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Point de presse de Mme Isabelle Melançon, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, M. Saul Polo, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, et M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie

Version finale

Le mercredi 8 juin 2022, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-neuf minutes)

Mme Melançon : Alors, bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis en compagnie de mes deux collègues, Saul Polo, de Laval-des-Rapides et Marc Tanguay, député de LaFontaine. Comme vous le savez, depuis des semaines, au Parti libéral du Québec, nous vous parlons du coût de la vie, des problèmes d'inflation, des problèmes de pénurie de main-d'oeuvre, de la crise du logement, de la crise climatique. Et malheureusement, du côté de la CAQ, on fait fi de ces problématiques-là, on ne veut pas en parler; on préfère continuer à diviser les Québécois, les Québécoises en arrivant avec des fausses crises, notamment, en matière d'immigration, comme on l'a vu. Et on a vu, particulièrement, hier, une problématique dans la compréhension de l'immigration, et je laisserai Saul Polo vous en parler plus tard. Mais honnêtement, il faut arrêter de diviser les Québécois, il faut plutôt s'attaquer aux différentes problématiques dont je viens de vous faire l'énumération.

Je veux vous dire, moi, je sais pourquoi on ne veut pas parler d'environnement, j'ai compris pourquoi François Legault ne veut pas débattre sur l'environnement : on ne veut pas parler de l'augmentation du nickel dans l'air; on ne veut pas parler des résidus miniers dans les lacs, que le gouvernement de la CAQ a autorisés; on ne veut pas parler de l'absence d'études environnementales sur le tunnel caquiste sous le fleuve; on ne veut pas parler de l'absence de plan pour atteindre plus de 50 % des objectifs que nous nous sommes fixés pour la diminution des GES; on ne veut pas parler du MTQ, du ministère des Transports, qui, honnêtement, fait fausse route avec l'abandon pour les grands travaux de la diminution des GES.

Puis on va nous dire, dans quelques heures à peine, que, pour eux autres, là, c'est important, l'environnement. On va parler des redevances sur l'eau trois jours avant la fin de la session, trois jours avant la fin de la 42e législature. Honnêtement, c'est gênant, c'est honteux et voilà pourquoi François Legault refuse de débattre en environnement. Je vais passer la parole à Marc Tanguay, qui a aussi d'autres points et puis après ça, on pourra prendre vos questions.

M. Tanguay : Alors, bonjour. Deux sujets. D'abord, Pierre Fitzgibbon, un ministre qui n'a toujours pas compris son rôle après quatre ans. Pierre Fitzgibbon a été mis de côté par François Legault, parce qu'à un moment donné l'éléphant dans la pièce, là, prenait trop de place. Vous le savez, il y a eu plusieurs enquêtes de la Commissaire à l'éthique. Pierre Fitzgibbon est un récidiviste en matière d'éthique, il y a un aspect qu'il ne comprend pas. Quand la Commissaire à l'éthique lui a dit, par écrit, dans l'un des rapports qui... celui, probablement, qui a été rejeté par la CAQ à l'Assemblée nationale : Conservez une saine distance, on voit que Pierre Fitzgibbon ne conserve pas une saine distance, il l'a… dit et il s'enorgueillit du fait que : Moi, je connais tout le monde dans le domaine des affaires puis bien du monde ont mon numéro de cellulaire, appelez-moi, puis, des deals, on va faire.

Alors, on voit, encore ce matin, il a été questionné hier dans le dossier de Polycor. Le jour même d'une annonce de 98 millions, il est allé souper avec un représentant de la compagnie, un individu qui avait eu un mandat de la compagnie. Ça soulève des questions tout à fait légitimes, puis là, il en est réduit, Pierre Fitzgibbon, à se chicaner, à se chamailler avec les journalistes en disant que les journalistes fouillent dans les poubelles. Bien, l'éthique, M. Fitzgibbon, c'est important : vous devez conserver de saines distances, vous êtes ministre, vous n'êtes plus un homme d'affaires, vous travaillez pour l'État, pour toutes les Québécoises et tous les Québécois, et cette saine distance-là doit être dans les faits et dans les apparences aussi.

Alors, il y a quelque chose qu'il n'a pas encore compris, chers amis, depuis quatre ans, et ça, malheureusement, évidemment, la Commissaire à l'éthique, j'imagine, aura l'occasion de faire les vérifications. Pour ce qui est du dossier de Polycor, c'est le Commissaire au lobbyisme qui est en train de faire des vérifications, suite à une plainte qui y a été logée, parce qu'il doit y avoir encore une fois de saines distances qu'il ne respecte pas du tout, du tout.

