(Quinze heures trente-huit minutes)
Mme Guilbault :
Bonjour. Je ne sais jamais si je vous parle au début ou si on prend directement
les questions ici, personne ne le sait vraiment.
Des voix : ...
Mme Guilbault :Bien, je ne le sais pas, on m'a dit de venir «scrummer».
Une voix : ...
Mme Guilbault :Bon, bien, je pense que le tunnel... Bien, peut-être une petite
déclaration. À l'évidence, le tunnel, c'est le sujet, depuis quelques jours et
pour encore, je pense, un certain bout de temps. Simplement vous dire, comme
vous le savez, depuis presque une semaine, maintenant, je suis ministre et je
suis là-dessus à temps plein, plein, plein, jour, soir, presque nuit. Donc,
vous le savez, là, il y a plusieurs mesures qui sont en place, et moi, j'utilise
toutes les occasions de répéter aux gens… Pour ceux qui ne le sauraient pas
déjà, je serais étonnée qu'il y en ait, là, mais ça commence lundi prochain, 31 octobre,
vers 5 heures du matin, trois voies sur six qui vont être fermées dans le
tunnel Hippolyte-La Fontaine.
Il y a déjà beaucoup, beaucoup de mesures
qui sont en place, que ce soit sur la rive sud, sur la rive nord. J'étais en
rencontre, encore ce matin, avec Valérie Plante puis nos équipes rapprochées
pour refaire un tour des mesures qui sont en place. Est-ce qu'on peut déjà
continuer... en fait, on continue déjà de travailler sur d'autres mesures en
parallèle peut-être à plus moyen terme, au besoin. J'ai parlé aussi au P.D.G.
du port de Montréal, parce qu'on le sait, il y a beaucoup de va-et-vient, là,
il y a beaucoup de marchandises dans la chaîne d'approvisionnement, c'est un
maillon important sur la rive sud de Montréal. Donc, je parle à plusieurs
personnes, avec mes équipes du ministère des Transports et de la Mobilité
durable et tous les partenaires, les municipalités, les sociétés de transport, les
gens de l'industrie aussi. Je voyais un article ce matin où l'industrie s'organise
parce qu'eux aussi voient ça venir, là, donc le transport, les principaux
transporteurs, les gens qui sont à l'origine de beaucoup de déplacements, entre
autres, les camionneurs, et tout ça.
Donc, bref, on est là-dessus pour s'assurer
de multiplier les occasions de passer le message aux gens, que ce soient les
citoyens individuels, les travailleurs comme nous ou les gens qui sont au sein
d'entreprises ou qui sont des employeurs, de faire preuve de la plus grande
flexibilité possible, pour ce qui est des employeurs, en termes de télétravail,
en termes de, tu sais, jouer sur les paramètres sur lesquels on a du contrôle.
Si vous êtes générateur de déplacements, bien, jouez sur les heures de
déplacement, sur les heures de livraison, sur la possibilité de télétravailler,
pour vos employés, et sur les horaires aussi. Des fois, est-ce qu'on peut
déplacer les heures de travail, ne pas tous commencer à 9 heures, ne pas
tous finir à 17 heures? Donc, tout ce qu'on peut faire comme employeur, et
j'inclus le gouvernement là-dedans.
D'ailleurs, je travaille avec ma collègue
présidente du Conseil du trésor sur la façon dont on peut être le plus flexible
et souple possible sur le télétravail. La politique de télétravail du
gouvernement du Québec est déjà telle que les gens sont tenus de se présenter
deux jours par semaine au travail et trois jours de télétravail. Donc, on est
en train de voir, avec chacun des ministères concernés, dans le respect du
droit de gestion de chacun, comment on peut être le plus souple, là, et
flexible possible dans l'administration de cette politique de télétravail.
