Point de presse de M. Éric Caire, député de La Peltrie, et de M. François Rebello, député de La Prairie
Version finale
Le jeudi 16 février 2012, 11 h 30
Hall principal de l'hôtel du Parlement,
hôtel du Parlement
(Onze heures quarante minutes)
M. Caire: Parfait. Alors, merci. C'est une belle journée aujourd'hui. Comme vous avez pu le constater, on a déposé deux pétitions: une qui était la version électronique, une qui était la version papier. Et, au total, c'est plus de 14 000 personnes au Québec qui ont signé ces deux pétitions-là qui demandent notamment l'étiquetage des OGM.
Alors, vous me permettrez d'entrée de jeu de saluer les personnes qui m'accompagnent: M. Rebello que vous connaissez déjà qui est célèbre de par le monde; il y a Mme Ève Boudreault qui est l'instigatrice - Mme Boudreault, merci - qui est l'instigatrice de cette belle initiative là; M. Thibault Rhen, excusez-moi, ici, à ma droite; Mme Christine Gingras, Mme Gingras qui est de Nature Québec - M. Rhen est de Greenpeace, pardon, j'ai oublié de le mentionner - M. Charles Tanguay de l'Union des consommateurs qui m'accompagnent aussi aujourd'hui. Donc, une pétition, comme je le dis, qui rappelle, dans le fond, à tous les partis politiques que le Québec souhaite qu'il y ait un étiquetage des OGM et qui rappelle à tous les partis politiques la promesse qu'ils ont faite de donner suite à ça.
Ce que, nous, du point de vue de la Coalition, nous demandons, c'est qu'il y ait un leadership qui se prenne de la part du gouvernement libéral, qui a déjà pris des mesures dans le passé, mais qui datent déjà d'il y a sept et qui aujourd'hui devrait reprendre l'initiative du dialogue avec les autres provinces canadiennes, le gouvernement fédéral pour qu'on donne suite à ces demandes-là sur l'étiquetage des OGM, sur la question de la traçabilité aussi des OGM et qui fait en sorte qu'on avance dans ce dossier-là. Sans plus tarder, je vais céder la parole à mon collègue M. Rebello.
M. Rebello: Juste pour situer cet enjeu-là plus largement, bien, ce qui va nous guider dans nos décisions, au niveau de la CAQ, sur des questions comme celle-là, dans le fond, c'est le principe de précaution, hein, c'est de s'assurer qu'on ne prend pas des risques inutiles, on fait les vérifications sur les impacts possibles sur l'environnement et sur la santé. Dans le cas des OGM, il y a encore... les démonstrations ne sont pas faites, donc il y a des risques. Il faut évaluer tout ça, puis, dans une situation comme ça d'incertitude, c'est encore plus important qu'on étiquette, qu'on informe les consommateurs sur la présence des produits justement où il n'y a pas eu toutes les démonstrations qui ont été faites. Donc, ce principe-là de précaution va nous guider, nous guide pour cette décision-là. Bien sûr, il y a un autre principe, celui de la transparence, que les consommateurs ont le droit de connaître ce qu'ils achètent. Mais il y a aussi le principe de précaution qui est très important. Voilà. Ça fait qu'on... peut-être, si vous aviez...
Le Modérateur: Mme Gingras, M. Tanguay qui vont prendre la parole aussi.
Mme Gingras (Christine): Bonjour. On est très heureux que 14 544 citoyens aient signé la pétition pour demander l'étiquetage obligatoire des OGM. Pourquoi ça nous préoccupe? Bien, parce qu'on croit que le consommateur a le droit de savoir qu'est-ce qu'il consomme. Et, de un, bien, pour des préoccupations... Chacun peut avoir ses préoccupations, que ce soit au niveau de la santé, pour conserver la biodiversité, pour favoriser certains systèmes agricoles, peut-être, qui lui tient plus à coeur.
