(Seize heures dix minutes)
M. Bonnardel : Alors,
bonjour. Très heureux d'être avec vous. Comme on vous l'avait mentionné puis
comme vous le voyez, je suis avec ma collègue, la vice-première ministre,
Geneviève Guilbault.
Les décrets, donc, ont été adoptés par le
Conseil des ministres voilà quelques minutes déjà. On envoie le signal, donc,
pour les appels de propositions. On a autorisé aussi des sommes additionnelles
pour débuter les travaux préparatoires, à la hauteur de 124 millions de
dollars. Ce sont des décrets que vous pourrez obtenir, là, d'ici le début de la
soirée, qui doivent passer par un processus administratif, donc, par le
gouverneur général. Alors, on est très heureux de donner le signal d'envoi pour
ces appels de propositions.
Il reste que — vous allez le
voir dans communiqué, à moins que vous ne l'ayez pas déjà vu — pour
moi, comme on l'avait mentionné, ma collègue et moi, Geneviève, l'apport du
fédéral reste extrêmement important, extrêmement important pour la suite des
choses, pour les coûts, les surcoûts qui pourraient apparaître d'ici le dépôt
du dossier d'affaires. Je l'ai mentionné maintes et maintes fois, le 40 %
que le fédéral doit débourser, bien, je souhaite qu'il puisse nous le confirmer
dans les prochains jours. Si vous me posez la question : Avez-vous
rencontré le ministre Leblanc la semaine passée, je n'ai pas eu la chance de le
faire parce qu'il était malade, lui aussi, atteint d'une pneumonie, donc je
devrais lui parler dans les prochaines heures. Merci.
Mme Guilbault :Bien, je pense que, moi, je dois garder mon masque à cause
des suites de la COVID. Mais mon collègue a déjà été éloquent, donc, moi aussi,
je suis bien heureuse. Il faut dire que ce n'est pas nécessairement une
surprise, ce qui se passe cet après-midi, dans la mesure où depuis deux
semaines, deux, trois semaines, on répétait qu'on allait donner les décrets. Il
y a un enjeu d'acceptabilité sociale, le maire en est conscient. Le maire
lui-même, quand il a été élu, a dit : Il faut travailler sur la
communication, il faut travailler sur l'acceptabilité, il faut augmenter les
appuis au tramway. On est tout à fait d'accord avec lui là-dessus.
Et la question du fédéral... Puis ça, c'est
très important, là, parce que le ministre Duclos, qui est le seul élu fédéral
libéral... en fait, non, M. Lightbound, mais je ne sais pas si M. Lightbound
est encore dans le caucus. En tout cas, bref, le seul ministre fédéral libéral
à Québec. Je ne sais pas, honnêtement, là, je ne veux pas... Je sais qu'il y a
eu des fois, là, l'autre fois, des histoires. Mais M. Duclos a déjà dit...
Là, vous me... Non, mais je veux dire, je sais qu'il a fait des déclarations,
dernièrement, puis je n'ai pas suivi la suite de ça, mais c'est un collègue que
j'apprécie, on partage une partie de notre circonscription en commun.
Donc, tout ça pour dire que M. Duclos
a dit, à plus d'une reprise dans les médias, que le fédéral pourrait payer 40 %
du projet. Mais c'est important, à un moment donné, que ça soit, tu sais, par
écrit et que ce soit clair, et non pas 40 % d'un chiffre. Aujourd'hui, là,
de dire : On prend le 3,9, on paie 40 % de ça, puis qu'à chaque fois
qu'il y aura peut-être des dépassements de coûts — parce qu'on ne
sait pas l'avenir, on va le voir quand on va ouvrir les enveloppes — qu'à
chaque fois, il faut retourner quêter le même 40 % au fédéral puis que ce
soit, chaque fois, compliqué. Donc, on veut qu'il s'engage sur un 40 % de
principe, sur la totalité des coûts du projet, des coûts actuels et
dépassements éventuels. De toute façon, vous allez le voir, dans le communiqué,
c'est écrit aussi.