Donc, on est... sans vouloir répéter le
mot travail, mais on est au travail, vraiment, et je veux rassurer tout le
monde, là, on a un plan, on travaille tous ensemble avec les municipalités,
avec tous les partenaires concernés. Mais lundi prochain, 5 heures du
matin, trois voies sur six seront fermées, donc, pour ceux qui n'ont pas déjà
un plan B, je vous invite à aller consulter le site Internet du ministère des
Transports et de la Mobilité durable. Sur la page d'accueil, il y a une section
«tunnel», et là tout est détaillé, selon où vous habitez, vous avez toutes les
mesures qui sont à votre disposition, rive sud, rive nord. Il y a des titres de
transport en commun gratuits qui se donnent déjà au métro Radisson. Il y a une
foule de choses que je n'ai pas le temps de lister au complet, là, mais, tu
sais, il y a des navettes gratuites, il y a des lignes qui ont été ajoutées,
des trains sur la ligne jaune, etc. Allez voir et trouvez-vous votre plan B.
Covoiturage à trois personnes ou plus, taxi, autobus vous allez avoir une voie
réservée vers Montréal. Donc, trouvez-vous votre plan B parce que ça va être
corsé, lundi prochain, je ne ferai pas semblant que ce ne sera pas le cas.
Mme Prince (Véronique) : M.
Legault, tantôt, a dit qu'il n'excluait rien. Est-ce que l'auto solo... En
fait, Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce de Montréal, dit :
On devrait carrément interdire l'auto en solo dans le tunnel. Est-ce que ça
fait partie des choses que vous n'excluez pas?
Mme Guilbault :Oui, j'ai vu son gazouillis. Bien, on n'exclut rien, en
fait, en ce moment, là, c'est ce que je vous dis. On va voir. Lundi, ça
commence. Il y a déjà beaucoup, beaucoup de mesures qui sont en place. Et on va
faire la veille, là, dont je vous parle toujours, on va se réunir, on a un
comité stratégique avec la ville de Montréal, avec l'ARTM, avec l'entrepreneur
qui fait les travaux, avec, bien sûr, mon ministère, les partenaires concernés,
qui va se réunir après chaque heure de pointe. Donc, lundi matin, il va y avoir
la première heure de pointe, vers 10 heures on va se réunir, vers 18 heures,
par la suite, lundi, après la deuxième heure de pointe. Et ce sera comme ça
sept jours sur sept, deux fois par jour, ce qui fait en sorte qu'on va avoir
une vigie en temps réel de comment ça va s'être passé dans le tunnel, combien
de voitures, combien… ça a fonctionné, est-ce qu'il y a eu des problèmes
majeurs par... tu sais, comment ça s'est passé, bref. Et ça va nous permettre
de nous ajuster.
Donc, pour l'instant, on n'est pas encore
à un stade où on va interdire quoi que ce soit, mais c'est sûr qu'on ne peut
rien exclure, là. Ça va être évolutif, puis on va s'adapter au fur et à mesure.
M. Carabin (François) : Bien,
c'est quoi, c'est un dernier recours? De bannir l'auto solo, est-ce que c'est
un dernier recours?
Mme Guilbault :Bien, c'est qu'en ce moment moi, comment je pourrais dire,
je veux faire confiance aux gens, je pense que… On dirait qu'il y a eu… puis ça
tombe par hasard au moment où moi, je suis arrivée comme ministre, là, mais on
dirait, en tout cas, depuis que je suis assermentée, on ne parle que de ça,
alors que ça fait longtemps qu'on sait que ces travaux-là s'en viennent, mais
on dirait qu'il y a eu comme une prise de conscience collective que, là, ça s'en
vient vraiment lundi prochain.
Et là, bien, les gens pensent à ça, puis c'est
normal, donc moi, je les invite à aller justement consulter puis, si ce n'est
pas déjà fait, réfléchir à une façon d'avoir un autre plan que l'auto solo, là.
Puis covoiturer, tu sais, si tu veux absolument prendre ton auto, si tu peux
être trois ou quatre dans ton auto, en plus, tu as une voie réservée, mais
aussi ça réduit le nombre de véhicules dans le tunnel.