Et vous me permettrez d'avoir un dernier commentaire. Pour ce qui est de mon intervention, vous aurez peut-être des questions sur Bernard Drainville. Bernard Drainville, hier, a fait le tour des médias, moi, je pense qu'il n'a convaincu personne. Il n'a convaincu personne qu'il n'est plus un farouche indépendantiste. Bernard Drainville, je l'ai entendu, dans l'une de ses nombreuses interventions, hier, dire, et je le cite, il est revenu par idéalisme, il est revenu par conviction. Il y a-t-u quelqu'un ici qui ne pense pas que Bernard Drainville n'est pas toujours un farouche indépendantiste? Alors, quand il revient par idéalisme, par conviction, quand il disait, le 30 octobre 2020, ce n'est pas 2012, ce n'est pas 1998, 30 octobre 2020, et je le cite, sur les ondes du 98,5 : «L'indépendance, c'est un principe de vie.» Fin de la citation. Je ne ferais jamais l'insulte à Bernard Drainville en disant qu'il a renié ses principes de vie : Bernard Drainville est toujours indépendantiste, c'est un principe de vie. Et là, il mettrait de côté un emploi de 1 million de dollars par année pour revenir… pour être ministre, pour gérer ce que lui décriait comme étant du provincialisme - gérer, dans son idée à lui, la province de Québec, c'est du provincialisme - et accusait bien des gens de tomber dans le provincialisme? Alors, il n'a pas lâché son emploi lucratif pour venir faire du provincialisme, ce qu'il dénonçait, son principe de vie, c'est l'indépendance. Puis je pense qu'avec François Legault ils vont essayer de réveiller l'appétit des Québécoises et des Québécois puis ça, ça passe par les conditions gagnantes, ça passe par les crises, ce à quoi ils vont s'atteler. Si, d'aventure, si, si, si, d'aventure, il forme équipe avec François Legault après les élections. Voilà.

M. Gagnon (Marc-André) : Hier, Bernard Drainville, est-ce que vous avez sorti votre popcorn, en l'écoutant ou...

M. Tanguay : Ah, bien, écoutez, moi, quand je regarde les impacts néfastes de ces mauvaises politiques là… Quand on parle de Bernard Drainville, on parle de la charte des valeurs québécoises, on parle de la charte de la chicane. Quand on regarde François Legault, son nouvel associé aujourd'hui, depuis quatre ans, on peut constater les divisions en immigration, on peut constater les divisions sur la langue. Ça, là, ça affecte des citoyennes et des citoyens, là. Alors, on ne sort pas le popcorn, quand on voit cette mauvaise politique-là qui divise les Québécois entre les bons puis les moins bons.

M. Gagnon (Marc-André) : Je comprends que vous avez souvent eu des désaccords dans le passé, mais quand Bernard Drainville dit que le débat sur la souveraineté entre souverainistes, fédéralistes, c'est un débat passé date, vous n'êtes pas d'accord avec lui?

M. Tanguay : Bien, quand Bernard Drainville dit que c'est un débat passé date, il est en train de nous dire que… dans son paradigme à lui, il essaie de nous faire accroire ce que je ne crois pas du tout, ce que l'on ne croit pas du tout, que, pour lui, la souveraineté est un débat… est un enjeu qui est passé date, la souveraineté n'est plus actuelle. Combien de fois, hier, dans toutes les entrevues, la question lui a été posée : Pouvez-vous nous dire si, aujourd'hui, vous n'êtes plus souverainiste? Il a dit : Écoutez, les Québécois ne sont pas là. Il a dit : Les Québécois ne sont pas là. Il a dit : Les Québécois n'ont pas, et je le cite, «d'appétit pour l'indépendance». Et là…

M. Gagnon (Marc-André) : Vous n'êtes pas d'accord avec ça?

M. Tanguay : Bien, moi, ce que je constate… Quand Bernard Drainville, toujours farouche souverainiste - il ne l'a jamais nié, hier, puis il s'est fait poser la question plusieurs fois - quand Bernard Drainville dit : Les Québécois n'ont pas d'appétit pour l'indépendance, il arrête de parler. Ce qu'il devrait dire, s'il était transparent, absolument, il dirait : Et ma job, à moi, c'est de leur redonner cet appétit-là. Alors...

M. Laforest (Alain) : Que dites-vous aux militants libéraux qui ont décidé de se tourner vers la CAQ?

M. Tanguay : Bien, écoutez, on dit qu'il y a des fédéralistes à la CAQ. Et je pense que quand ils ont vu arriver Caroline St-Hilaire se joindre à François Legault puis là, ils ont vu arriver Bernard Drainville se joindre à François Legault, quand ils ont vu les réponses de Bernard Drainville, hier, là... Alors, ce que je leur dis, là, ils doivent se... les fédéralistes, là, les quelques fédéralistes, là, qui sont à la CAQ, là, ils doivent trouver que l'espace est beaucoup plus restreint avec la venue de Bernard Drainville. Puis Bernard Drainville, on le connaît, là, il ne vient pas en politique pour être effacé, là, il ne va pas longer les murs, là. On connaît la politique très divisive qu'il a mise de l'avant sous Pauline Marois et, en ce sens-là, bien, François Legault sait ce qu'il faisait, en allant le chercher, très clairement.

