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Point de presse de M. Mathieu Lacombe, ministre de la Famille

Version finale

Le vendredi 3 juin 2022, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures onze minutes)

M. Lacombe : Bien, bonjour, tout le monde, merci beaucoup d'être là ce matin. Vous savez, on poursuit l'annonce de bonnes nouvelles pour les familles du Québec. Donc, aujourd'hui, on vous annonce, encore une fois, qu'on franchit un pas de plus, qu'on fait un pas de plus pour nous assurer que chaque enfant, à terme, puisse avoir accès à une place subventionnée de qualité en services de garde éducatifs à l'enfance.

Donc, rappelez-vous, octobre dernier, j'ai lancé le Grand chantier pour les familles. C'est, évidemment, un grand chantier dans lequel il y avait un appel de projets, en continu, de 17 000 places subventionnées supplémentaires, qu'on mettait en chantier. Donc, le but, évidemment, vous le savez, c'est que, d'ici 2025, on puisse offrir une place à chacun des tout-petits québécois. Parce que, 25 ans, et ça, je le répète, c'est important, 25 ans après la création du réseau, le dépôt de la politique familiale, et le départ de tout ça, bien, le réseau, il n'est toujours pas complété. C'est un système qui a fait ses preuves, évidemment, un système dans lequel on a confiance, donc on continue d'y investir. Donc, aujourd'hui, je suis très fier d'annoncer qu'au-delà du solde de 933 places qu'il nous restait à octroyer, à annoncer, qu'on avait déjà annoncé il y a quelques mois on annonce aujourd'hui l'ajout de 1 567 places supplémentaires.

Donc, ce qu'on présente aujourd'hui c'est la reprise de notre appel de projets, avec 2 500 places qui seront disponibles pour les gens qui voudront déposer des projets, 933 places qu'on avait déjà annoncées, qui sont déjà budgétées, et on y ajoute, donc, 1 567 places supplémentaires, qui viendront combler davantage de besoins, donc, en tout, plutôt que 17 000 places, comme on l'avait annoncé en octobre, 17 000 places supplémentaires, on est à 18 567 places, donc on dépasse l'objectif qu'on s'était donné au début. Et je veux souligner, parce que, bon, je pense que c'est important de le faire, quand même, que c'est la première fois qu'un gouvernement octroie autant de places dans un si court délai. Donc, c'est vraiment une année... c'est une année record.

Mais ce n'est pas tout. Ça, c'est la création de nouvelles places pour les parents qui n'en ont pas pour leurs enfants, mais je vous présente aujourd'hui les résultats de la deuxième phase de l'appel de projets de conversion, qu'on a lancé en 2020, pour 3 500 places. Il y a une première phase, 1 767 places qui avaient été annoncées, dans 25 garderies, mais cette deuxième phase vise maintenant 1 733 places restantes, et on a décidé d'augmenter ça un petit peu plus, à 1 776, 26 garderies converties dans 26 territoires de bureaux coordonnateurs. On a fait ça dans les territoires, je l'ai déjà dit, où on était sous la moyenne québécoise de places subventionnées, qui est de 76 %. Et évidemment, bien, la conversion de ces 3 543 places, au total, ça va permettre à des familles qui avaient déjà une place d'en avoir une, maintenant, à contribution réduite, plutôt que ce soit une place à 40 $, 50 $ ou 60 $ par mois.

Donc, deux gestes forts qui démontrent qu'on avance, qu'on est résolus à régler le problème qu'on vit actuellement. Donc, d'ici 2025, c'est toujours l'objectif que chaque tout-petit puisse avoir une place de qualité dans notre réseau. Donc, merci beaucoup.

Mme Morin-Martel (Florence) : On entendait hier, là, le témoignage d'une mère, là, qui affirme qu'elle s'est fait avorter parce qu'il n'y a pas d'aide d'urgence pour les parents en attente d'une place, là. Vous parlez de d'ici 2025, mais est-ce que vous considérez... le problème, il est là, il est en ce moment, donc qu'est-ce que vous répondez à...