Ça fait qu'on va voir comment les gens se
gouvernent, comment les employeurs aussi se gouvernent. Moi, je fais confiance
aussi aux employeurs, tu sais, aux entrepreneurs, là. Il n'y a personne qui a
intérêt à ce que ses employés soient pris dans un bouchon à journée longue puis
il n'y a personne qui a envie que ça arrive. Donc, je fais confiance.
M. Bossé (Olivier) : Le
télétravail, ce serait juste pour les employés du gouvernement de Montréal ou
de la région, on s'entend? Quand vous dites que vous parlez avec Mme LeBel
pour...
Mme Guilbault :Oui, oui, oui, c'est ça, dans l'espèce de rayon, là, qui
est touché par la fermeture du tunnel. On parle d'autour de 500 employés,
là, c'est une approximation, là.
M. Lecavalier (Charles) : Quand
vous voyez l'impact que la fermeture d'un demi-tunnel a sur toute la région de
Montréal, est-ce que ça ne démontre pas qu'il faudrait peut-être un nouveau
lien entre Montréal puis la rive sud?
Mme Guilbault :Bien, il existe déjà certains autres liens, d'ailleurs, les
ponts qui vont être utilisés probablement par beaucoup de gens aussi, là, au
lieu de prendre le tunnel. C'est comme une autre discussion, là, je ne suis pas
certaine qu'aujourd'hui...
M. Lecavalier (Charles) : Bien,
je la pose parce que je sais qu'à Québec, tu sais, on dit, bon, il y a des
ponts vieillissants, c'est pour ça que ça prend un troisième lien. Quand on
voit le fait qu'une réfection de pont à Montréal, ça crée tout ça, peut être
que ça prendrait un nouveau lien, avec les mêmes arguments, là?
Mme Guilbault :
Bien, la raison pour laquelle on fait les travaux qu'on fait en ce
moment, c'est justement pour s'assurer que le tunnel va durer longtemps. Il a
été construit en 1967.
M. Lecavalier (Charles) : Puis,
à votre avis, la situation qu'on voit à Montréal, ça ne démontre pas la
nécessité d'un lien supplémentaire entre Montréal et la rive sud?
Mme Guilbault :
Bien là, ce n'est pas une discussion ou une réflexion qu'on...
Comment je pourrais dire? Je veux dire, je ne dis ni oui ni non, là, dans le
sens qu'il existe déjà plusieurs liens, mais il faut les entretenir. Puis
d'ailleurs il y a des travaux en ce moment sur le pont Victoria qui devaient se
terminer et, finalement, ils vont se terminer à la fin novembre. Donc, ça,
c'est sûr que c'est plate un peu, comme concours de circonstances, même chose
pour le REM, qui est remis au printemps, ça aurait aidé. Mais c'est des
solutions qui vont... Tu sais, le pont Victoria, la voie va être ouverte fin
novembre, le REM, quand il va arriver au printemps, parce qu'on en a pour trois
ans, là, donc il y a des choses qui vont s'ajouter, des solutions qui vont
s'ajouter. Le SRB Pie IX va entrer en fonction le 7 novembre. Donc, tout
ce qu'on peut avoir comme solutions... Tu sais, je le dis souvent, il n'y a pas
de miracle, là, il n'y a pas une solution qui fait qu'on va tout
décongestionner. Ça va être la somme de plusieurs actions.
Et moi, je parle beaucoup aussi aux
députés de ces secteurs-là, les élus municipaux. On est continuellement en mode
solution. Est-ce qu'on doit ajouter? Encore hier, avant-hier, on recevait une
demande de Saint-Bruno-de-Montarville pour ajouter des lignes d'autobus. On a
dit oui. Donc, tu sais, ça va dans le très micro, concret, local, à des mesures
plus structurantes.
Mme Prince (Véronique) : Mais
le métro, est-ce qu'on peut ajouter de la fréquence au métro ou on est à
saturation? Parce qu'on dirait que partout ailleurs on est à saturation aussi.