M. Bossé (Olivier) : ...faire un troisième référendum, M. Tanguay?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il va travailler là-dessus. Je pense que c'est un changement de stratégie. Et quand on dit... Bernard Drainville, là, il est trop habile pour faire comme Pierre Karl Péladeau puis lever le poing puis dire : On y va, en référendum. Tout ça, là, est mis de façon cachée. Alors, la nouvelle stratégie 2.0, avec la CAQ, PQ 2.0, c'est d'amener... essayer d'amener la population vers un référendum sans en parler, parce qu'un référendum ça fait peur, alors, sans en parler. C'est de dire : Bernard Drainville, êtes-vous toujours souverainiste? Il ne répond pas. Il l'est puis, je veux dire, ce n'est pas le plus frileux des souverainistes, très, très indépendantiste et, en ce sens-là, il est en train, avec François Legault, d'aller chercher les conditions gagnantes. Ce qu'il a toujours dit, ce qu'il a toujours dit, hier, et répété, c'est que les Québécois, présentement, ne sont pas là, les Québécois, présentement, ne sont pas là, alors il va travailler à leur réveiller l'appétit pour un référendum.

M. Bossé (Olivier) : Le bout que je ne comprends pas, M. Tanguay, c'est que vous dites que la CAQ, c'est le nouveau PQ, puis le PQ dit : La CAQ, c'est comme le PLQ. Là, il y a un bout entre les deux qu'on a perdu, là.

M. Tanguay : Oui, bien, O.K., quand vous... Mes amis du Parti québécois, ils disent : La CAQ, c'est comme le PLQ. Wow! Je veux dire, la CAQ, c'est comme... Je veux dire, le projet de loi n° 21, ça n'aurait été jamais nous, le projet de loi n° 96, ça n'aurait été jamais nous, diviser les Québécoises, les Québécois sur l'immigration, ça n'aurait été jamais nous, diviser... Nommez-les toutes, les politiques : l'environnement, ce n'est pas important? Refuser des débats en anglais, ça fait-u PLQ, ça? Non, je ne pense pas. Refuser un débat en environnement...

Journaliste :

M. Tanguay : Puis, dernier point, dernier clou. Bernard Drainville, vous ne le verrez jamais au Parti libéral du Québec, parce que, je veux dire… non.

M. Bossé (Olivier) : Pas tant que vous êtes là?

M. Tanguay : Non.

M. Robillard (Alexandre) : Est ce qu'il y a des fédéralistes à la CAQ?

M. Tanguay : Bien, j'imagine, j'imagine. On parlait de notre bon ami Pierre Fitzgibbon, j'ai vu... bien, j'essaie de comprendre, là, comment il a dit ça, il a dit : Je ne suis pas séparatiste, je ne suis pas fédéraliste, je suis nationaliste. Alors, il y en a sûrement.

M. Robillard (Alexandre) : Non, il a dit qu'il était fédéraliste.

M. Tanguay : Il était... O.K., oui, oui, il y en a sûrement, il y en a sûrement. Mais est-ce que Pierre Fitzgibbon applaudit? Est-ce que Pierre Fitzgibbon, il y a deux semaines, il se disait : Aïe, ça nous prend Bernard Drainville dans notre équipe, ça nous prend Caroline St-Hilaire dans notre équipe, parce que, là, ça ne marche pas, notre affaire? Pensez-vous que Pierre Fitzgibbon, Christian Dubé, M. Girard, ministre des Finances, pensez-vous qu'eux autres, ils se lèvent le matin, tu sais, Sonia LeBel... puis ils se disent : Aïe, ça ne va pas bien, notre affaire, là, il y a deux semaines, il faudrait aller chercher Caroline St-Hilaire, il faudrait aller chercher Bernard Drainville, il faudrait brasser la cage, là...

M. Laforest (Alain) : Pensez-vous que Geneviève Guilbault, qui a déjà dit qui était inconfortable avec les gens du Parti québécois dans son cabinet...

M. Tanguay : Inconfortable? Oui?

M. Laforest (Alain) : Oui, pensez-vous qu'elle est heureuse de ça?

M. Tanguay : Bien, écoutez, elle n'en voulait même pas dans son cabinet, là, il va y en avoir, dans le cabinet.

M. Gagnon (Marc-André) : Les anciens souverainistes, ils n'ont pas leur place au Parti libéral, c'est ce que je comprends? Les anciens souverainistes n'ont pas leur place au Parti libéral?