Mais aussi, je crois que c'est important de soulever l'importance que le gouvernement québécois a à faire pression au niveau du gouvernement fédéral, qui est celui qui a la responsabilité d'accepter l'introduction des produits OGM sur notre territoire. Et le gouvernement provincial, lui, par contre, aurait le pouvoir de pouvoir faire pression pour avoir plus de transparence, s'assurer que les produits qui sont introduits réellement nous permettent... nous assurent une qualité au niveau sanitaire, au niveau de ne pas avoir d'impact sur l'environnement. Parce que, pour l'instant, c'est beaucoup des études... en fait, c'est des études qui sont réalisées par les compagnies elles-mêmes, qui nous... C'est sur cette base-là que le gouvernement fédéral autorise ou non les OGM. Donc, à notre sens, c'est un peu... ça reste une problématique, ça reste inquiétant que ce soit les entreprises elles-mêmes qui produisent ces analyses-là. Je crois qu'il faut prendre en main, en fait, les produits qui sont introduits sur notre territoire. Et je pense que, le gouvernement, il peut aussi faire la part des choses.
Par rapport aux préoccupations, Charles vous parlera des préoccupations peut-être orientées vers le consommateur, mais notre consommateur s'intéresse aussi au système agricole. Moi, en tant qu'agronome, je m'en préoccupe beaucoup, surtout lorsque vient de paraître le portrait sur la qualité des eaux de surface réalisé par la ministère de l'Environnement, où l'on dit que les rivières passant dans les territoires agricoles, où l'on trouve beaucoup de surfaces de culture de maïs et de soja résistant au glyphosate, aussi nommé le Roundup. En fait, dans ces rivières-là, on a vu une augmentation importante des concentrations de ce glyphosate, de cet herbicide-là dans les rivières, alors qu'on nous disait que les OGM seraient... amèneraient un impact positif sur notre environnement. L'évidence est que, sur nos rivières, ce n'est pas ça qui semble arriver. Bien, moi, je trouve ça préoccupant puis je trouve qu'il faut se poser des questions sur l'utilisation toujours croissante de ces organismes génétiquement modifiés en agriculture.
Sur ce, je laisse la parole à Charles Tanguay de l'Union des consommateurs.
M. Tanguay (Charles): Merci, Christine. D'abord, bonjour. J'aimerais saluer Marie-Ève Boudreault qui est l'instigatrice de cette pétition-là, une simple citoyenne qui était probablement tannée de ne pas pouvoir acheter ce qu'elle souhaite acheter, c'est-à-dire de ne pas pouvoir savoir ce qu'elle achète. Et ça fait effectivement partie des droits fondamentaux reconnus par les Nations unies, les droits des consommateurs, le droit à l'information adéquate sur ce que l'on achète.
Alors, pour nous, c'est un minimum et c'est inconcevable qu'en 2012 on n'ait toujours pas, au Canada, l'étiquetage obligatoire des OGM, malgré que plusieurs pays l'ait déjà, malgré que des doutes de plus en plus sérieux planent sur l'innocuité des OGM mais aussi sur les conséquences des OGM sur l'agriculture, sur l'environnement, sur le vivant, sur la biodiversité aussi, les risques de contamination, etc. Vouloir ne pas acheter d'OGM, ce n'est pas seulement une question de santé pour bon nombre de consommateurs, c'est aussi un choix politique par rapport à un type d'agriculture à privilégier.
En quelque sorte, l'enjeu, c'est: Est-ce que quelques poignées de multinationales comme Monsanto pourraient un jour contrôler toute notre alimentation? Dans le fond, vous comme moi ne voudrions pas ça. Pourtant, avec le brevetage du vivant, avec le contrôle des semences, c'est de ça qu'il s'agit. C'est un asservissement des cultivateurs et c'est un modèle agricole que beaucoup de gens et de plus en plus de gens rejettent et voudraient voir changer. Mais on ne peut pas voter en achetant parce qu'on nous cache cette information, et, si on la cache, c'est peut-être parce qu'on a justement des choses à cacher.