M. Lacombe : Bien, je vais répondre la même chose qu'au salon bleu hier. Moi, je ne ferai assurément pas de politique avec cet exemple-là, que je trouve très, très, très émotif, là. Mais en même temps, je pense qu'il ne faut pas faire de politique avec ça. Mais je veux juste remettre les choses en perspective. Des parents qui attendent une place pour leur enfant, il y en a de moins en moins depuis 25 ans, somme toute, donc la situation s'améliore. Si vous regardez en 1997, au moment du dépôt de la politique familiale, c'est à peu près 80 % des enfants, des tout-petits québécois qui n'avaient pas de place. On est complètement ailleurs aujourd'hui.

Donc, je pense que, oui, évidemment, il reste des parents qui attendent. C'est pour eux qu'on le fait, parce qu'ils vivent parfois des situations difficiles, mais en même temps, il ne faut pas non plus dépeindre le portrait d'un Québec qui recule ou d'un Québec qui est à la traîne, alors qu'on a le meilleur système en Amérique du Nord, sinon au monde. Donc, je pense qu'il faut aussi remettre les choses en perspective.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais si je me souviens bien, hier, vous avez dit que vous avez été surpris de la façon dont Christine Labrie a amené sa question. Ça vous a choqué, ça a manqué de délicatesse de sa part? Pourquoi vous étiez surpris?

M. Lacombe : Ça m'a surpris parce que je connais Christine, je l'apprécie, elle le sait, je pense que c'est réciproque, puis ça m'a étonné qu'elle amène cet exemple-là parce que je pense que, même si on fait de la politique, il faut être capables de s'élever puis de regarder le portrait d'une façon plus globale, bien sûr, en se référant à des cas, parfois, qui nous rappellent à quel point c'est important d'avancer. Mais je pense que ce n'était pas la Christine qu'on connaît hier.

M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce que l'arrivée de Bernard Drainville à la CAQ, c'est un pas de plus vers la réalisation de la souveraineté du Québec? C'est ce que vient de nous dire, juste avant vous, Marc Tanguay. Ça vous fait rire?

M. Lacombe : Bien là, c'est Marc Tanguay qui vous a dit ça?

M. Gagnon (Marc-André) : Oui.

M. Lacombe : Bien, Marc Tanguay, je vous rappelle, là, qu'il brandit cet épouvantail-là référendaire depuis déjà, je pense, quelques semaines, quelques mois. Moi, ça me fait bien rire, puis ça me fait beaucoup penser à Jean Charest, à l'époque. Donc, je pense que...

M. Gagnon (Marc-André) : Mais il parle même d'un agenda caché, là. Tantôt, il nous disait : L'agenda est de moins en moins caché, là.

M. Lacombe : Bien, je pense que Marc Tanguay est dans la théorie du complot. Je vais lui laisser ça. Nous, on va continuer à travailler pour les Québécois.

M. Bergeron (Patrice) : Mais M. Drainville, il a été connu très longtemps comme souverainiste. Il ne l'est plus ou... Qu'est-ce que vous avez comme... Qu'est-ce que vous en savez, vous?

M. Lacombe : Bien, je pense... Bien, ce sera à M. Drainville de répondre à cette question-là. Moi, je ne parlerai pas pour lui. Mais on a une belle coalition, qui est formée d'anciens souverainistes, qui est formée de nationalistes, maintenant...

M. Bergeron (Patrice) : ...maintenant, est-ce qu'il est souverainiste, donc?

M. Lacombe : Non, je vous ai bien répondu, très fermement, très clairement, je ne répondrai pas pour M. Drainville.

M. Gagnon (Marc-André) : Les fédéralistes, est-ce qu'ils ont toujours leur place au sein de la CAQ?

M. Lacombe : Oui, puis ils sont nombreux dans notre caucus. Donc, je pense que c'est l'exemple...

M. Bergeron (Patrice) : Ils sont majoritaires ou...

M. Lacombe : Bien, je vais vous laisser faire le pointage, mais moi, je vous dirais que, lorsqu'on a...

M. Bergeron (Patrice) : Bien, c'est parce qu'on n'est pas dans le caucus, alors vous devez le savoir, vous.

M. Lacombe : Bien, vous l'êtes presque, des fois, je trouve.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous comptez que vous faites partie de ce groupe-là, les fédéralistes?