M. Tanguay : Écoutez, au Parti libéral du Québec, une de nos valeurs, c'est la fédération canadienne, nous appartenons à la fédération canadienne. Alors, toutes les femmes et les hommes qui sont prêts à venir militer en étant fédéralistes, bien évidemment… Mais au Parti libéral du Québec, vous n'avez pas de séparatistes, là, très clairement.

M. Duval (Alexandre) : Il y avait déjà beaucoup de souverainistes à la Coalition avenir Québec, le parti se dit fédéraliste. Est-ce que ce n'est pas donner trop d'importance à M. Drainville, que de dire que, soudainement, avec son arrivée, on prépare un troisième référendum?

M. Tanguay : Bien, d'abord et avant tout, ils ont un chef qui était le plus pressé des pressés, là, je veux dire... Puis, même Bernard Drainville, puis c'est nos amis du Parti québécois qui ont sorti ça, je pense que c'est une citation de 2012, qui disait : Écoute, François, tu as renié tes engagements, tu as renié tes convictions. Alors, ça, c'était Bernard Drainville qui l'accusait. Autre citation, également, quand il disait… en 2016, il disait : Je ne serai pas provincialiste comme François Legault. Alors, la seule chose qui a changé, chez Bernard Drainville, ce n'est pas le fait qu'il est un farouche séparatiste, il l'est, aujourd'hui, c'est sa perception de François Legault. Parce que, moi, je ne ferais, encore une fois, jamais l'insulte à Bernard Drainville de dire : Tu as renié tes convictions, tu es un vire-capot. Non, il est séparatiste, il se reconnaît dans ce qu'a fait, à l'usage, François Legault depuis quatre ans.

Parce que François Legault, encore une fois, il faut toujours regarder, oui, ce qu'il dit, mais regardons ce qu'il fait, les faits parlent. C'est une gouvernance séparatiste, François Legault, et ça, je pense que c'est la stratégie 2.0 des souverainistes, des indépendantistes, de dire : On va préparer les conditions gagnantes puis, si l'appétit est là... Je reviens là-dessus, François Legault, il y a deux semaines, disait à Joël Arseneau : Écoutez, on a perdu deux référendums, là, il n'y a pas d'appétit puis arrête de parler. Si l'appétit est là, pensez-vous que François Legault, Bernard Drainville puis Caroline St-Hilaire vont manquer leur moment pour faire un référendum?

M. Laforest (Alain) : …mémoire fait défaut, des fois, M. Tanguay, mais je me souviens qu'il y a un ancien indépendantiste qui s'est converti, qui a essayé d'être chef du Parti libéral, non? Donc, sa conversion n'était pas totale?

M. Tanguay : Vous parlez de?

M. Laforest (Alain) : M. Bachand.

M. Tanguay : Ah, bien, écoutez, j'ai participé à la course à la chefferie à l'époque.

M. Laforest (Alain) : ...vous, vous pensez que c'était... il est toujours resté un...

M. Tanguay : Non, non. Je pense qu'on a eu une course en 2013, il y avait Philippe Couillard, il y avait Raymond Bachand, il y avait Pierre Moreau. Ça avait été une course sur des enjeux qui touchent les Québécoises et Québécois, qui touchent, évidemment, à la capacité d'avoir les services publics, et tout ça. Alors, ça n'avait pas été un enjeu, ça, de la course.

M. Laforest (Alain) : ...de pureté, c'est ça que vous faites...

M. Tanguay : Non, non, non. Moi, là, pour avoir été impliqué dans la course, puis comme les collègues, également, ça n'avait pas été un enjeu, ça, le... pas du tout, pas du tout.

M. Laforest (Alain) : ...M. Bachand est possible, celle de M. Drainville ne l'est pas?

M. Tanguay : Bien, Bernard Drainville, je ne le crois pas, je veux dire, Bernard Drainville, je ne le crois pas.

M. Laforest (Alain) : ...

M. Tanguay : Bien oui, parce que, Raymond Bachand, lui, n'a jamais eu de politiques divisives. Raymond Bachand n'a pas été divisif comme François Legault. Raymond Bachand, lui, a fait avancer le Québec, a... puis on pourra sortir ses réalisations. Mon point, c'est que je ne crois pas du tout Bernard Drainville quand il dit qu'il n'est pas ici... il dit qu'il est ici… en politique pour ses convictions puis par idéalisme. Bien, c'est un farouche séparatiste.

Et là, je termine là-dessus, ils vont encore travailler sur les conditions gagnantes. Je vous le dis, c'est la stratégie 2.0 : on ne va pas faire peur aux gens avec un référendum, mais, si on est capables de souffler suffisamment sur les crises puis sur les chicanes et que, là, on a un momentum, ils vont y aller.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce qu'il vous rend service, Bernard Drainville, au Parti libéral?