Mme Guilbault :Bien, il y a déjà un train qui a été ajouté sur la ligne
jaune entre 6 heures puis 22 h 30. Et là je disais, j'ai eu une
rencontre avec Valérie Plante ce matin sur... encore refaire le tour des
mesures. Elle m'a fait des nouvelles propositions, il n'était pas question
d'ajouter au métro.
Donc là, peut-être qu'il faudrait voir, parce
que c'est sûr que nous, on est le gouvernement, tu sais, on ne va pas gérer à
la place des villes. La STM, la ville de Montréal, c'est eux qui gèrent le
métro. Nous, ce qu'on fait, c'est qu'on est facilitateur et coordonnateur de
l'ensemble de ces mesures-là. On reçoit des propositions, des demandes de la
part des municipalités, ou des sociétés de transport, ou de l'ARTM, et on a
mis... On a pour 150 millions, en ce moment, là, de dépenses ou d'investissements,
je dirais, dans des mesures palliatives, dans des mesures, tu sais, de
gratuité, de navettes gratuites, etc., d'ajout de lignes, d'ajout de transport
collectif. Alors, c'est un de nos rôles.
M. Bossé (Olivier) : Les
Mosaïcultures, Mme Guilbeault, si vous avez fini sur le tunnel, là, c'était
quand même un projet auquel vous teniez beaucoup, ça s'est bien... C'était, on
peut dire, votre projet, hein?
Mme Guilbault :
Énormément. Je suis super fière. Bien oui, je le dirais comme ça, avec mon
équipe…
M. Bossé (Olivier) : Oui.Il n'y aura pas de legs par contre, et ça ne revient pas. Les organisateurs
parlent d'un manque de volonté politique pour un retour en 2023. Qu'est-ce que
vous répondez?
Mme Guilbault :Qui a dit ça?
M. Bossé (Olivier) : Je ne
sais pas si c'est le président ou le directeur. Pour revenir l'an prochain, là,
je veux dire, à Québec.
Mme Guilbault :Ah oui? Bien là, c'est sûr que moi, je ne suis plus
ministre de la Capitale-Nationale, mais je demeure quand même une élue très
intéressée par les choses de la Capitale-Nationale, mais c'est que peut-être je
pourrais laisser mon collègue répondre, Jonatan Julien.
Mais nous, l'entente, c'est ça, c'était
pour 2022, quand on avait commencé à travailler là-dessus, en 2019. C'était
avant la pandémie, et, quand la pandémie a commencé, bien là, on l'a vu dans
une optique de relance, de dire on travaille déjà un gros projet parce que tout
le monde va vouloir une relance, tout le monde va vouloir des grands événements
après la pandémie. Donc, on l'a eu cette année, en 2022, 24 juin au
10 octobre, puis à date c'est... On va avoir le bilan un peu plus tard,
là, ils sont encore en train de prendre ça, mais on a eu 460 000
visiteurs, à peu près, je pense, 60 % qui viendraient de l'extérieur,
alors qu'on visait 50 %. Donc, on est vraiment très satisfaits.
Pour le legs, bien, je le prends, en
quelque sorte, d'une manière positive. Je comprends que les gens auraient aimé
ça, peut-être, garder une espèce... un legs, justement, un souvenir, en quelque
sorte, parce que c'était beau puis qu'ils ont aimé ça. Ça, c'est le positif, mais
l'entente était faite d'une manière telle où on s'engageait à rétablir, là,
entièrement, le parc du Bois-de-Coulonge pour le remettre à la disposition des
citoyens. Un n'aurait pas empêché l'autre, mais l'entente était faite comme ça.
Et je suis vraiment fière puis je veux
remercier la Commission de la capitale nationale, les Mosaïcultures, tous les
partenaires qui nous ont aidés l'Industrielle Alliance, l'université, tous ceux
qui nous ont prêté des stationnements, la ville de Québec, qui nous a prêté des
services aussi, le gouvernement fédéral, qui nous a donné une partie du soutien
qu'on avait demandé — mais, quand même, ils nous en ont donné — donc,
mes collègues, ma collègue au Tourisme, mon collègue à l'Économie aussi qui
m'ont aidée là-dedans, la députée de Jean-Talon, plein de monde qui m'ont
aidée.