Alors, mais c'est ça, c'est une belle
journée. On va aller de l'avant et puis on va travailler avec la ville de
Québec, avec le maire. Je lui ai parlé tout à l'heure, je lui ai parlé hier
soir. On est heureux, les choses avancent, alors on est en action. Puis je
rappelle aussi que ça fait partie de notre Réseau express de la Capitale. On va
vous présenter sous peu notre troisième lien modifié, et c'est important d'avoir
ce plan de mobilité globale pour l'ensemble de nos deux régions, de la
Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.
M. Bovet (Sébastien) : Bonjour,Sébastien Bovet, de Radio-Canada. Je suis étonné que vous ne parliez pas
beaucoup d'acceptabilité sociale. Je vous ai entendu prononcer une fois ces
mots-là. Alors, est-ce qu'il y a une clause «acceptabilité sociale» dans les
décrets? Et comment on mesure l'acceptabilité sociale, et à quel pourcentage on
fixe l'acceptabilité sociale du projet?
M. Bonnardel : M. Bovet,
on est une vingtaine ici, là, chacun d'entre nous peut avoir une définition de
l'acceptabilité sociale. J'ai la mienne, je vais la garder pour moi. Ce qu'il y
a de clair, c'est que, dès le début, quand on a rencontré le maire de Québec,
Geneviève et moi, on voyait qu'il y avait un déficit communicationnel, on le
voyait. Et le maire lui-même l'a mentionné : Je dois améliorer cette
communication avec les citoyens de Québec. C'est ce qu'il a entamé voilà
quelques semaines, quelques mois déjà. Et le constat qu'on fait, c'est qu'il
doit faire un travail pour la ville de Québec pour améliorer l'acceptabilité
sociale. Donc, on dit, aujourd'hui, au maire de Québec : C'est dans votre
cour, de mieux communiquer ce projet pour qu'il soit mieux accepté. C'est tout.
M. Bovet (Sébastien) : Donc,
je comprends qu'il n'y a pas de clause dans les décrets. Juste pour...
M. Bonnardel : Il n'y a
pas de clause dans les décrets.
M. Bovet (Sébastien) : Mais
alors, s'il n'y a pas de seuil qui est mis pour l'acceptabilité sociale, est-ce
que ça veut dire que peu importe le niveau d'acceptabilité sociale dans un
sondage, par exemple, vous êtes à bord du projet et, à partir de maintenant, il
n'y a plus rien qui peut faire dérailler le projet?
M. Bonnardel : Ça
appartient à la ville de Québec, maintenant, de mieux communiquer ce projet. On
reste convaincus, persuadés, Geneviève et moi, que le maire Marchand peut faire
le travail.
Mme Porter (Isabelle) : Oui,
bonjour, Isabelle Porter, du Devoir. Sur le même sujet, dans
l'éventualité où, d'ici quelques semaines, vous vous rendez compte qu'en tout
cas, à vos yeux, il n'y a pas suffisamment d'acceptabilité sociale pour ce
projet-là, quel levier allez-vous encore avoir pour, peut-être, suspendre,
retarder le projet ou, du moins, influencer la ville pour que ce soit corrigé?
Mme Guilbault :Bien, «quel levier allez-vous avoir pour retarder le projet»,
on ne fonctionne pas avec l'idée de quelle façon pouvons-nous retarder le
projet ou éventuellement l'empêcher. On part du principe que c'est un projet
qu'on veut, qui fait partie de notre Réseau express de la capitale. Puis, comme
on l'a dit souvent, si on avait voulu faire mourir ce projet-là, on aurait eu
tellement d'occasions de le faire, puis on ne l'a pas fait. Mais il y aura le
dossier d'affaires et ça prendra de nouveaux décrets en 2023 pour de prochaines
étapes. Là, il va lancer les appels de propositions, il va, éventuellement,
dans quelques mois, ouvrir les enveloppes, on saura les coûts de ce projet-là. Parce
qu'en ce moment, je veux dire, on spécule jusqu'à un certain point, là, parce
qu'on va voir les consortiums, les soumissions qui seront déposées, et on aura
les coûts. Et ensuite de ça, ça va prendre d'autres décrets, donc il y aura
d'autres étapes. C'est sûr que le gouvernement n'a pas terminé son
intervention, entre guillemets, dans ce projet-là. Mais nous, on veut
travailler avec le maire. Puis François a parfaitement raison, là, je veux
dire, on l'a rencontré ensemble, le maire est tout à fait conscient qu'il y
avait un déficit de communication, des appuis insuffisants. Son dernier sondage
était le fameux 41 %. Donc, il travaille sur cette base-là. Il veut
l'augmenter puis il y croit fermement. Puis, tu sais, moi, je le vois aller,
puis je trouve qu'il est bon, puis je trouve qu'il se démène, puis je trouve
que, tu sais, il fait ce qu'il a à faire, il fait ce qu'il a dit qu'il ferait,
et je souhaite que ça réussisse.