M. Tanguay : Je pense que Bernard Drainville, écoutez, c'est un homme libre, il peut revenir en politique, mais je pense que les politiques de Bernard Drainville, les politiques de François Legault ont été très, très divisives.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous ne répondez pas à la question : Est-ce qu'il vous rend service?

M. Tanguay : Bien, non, il ne rend pas service à la population du Québec, je crois, avec des politiques divisives. Puis, au-delà de la stratégie puis du calcul politique, là, moi, ce matin, j'aimerais bien mieux vous parler de l'inflation, de la crise de logements, pénurie de main-d'œuvre, les retards en santé. Les retards en santé. Alors, ça, jamais on ne trouvera un aspect positif à ces politiques-là, même pas stratégique.

M. Robillard (Alexandre) : Sur Pierre Fitzgibbon, est-ce que c'est une coche mal taillée pour la CAQ? Puis est-ce que vous demandez formellement à la Commissaire à l'éthique d'enquêter?

M. Tanguay : Bien, je pense que la Commissaire à l'éthique, là, je veux dire, ça fait trois fois qu'elle enquête, là, je pense qu'elle est toujours aux aguets par rapport à cela. Polycor, il y a une plainte au Commissaire au lobbyisme. Maintenant, on doit, avant de déposer une plainte, ramasser suffisamment de faits, colliger suffisamment de faits. Est-ce qu'il était en conflit d'intérêts, les vérifications sont en cours, je ne suis pas en train de l'accuser de cela. Mais mon point, c'est que, quand les journalistes font leur travail, lui posent des questions, et, de façon très directe, très cavalière, très insultante, il leur dit que c'est juste du fouillage de poubelles puis… Et quand, le soir même du deal de 98 millions avec Polycor - un deal qui, selon les informations qu'on a, s'est terminé... s'est conclu en deux mois - le soir même, le 4 mai, il va souper avec quelqu'un qui a un lien avec Polycor, je pense qu'il ne garde pas une saine distance, ce que lui a dit de faire la Commissaire à l'éthique.

Alors, ça fait quatre ans. Moi, là, le Pierre Fitzgibbon du jour un, qui était ministre, là, en 2018… octobre 2018 à aujourd'hui, quatre ans après, je ne vois aucune évolution malgré tous les rapports de la Commissaire à l'éthique.

M. Robillard (Alexandre) : Et avec les faits dont vous avez pris connaissance, là, est-ce que vous êtes capables de faire le lien direct avec un article du code?

M. Tanguay : Je pense qu'il doit encore répondre à des questions, je pense qu'il y a encore beaucoup de questions qui ne sont pas... pour lesquelles nous n'avons pas de réponse. Durant les crédits, je lui ai posé des questions, j'ai dit : Quand est-ce que ça a commencé, cette discussion-là, sur Polycor? Parce que ça s'est fait vite, bien, il dit : J'ai reçu un coup de fil. Alors, la première étape, c'est que, lui, il a reçu un coup de fil sur son cellulaire, deux mois après, c'étaient 98 millions pour Polycor. Entre le coup de fil puis le 98 millions… puis la Caisse de dépôt a été impliquée, mais via le coup de téléphone au cellulaire du ministre, Caisse de dépôt est arrivée avec 38 millions, l'État québécois, 60 millions. Alors, entre ça, il y a plein de questions à répondre. Il doit répondre aux questions et il ne peut pas nous prendre de haut, Pierre Fitzgibbon, en disant qu'on fouille les poubelles, c'est de l'éthique. Si, pour lui, parler d'éthique, c'est parler de poubelles, on aura su où il la porte, l'éthique.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais quand il répond : Quand je soupe avec des amis, ce n'est pas de tes affaires, c'est-u clair? Vous pensez quoi de ça?

M. Tanguay : Wow! Je trouve que c'est... d'abord et avant tout, je pense que c'est cavalier. Je pense que ce n'est pas une façon de répondre à des questions, aussi embarrassantes soient-elles. Premier élément. Deuxième élément, souper avec un ami, c'est, justement, cela qui doit être évalué : l'ami qui a des contrats avec l'État ou qui participe à la conclusion de contrats avec l'État, ça, c'est ça qui intéresse l'éthique. Il y a un code d'éthique par rapport à ça puis il doit répondre aux questions. Alors, de se refaire revirer de bord en disant : Je soupe avec qui je veux, ce n'est pas de tes affaires, c'est parce qu'il n'a rien compris, là, il n'a rien compris, là.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce qu'on remet de l'argent dans la Davie, M. Tanguay?

M. Tanguay : Bien, je pense que la Davie, ça a toujours été important, un moteur économique non seulement de la région, mais également pour tout le Québec. Puis je pense que c'est important de regarder les projets, de regarder comment l'État québécois peut les aider puis que ça soit gagnant-gagnant, pour la Davie, mais pour les employés puis pour la société québécoise. Alors, je pense qu'il faudra toujours être ouverts puis regarder les projets qui s'en viennent puis défendre, également, aussi, là, l'octroi de contrats à la Davie.

