(Huit heures cinquante et une minutes)
Mme Melançon : Bonjour,
tout le monde. Alors, il y a eu une nouvelle plutôt importante qu'on a apprise
ce matin. Je vais y revenir.
Mais il y a un enjeu sur lequel je tiens à
attirer votre attention. Hier, malheureusement, au salon bleu, la CAQ a refusé
un amendement très important que nous avons amené dans le projet de loi n° 4,
un amendement qui était pour reconnaître les inconduites sexuelles et le
harcèlement sexuel comme étant des méfaits qui rendaient inadmissibles des gens
comme Rénald Grondin, à la FTQ-Construction... donc, inadmissibles à des postes
de direction, des postes électifs.
Et malheureusement, hier, vous l'avez vu, j'ai
posé une question, au salon bleu, au ministre des Finances, et celui-ci a
répondu avec, je vous dirais, très peu d'aplomb, parce que j'ai trouvé sa
réponse très, très faible, à savoir pourquoi il refusait cet amendement. Et,
tout de suite après la période de questions, ils ont voté à l'unanimité, y
compris Isabelle Charest, qui est la ministre, quand même, de la Condition
féminine, qui devrait, justement, être bien au fait des inconduites sexuelles,
parce qu'on y a travaillé avec le rapport Rebâtir la confiance. Alors,
la CAQ a refusé l'amendement qui était pour introduire de nouveaux méfaits en
matière d'inconduite sexuelle. Je trouve ça non seulement déplorable, mais c'est
une occasion complètement ratée.
À la CAQ, lorsqu'arrivent des événements
comme Rénald Grondin, tout le monde dit : C'est terrible, il ne faut plus
jamais que ça arrive. Puis, lorsqu'ils ont le pouvoir de légiférer, bien, ils
ne font rien. Alors, grands parleurs, petits faiseurs, c'est ce qu'ils sont à
la CAQ en matière d'inconduite sexuelle et de harcèlement sexuel. J'étais
excessivement déçue de voir les ministres et les députés de toutes les
circonscriptions de la CAQ voter contre.
Je tiens à vous rappeler que j'ai posé
déjà une question et je n'ai toujours pas eu de réponse : Est-ce que M.
Grondin, de la FTQ-Construction, a quitté ses fonctions avec une prime de
départ, oui ou non? Il serait temps que le gouvernement puisse faire la lumière
sur... Ce n'est pas un détail. Cet homme-là a eu accès à une fonction élective,
il avait... Par la Commission des lésions professionnelles, il a été reconnu
coupable de gestes en matière sexuelle. Il y a une femme qui est encore chez
elle avec un choc post-traumatique. M. Grondin s'est fait démissionner,
mais, moi, ce que je veux savoir : Est-ce qu'il est parti avec une prime
de départ en plus?
Alors, moi, je vais m'arrêter ici parce
que je crois que vous avez certaines questions à propos d'un certain Bernard
Drainville. Je vous laisse la parole. Bonne journée, tout le monde.
M. Tanguay
: Ou
d'autres sujets.
Mme Côté (Claudie) : On
pensait que quelqu'un faisait une déclaration sur Bernard Drainville, c'est
pour ça.
Mme Melançon : On va
attendre vos questions.
Mme Côté (Claudie) : Qu'est-ce
que ça signifie pour vous, peut-être, de voir des candidatures comme Bernard
Drainville pour la CAQ?
M. Tanguay : Écoutez, ce
matin, donc, en apprenant cette nouvelle... Vous vous rappellerez que ce n'est
pas d'hier, ce n'est pas d'hier que l'on dénonce le fait que François Legault
gouverne comme un péquiste. François Legault divise les Québécois sur la
langue. François Legault divise les Québécois sur l'immigration. François
Legault réduit nos droits et libertés avec des projets de loi qui suspendent
carrément notre charte québécoise des droits et libertés. Et François Legault
se chicane avec Ottawa. Alors, de voir, ce matin, que Bernard Drainville se
reconnaît au sein du parti politique de François Legault, au même titre que
Caroline St-Hilaire, c'est une gouvernance péquiste, c'est une gouvernance et
une démarche séparatiste dans laquelle se reconnaît Bernard Drainville.
M. Gagnon (Marc-André) : ...personnes
qui aiment se chicaner, c'est ça que vous laissez entendre?
M. Tanguay : Bien,
Bernard Drainville, je veux dire, il avait déposé la charte de la chicane, à l'époque,
vous vous en rappellerez, c'est comme ça qu'on l'avait qualifiée, ce qui n'avait
pas passé. Alors, la chicane va se poursuivre. Et, encore une fois, ça
participe de la démarche séparatiste de François Legault.