Mme Porter (Isabelle) : Mais
dans ce cas-là, pourquoi vous avez fait tous ces avertissements sur
l'acceptabilité sociale, depuis quelques jours et avant, sur la voie partagée,
si vous êtes satisfaite de sa façon de travailler dans le dossier?
Mme Guilbault :Parce que c'est vrai que l'acceptabilité sociale est
importante. Elle est très, très importante, puis elle est importante pour lui,
au premier chef. Lui, c'est le maire de la ville de Québec. C'est un des plus
gros projets, sinon le plus gros projet en transport collectif. C'est le plus
gros projet en transport collectif dans notre Capitale-Nationale, dans sa ville
depuis toujours. Alors, c'est un projet qu'il a intérêt à faire en harmonie
avec ses citoyens, puis lui-même de sentir que ses citoyens veulent ce
projet-là, aiment ce projet-là, vont vouloir prendre le tramway, puis qu'il soit
confortable avec son propre projet dans sa propre ville, tu sais.
M. Bergeron (Patrice) : Bonjour,
Mme la ministre. Bonjour, M. le ministre. Dans ce décret là, quand vous dites
que l'acceptabilité sociale en fait partie, c'est évoqué de quelle façon?
Est-ce que c'est une... Donc, il n'y a aucune mention d'acceptabilité sociale
d'aucune sorte? Parce qu'on n'a pas le texte devant nous, là, ça fait que c'est
difficile de... On ne parle pas du tout d'acceptabilité sociale?
M. Bonnardel : Pas du
tout.
M. Bergeron (Patrice) : O.K.
Et, quand vous dites que ça lui appartient, c'est dans sa cour, donc ça sera à
sa façon à lui de mesurer... vous ne voulez pas nous partager, vous, votre
définition de l'acceptabilité sociale?
M. Bonnardel : Donc, je
l'ai mentionné puis Geneviève l'a mentionné, on aurait tous, ici, une
définition d'acceptabilité. Je vais la garder pour moi, la mienne. Puis je vous
le répète, ça appartient maintenant à la ville de Québec de démontrer qu'il
peut faire mieux. Puis ça, je pense qu'on le sait, il le voit, le maire, depuis
le début, ça a été notre première, première discussion, suite à son arrivée,
sur ce sujet. Il y avait un déficit communicationnel avec l'ancienne
administration. Le maire, maintenant, est conscient de cette situation. C'est
dans sa cour, puis on fait confiance au maire.
M. Bergeron (Patrice) : Puisqu'on
n'a pas le texte devant nous, là, est-ce qu'il y a d'autres clauses qui
puissent entraîner des conséquences et des complexités pour la ville de Québec?
M. Bonnardel : Il n'y a
rien de spécial. La seule chose, les appels de propositions vont être lancés
pour les deux volets, matériel roulant et infrastructures, et l'autorisation
pour des dépenses des... préparatoires, donc des travaux préparatoires additionnels
à la hauteur de 124 millions.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour
à vous deux.
Mme Guilbault :Et il y a un décret environnemental aussi. C'est ça, il y a
un décret qui vient du ministère de l'Environnement aussi.
Journaliste : ...
Mme Guilbault :...toi, tu en as-tu un ou deux?
M. Bonnardel : De
mémoire, Environnement et nous.