M. Lecavalier (Charles) : Il y a un rapport qui est sorti, là, qui dit que l'électrification… Une question sur l'environnement, là… Qui dit que l'électrification des automobiles, là, ce n'est pas suffisant pour atteindre les cibles de 2030, puis on recommande, notamment, le bonus-malus, là, de taxer davantage les véhicules plus polluants. Est-ce qu'un gouvernement libéral ferait ça, taxer les véhicules plus polluants?

Mme Melançon : Bien, moi, je vais vous revenir à notre proposition qui s'appelle ÉCO. ÉCO…

M. Lecavalier (Charles) : Oui, mais moi, je vous pose une question sur…

Mme Melançon : Oui, bien, je vais y arriver, laissez-moi simplement terminer, là. Pour nous, il y a une façon de diminuer les GES, justement, c'est de pouvoir s'attaquer à, par exemple, l'aviation, les bateaux. Donc, ça, on va pouvoir aller avec de l'hydrogène vert. Pour ce qui est de l'électrification des transports, moi, j'ai déjà parlé au ministre de l'Environnement… lui dire : On va devoir commencer à parler des pickups électriques, parce qu'actuellement à cause du plafond à l'intérieur de la VZE, les véhicules zéro émission, la loi VZE, on ne peut pas accompagner les gens qui sont en région, actuellement, qui ont besoin d'un pickup pour travailler. Mais, il y en a, des pickups électriques, mais ils ne sont pas assujettis à la VZE.

Donc, pour nous, c'est de pouvoir continuer, bien sûr, avec des bonus. Moi, je ne comprends pas que le gouvernement de la CAQ ait réduit de 1 000 $ le bonus offert à ceux et à celles qui veulent s'acheter un véhicule électrique, actuellement, alors qu'on est en pleine crise climatique, alors que c'est long, d'obtenir un véhicule électrique, là, je peux vous en parler en long et en large. Honnêtement, je ne comprends pas qu'on soit là en train de dissuader ceux et celles qui veulent poser des bons gestes.

M. Lecavalier (Charles) : Donc, vous écartez l'idée de faire payer plus cher pour les autos qui sont plus polluantes?

Mme Melançon : Nous, on veut continuer à accompagner les citoyens et les citoyennes du Québec.

M. Lecavalier (Charles) : …je comprends, vous ne voulez pas taxer davantage les véhicules plus polluants?

Mme Melançon : On n'est pas là, non, on n'est pas là. Actuellement, il faut continuer à accompagner ceux et celles qui veulent poser le bon geste, et ils sont nombreux, je tiens à le répéter. Puis quelqu'un qui a besoin d'un pickup en région… actuellement, il y en a plein, là, qui travaillent dans le bois, qui travaillent à la ferme. On a même une de nos collègues, là, en Abitibi, qui a un pickup, là, on le sait. Bien, moi, elle m'a dit… elle dit : J'ai besoin de mon pickup quand je suis en Abitibi pour travailler à la ferme. Bien, si on est capables d'accompagner ceux et celles qui ont besoin de pickups - puis il y en a, des pickups électriques, ça existe - si on est capables de les accompagner là-dedans, on va réussir le pari. Puis moi, je me rappelle, en...

Journaliste : ...

Mme Melançon : Bien, je me rappelle, moi, en 2018, lorsque j'étais ministre de l'Environnement, ils étaient nombreux, les gens qui ne me croyaient pas qu'on était pour atteindre l'objectif de 100 000 véhicules électriques sur nos routes parce qu'on était à 22 000, pour 2020, on était pour atteindre 100 000 véhicules. Savez-vous quoi, on y est arrivés avec quelques semaines de retard à peine, personne ne nous prenait au sérieux. Quand on met des...

M. Tanguay : Incitatifs.

Mme Melançon : ...des incitatifs… merci, des incitatifs sur pied, les gens, là, ils veulent poser le bon geste. Mais là, on a un gouvernement devant nous qui retire les incitatifs alors qu'on est en pleine crise climatique, c'est le monde à l'envers.

M. Laforest (Alain) : Le troisième lien, est-ce que vous pensez que ça va être une bonne occasion, pour le gouvernement Legault, de dire : On oublie le projet parce que le fédéral ne veut pas investir?

Mme Melançon : Bien, je ne pense pas qu'il soit là-dedans du tout, du tout, du tout, au contraire. Puis, je vous... je continue à dire, Éric Caire a mis son poste en jeu, hein, avec le troisième lien, notamment, là, avec le tunnel caquiste, bien, ils vont continuer à en vouloir. Puis, hier, Bernard Drainville disait à quel point c'était nécessaire, c'était bon, bientôt, il va dire pareil comme le premier ministre du Québec : C'est bon pour l'environnement, un tunnel en dessous du fleuve, parce qu'honnêtement il a fait sa conversion caquiste.