Et il y a une chose qu'on ne pourra
jamais, jamais contester à Bernard Drainville. Bernard Drainville est un fin
analyste politique. Bernard Drainville a une intelligence politique remarquable.
Et Bernard Drainville demeure un farouche indépendantiste. Alors, qu'aujourd'hui
il veuille faire de la politique avec François Legault, tout est dit.
Mme Côté (Claudie) : Mais
vous ramenez beaucoup le débat sur la souveraineté, le Oui, le Non. Est-ce que
ça ne peut pas vous servir de ramener, justement, de raviver ce clivage?
M. Tanguay : Vous savez,
ce qui sert, je pense, les Québécoises et les Québécois, c'est que les choses
soient dites. Ce qui sert les Québécoises et les Québécois, c'est que l'on
sache réellement où s'en va François Legault avec ça, où s'en va François
Legault lorsqu'il demande des pouvoirs en immigration, et qu'il se chicane avec
Ottawa, et que tout le monde, même ses amis souverainistes, lui disent :
Bien là, François, fais un référendum. Il poursuit dans cette lignée-là, il
poursuit l'héritage de Pauline Marois en 2012, 2013 et 2014 avec cette
approche, cette démarche souverainiste, séparatiste là.
Alors, ce qui sert les Québécois, là, c'est
de savoir qui est leur premier ministre, qu'est-ce qui fait en sorte que
François Legault décide au jour le jour, prend des décisions sur nos droits et
libertés fondamentales. Bien, ça, il faut que ce soit dit, et il doit répondre
aux questions de façon très claire.
M. Bergeron (Patrice) : Tout
à l'heure, Pascal Bérubé a dit que M. Drainville, du temps où il avait un
micro, donc, était systématiquement biaisé en faveur du gouvernement, donc il
n'était pas si surpris qu'il soit passé du côté de la CAQ. Est-ce que vous,
votre formation politique, ou des membres de votre formation politique ont
détecté aussi un biais dans les analyses que faisait M. Drainville?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, on pourra juger en temps et lieu, mais chose certaine, moi, ce que je
vois ce matin, c'est que Bernard Drainville fera le saut en politique avec
François Legault. Je ne vais pas faire l'analyse de ses chroniques, que l'on
écoutait, puis je peux vous dire, effectivement, qu'il y avait quelques
analyses pour lesquelles on ne partageait pas du tout son point de vue, son
approche. Mais, au-delà de ça, au-delà de ça, l'homme politique qu'il va
redevenir, il saute dans l'arène, se reconnaît, ce farouche séparatiste, dans
le parti de François Legault, tout comme Caroline St-Hilaire. Alors, ça
s'ajoute, ça s'additionne, et, en ce sens-là, je pense que les masques sont
encore plus clairement tombés ce matin.
Mme Lévesque (Fanny) : Ce
qu'il a dit hier, M. Legault, là... il a quand même fermé la porte
rapidement, là, à cette hypothèse-là qu'il y aurait une gouvernance séparatiste
puis que... Ça ne vous a pas rassuré?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, quand quelqu'un vous dit une chose mais fait totalement le contraire
matin, midi, soir, ça ne peut pas me rassurer. Au-delà des paroles, il y a les
gestes, les gestes législatifs, les déclarations malheureuses.
J'ai ici, à ma gauche, mon collègue Saul
Paulo. Les déclarations malheureuses... il ne s'est toujours pas rétracté.
Quand je vous dis qu'il crée une chicane de toutes pièces, entre les Québécois,
sur l'immigration... Il ne s'est pas excusé, il n'a pas reculé sur l'anecdote
que représentent des centaines, des milliers de Québécoises et Québécois qui
ont choisi le Québec, puis qui fonctionnent au Québec en français, puis qui ont
bien le droit de parler la langue qu'ils veulent à la maison.
Alors, François Legault, là, au-delà de ce
qu'il peut dire : Ah! faites-vous-en pas, je ne suis pas en train de
préparer un référendum sur la souveraineté... je regarde les gestes, je regarde
celles et ceux qu'il rassemble autour de lui, Caroline St-Hilaire, Bernard
Drainville. Bernard Drainville ne rentre pas en politique, là, pour être un
chantre du Canada. Bernard Drainville va chanter la chanson que François
Legault a déjà entamée et entonnée sur la gouvernance séparatiste.
M. Robillard (Alexandre) : M. Tanguay,
est-ce qu'il y a, selon vous, des fédéralistes à la CAQ?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, chose certaine, il est important de voir où s'en va François Legault.