M. Carabin (François) : Est-ce
que Bernard Drainville est ministre de l'Éducation et ministre responsable du Troisième
lien?
Mme Guilbault :Bien, à ma connaissance, dans son décret, il est ministre
de l'Éducation puis ministre responsable de Chaudière-Appalaches, donc très
concerné par le troisième lien, à l'évidence, de par la localisation de sa
circonscription.
M. Carabin (François) : Mais,
plus sérieusement, de le voir s'emporter comme ça sur le troisième lien, où
c'était vraiment une envolée lyrique, là, ce dimanche, à Tout le monde en
parle, ça vous a fait quoi, vous? C'est votre dossier, là.
Mme Guilbault :
Bien, c'est mon dossier, comme ministre des Transports, mais, comme je vous
dis, je comprends son intérêt marqué, parce que c'est normal, là. Puis moi, je
l'ai souvent dit, là, puis je lui ai souvent dit à lui, en privé, même avant la
campagne, quand il s'est porté candidat… on est allé souper ensemble, et tout
ça, puis je lui ai dit, tu sais, on va avoir besoin de travailler tous
ensemble, là, les futurs x élus de Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale — je
ne savais pas on serait combien après la campagne — puis je lui ai
dit, tu risques d'avoir un rôle important parce que tu es député de Lévis.
Et, tu sais, le hasard a fait que, pendant
quatre ans, le député de Lévis et le député de Chutes-de-la-Chaudière étaient à
la présidence, vice-présidence de l'Assemblée, ce qui fait qu'il y avait comme
une réserve puis ils étaient moins présents dans les médias, moins présents
dans les dossiers. Alors là, j'ai dit, Martine et toi, si vous êtes élus, allez
devenir des députés, je l'espère, actifs dans le fait de porter les dossiers
régionaux. Donc, moi, j'ai toujours dit que je voyais d'un très bon oeil notre
duo. Je pense que ça prend des voix fortes puis des gens qui portent ce
dossier-là. On est 16 députés dans les deux régions, donc on est 16, mais
là, en plus, il est ministre régional, donc...
M. Carabin (François) : Donc,
vous l'encouragez à continuer de défendre le projet.
Mme Guilbault :Bien, moi, qu'il veuille défendre le troisième lien, c'est
une bonne chose. Mais je vois un peu où vous voulez en venir, là, puis je pense
qu'il y a eu beaucoup de choses déjà qui ont circulé, certaines divertissantes,
on peut dire, là, bon, en tout respect, là.
Journaliste : Vous faites
référence à quoi, exactement?
Mme Guilbault :Non, mais... Bien non. Non, non, là, je ne peux pas, là. Je
suis sûre que mon attaché de presse est stressé, je vais arrêter.
Journaliste : Est-ce que vous
avez roulé des yeux?
Mme Guilbault :Bien non, mais... Bien, j'ai vu un petit extrait... Non,
non, mais, tu sais, moi, là, Bernard, je l'aime, je pense que c'est un allié
pour le troisième lien. On a chacun notre style, dans la vie, puis, tu sais,
moi, ma personnalité est telle que je n'ai pas vraiment d'ego pour ces
affaires-là puis je ne suis pas quelqu'un de susceptible, au contraire, je suis
quelqu'un qui est facilement diverti par les situations qui peuvent être
cocasses. Ça fait que c'est tout.
M. Bossé (Olivier) : Une
petite dernière sur le nouveau P.D.G. pour les traversiers — M.
Lafaut s'en va. C'est une patate chaude, ça, ça va être difficile de trouver
quelqu'un qui va vouloir faire ça?