Des voix : C'est ça qu'il a dit.

Mme Melançon : Exactement.

M. Duval (Alexandre) : Le projet de loi sur les redevances sur l'eau, vous avez dit : C'est honteux.

Mme Melançon : Oui.

M. Duval (Alexandre) : Ça va devenir un engagement électoral. Vous, c'est quoi, vos attentes, précisément, par rapport à ce projet de loi là, ou, du moins, à son contenu?

Mme Melançon : Bien, mes attentes, elles étaient en février dernier. En novembre passé, nous, on parlait déjà des redevances sur l'eau; en 2018, je parlais des redevances sur l'eau. On arrive à trois jours avant la fin de la session, ils vont déposer un projet de loi qui ne sera même pas appelé, qui ne sera même pas appelé, puis qui vont dire : Bien, on en jasera dans je ne sais pas quand. Bien, moi, je trouve ça honteux. Parce qu'actuellement 250 000 piscines olympiques qui sont pompées. Ça, c'est les chiffres qu'on connaît, parce que, rappelez-vous, le gouvernement refuse de dévoiler les chiffres, actuellement, de la quantité d'eau pompée.

Honnêtement, 2,8 millions de dollars pour l'eau, c'est insuffisant. C'est notre richesse naturelle, ça appartient à tous les Québécois, à toutes les Québécoises, il faut qu'on puisse être plus ambitieux pour protéger cette ressource-là, qui, je veux juste vous rappeler, comme ressource nécessaire, en pleine crise climatique, ça va être la ressource des prochaines années. 3 % de l'eau douce est sur notre territoire québécois, il faut la protéger, il faut, justement, faire payer son juste prix. Puis je veux juste vous rappeler, en Ontario, actuellement, là, c'est sept fois plus cher qu'au Québec le coût de l'eau, alors il était temps que nous puissions légiférer. C'est une autre occasion complètement ratée de la part du gouvernement caquiste.

La Modératrice : Vous pouvez y aller, oui.

Mme Greig (Kelly) : If we could pick up on something that was said in French. You're thinking that the addition of Mr. Drainville to Mr. Legault's team is laying the groundwork for another referendum, is that correct?

M. Tanguay : Yes, absolutely, absolutely. I think that now that we recognize that the CAQ is the PQ 2.0, I think that they are going to put forward a separatist… a strategy with respect to the separation of Québec from Canada 2.0. And the thing is not talking about, at all, of the referendum, but to work on the winning conditions if I may say. And the addition of Bernard Drainville, who is still... And yesterday, we saw in the media, he had many, many, many questions about : Are you still a separatist, Mr. Drainville? And he never said no. I think that he's still a separatist. And we even have, back to 2020, so, less than two years ago… or two years ago, comments by which Bernard Drainville confirmed that the independence of Québec is his way of life, it's very, very important, it's part of his fundamentals. And again, yesterday, he says that it's by conviction that he's returning within politics : Been there, done that, being a minister of the Province of Québec, in his mind, but, now, he's back to prepare the winning conditions for a separation of course.

Mme Greig (Kelly) : So, you think once those conditions, whatever they may be, are achieved, François Legault will go forward with a referendum?

M. Tanguay : Yes, go for it. Do you really think that François Legault will miss his chance? I don't think so, it's obvious. François Legault was, by far, one of the most dedicated separatists once he was with the PQ. They all saw that this strategy of putting forward the agenda, or, you know : We will have a referendum within, or not, the first mandate, I think that the way of doing it, 2.0, by not mentioning the word in «r», «referendum», I think that it's obvious that it's the new strategy. Again, Caroline St-Hilaire, with François Legault, with Bernard Drainville, it's obvious that they are going to be working on the separatist agenda. And when… if they're able to see that the polls show that it's a… they have an attempt, a valuable attempt, I think that they are going to go forward with it, of course, with a referendum.

Mme Senay (Cathy) : Karine Gagnon, in the Journal de Québec, wrote a piece today about the fact that Mr. Drainville, while he was a radio host, was quite critical on the third link and, yesterday, he had this message that he was a pro third link. And for her, it's an example of how politicians increase Quebeckers' cynicism in changing their mind that way. Is Drainville… with his explanations on sovereignty and then the third link, he's basically making things worse on politics?

M. Tanguay : I think that the people will judge based on his past comment on the third link. So, I think he'll have to explain why he decided to change his opinion on this, but…

Mme Senay (Cathy) : But, as a matter of engaging Quebeckers, people are clever, they know they can make a difference, they read, so is Bernard Drainville making things worse about politics in Québec?