Journaliste : O.K.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour
à vous deux. Depuis deux semaines, maintenant, on parle beaucoup
d'acceptabilité sociale. Vous l'avez posée comme condition. Je comprends
qu'elle ne se retrouve pas dans les décrets, mais est-ce qu'en émettant des
doutes sur l'acceptabilité sociale, la population... en émettant des doutes sur
la voie partagée sur le boulevard René-Lévesque, vous n'avez pas vous-même
contribué à diminuer l'acceptabilité sociale du projet?
Mme Guilbault :Bien, non, moi, je ne vois pas de lien. Ce qu'on a dit, ça
faisait écho à des préoccupations qui existent dans la population. Tu sais, ce
n'est pas vrai que tout le monde est pour, que tout le monde est contre.
J'aimais bien l'exemple du premier ministre ce matin, à la période de
questions, qui dit : Hier soir, on avait un rassemblement de
500 personnes protramway, puis 500 personnes anti-masque,
anti-tramway, anti-tout avec notre ami M. Duhaime. Donc, les gens sont
partagés sur ce projet-là. Et là il y avait les rues partagées, mais il y aura
sans doute... le maire va gérer son projet. Il y aura sans doute des
modifications, il y aura sans doute des annonces qu'il va faire, des façons, peut-être,
de travailler le projet qui, à chaque fois, vont susciter des réactions. Il
fait des consultations... Justement, on parlait du déficit de communication
qu'il essaie de pallier, bien, il fait des consultations, puis là-dedans il y a
des gens pour, il y a des gens contre. Mais au final, son objectif, c'est
d'augmenter l'appui au tramway.Puis j'en parlais encore tout à l'heure avec
lui, puis, lui, il veut augmenter. Il part de son 41 % et il veut
l'augmenter, cet appui-là. Et on le sait qu'il veut pour vrai, puis on voit
qu'il met vraiment de l'énergie là-dessus, mais ce qu'on a dit reste vrai.
Puis j'ai parlé du Réseau express de la
capitale, c'est une composante importante, le tramway. Donc, à ce titre, il
faut que ça s'intègre, tu sais, harmonieusement, puis fructueusement avec le
reste de nos composantes dans une vision régionale de la mobilité durable. Puis
on comprend bien qu'il est maire de Québec, puis ce n'est peut-être pas sa
responsabilité à lui de se préoccuper de Saint-Apollinaire, mais il faut quand
même comprendre qu'il y a des villes sur la Rive-Sud et autour de la ville de
Québec qui sont des navetteurs importants au quotidien dans la ville de Québec,
qui viennent dépenser, travailler, circuler ici. Donc, c'est important pour
nous, comme gouvernement, de tenir compte de cet ensemble-là. Et là, encore, le
maire comprend tout à fait aussi.
Mme Côté (Claudie) : Sur la
question de l'apport du fédéral, le montant d'argent qui est toujours attendu,
bon, vous n'avez pas parlé avec votre homologue, mais est-ce qu'il y a des
demandes formelles qui ont été faites, des écrits, des communications?
M. Bonnardel : J'ai déjà
eu des discussions avec d'autres collègues, mais plus spécifiquement avec le
ministre des Infrastructures, là, j'aurai cette discussion, là, dans les
prochains jours. Comme je vous l'ai mentionné, je n'ai pas pu rencontrer le
ministre Leblanc parce qu'il était malade. Mais il reste que je pense qu'autant
le ministre Duclos que les autres ministres du gouvernement fédéral ont bien vu
les déclarations que j'ai faites, que Geneviève a faites, où l'on souhaite une
déclaration écrite de la part du fédéral pour être capable de subvenir aux
surcoûts additionnels qu'il y aurait pour le projet de tramway.
Mme Côté (Claudie) : Mais
vous n'avez pas fait de demande officielle jusqu'à maintenant?