Mme Guilbault :Bien là, effectivement que, depuis 2018, il y a eu
particulièrement beaucoup de péripéties à la STQ, alors qu'on n'en entendait
jamais parler avant, mais là je pense qu'il faut avoir un discours positif sur
cette organisation-là si on veut attirer des bons C.V., mais on a déjà des
personnes, peut-être, certaines personnes. En tout cas, il faut que je discute,
je suis en discussion avec mon ministère des Emplois supérieurs aussi. J'ai
justement croisé M. Lafaut, hier, à la journée maritime, où j'étais, ma
première sortie comme ministre des Transports et de la Mobilité durable, et je
trouve que c'est symbolique, parce que le maritime, c'est le transport le plus
vert qu'on ait. Donc, ça fait que c'est ça.
M. Bossé (Olivier) : Mais
vous avez déjà des candidats, si je comprends, en vue?
Mme Guilbault :Non, non, non, c'est qu'on est en processus, il y a des
noms qui circulent. Bien, c'est comme n'importe quoi, là, aussi, là. Alors,
c'est ça, on va voir.
Journaliste
: Est-ce
que je peux en poser une petite dernière en français? Vous avez souvent dit,
depuis que vous êtes en poste, que, bon, sur le troisième lien, c'est une
question de communication, les gens ont mal compris, il faut l'expliquer. Et là
vous avez aussi parlé du pont Louis-Hyppolite-La Fontaine en disant :
Bien, on ne comprend pas comment ça, si on est à trois jours, c'est la première
fois… on dirait que, là, pour la première fois, tout le monde en parle. Est-ce
qu'il y avait un problème de communication à votre ministère avant vous?
Mme Guilbault :Non, bien, ce n'est pas tout à fait ça. Bien, premièrement,
sur le troisième lien, je n'ai pas dit : Les gens ne comprennent pas, j'ai
dit que nous avions un défi de communication, que nous, peut-être, ne
communiquons pas...
Journaliste : Bien, c'est ça,
est-ce qu'il y avait un problème aux Transports avant votre arrivée?
Mme Guilbault :Bien, c'est que je ne veux pas dire que c'est les gens qui
ne comprennent pas, là, je pense, c'est nous qui avons une meilleure
communication à faire sur le troisième lien.
Puis, sur le tunnel, bien, je ne sais pas,
c'est ça, c'est peut-être aussi, tu sais, il y a une campagne électorale, c'est
sûr que, là, on est moins dans l'intendance courante, on est moins dans les
scrums quotidiens, on est moins à la période de... tu sais, on est moins... on
est comme dans les propositions électorales, dans autre chose, ça fait que
peut-être qu'après...
Journaliste : Je vais vous
donner l'exemple, M. Bonnardel, avant la campagne électorale, pendant trois
mois, il ne s'arrêtait jamais dans le corridor pour nous parler. Est-ce qu'il
aurait dû nous en expliquer un peu plus, davantage sur ces affaires-là?
Mme Guilbault :Non, bien là, c'est sûr que je ne répondrai pas à ce genre
de chose là. M. Bonnardel, moi, j'ai beaucoup travaillé avec lui, entre autres,
sur le troisième lien, où incidemment j'ai aussi dit qu'on avait un défi de
communication…
Journaliste
: Exactement.
Mme Guilbault :Non, mais François, il est un excellent ministre, puis là, en
plus, il a repris le ministère de la Sécurité publique. Ça fait que, non, non,
ce n'est pas ça. Je pense que c'est un concours de circonstances, ou, tu
sais... Puis, des fois, c'est comme ça, plus quelque chose approche... Tu sais,
quand quelque chose est lointain, c'est comme si ça a moins d'incidence,
peut-être, sur ton quotidien, concrètement, puis plus ça approche, plus, à un
moment donné, tu te rends compte que ça va arriver, ça fait que donc...
Mais, tu sais, quand je dis qu'il y a un
défi de communication, il y en a sur tout, tout le temps. Quant à moi, on ne
communique jamais trop. Au pire, les gens sont tannés de nous entendre — il
ne faut pas trop en faire non plus — mais, au moins, tu sais... C'est
un peu comme la pandémie, là, ils nous disaient, tu sais, tout ça… Je disais :
Aïe! on fait des points de presse, on informe, puis tout ça, puis moi, je pense
que c'est comme ça qu'on réussit à avoir un bon taux de pénétration.
