ce qu'eux proposent, ce qu'eux veulent
mettre sur la table, et d'être capables d'avoir un débat public autour de ça.
M. Denis (Maxime) : Vous
dites que vous n'êtes pas pressé, sentez-vous que votre parti n'est pas pressé
non plus de lancer la course?
M. Fortin :
Je laisse ça au parti, là. Honnêtement, c'est les règles internes du parti, moi,
je fais confiance aux gens du parti pour prendre les bonnes décisions autour de
ça, mais ce n'est pas ma préoccupation à ce moment-ci.
M. Pouliot (Samuel) : What do you expect to hear from the Minister today?
M. Fortin : I expect the Minister to have an open and honest discussion with us
about how he plans to fix the current situation in the health care system. We
have the worst surgical delays that the province has ever had, we have the longest
times where people are waiting to get services at our emergency rooms, we have
numerous access issues, frontline access issues across the province, and we
have a massive recruitment effort to do over the next five years. We need to
recruit about a third of the current health care system over the next five
years, and that is something that should be in the Minister's head every single
day, it should be his top worry every single day, because without them, without
health care professionals, you can't get services.
So, what I'd like to hear
from the Minister is a very straight forward plan on how he intends to recruit
122,000 people over the next five years and how he intends to make sure that
nobody waits longer than the prescribed delay for their cancer surgeries.
That's something that is absolutely outrageous, that there are 750 people in
Québec right now that have waited for over two months for their cancer surgery.
If there is anybody that needs to be treated in very quick order, it's them. It
has to be a priority for the Health Care Minister, and, at this point, I still
don't see a plan from him on that specific issue.
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 55)