Il est grand temps que les gouvernements écoutent les citoyens sur ce sujet et cessent d'écouter l'industrie biotechnologique qui ne veut surtout pas de l'étiquetage des OGM. En France, on en est rendus même à un étiquetage «Nourri sans OGM», c'est-à-dire qu'on pourra désormais distinguer la viande, le poisson, les oeufs ou le lait qui proviennent d'animaux qui n'ont pas été nourris avec des végétaux OGM. Et beaucoup d'enjeux pointent à nos portes: le saumon OGM qui est en voie d'être approuvé, le porc OGM, soi-disant plus environnemental. Nous avons aussi beaucoup de craintes et d'appréhensions par rapport au blé OGM pour lequel il y a déjà eu des tentatives d'approbation, mais que les compagnies de biotechnologie sont à la veille de revenir à la charge pour imposer le blé. Or, le blé, c'est un aliment évidemment fondamental pour la plupart des habitants de la planète. Finalement, la luzerne OGM qui pourrait aussi être approuvée dans quelque temps et qui est très utilisée, entre autres, par les producteurs bio, et donc il y a de forts risques de contamination avec la luzerne OGM. Donc, il faut vraiment faire reculer les OGM, et, pour nous, l'étiquetage serait un moyen de le faire.
On souhaite que le gouvernement du Québec prenne l'initiative, même si c'est difficile le faire isolément sur une base continentale. Mais ce ne serait pas la première fois que le Québec est un précurseur et impose des idées nouvelles au reste du Canada et pourquoi pas à l'Amérique du Nord au complet. Alors, on demande du courage à ce gouvernement pour qu'il aille de l'avant avec les recommandations de la commission sur la sécurité alimentaire qui était présidée, à l'époque, par Mme Fatima Houda-Pepin et qui a eu des conclusions très intéressantes et très courageuses qu'on leur demande maintenant de mettre en vigueur. Merci.
Le Modérateur: Merci. Alors, on est prêts à prendre vos questions. Peut-être juste aller au micro. Paul Journet, La Presse.
M. Journet (Paul): Oui. Vous avez évoqué les multinationales qui exerceraient des pressions pour empêcher l'étiquetage obligatoire, mais est-ce qu'il y a d'autres pressions, en particulier au Québec, peut-être de la part des producteurs ou de d'autres acteurs du milieu? La question s'adresse un peu à tout le monde.
Une voix: Je vous dirais que c'est insidieux la façon dont s'imposent les OGM. On vante des mérites agricoles, des mérites de rendements, des mérites d'utilisation moindre de pesticides. Mais, de plus en plus, je pense que les observateurs du monde agricole se rendent compte que les promesses des OGM ne sont pas au rendez-vous, qu'il y a des problèmes, que ça coûte cher, que les rendements ne sont pas si bons que ça, qu'il y a maintenant des plantes qui résistent et qui adoptent des gènes d'OGM. Donc, il y a des mutations qu'on observe dans la nature, qu'on impute aux OGM eux-mêmes et qui sont très inquiétantes.
Mais je pense que la résistance vient du fait qu'un agriculteur qui prend ce modèle-là s'endette autour d'un modèle comme celui-là, est un peu pris au piège, et c'est très difficile d'en sortir. Et c'est pour ça qu'on demande aussi des programmes d'aide à la conversion à l'agriculture biologique. Ce n'est pas nécessairement une agriculture purement biologique, mais une agriculture, disons, moins dépendante des intrants agrochimiques, et ça prend de l'aide pour en sortir. Alors, c'est sûr qu'il y a une résistance de la part de certains agriculteurs, mais pas tant que ça, je vous dirais.
Il y a beaucoup de résistance aussi des grandes chaînes alimentaires et de tout ce qui gravite autour de l'alimentation, mais c'est parce qu'on est probablement allé trop loin dans le pourcentage d'aliments qui contiennent des OGM, et, évidemment, ce changement-là fait peur au plan économique. Il y a des coûts associés à ça, on en est conscients, mais je ne pense pas que ce soit une résistance farouche, là. Je pense que c'est une inertie plus qu'une résistance.