Mais là, pour le tunnel, dans la mesure
où, là, on est mercredi, c'est dans cinq jours, là, je pense qu'au moment où on
est, oui, on continue de travailler sur des mesures, mais il y en a déjà
plusieurs, je pense qu'il faut les faire connaître. Puis il faut que quelqu'un
qui, en ce moment, se dit, oui, c'est vrai, c'est lundi, qu'est-ce que je fais,
je prends-tu mon auto?, puis tout ça, puis qui ne sait peut-être pas trop où
aller voir qu'est-ce qui se passe... Parce que nous, on est un peu dans notre
bulle des fois, là, mais les gens qui travaillent au quotidien, qui ont une vie
occupée, ils ne savent peut-être pas trop où aller voir ça. Ça fait que je veux
vraiment canaliser les gens sur la page d'accueil de notre site Internet du
ministère des Transports, de la Mobilité durable. On vient de faire ajouter un
petit visuel très clair, là, ça fait que tu cliques là-dessus. Et là j'ai
demandé qu'on ajoute aussi les mesures qui sont en place sur la rive nord,
donc, pour vraiment avoir quelque chose de centralisé, clair et simple pour le
citoyen.
M. Authier (Philip)
: Are you worried about the climate when people wake up and discover
that the tunnel is partially closed, the social climate? If motorists are
already very frustrated with the number of cones in Montréal, are you worried
about what might happen with the closing, partial closing of La Fontaine?
Mme Guilbault : Well, of course, this will be a pretty tense situation. I said it
times and times again since I'm the Minister of Transportation, this will be a
tense situation. And there is no miracle that we can operate at this point, and
neither previously, so the solution is a lot of actions that we have to put in
place. We have already put a lot of solutions in place : free pass, free
tickets for collective transportation, dedicated road for people who are at
least three in a car, for taxis, for buses, we have more metro, more trains on
the yellow line. We have a lot of solutions that are already available for
people, so they only have to go to our website of the «ministère Transports et
Mobilité durable» and everything is listed there, very clear, very precise,
very concrete. So, this is the first thing.
And, I think, at this
point, if people haven't yet realized that it will be closed Monday 5 :00
a.m., they should be looking for their plan B. This is the campaign that
we have going on, what is your plan B? So, you have to find your own
plan B, whether it's collective transportation, whether it's being more
than one person in a car, whether it's teleworking. And I call for flexibility
from employers, including the Government. We will be flexible in the
teleworking policy.
And so, we have to all
contribute to the solution because there is no miracle. And I think maybe if
this is as chaotic as some are expecting, it might convince people who weren't
already convinced of the necessity of finding a plan B to do so.
M. Authier (Philip)
: And Michel Leblanc's plan to have priority in the lanes that are
available for «covoiturage» and public… can you oblige people to do that?
Mme Guilbault : We are not there yet. We don't exclude anything, as the Prime
Minister said earlier, but, at this point, we are not forbidding anything. We
table on the fact that people are already looking for a plan B or will be
looking for a plan B when they see what will be going on maybe on Monday.
We hope for the best, of course, but let's be realistic.
So, we'll see what will
be going on from Monday morning. We have a strategic committee that includes my
ministry and the City of Montreal, ARTM, STM, and so everyone that is directly
involved in those solutions that are in place. And so, this committee will be
reunited after… how do you say «heure de pointe»?
Des voix : Rush hour.
Mme Guilbault : Rush hour.
M. Authier (Philip)
: After the first rush hour.
Mme Guilbault : Yes, after the first rush hour Monday morning, so around 10 :00
a.m., and after the second rush hour, around 6 :00 p.m. And so, twice a
day, every day, seven days a week, we will be having those meetings and so
we'll see what went on during the rush hour, and so we can adjust, we can do
whatever we have to do to make sure that everyone is safe, first, and that we
might adjust the solutions and the measures.
M. Authier (Philip)
: Thank you.
Le Modérateur
: Merci, tout le monde.
Mme Guilbault : Thank you.
(Fin à 15 h 59)