M. Bonnardel : Il ne
peut pas y avoir de demande officielle parce qu'il n'y a pas de programme pour
des dépassements de coûts au fédéral. Donc, même si vous me demandez :
As-tu fait une demande, il n'y en a pas. Donc, c'est pour ça que je m'attends
minimalement à une chose : une lettre, juste qui confirme la participation
future. Et avec ça, bien, le fédéral pourra définir où l'argent viendra ou de
quelle enveloppe.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour,
Olivier Bossé, du Soleil. M. Bonnardel, vous avez quand même donné
vos conditions la semaine passée, vous en aviez donné trois. Est-ce que vous
avez changé d'idée parce que quelqu'un vous a convaincu, comme le maire ou le
premier ministre?
M. Bonnardel : On n'a
pas changé d'idée. Je l'ai déjà dit, le concept d'acceptabilité, vous m'avez
entendu, là, on a tous une définition ici, là, chacun d'entre nous. J'ai la
mienne. Je la garde. Maintenant, au-delà de tout ça, je reviens à ce qui est un
déficit communicationnel de l'ancienne administration qui, aujourd'hui, doit
être amélioré. Puis c'est exactement ce que Geneviève et moi, on a dit au maire
de Québec à notre première, première rencontre. Et lui-même le savait. Lui-même
le disait, là : On doit faire mieux, on doit mieux communiquer, cette
acceptabilité doit être augmentée. Donc, dans ce contexte, on écoute la
population. Le maire écoute la population. On fait confiance au maire qu'il
sera capable d'augmenter cette acceptabilité et d'être capable d'avoir, donc,
un maire qui est conscient de ça. Puis de l'autre côté, bien, le fédéral, ça
reste une condition qui est, pour moi, obtenir — et pour Geneviève — obtenir
l'appui du maire formel pour aller chercher ce 40 %. Je pense que... bien
pas je pense, il nous l'a dit, lui aussi, qu'il était d'accord avec ça.
M. Bossé (Olivier) : Mme Guilbault,
est-ce que vous craignez une conséquence électorale à cette décision-là de
votre parti?
Mme Guilbault :Non, ce n'est pas un dossier... comment je pourrais dire,
c'est un dossier qu'on a appuyé, nous, à notre dernière élection. Ça fait qu'il
n'y a pas de nouveauté électorale, il n'y a pas de nouveauté dans la position
de la CAQ ou ce n'est pas un nouvel engagement qu'on prend pour la prochaine
élection, c'est juste la continuité d'un engagement déjà clair qu'on avait pris
en 2018, pour lequel on avait mis 1,8 milliard dans le budget. Puis ça je
le dis souvent, mais c'est parce que c'est important. À notre premier budget,
on avait mis 1,8 milliard dans notre budget, notre appui au tramway qui
était super clair, et là il avait fallu démarcher, taponner pour aller chercher
l'argent du fédéral en négociant avec Montréal. Ça avait déjà été compliqué, ça
fait que, tu sais, on est un peu échaudés par les complications de la première
tranche de financement fédéral. C'est pour ça que là on insiste beaucoup pour
dire : Ça serait intéressant qu'on puisse s'entendre avec le fédéral. Puis
on sent de l'ouverture, M. Duclos l'a dit, mais qu'on puisse confirmer par
écrit cet engagement-là de 40 % pour ne pas qu'on ait besoin à chaque fois
que, peut-être, les coûts vont augmenter, puis là on voit bien que les projets
augmentent, la surchauffe, et tout ça, pour ne pas qu'on ait besoin à chaque
fois de se rembarquer dans ce qu'on fait là, dire : Là, il faudrait que le
fédéral se commette, il faudrait qu'il signe un papier. Ce serait intéressant
que tout le monde se commette, que ses chiffres soient clairs, puis qu'on
puisse évacuer cet élément-là.
La Modératrice : Dernière
question, s'il vous plaît.
M. Lecavalier (Charles) : Oui,
bonjour. Charles Lecavalier de La Presse. Je veux juste comprendre, là,
pourquoi il n'y a pas une annonce conjointe avec le maire de Québec, avec un
gros panneau : «Votre gouvernement»? Est-ce que vous êtes gênés du
tramway? Pourquoi il n'y a pas d'annonce conjointe avec M. Marchand pour
cet, quand même, événement important, là, dans le projet de tramway?
Mme Guilbault :Bien, il y en a eu une le 17 mai 2021 pour notre
Réseau express de la capitale, avec le précédent maire de Québec, dont faisait
partie le tramway.