Alors, s'il y en a... je n'ai pas fait d'analyse, s'il y en a...
M. Robillard (Alexandre) :
...des fédéralistes?
M. Tanguay
: Vous
parlez, dans le caucus?
M. Robillard (Alexandre) : Bien
oui.
M. Tanguay : Écoutez,
hier, je voyais...
M. Robillard (Alexandre) : Parce
que vous dites qu'il y a des souverainistes dans le caucus. Ça fait que...
Est-ce que, d'après vous, il y a aussi des fédéralistes?
M. Tanguay : Bien, s'il
y avait des fédéralistes dans le caucus de François Legault, comment vous
pensez qu'ils se sentent ce matin quand ils ont vu Bernard Drainville arriver,
hein?
M. Robillard (Alexandre) : Je
ne sais pas. Votre hypothèse, c'est quoi?
M. Tanguay : Bien, je
pense qu'ils vont se dire : Tabarnouche, il ne reste pas grand-place pour
nous dans ce caucus-là, hein? Et ces fédéralistes-là... puis je voyais, là, il
y en a quelques-uns qui ont passé devant vous, hier, en rang d'oignon, pour
essayer de faire un plaidoyer vibrant envers la fédération canadienne. Je veux
dire, je n'ai pas été convaincu, là, c'était de l'eau tiède, là. Alors, moi, si
j'étais fédéraliste au sein du caucus de François Legault, ce matin... Après
Caroline St-Hilaire, là, on se dit : Bon, O.K., on continue. Là, Bernard
Drainville, je veux dire... Je pense que je les invite à réfléchir, là.
M. Robillard (Alexandre) : Vous
avez dit qu'il avait un profil...
M. Tanguay : Farouche
séparatiste.
M. Robillard (Alexandre) : Farouche,
son expérience, sa capacité d'analyse, donc on dirait, là, un candidat de
prestige pour une formation politique...
M. Tanguay : Je pense
c'est son Pierre-Karl Péladeau, Bernard Drainville.
M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi?
M. Tanguay : Bien, c'est
parce qu'il vient de ramener ça à la souveraineté. Bernard Drainville ne vient
pas en politique, là, dans sa logique à lui, pour gérer la province de Québec
au sein du Canada, un Québec fort dans un Canada uni. Ce n'est pas Bernard
Drainville, ça, farouche indépendantiste. Alors, François Legault, je pense, ce
matin, a confirmé sa démarche séparatiste.
M. Robillard (Alexandre) : ...ce
que ça dit sur le Parti libéral... Parce que, quand vous dites : Bien,
c'est un candidat qui a vraiment beaucoup d'expérience, qui ramène quand même,
là...
M. Tanguay : Un homme
intelligent.
M. Robillard (Alexandre) : Bon.
Est-ce qu'au Parti libéral vous allez être capables d'attirer des candidatures
de ce calibre-là?
M. Tanguay : Ah oui! Ah!
tout à fait, tout à fait, tout à fait. Et, vous voyez, on est sur le terrain,
justement, puis les annonces des candidatures sont là. On aura une équipe très,
très, très forte. Et nous, là, pour le 3 octobre, on va faire une campagne
qui va être, justement, axée sur des débats qui touchent au coeur des gens, là :
crise de logement, crise de places en service de garde, pas de médecin de
famille, la pénurie de main-d'œuvre...
M. Robillard (Alexandre) : Pas
la souveraineté?
M. Tanguay : Bien, la
souveraineté, c'est François Legault qui nous ramène... Pensez-vous que moi, à
matin, Marc Tanguay, là, si ça ne tenait pas moindrement la route, je serais
capable de discuter avec vous, pendant de longues minutes, sur la démarche
référendaire, la démarche séparatiste de François Legault? Je veux dire,
pensez-vous que Bernard Drainville, lui, il vient en politique pour autre
chose, pour... de dire : Aïe! Peut-être qu'avec François Legault,
peut-être qu'on va l'avoir, notre chance?
Journaliste : ...l'agenda
caché, depuis ce matin...
M. Tanguay : Bien,
l'agenda caché... L'agenda est de moins en moins facile à cacher. Quand vous me
dites vous n'êtes pas convaincus par les paroles de François Legault... Bien
non. Je veux dire, là, ce n'est plus le jupon qui dépasse, là, je veux dire...
Mme Lévesque (Fanny) : Mais
ça ne vous semble pas un peu... Parce que, bon, traditionnellement, il y a eu
des campagnes qui étaient un peu, bon, contre souverainistes-fédéralistes. Là,
ça vient raviver ce débat-là. Vous y allez quand même très fort aujourd'hui.