M. Lacombe : Bien, moi, je suis nationaliste, d'abord et avant tout, et quand on dit qu'on est nationaliste à l'intérieur du Canada, bien, par définition, on est aussi fédéraliste. Donc, oui, je me considère à la fois nationaliste et fédéraliste. Mais, je le répète encore une fois, comme je l'ai dit hier, on a le devoir, en ce moment, d'être nationalistes, de faire avancer les intérêts du Québec, parce que, si, nous, on ne le fait pas, il n'y a pas un autre parti qui va le faire, puis on peut très bien le faire sans être souverainistes. On partage des valeurs avec le Canada. Je parlais, hier, du fait qu'on a un pays qui est axé sur la résolution de conflit, un pays qui n'est pas militariste. On a des atomes crochus au niveau des valeurs sociales, comme le droit à l'avortement, par exemple, comme le droit qu'ont les conjoints de même sexe de se marier. On a un système de santé, par exemple, qui est universel. On doit être fiers de ça.

Mais en même temps, culturellement, culturellement, comme Québécois, il faut aussi défendre notre identité à l'intérieur de la fédération, il faut défendre notre langue, et ça, parfois, c'est difficile de le faire sans mettre notre poing sur la table. Mais je pense qu'on peut faire avancer ces dossiers-là, en mettant le poing sur la table, parfois, oui, aussi, des fois, en haussant le ton, sans nécessairement vouloir faire la souveraineté du Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous dites que les fédéralistes sont nombreux au sein du caucus. Vous êtes un de ceux-là, vous êtes un fédéraliste?

M. Lacombe : Je suis un nationaliste, d'abord et avant tout, qui veut travailler à l'intérieur de la fédération canadienne. Donc, par définition, ça fait de moi, je pense, un nationaliste qui est aussi fédéraliste.

Mme Lévesque (Fanny) : Et Bernard Drainville, c'est une bonne prise?

M. Lacombe : Je pense que oui, si ça se confirme. Donc, je vais laisser les annonces avoir lieu, si elles doivent avoir lieu.

Mme Roy (Katerine) : Je vais revenir sur les garderies. Hier, il y a un sondage de la FIPEQ qui est sorti, qui dit qu'avec l'arrêt de l'incitatif il allait y avoir des places de moins. Comment vous voyez ça, en fait...

M. Lacombe : Bien, je pense que la FIPEQ faisait référence à une baisse d'inscriptions dans les techniques d'éducation à l'enfance aussi.

Mme Roy (Katerine) : Non, là, je parle vraiment du fait qu'ils parlaient qu'avec le 3 000 $ de moins par année pour les six places, que beaucoup d'éducatrices envisagent de réduire leur nombre de places, soit cinq ou quatre, pour la prochaine année.

M. Lacombe : Je vous dirais, quand on regarde le portrait d'ensemble, on vient d'augmenter le salaire des éducatrices en installation de 18 % et, dans le cas qui nous occupe, pour les milieux familiaux, on a augmenté leurs subventions de 30 %. Donc, je pense que c'est bien, bien plus que 3 000 $ par année. On a versé déjà un premier 3 000 $, il y a eu une entente beaucoup plus généreuse qui est intervenue après, et je pense qu'à la fin les éducatrices en milieu familial sont plus que gagnantes, puis elles ont des milliers de dollars de plus qu'avec la précédente entente qu'on avait faite avec elles. Je pense qu'à la fin ça ne nous nuira pas, au contraire, ça va nous aider à en recruter plus.

Ça va? Merci beaucoup. Bonne journée.

(Fin à 9 h 20)

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