M. Journet (Paul): Mais avez-vous, à tout le moins, essayé de rallier l'UPA à votre démarche?
Une voix: Bien, il semble que la Fédération des producteurs de lait du Québec soit très inquiète de la luzerne OGM en particulier. Donc, officiellement, il n'y a pas eu de tentative de dialogue avec l'UPA, mais on ne pense pas l'UPA soit si éloignée que ça de nos positions. Elle est certainement critique et préoccupée, mais c'était dans nos intentions, dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, de rencontrer les nouveaux dirigeants de l'UPA pour leur parler de ces choses-là.
Le Modérateur: Merci. Est-ce qu'il y a d'autres questions? Oui. Régys Caron, le Journal de Québec.
M. Caron (Régys): Alors, bonjour, messieurs dames. Bon, mon collègue a parlé de l'UPA, mais les OGM existent depuis bon nombre d'années. Est-ce qu'il n'est pas déjà, je veux dire, trop tard pour faire un diagnostic de ça, parce que, même si on fait la traçabilité, ils vont rester à demeure, là, dans tout ce qu'on consomme, avec les conséquences qu'on peut peut-être d'ores et déjà mesurer, puisqu'il n'y a pas eu de problème identifié ni identifiable quant à la santé publique. Donc, est-ce que le problème est si important que ça quant à ce que vous soulevez ce matin, puisque les OGM, je le répète, sont là depuis une bonne vingtaine d'années dans tout ce qu'on consomme?
Une voix: La principale caractéristique de la majorité des OGM, c'est de résister à l'insecticide Roundup qui est vendu évidemment, comme on le sait, par la même compagnie qui fabrique les semences en question. Ce n'est pas une qualité extraordinaire, ça, que de résister au Roundup. Si on pouvait même arrêter d'utiliser des herbicides, ça serait une bonne chose parce que, la dernière étude le montre, ça se retrouve dans l'eau, ça se retrouve partout, c'est des causes de pollution incroyables. Il y a d'autres éléments, comme la résistance à certains insectes et tout ça. Mais finalement, on retrouve des OGM dans le maïs, le canola, le soya... et c'est les trois cultures principales, là.
Alors, oui, on est allés trop loin dans ces cultures-là, mais ce n'est pas si difficile que ça de faire marche arrière. Et, quand on va trop loin, il faut savoir le reconnaître et être capables d'aller en marche arrière. Alors, dans les aliments que l'on consomme, c'est des produits dérivés, principalement des huiles ou des sucres, mais ça ne serait pas une révolution de changer ça pour des ingrédients non OGM. Alors, non, on n'est pas encore allés trop loin, mais, si on tombe dans le cochon, dans la luzerne, dans le blé, dans le saumon ou dans d'autres, là, on risque d'aller effectivement trop loin.
M. Caron (Régys): Mais là on comprend que vous vous battez contre le lobby des multinationales et le lobby agricole?
Mme Gingras (Christine): Je compléterais puis je vais probablement répondre à votre question, je ne sais pas, peut-être en même temps. Je pense que la question des OGM reste une question complexe, on ne se le cachera pas, tant au niveau de la réglementation, tant au niveau cultural, tant au niveau de la consommation, des impacts potentiels sur la santé. Mais je crois que c'est un sujet qui n'est pas assez débattu, qui n'est pas assez parlé sur la place publique. Donc, les gens, ils ont tendance surtout à banaliser les produits OGM, tant au niveau cultural qu'au niveau alimentaire.
Probablement que l'étiquetage fait partie d'un processus pour qu'on amène le débat, pour qu'on en parle, qu'est-ce que c'est, qu'est-ce que c'est réellement, un OGM. Quand on parle du saumon OGM, c'est quoi exactement, le saumon OGM qu'on nous propose? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui en a entendu parler? Bien, c'est un saumon qui grandit deux fois plus vite parce qu'il code pour un gène, une hormone de croissance, ce qui fait qu'il croît deux fois plus vite puis il mange aussi deux fois plus d'aliments. Donc, c'est quoi l'impact, si ça s'en va dans l'environnement? Est-ce qu'il va être trop compétitif par rapport aux poissons qui sont naturellement rendus... les poissons qui sont naturellement dans l'écosystème?