M. Tanguay : Au-delà...
Puis je vais vous dire bien honnêtement, bien franchement, là, puis... Nous,
dans nos bureaux de comté, sur le terrain, quand on parle à des Québécoises et
des Québécois qui font les frais de ces politiques de division et de chicane...
Pensez-vous que Saul Polo, là, qui a vécu des moments... Puis je le connais,
Saul, c'est un ami, je pense ça fait 15 ans qu'on se connaît, c'est des
moments difficiles pour Saul, puis pour bien d'autres, puis pour d'autres
collègues de l'Assemblée nationale, se faire traiter d'anecdote. La chicane sur
la langue, la chicane sur l'immigration, la chicane avec Ottawa et là Bernard Drainville,
qui est postdoc chicane en politique, je veux dire... Ce n'est pas l'analyse
que l'on fait. Moi là, je ne sais pas combien de temps je vais être en
politique, là, mais, pour les années qui me restent, ça ne me tente pas de
bâtir une carrière politique en se disant : Ah! j'ai un positionnement
stratégique. Sur le terrain, on parle, là, des Québécoises et Québécois qui se
sentent exclus, se sentent mis de côté, qu'ils ne sont pas assez bons. Quand
Saul Polo vous dit : Quand, dans la tête du premier ministre, je vais être
un Québécois à part entière?, cette question-là, on se la fait demander matin,
midi, soir dans nos bureaux de comté.
Mme Côté (Claudie) : ...Bernard
Drainville revient en politique pour se chicaner?
M. Tanguay : Bernard
Drainville revient en politique parce que je pense que c'est, toujours
aujourd'hui, un farouche indépendantiste, un farouche séparatiste. Je pense que
Bernard Drainville se reconnaît dans les politiques de chicane.
Mme Côté (Claudie) : ...de la
chicane?
M. Tanguay : Oui, oui.
Mme Côté (Claudie) : Donc, il
revient pour se chicaner?
M. Tanguay : Je pense
que Bernard Drainville se reconnaît dans les politiques que met de l'avant
François Legault. Et je les ai toutes mentionnées.
M. Poinlane (Pascal) : Est-ce
que sa candidature est opportuniste, à vos yeux?
M. Tanguay : Bien, moi,
sur cet aspect-là, là, mes pensées vont avec François Paradis. François Paradis,
on n'est pas du même parti politique, mais j'ai apprécié... et je ne sais pas
si je devrais déjà commencer à en parler au passé, parce que François Paradis
n'a pas encore annoncé qu'il quittait.
Des voix : Oui.
M. Tanguay : Il vient
d'annoncer? Bon. J'aurais aimé ça... En me levant ce matin, la première
nouvelle que j'ai sue, ce n'est pas : François Paradis — comme
dans l'ordre des choses, en tout respect pour lui — annonce qu'il
quitte. C'est Bernard Drainville qui prend tout l'espace. Et là j'entends... Je
ne sais pas s'ils ont confirmé qu'il va prendre son comté, mais je trouve que
c'est tout à fait inélégant face à un homme, François Paradis, qui est
l'élégance même dans la démarche politique, et je lui lève mon chapeau.
M. Gagnon (Marc-André) : Juste
pour revenir sur le débat de la langue, là, vous avez peut-être vu ce sondage
Léger, donc, qui indique qu'il y a seulement 22 % des Québécois qui
considèrent que la loi n° 96, c'est suffisant pour
renverser le déclin du français. Est-ce que vous partagez ce constat-là?
M. Tanguay : Le français?
La position du Québec en Amérique du Nord, le français requerra toujours une
vigilance de tous les instants. Alors, c'est un débat auquel... Je veux dire, au
Parti libéral du Québec, pas besoin de vous mentionner qu'en 1974, avec Robert
Bourassa, c'est là où on a fait le français, la langue officielle du Québec. Mais,
au-delà de ça, il faudra toujours mettre de l'avant des propositions pour que
le français puisse s'épanouir au Québec et puisse durer de façon très forte.
Alors, nous, on a déjà des propositions.
On pense que l'approche du p.l. n° 96, pour tout ce
que vous savez qu'on a déjà dit, est divisive, est inutile et fait en sorte de
ne pas atteindre les objectifs. Parlons donc de la qualité du français enseigné,
parlons donc de l'accès aux cours en français pour les personnes allophones ou
anglophones qui veulent apprendre le français, toutes ces politiques qui
feraient en sorte, entre autres, d'accueillir... d'aider nos PME à augmenter la
capacité de travailler en français, d'avoir des logiciels, l'accès, et ainsi de
suite, ça, là... faire en sorte d'aider les gens, de les accompagner plutôt que
de leur taper sur la tête puis dire à une nouvelle personne immigrante qui ne
parle pas bien le français, qui ne comprend pas bien le français : Bien,
après six mois, vous aurez plus de services autres qu'en français. Je ne pense
pas, réellement, qu'on lui rend service à elle, je ne pense pas qu'elle se
considère bien accueillie puis je pense que c'est une politique divisive puis
totalement inutile.