M. Tanguay : I think that he doesn't help at all, he doesn't help at all. And I think that hiding the true reason why he's back in politics, to separate Québec from Canada, by hiding this, by trying to convince the population that he's not there for the separation of Québec, once he was and he's still a «farouche» separatist, I think that it increases cynicism. And I think that it's not… you know, you have to be very forward with respect to your objective in politics and I think that he's hiding his true ambitions… is to work on the winning conditions for the next referendum with François Legault. And for us, they're not going to mention the word «referendum», first and foremost, they need… and they mentioned that they don't have the popular adhesion for a referendum, but now, I think that they're going to be working on this. And the way of doing things, the 2.0 strategy is to work first on the conditions, and afterwards, to conclude : «Ah, bien», you know what, I think that we need to solve this matter with a referendum on the separation. And again, Bernard Drainville recognized himself within François Legault's policies for the last four years : the division between Quebeckers based on the language, based on the immigration, the «chicane» with Ottawa. I think that, Bernard Drainville, the feeling that he left when he quit politics is : Okay, I think that it's the appeasement period, now that Bernard Drainville is gone, because «la charte de la chicane» and all of those things, I think that it stressed a lot of Quebeckers back in that time. It wasn't at all a good policy for Québec and for Canada, but it was part of the strategy to try to create the crisis. And remember, it's based on the DNA of the Parti québécois : you need, as a first condition, to create a crisis. And it has been said by Bernard Landry, it has been said by «péquistes» leaders : You have to create a crisis first in order to present separation as an option.

M. Authier (Philip) : A critic would say the reason you are cranking up this secret agenda of the CAQ, and that Drainville is part of, is because you want to drive No voters back into the liberal barn, because they fled, they're with the CAQ now. As a cynic would say that, what do you respond? That this is purely a political operation you're undertaking?

M. Tanguay : Do you really think that we need, in Québec, four more years of «chicanes» and crisis? I think that it's part of our responsibility, as a MNAs, as members of the Québec Liberal Party, to denounce all these bad policies, all the negative impact that it has on the day-to-day basis on people's life in Québec; you're not a good Quebecker because you're not talking French in your own home. I think that, for instance… «alors», I think that it's our responsibility, it's not…

M. Authier (Philip) : But my question is : You think, over there, they've got a secret plan in the drawer, there. Is that what you think?

M. Tanguay : Yes, absolutely.

M. Authier (Philip) : And you're trying to scare people back to vote Liberal, is that it?

M. Tanguay : No, no, I think that it's not… for our part, it's not a strategy, it's a responsibility : we have the responsibility to see within their strategy and to denounce the bad effect. And again, in front of us, we have a general election, I think that it's going to be part of the debate. And I don't think that… If anybody had a doubt, yesterday, that Bernard Drainville convinced, at the end of the day, anybody that he's no longer a «farouche» separatist, he's still a separatist. And I think that he's going to work on this strategy, on the agenda to have the winning conditions for a referendum, but he's too smart to mention the word «referendum».

Mme Greig (Kelly) : So, this isn't, on your part, using the referendum threat as a scare tactic…

M. Tanguay : No, no, it's our responsibility to mention it. And again, even before the coming of Bernard Drainville, we said that about François Legault's policy, divisive policies. And again, we mentioned it, and we saw within François Legault a «gouvernance séparatiste», we mentioned that, «gouvernance séparatiste», before the arrival of Bernard Drainville. Now, Bernard Drainville is back, do you really think that François Legault, based on what we can hear, needs to have Bernard Drainville in his team? I think that there's a purpose, a clear purpose of this, and for us, it's clear, it's the new strategy, the 2.0 strategy leading us to another referendum on separation.

La Modératrice :

M. Tanguay : Merci.

Mme O'Malley (Olivia) : Bloc Montréal was authorized yesterday, a protest party. With a dozen Liberal MNAs leaving the party, are you worried that this protest party, that was developed to take the interests of Montrealers in, will take Liberal voters as well?

M. Tanguay : We'll have the debate with the Québec Liberal Party. We've been present to defend the rights of every Quebeckers, we were there at the... when there was this march on the Bill 96, so we were present, we were strong on all this issues for instance. We will continue to do our work and I think that, at the end of the day, people will see that the real alternative of this bad Government, the Caquist government is the Québec Liberal Party. So, we will be engaged in the debate and I think… and we're convinced that the people will vote for us with respect to defending… as being the political party able to defend the rights of every Quebecker.

Mme O'Malley (Olivia) : But are you worried that voters would turn to them?

M. Tanguay : We're not worried. We're not worried about a political debate, about our democracy. And again, we're convinced that we represent… and people will see that the Québec Liberal Party represents the interest of all Quebeckers at the end of the day.

Mme O'Malley (Olivia) : Thank you.

M. Tanguay : Thank you.

(Fin à 9 h 3)

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