(Neuf heures quarante-une minutes)
Mme Massé : Oui, bonjour,
tout le monde. Aujourd'hui, c'est un jour de budget. Le budget d'Éric Girard
doit répondre aux crises que traverse le Québec présentement, pas aux visées
électoralistes de la CAQ pour l'automne prochain. Les Québécois sont
présentement frappés par quatre grandes crises : la crise climatique,
hein, qui, dans les faits, n'a pas arrêté pendant la COVID; la crise de santé
publique, avec la COVID qui a mis complètement à mal le réseau de santé; la
crise du coût de la vie, qui frappe l'ensemble des familles québécoises,
particulièrement certaines d'entre elles, et surtout nos aînés; et finalement,
bien, on le sait, la crise de places en garderie, qui a abandonné complètement
les femmes. Dans le budget, ça prend des mesures, ça prend des mesures pour
aider les gens face à ces crises-là, parce qu'on a besoin que nos concitoyens
puissent respirer un peu, notamment considérant la crise du coût de la vie.
Pour Québec solidaire, c'est clair, les
réinvestissements sont importants. Ils sont importants en santé, ils sont
importants en santé, parce que notre réseau a souffert énormément. Déjà, il
souffrait avant la pandémie. Après la pandémie, ça ne va pas bien. La
transition, c'est essentiel. Si on ne s'attaque pas... déjà, on est tard à
amener le Québec dans sa transition... bien, les changements climatiques vont
continuer de nous péter dans la face. Ça, bien, c'est des impacts chez nos
concitoyens. Puis, bien sûr, bien, le coût de la vie. Le coût de la vie, le
logement, la bouffe, le transport, tout coûte cher, et donc par conséquent, le
gouvernement doit agir. Et d'ailleurs, sur la question de la santé, pas
question de soutenir encore plus le système privé. Il faut s'assurer de bien
financer le système public.
En fait, j'ai bien peur de voir que, dans
ce budget-là, ce gouvernement-là, qui semble constamment vivre dans
l'incohérence, va nous dire qu'il va agir pour la lutte aux changements
climatiques. Bien, j'ai bien hâte de voir combien d'argent il va avoir prévu
pour le troisième lien, pour la construction d'autoroutes, l'élargissement
d'autoroutes. Il faut que le gouvernement finance le transport collectif, c'est
urgent. On le voit, là, avec le tramway, il se traîne les pieds à Québec. Ce
n'est pas acceptable, ça, en 2021. D'ailleurs, pas plus tard que la semaine
dernière, ma collègue Catherine Dorion proposait de diminuer de moitié les
coûts... les frais, pardon, les tarifs de transport collectif. Bien, ça, ce
serait un bon signal à envoyer, puis ça aiderait les sociétés de transport, qui
en arrachent sur le terrain.
Bref, nos attentes, à Québec solidaire,
sont élevées parce que les crises qui frappent présentement le Québec frappent
dur la population du Québec, particulièrement un certain nombre de nos
concitoyens et concitoyennes. Alors, Ruba Ghazal et moi, ma collègue de
Mercier, on va aller étudier ce budget-là en détail puis, toute la journée, on
va s'assurer que la CAQ n'en fasse pas un budget électoraliste.
M. Leduc : Merci, Manon.
Aujourd'hui, il y aura des milliers et des milliers d'étudiants et d'étudiantes
dans les rues de Montréal, de Québec et d'autres régions également pour
manifester pour la gratuité scolaire. C'est un peu le dixième anniversaire de
la fameuse grande manifestation de la grève de 2012, du printemps étudiant. Et
revenir avec la gratuité scolaire aujourd'hui, cette semaine, c'est particulier
parce qu'on vient d'apprendre que la hausse prévue, l'indexation prévue des
frais de scolarité, là, qui est en cours depuis 2013, bien, cette année, elle
sera de 8,2 %. Alors, c'est une hausse qui est, évidemment, complètement
inacceptable.
On connaît déjà une crise du logement au
Québec, crise à laquelle le gouvernement se refuse même de la reconnaître et
d'agir. Il y a des hausses de frais d'Hydro-Québec, la hausse du coût de la vie
générale. Le salaire minimum n'est même pas à 15 $, alors qu'on termine le
mandat de la CAQ. Alors, dans ce contexte-là, c'est complètement inadmissible
qu'on procède à une hausse de 8,2 %. Il faut, bien sûr, annuler cette
hausse-là.
À Québec solidaire, vous le savez, on est
pour la gratuité scolaire. Dans la prochaine campagne, nous allons défendre un
plan de réduction progressive des frais de scolarité. Vous le savez qu'on est
pour la rémunération de l'ensemble des stages. Mais donc dans l'immédiat, d'ici
la fin du mandat, le geste que peuvent faire Mme McCann et le gouvernement de
la CAQ, c'est d'annuler cette hausse de 8,2 %, qu'il n'y ait pas de hausse
cette année, pour reconnaître qu'il y a une crise du coût de la vie, une crise
du logement, et faire une part, pour le gouvernement du Québec, pour aider à
apaiser ces coûts-là sur les dos des étudiants, étudiantes. Et on veut les
saluer aujourd'hui, pour tous ceux et celles qui vont manifester. Ils vont
revenir dans la rue, vendredi, sur la question du climat, cette fois-ci. Mais
aujourd'hui, c'est l'enjeu des frais de scolarité. Merci beaucoup.
Est-ce qu'il y a des questions? Non, ça
va? Merci, tout le monde. Bonne journée.
(Fin à 9 h 46)