Au niveau de l'alimentation, bien, O.K., c'est des poissons qui gènent pour un code d'hormone de croissance, puis les femelles sont stériles. C'est quoi, l'impact réel sur notre santé? Est-ce qu'on est capable de voir les études qui ont été faites, qui nous assurent qu'il n'y aura pas de problème pour notre santé? Moi, je pose des questions puis je suis la première à ne pas avoir de réponse, alors que ça fait partie de mes dossiers. Je trouve que c'est préoccupant puis je trouve que l'ensemble de la population doit se dire collectivement: Bien, O.K., peut-être qu'on peut s'en aller vers là, mais est-ce qu'on peut nous assurer qu'il n'y a pas de problématique? J'en demande à de la transparence. Les systèmes agricoles qui sont liés aux OGM... Je comprends qu'il y a énormément de producteurs qui utilisent des OGM, puis j'en rencontre régulièrement.
Mais, en même temps, est-ce que c'est un placebo ou est-ce qu'il faut repenser les systèmes culturaux? Est-ce que c'est normal que, sur une rotation de culture, maïs, maïs, soya, maïs, maïs, soya, on utilise constamment le glyphosate? C'est évident après ça que ça cause des problèmes de résistance. Les mauvaises herbes résistant au glyphosate, au Roundup, on en trouve de plus en plus. Est-ce que c'est ça le modèle agricole que l'on veut pour demain? L'OGM, l'étiquetage des OGM nous amène à poser ces questions-là, puis je pense qu'on est rendus là, en tant que société. À la veille de la future politique bioalimentaire, est-ce que c'est des questions qu'on peut se poser? J'aimerais que ça amène le débat, que ça amène la réflexion, puis que le citoyen s'implique dans cette réflexion-là, puis qu'on sache réellement, c'est quoi, les OGM.
Je ne sais pas contre qui on se bat, mais, moi, je pense qu'on peut déjà demander à la population de s'éveiller à cette question-là. Pour moi, ce serait déjà un gros gain..
M. Rebello: Dans la même lignée de ce que Christine vient de dire, je pense que ce qui est important, c'est de voir que, le consommateur, c'est une force énorme pour changer les pratiques, pour améliorer les pratiques environnementales des entreprises. Et le fait de leur donner l'information sur ce qu'il y a dans les produits, c'est la façon pour les amener à pouvoir intervenir dans... faire leurs choix, dans le fond, en consommant. Donc, ça, c'est la première chose.
La deuxième chose aussi qui est importante, vous en connaissez comme moi des agriculteurs, des gens d'affaires qui décident, eux, de faire un choix particulier, de dire, par exemple: Moi, je n'utiliserai pas d'OGM, bon, je vais privilégier certains produits. Ces gens-là, on doit les récompenser pour leurs choix, et, pour les récompenser, il faut qu'on étiquette pour que le consommateur puisse décider de les choisir parce qu'ils ne verront pas l'étiquette OGM. Si on ne récompense pas ceux qui ont des pratiques moins risquées au plan environnemental, bien, on ne donne pas un signal clair que c'est intéressant pour des entrepreneurs, pour des agriculteurs de faire certains choix.
Donc, c'est important de voir ça aussi de dynamique économique, on parle d'une politique bioalimentaire, une politique bioalimentaire, si on veut être sûr qu'on réussisse à développer notre agriculture au Québec, c'est évident que les nouveaux créneaux des produits de haute qualité, des produits bio, des produits sans OGM, des produits que certains consommateurs vont privilégier, c'est évident que ces niches-là vont être très importantes, et tout ce qui est relié à l'étiquetage va permettre l'émergence plus facile de nouveaux créneaux comme ceux-là.
Le Modérateur: Merci. Peut-être une question en anglais?
Mme Plante (Caroline): Oui, en anglais. Mr. Caire, Mr. Rebello, we wanted to get your reaction to the poll this morning that shows that your party is in a three-way race with the others. So, we wanted to know.
M. Rebello: But we will not discuss this issue now, respectfully for the people around.
Mme Plante (Caroline): O.K. After.
M. Rebello: After, we will.
Le Modérateur: C'est bon. Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 59)