M. Bossé (Olivier) : Sur
la possibilité de voir le projet de tramway à Québec déclaré illégal. Vous êtes
avocat, est-ce que ça se peut? Est-ce que c'est...
M. Tanguay : Ah! bien,
je vais laisser mes collègues commenter là-dessus, je n'ai pas de commentaire
spécifique là-dessus.
Mme Côté (Claudie) : ...sur
François Paradis, vous avez dit... bon, vous avez parlé de son départ,
l'annonce anticipée, mais vous avez dit : C'est l'élégance même. Peut-être...
Qu'est-ce que vous retenez du passage de François Paradis comme président?
M. Tanguay : François
Paradis... Oui, puis merci pour la question, ça me donne l'occasion... Puis je
pense que mes collègues également participent... On aura aimé et on a aimé
siéger avec François Paradis. François Paradis aura présidé... — ce
n'est pas rien, là — il aura présidé nos débats à l'Assemblée
nationale. Vous le savez, des fois, on est turbulents. Des fois, on doit être
rappelés à l'ordre. Et François l'a toujours fait de façon à conserver notre
respect, notre adhésion à son autorité qu'il avait quand il se levait. Et ça,
je tiens à le saluer, à le remercier puis à le féliciter pour ses années en
politique. Et nous aurons... puis je pense que je parle au nom de mes collègues,
nous aurons donc apprécié travailler avec François Paradis. Et moi, sur une
note plus personnelle, j'aurais apprécié qu'il puisse avoir sa journée pour
annoncer son départ avec, peut-être, la présence du premier ministre pour
boucler la boucle comme il se doit. Je constate, malheureusement, que ça n'aura
pas été le cas pour lui puis j'en suis déçu pour lui.
Mme Senay
(Cathy) : So, it's not a way of doing things
for Mr. Paradis?
M. Tanguay
:Absolutely not, absolutely not. I think that it's a lack of
respect regarding our president, the president of the National
Assembly, and François Paradis has the respect of all of his colleagues, and I think that's not
the way of doing things at all.
Mme Senay (Cathy) : You said that Bernard Drainville is Premier Legault's PKP.
M. Tanguay
: Yes, absolutely.
Mme Senay (Cathy) : You're going far.
M. Tanguay
: I'm going far, and I can tell you that it's one step closer to
separating Québec from Canada. I think that Bernard Drainville… And
everyone in Québec, everybody
knows Bernard Drainville. Bernard Drainville is a convinced separatist. I think
that he's a smart politician. I think that he recognizes himself within all
these bad policies put forward by François Legault, the crisis, the «chicane», as we say in French. And I think
Bernard Drainville will jump into this in helping François
Legault preparing the next referendum.
M. Authier (Philip)
: So, you think his arrival signals the CAQ becoming the PQ 2.0?
M. Tanguay
:Absolutely, absolutely, yes. And I think that François Legault never changed. François Legault never was, never will be a
federalist, François Legault
was and still is a separatist. And I think that the decisions he's making for
the last four years show... all of these decisions are evidence that he's
preparing the separation of Québec from Canada. And I
think that Caroline St-Hilaire will be an important member of that process, and
Bernard Drainville as well will be an important partner for François Legault to achieve their dream:
the separation of Québec.
M. Grillo (Matthew) : But, from the point of view of the campaign, does it worry the
Liberal Party at all that the CAQ seems to be very successful at going out and
getting these, quote on quote, star candidates?
M. Tanguay
: But star candidate... I think that Bernard Drainville is a star
candidate for the separation of Québec. I think that Caroline St-Hilaire is a star candidate for the
separation of Québec. I think
that François Legault is the
star candidate in chief for that, who will continue working to prepare the
referendum. And I think that Bernard Drainville... You
know, been there, done that. Bernard Drainville, now,
he's back. He's back for what? Been there, done that. Now, Bernard Drainville
is back. He's back to prepare separation of Québec from Canada.
M. Authier (Philip)
: He didn't choose the PQ, though.
M. Tanguay
: I think that... You know, there was a lot of comments with respect to the continuation of
the PQ. And again, on your point, the CAQ is the new PQ 2.0. Merci à
vous.
(Fin à 9 h 10)