M. Lecavalier (Charles) : Mais
il y a un nouveau maire, donc pourquoi ne pas faire une annonce avec M. Marchand?
Mme Guilbault :Bien, c'est parce que, là, on ne refera pas la même annonce
qu'on a faite il y a un an parce qu'il y a un nouveau maire. Lui, c'est son
projet. Si lui veut faire une annonce... D'ailleurs, il va faire une sortie
médiatique, je pense, ou il l'a déjà faite, ou il va la faire incessamment,
là-dessus. Puis, tu sais, c'est son projet. C'est sûr que, là, il y a plusieurs
étapes dans le tramway. Ce n'est pas la première fois qu'on fait des décrets ou
des étapes dans le tramway. Si on faisait une annonce à chaque fois,
probablement que vous nous diriez : Vous ne trouvez pas que vous recyclez
vos annonces un peu souvent, tu sais?
M. Lecavalier (Charles) : Si
je peux me permettre, rapidement, là, est-ce que c'est une défaite pour le
caucus de Québec, quand on regarde vos déclarations d'il y a deux semaines
versus ce qu'il y a dans le décret aujourd'hui?
Mme Guilbault :L'important, ce n'est pas nos petites personnes, nos égos,
les députés, les élus; l'important, c'est nos citoyens. Puis nous, notre
travail, tu sais, je l'ai souvent dit, sur 11 circonscriptions dans la
Capitale-Nationale, il y en a neuf avec des députés de la CAQ. On se parle,
tous les neuf, puis il y a des gens qui ont des préoccupations. Il y a des gens
qui n'en veulent pas, de tramway. Il y a des gens qui ne veulent pas de
tramway. Ils nous appellent, ils nous écrivent. Il y a des gens qui veulent un
tramway. Ça fait qu'on essaie, nous, de naviguer dans tout ça, de tenir compte
de tous les points de vue. Puis la clé, la solution à cette dynamique-là, c'est
d'augmenter l'acceptabilité, d'augmenter les appuis au tramway, et pour ça, le
maire est déjà au travail, puis il n'y a personne qui peut contester l'énergie
qu'il met là-dedans. Donc, moi, j'ai confiance qu'il va réussir.
La Modératrice : Merci
beaucoup. C'est ce qui met fin...
M. Lachance (Nicolas) : Bonjour.
J'aimerais revenir sur la compétence fédérale. Donc, c'est quoi, le processus
que vous attendez exactement? Parce qu'on a l'impression qu'eux autres, ils
attendent une demande, là. C'est ce qu'ils semblent attendre. Donc, si vous
n'êtes pas capables de vous entendre l'un et l'autre, on va en arriver où, à un
moment donné?
M. Bonnardel : Ce n'est
pas une question de ne pas s'entendre, il n'existe pas de programme où je peux
déposer une demande pour des surcoûts. Il n'en existe pas. Donc, je m'attends,
avec un dépassement de coûts présentement, que le fédéral s'engage à la hauteur
de 40 %, comme il l'a fait pour le coût initial du projet, qui a été évalué
à 2 milliards. Puis vous avez entendu ma collègue, toutes les
entourloupettes, là, qu'on a dû faire pour être capables d'aller chercher des
sommes à Montréal, pour financer le projet de Québec dans la fameuse entente
bilatérale intégrée — qui, soit dit en passant, je n'aurais jamais
signé, jamais — bien, aujourd'hui, la seule chose que je peux vous
dire, c'est qu'on s'attend à une lettre, minimalement.
M. Lachance (Nicolas) : Donc,
c'est votre annonce officielle, c'est... Votre demande officielle, c'est
aujourd'hui, c'est ici, présentement, là?
M. Bonnardel : Bien,
vous m'avez entendu en Chambre, je l'ai répété au moins trois fois. Je vous le
répète encore aujourd'hui, je m'attends... Puis, de toute façon, le coup de
téléphone que j'aurai avec le ministre, ce que je vous dis là, je vais lui
répéter. Merci.
La Modératrice : Merci.
(Fin à 16 h 27)